La révolution de l'agriculture connectée pour une production plus durable

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La révolution de l'agriculture connectée pour une production plus durable

Introduction

Imaginez des champs où les plantes vous envoient directement un message pour vous signaler qu'elles manquent d'eau, que les sols perdent leurs nutriments ou qu'une maladie s'installe. Ça paraît futuriste ? C'est pourtant déjà là. L'agriculture connectée bouleverse totalement notre façon de cultiver la terre. Grâce aux capteurs, aux drones, et à l'analyse ultra-précise des données agricoles, cette révolution numérique permet de maximiser les rendements, d'améliorer la qualité des récoltes, tout en réduisant drastiquement l'utilisation d'engrais, de pesticides et d'énergie. Cerise sur le gâteau : elle protège la biodiversité locale et préserve la qualité des sols sur le long terme. Évidemment, tout cela pose aussi quelques questions sensibles, comme la sécurité des données agricoles collectées. Dans cet article, on fait ensemble le tour des promesses, des outils innovants, mais aussi des défis de cette agriculture intelligente qui change déjà la donne dans nos campagnes.

25% de réduction

Réduction de l'utilisation d'eau grâce à l'irrigation précise (source : FAO)

300 milliards de dollars

La valeur du marché mondial de l'agtech en 2020 (source : AgFunder)

70% % d'augmentation

Augmentation nécessaire de la production alimentaire mondiale d'ici 2050 pour répondre à la demande croissante (source : ONU)

50% de gain de temps

Gains de temps potentiels pour les agriculteurs grâce à l'automatisation de certaines tâches agricoles (source : The Climate Corporation)

Introduction à l'agriculture connectée

L'agriculture connectée, c'est l'utilisation de technologies numériques pour simplifier et optimiser le boulot des agriculteurs au quotidien. On parle parfois d'agriculture intelligente ou de smart farming (pour les fans d'anglicismes). Concrètement, des outils comme les capteurs dans les champs, les drones ou encore les applis mobiles récupèrent des infos en temps réel sur l'état des cultures, du sol ou du climat. Grâce à ces technos, l'agriculteur obtient une vision hyper précise de ce qui se passe sur ses parcelles sans avoir besoin d'y passer des heures. Idée simple : mieux connaître son terrain pour mieux décider comment agir. On ne fait plus du traitement à l'aveuglette, on agit au bon endroit, au bon moment, en quantité juste nécessaire. Résultat : on économise des sous et on fait du bien à l'environnement. Pas mal, non ? Aujourd'hui, en France, près d'un agriculteur sur deux utilise au moins un outil connecté sur son exploitation, et ce chiffre ne cesse d'augmenter. Le futur de l'agriculture semble clairement connecté, avec la promesse d'un boulot simplifié, efficace, et surtout plus durable.

L'impact de l'agriculture connectée sur la durabilité

Les avantages de la surveillance et de la gestion précises des cultures

Optimisation des rendements agricoles

Grâce à la technologie connectée, les agriculteurs peuvent aujourd'hui utiliser des capteurs d'humidité du sol qui indiquent exactement quand et où irriguer. Par exemple, dans certaines exploitations céréalières françaises, l'utilisation de ces capteurs a permis de diminuer la consommation d'eau de près de 25 %, tout en augmentant les rendements de 10 à 15 %. Autre solution, les images satellites et drones apportent une vue précise des parcelles, permettant de détecter les zones de stress hydrique ou de maladies à un stade précoce, bien avant que ça se voit à l'œil nu. Résultat, une gestion ultra-ciblée des interventions : traiter au bon endroit, au bon moment. En Californie, des exploitations viticoles ont ainsi augmenté leur rendement en raisin de qualité supérieure de près de 20 % en adoptant l'analyse d'imagerie aérienne. Ces approches connectées donnent aussi des prévisions de récoltes bien plus fiables, essentielles pour mieux planifier et anticiper la logistique, réduisant ainsi les pertes liées au stockage et à la distribution.

Amélioration de la qualité des récoltes grâce aux technologies connectées

Les nouvelles technos comme les capteurs spectrométriques et les outils d'analyse connectés permettent déjà de mesurer super précisément des paramètres comme le taux de sucre d'une grappe de raisin ou la teneur en protéines d'une céréale. Côté concret : par exemple, dans certains vignobles bordelais, des capteurs connectés analysent en temps réel la maturité des raisins pour déclencher la récolte exactement pile au bon moment, ce qui garantit une qualité de vin optimale. Même logique du côté des pommes de terre : des capteurs enfouis dans les parcelles surveillent l'humidité et les nutriments disponibles pour éviter les irrégularités dans les calibres ou les défauts internes comme le cœur creux. Résultat : moins de tri, plus de rendement commercialisable et moins de pertes alimentaires. Enfin, pour les producteurs de légumes feuilles (salades, épinards), des applications connectées permettent de détecter très vite les carences nutritionnelles ou les stress hydriques. Ça donne une récolte de meilleure qualité (meilleure tenue en rayon, meilleur goût et aspect...) et limite les invendus.

La réduction de l'utilisation des intrants agricoles grâce aux technologies connectées

Économie d'engrais et de pesticides

Grâce aux outils connectés, certains producteurs arrivent à économiser jusqu'à 20 à 30 % d'engrais azotés, simplement en déposant la bonne dose, pile au bon endroit. Par exemple, un capteur installé sur un tracteur peut mesurer en temps réel les besoins des cultures en azote, permettant alors d'adapter automatiquement l'apport d'engrais pendant la fertilisation. Je pense notamment aux technologies comme le système N-Sensor de Yara, qui ajuste directement et précisément la quantité d'azote nécessaire en fonction de la croissance des cultures sur chaque parcelle. Résultat : moins de gaspillage, donc moins de pollution des nappes phréatiques, et une sérieuse économie sur la facture finale !

Du côté des pesticides, la pulvérisation ciblée est particulièrement intéressante. Des technologies embarquées sur drone ou tracteur analysent précisément les zones infestées par des ravageurs ou touchées par une maladie avant le traitement. On ne traite pas toute la parcelle pour quelques mauvaises herbes ou insectes localisés, on agit ponctuellement. Avec ce type de méthodes, certains agriculteurs ont pu réduire jusqu'à 50 % leur usage de produits phytosanitaires, sans nuire à la qualité de leur récolte. Ces pratiques limitent l'exposition inutile de l'environnement aux traitements chimiques, améliorent la santé des sols et permettent aux agriculteurs de dégager une meilleure marge à l'hectare.

Réduction des coûts et des impacts environnementaux

Avec le pilotage précis permis par les technologies connectées, les agriculteurs peuvent cibler exactement les zones à traiter. Résultat : une réduction directe des quantités d'engrais, de pesticides et d'eau, et donc forcément moins de dépenses inutiles. Ça fait de vraies économies sur la facture (on parle souvent de 15 à 25% d’économies d’intrants selon certaines études de cas), et ça réduit carrément la pollution des sols et de l'eau. Par exemple, une ferme céréalière en Bretagne a réduit l'usage des herbicides de 20% grâce à des appareils de détection automatique des mauvaises herbes. Autre cas concret : en optimisant l'irrigation grâce à des capteurs connectés, des vignobles du Sud ont divisé par deux leur consommation d'eau en période sèche. Moins de produits épandus inutilement signifie aussi moins d'émissions de gaz à effet de serre liées à leur production et leur transport. Bref, on optimise, on limite les impacts, et on garde quelques euros dans la poche.

Les conséquences positives sur la biodiversité et la préservation des sols

Impact sur la faune et la flore locales

Quand un agriculteur adopte les nouvelles pratiques connectées, il va souvent vers une gestion hyper précise de ses ressources en pesticides, engrais ou eau. Concrètement, cela signifie qu'il limite l'usage de produits phytosanitaires à des zones ultra ciblées seulement quand c'est strictement nécessaire. Résultat: les haies, prairies et petites zones naturelles en bord de champs souffrent beaucoup moins. Et là où ça devient vraiment intéressant, c'est que ces pratiques préservent le terrain de jeu des abeilles sauvages et autres insectes pollinisateurs. Par exemple, une étude allemande a observé une augmentation significative des populations d'insectes pollinisateurs dans les parcelles cultivées en agriculture connectée comparées aux champs classiques. Moins de pesticides non ciblés, c'est aussi plus d'espace sain pour certains oiseaux comme les alouettes ou les perdrix, qui dépendent fortement des insectes pour manger. Autre exemple intéressant : une gestion intelligente de l'irrigation permet de garder certains habitats humides intacts, profitant à la vie aquatique locale, comme les grenouilles ou salamandres. Sans surprise, ces pratiques connectées et ciblées apportent indirectement un vrai coup de boost à la biodiversité locale.

Prévention de l'érosion et restauration des sols

Sur le terrain, plusieurs pratiques connectées font une différence rapide pour stopper l'érosion et restaurer les sols abîmés. Par exemple, les capteurs de sol mesurent précisément l'humidité et évitent les trop pleins d'eau en bas des pentes, qui aggravent l'érosion. Les outils connectés pilotent automatiquement le semis direct, technique qui laisse les résidus des récoltes passées sur le sol : ça renforce sa protection contre les pluies violentes, tout en favorisant une meilleure biodiversité souterraine (vers de terre, champignons utiles).

Des exploitations comme celles qui utilisent la plateforme MyEasyFarm en France cartographient précisément les zones à risque d'érosion grâce à une combinaison de données satellites et drones. Résultat : on anticipe mieux, on intervient stratégiquement et l'érosion est freinée avant même de commencer.

Autre point intéressant, certaines technologies détectent rapidement les zones où le sol est compacté (par exemple, via l'imagerie thermique embarquée sur drone). Ça permet d'agir spécifiquement à ces endroits, en réduisant le passage de gros engins agricoles lourds qui accentueraient la dégradation des sols. Ces interventions ciblées réduisent concrètement l'érosion et permettent aux sols de retrouver leur fertilité naturelle plus rapidement et efficacement.

Avantage Données Source
Optimisation de l'utilisation des intrants agricoles (engrais, pesticides) Une réduction de 20-30% des intrants agricoles Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO)
Amélioration du rendement des cultures Augmentation de 10-15% du rendement des cultures Association américaine pour l'avancement des sciences (AAAS)
Réduction des pertes post-récolte Réduction de 15-20% des pertes post-récolte Agence des États-Unis pour le développement international (USAID)

Les outils et technologies de l'agriculture connectée

Les capteurs et les drones

Les différents types de capteurs disponibles

Côté capteurs météo, on trouve des stations ultra-localisées connectées à internet qui analysent température, humidité, vents et pluviométrie directement à l'échelle de ta parcelle. Par exemple, le réseau Weenat propose des stations intelligentes qui peuvent prévoir précisément le risque de gel ou le stress hydrique de tes cultures, au mètre près.

Ensuite, tu as les capteurs d'humidité du sol. Là, tu peux aller chercher des modèles qui plongent à différentes profondeurs pour suivre l'évolution du taux d'humidité et adapter l'irrigation presque en temps réel. Certaines marques comme Sentek ou Soil Scout mesurent même la salinité du sol en plus de l'humidité et de la température, ce qui permet d'être vraiment hyper précis sur les besoins en eau et en amendements.

Autres options pratiques, ce sont les capteurs dédiés à la santé de la plante. On a vu arriver récemment des outils comme les capteurs optiques multispectraux, souvent montés sur drones, qui détectent précocement des maladies invisibles à l'œil nu grâce à la mesure de la réflectance de la plante. Résultat : tu peux pulvériser seulement là où nécessaire, ce qui économise produits phyto et argent. Des entreprises comme Airinov ou Delair développent déjà ces solutions en France.

Citons aussi les capteurs embarqués connectés directement sur les machines agricoles. Ces capteurs contrôlent en direct la quantité d'engrais épandue selon les besoins réels du sol, analysés en temps réel pendant que tu roules sur ton champ. C'est ce qu'on appelle la modulation intra-parcellaire, et ça évite de gaspiller inutilement.

Enfin, il existe des capteurs de suivi du bétail, du genre colliers GPS et trackers d’activités qui analysent le comportement et la santé des animaux (activité physique, alimentation, rythme cardiaque). Une entreprise comme Medria développe ce genre de capteurs connectés depuis un moment déjà, et ça donne un vrai coup de main pour détecter rapidement les chaleurs, les vêlages ou détecter précocement certaines maladies.

L'utilité des drones pour la cartographie et l'analyse rapide des cultures

Les drones agricoles équipés de caméras multispectrales permettent de repérer efficacement les zones problématiques dans les parcelles. Ils détectent par exemple le stress hydrique d'une plante bien avant que les signes visibles n'apparaissent à l'œil nu. Résultat : l'agriculteur intervient pile là où c'est nécessaire et gagne plusieurs jours sur la gestion du problème.

Un drone peut scanner jusqu'à 20 hectares en seulement 30 minutes, avec une précision centimétrique. C'est rapide et ultra précis comparé à une observation manuelle classique. Autre gros atout : en réalisant des cartes d'indice de végétation comme le NDVI (Normalized Difference Vegetation Index), les drones indiquent précisément où et combien d'engrais apporter aux cultures. Par exemple, une exploitation céréalière du Gers a réussi à réduire de 15 à 20 % sa consommation d’engrais azotés en adoptant cette technologie.

Aujourd'hui, certaines solutions proposent même un couplage direct avec des outils agricoles connectés. Concrètement, le drone cartographie une parcelle, puis les données sont envoyées automatiquement vers les pulvérisateurs ou les semoirs intelligents qui adaptent en temps réel leur action — zéro gaspillage, plus de rentabilité.

Les systèmes de surveillance et d'analyse des données agricoles

Les solutions logicielles de gestion des données

Aujourd'hui, des plateformes comme Climate FieldView ou 365FarmNet permettent aux producteurs de centraliser toutes les données agricoles en un seul endroit : météo en temps réel, analyses de sol, historiques de rendement et suivi détaillé des interventions en champs. Ce n’est plus seulement un endroit où stocker des chiffres. Ces outils vont au-delà en proposant du conseil prédictif personnalisé. Ils alertent par exemple l’agriculteur quand un risque de maladie des cultures augmente, en analysant en temps réel la météo couplée aux données d'humidité et de température sur le terrain. Concrètement, cela aide à déclencher les traitements uniquement lorsque c’est vraiment nécessaire, au bon moment au bon endroit, ce qui économise les intrants et préserve les sols. Pour les grandes exploitations mixtes, le logiciel Agrivi permet même de connecter différents cycles de production (cultures, élevage, horticulture) pour optimiser ensemble les ressources disponibles (eau, fertilisants). En clair, ces solutions transforment des montagnes de données agricoles en décisions concrètes, rapides et rentables.

L'intelligence artificielle au service des prévisions agricoles

L'IA permet aujourd'hui aux agriculteurs de prévoir précisément le rendement de leurs cultures et d’anticiper les événements météo extrêmes. Exemple concret : la startup française Weenat propose aux exploitants agricoles des stations météo connectées combinées à des algorithmes d'intelligence artificielle. Concrètement, l'agriculteur reçoit en temps réel des prévisions météo ultra locales jusqu'à J+15, croisées avec l’historique précis de sa parcelle. Ça aide à décider exactement quand semer, irriguer, ou récolter.

Autre cas, la société américaine Arable Labs propose des capteurs intelligents qui récupèrent des données ultra détaillées sur la luminosité, l'humidité du sol, le développement des feuilles, etc. Ensuite, leur système d'IA mâche tout ça et prévient en amont de l’apparition possible de maladies ou des besoins nutritionnels spécifiques des plantes. Résultat immédiat : moins de pertes et moins de produits phytosanitaires utilisés. Ces technos basées sur l'intelligence artificielle permettent concrètement aux agriculteurs de prendre des décisions éclairées sur la gestion quotidienne de la ferme.

Les solutions de gestion intelligente de l'eau et de l'énergie

Systèmes d'irrigation connectée

Les systèmes connectés optimisent l'arrosage des champs grâce à des capteurs disséminés directement au sol, qui mesurent l'humidité du sol, la température et les conditions météo en temps réel. Ces données passent par une appli ou un logiciel qui pilote automatiquement les cycles d'arrosage, déclenchant les systèmes uniquement quand c’est nécessaire. Par exemple, les agriculteurs équipés du système CropX économisent jusqu'à 30% d'eau tout en augmentant les rendements agricoles. Autre cas concret, la solution Netafim permet aux cultivateurs de recevoir directement sur leur smartphone des alertes de sécheresse ou de gaspillage d'eau, pour gérer facilement leurs ressources hydriques. Un avantage sympa aussi, c'est que ces systèmes localisent rapidement les fuites ou anomalies dans les tuyaux et évitent ainsi les pertes inutiles. Résultat : gain d’argent, économie d'eau et empreinte écologique réduite.

Efficacité énergétique et réduction de l'empreinte carbone des exploitations agricoles

Une exploitation équipée de systèmes connectés intelligents peut réduire jusqu'à 30 % sa consommation énergétique, grâce au pilotage précis des appareils et équipements agricoles selon les besoins réels (moissonneuses, machines d'irrigation, éclairage...). Par exemple, un agriculteur qui installe des capteurs de sol associés à des outils connectés d'irrigation peut ajuster l'arrosage précisément au moment nécessaire, ce qui évite non seulement le gaspillage d'eau mais aussi l'énergie utilisée pour la pomper.

Sur le terrain, ça donne des économies concrètes : par exemple, certaines grosses exploitations céréalières françaises ayant adopté ces solutions signalent avoir réduit leur consommation d'eau et d'électricité de près de 25 %. Un exemple précis : en Occitanie, plusieurs coopératives agricoles testent actuellement des panneaux photovoltaïques intelligents reliés à des logiciels de gestion dynamique de l'énergie. Résultat : certaines fermes génèrent maintenant suffisamment d'énergie renouvelable pour couvrir plus de 50 % de leurs propres besoins en électricité.

Autre action concrète : optimiser la logistique grâce aux données connectées aide à limiter les déplacements inutiles des tracteurs et autres véhicules agricoles gourmands en carburant. Certaines études indiquent que ces optimisations du nombre et du trajet des véhicules agricoles peuvent faire diminuer les émissions de gaz à effet de serre sur une exploitation d'environ 15 à 20 % chaque année.

Bref, pour l'agriculteur, la data connectée appliquée à la gestion énergétique, ça veut dire plus d'argent économisé, moins d'impacts sur l'environnement, et en bonus : une image bien plus verte vis-à-vis du consommateur final.

Agriculture Durable
Agriculture Durable : Innovations en Agriculture

60

Taux de pénétration des technologies de l'agriculture connectée dans les exploitations agricoles en Amérique du Nord.

Dates clés

  • 1983

    1983

    Invention du GPS civil, permettant le développement ultérieur de la géolocalisation et de l'agriculture de précision.

  • 1994

    1994

    Première utilisation commerciale d'une technologie de guidage GPS sur tracteur de précision aux États-Unis.

  • 2008

    2008

    Lancement de Farmobile, pionnier dans la collecte et l'analyse des données agricoles connectées.

  • 2013

    2013

    Utilisation généralisée des drones agricoles pour analyser rapidement les champs et collecter des images multispectrales à haute résolution.

  • 2015

    2015

    Accord de Paris sur le climat, renforçant l'importance d'une agriculture plus durable et connectée pour répondre aux objectifs climatiques.

  • 2017

    2017

    Lancement de solutions basées sur l'intelligence artificielle pour prédire les rendements et améliorer la précision dans la gestion des cultures.

  • 2020

    2020

    Publication du 'Green Deal' européen, plaçant explicitement l'agriculture connectée parmi les moyens privilégiés pour atteindre une agriculture plus durable et réduire l'empreinte carbone.

Les défis et les limites de l'agriculture connectée

Les aspects liés à la protection des données personnelles et des données agricoles

Le truc pas forcément évident dans l'agriculture connectée, c'est que chaque capteur ou appli collecte des infos ultra-détaillées sur l'état précis des cultures, mais pas que. Certains outils enregistrent aussi les déplacements des tracteurs et des opérateurs sur le terrain, comme des trackers géants en plein champ. Résultat, tu as des données sensibles sur la performance économique d'une exploitation, ses stratégies de culture et même le savoir-faire technique des agriculteurs eux-mêmes.

Autre détail concret : quand un agriculteur utilise une plate-forme cloud pour analyser ses données agricoles, souvent ces données ne restent pas chez lui en local. Elles sont hébergées sur des serveurs externes, parfois à l'étranger, avec tout ce que ça implique en termes de sécurité et de souveraineté des données. Ça ouvre la porte à des scénarios précis : vol d'informations par des concurrents, espionnage industriel ou accès non autorisé par des tiers malveillants.

Le RGPD (règlement général pour la protection des données), appliqué depuis 2018, encadre déjà la plupart de ces enjeux, mais en pratique, le secteur agricole peine parfois à bien appliquer ces règles. La CNIL s'y intéresse d'ailleurs davantage et rappelle que même une donnée agricole peut avoir une dimension personnelle quand l'identité d'un agriculteur ou d'un employé peut être indirectement révélée.

Pour mieux prévenir ces problèmes, certaines plateformes commencent à proposer aux utilisateurs un anonymat renforcé, ce qu'on appelle du brouillage ou l'agrégation poussée des données. Après tout, un agriculteur n'a pas forcément envie que l'on puisse retracer précisément son rendement en blé d'année en année.

Dernier point concret, en France, la FNSEA tente justement depuis quelque temps de pousser pour plus de transparence sur l'utilisation réelle des données collectées dans les fermes. Le but : s'assurer que les données agrégées ne soient pas utilisées à l'insu des exploitants, par exemple pour influencer les prix ou fausser la concurrence.

Foire aux questions (FAQ)

L'agriculture connectée demande une certaine familiarité avec les outils numériques, notamment dans le domaine de la gestion des données, des logiciels d'analyse et des interfaces mobiles ou applicatives. Toutefois, beaucoup de ces outils sont aujourd'hui conçus pour être intuitifs et simples à utiliser, même sans formation pointue. Il est souvent préférable de participer à une courte formation initiale ou à des ateliers techniques proposés par divers organismes agricoles pour maximiser les bénéfices apportés par ces nouvelles technologies.

Oui, plusieurs programmes d'aides, subventions ou crédits d'impôt sont proposés aux agriculteurs par l'Union Européenne, l'État français et certaines collectivités locales pour favoriser l'adoption de solutions technologiques dans les exploitations agricoles. Il est conseillé de vous renseigner auprès de votre chambre d'agriculture locale ou du ministère de l'Agriculture pour connaître les dispositifs actuellement disponibles.

Les coûts d'installation dépendent fortement des technologies choisies et de la taille de l'exploitation. Les petites fermes peuvent commencer avec quelques capteurs à partir de quelques centaines d'euros, tandis qu'une exploitation entièrement automatisée nécessitera un investissement bien plus conséquent de plusieurs dizaines de milliers d'euros ou plus. Cela dit, de nombreuses solutions connectées sont aujourd'hui modulables, ce qui permet d'échelonner l'investissement au fur et à mesure.

Les fournisseurs sérieux de technologies agricoles connectées se conforment généralement aux réglementations européennes concernant la protection des données personnelles (RGPD). Les données agricoles collectées restent en principe la propriété de l'agriculteur et leur partage éventuel est strictement encadré par contrats. Il est néanmoins recommandé de différencier clairement les données sensibles et de vérifier les clauses de confidentialité et de sécurité proposées par les fournisseurs technologiques.

Oui tout à fait. Aujourd'hui, des solutions flexibles et abordables existent pour les petites exploitations agricoles. Ces outils permettent aux agriculteurs de cibler précisément leurs besoins, en choisissant uniquement les technologies essentielles au suivi et à l'amélioration de leurs productions. Ceci rend l'agriculture connectée à la fois pertinente et accessible même à petite échelle.

Comme dans tout secteur très technologique, un risque de dépendance aux outils connectés existe dans l'agriculture. Une panne technique ou une cyberattaque, même si elle est rare, pourrait perturber temporairement l'activité. Cependant, ces risques peuvent être considérablement réduits grâce à des mesures préventives (sauvegardes régulières de données, diversification des technologies utilisées, formation continue) et à l'accompagnement des agriculteurs par des professionnels en sécurité informatique.

Indirectement, oui. En optimisant les conditions de culture (arrosage précis, traitements bien dosés, suivi environnemental optimal), l'agriculture connectée crée des conditions propices à l'amélioration générale de la qualité organoleptique et nutritionnelle des récoltes. Grâce à un suivi précis et continu, les agriculteurs peuvent prendre des décisions informées sur le moment idéal de récolte, ce qui améliore la qualité finale du produit.

Les technologies connectées optimisent énormément les consommations d'engrais, de carburant, d'eau et d'énergie : selon différentes études, cela peut rapidement représenter une réduction de 15 à 25 % des émissions de gaz à effet de serre d'une exploitation agricole par rapport aux pratiques conventionnelles classiques. Ces gains environnementaux se répercutent positivement sur l'empreinte carbone des exploitations et leur rentabilité économique.

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