Les zones arides, celles que beaucoup imaginent comme des déserts brûlants ou des paysages secs sans vie, représentent en réalité près de 40 % de la surface terrestre. Oui, ça paraît beaucoup, mais c'est bien ça. Malgré leur allure hostile, elles abritent des trésors de biodiversité : des animaux et des plantes incroyablement adaptés à la rudesse du climat. Ces environnements fragiles sont pourtant essentiels à l'équilibre de notre planète. Ils rendent plein de services cachés comme le stockage du carbone, la régulation du climat et même le soutien à la production alimentaire.
Seulement voilà : les zones arides sont aujourd'hui salement menacées. Activités humaines, changements climatiques, exploitation intensive... tout ça accélère la dégradation de ces écosystèmes. Le résultat ? La désertification avance, la biodiversité prend une claque, et les gens qui vivent là se retrouvent souvent avec des conditions de vie difficiles, voire carrément impossibles.
Bonne nouvelle tout de même : la prise de conscience grandit, et des solutions émergent un peu partout dans le monde. Des projets ambitieux, concrets et ingénieux voient le jour pour restaurer les sols, protéger les espèces et gérer durablement les ressources. Des initiatives comme la fameuse Grande Muraille Verte en Afrique montrent qu'il est possible de transformer positivement des régions entières quand on s'en donne les moyens.
Cette page va te montrer pourquoi protéger ces écosystèmes est hyper important, quelles difficultés se dressent aujourd'hui, mais aussi quels succès méritent clairement d'être célébrés et reproduits ailleurs. Allez, c'est parti.
Pourcentage des zones arides menacées par la dégradation des sols et la désertification.
Nombre de personnes dépendant directement des écosystèmes arides pour leur subsistance.
Pourcentage des espèces animales menacées présentes dans les zones arides.
Superficie totale des aires protégées dans les zones arides à travers le monde.
Les zones arides couvrent environ 41 % des terres émergées, ça fait beaucoup plus qu'on imagine souvent. La pluie manque clairement à l'appel—on parle généralement de régions recevant moins de 250 mm par an. Mais attention, quand il pleut, c'est souvent d'un coup et de façon très irrégulière. Ici, les températures peuvent grimper très haut le jour (parfois au-dessus de 50°C comme dans le désert du Sahara), puis chuter brutalement la nuit, même jusqu'à approcher de zéro. Le sol, pauvre en matière organique, est généralement sablonneux, rocailleux ou salin, pas très accueillant, quoi. Pourtant, ces endroits si extrêmes hébergent des espèces incroyables adaptées aux conditions rudes, capables de survivre avec presque rien, comme les plantes succulentes ou divers reptiles aux stratégies d'hydratation étonnantes. Autre point fascinant : dans certaines régions comme l'Atacama au Chili, il peut ne pas tomber une seule goutte de pluie pendant plusieurs années consécutives. Alors forcément, la vie ici développe de sérieuses compétences de survie !
Quand on imagine les zones arides, on pense souvent à des étendues de sable sans vie, mais en réalité elles abritent tout un tas d'animaux et de plantes vraiment adaptés aux conditions les plus rudes. Par exemple, dans le désert du Namib, on trouve des insectes fascinants comme le coléoptère Stenocara gracilipes qui récupère l'eau contenue dans le brouillard grâce aux petites bosses de son dos. Côté mammifères, le fennec (Vulpes zerda) du Sahara possède des oreilles gigantesques hyper efficaces pour dissiper la chaleur et entendre les moindres mouvements nocturnes. Rien qu'en Australie, presque 70 % des espèces de mammifères vivant dans les zones arides ne se retrouvent nulle part ailleurs sur Terre, comme le petit marsupial appelé mulgaras.
Côté végétation, pas que des cactus ! On peut citer l'arbre à carquois (Aloe dichotoma), une sorte d'aloès géant d'Afrique australe dont les branches étaient traditionnellement utilisées pour fabriquer des étuis à flèches. De leur côté, les "arbres bouteilles" (Adansonia gregorii) d'Australie emmagasinent parfois plus de 100 000 litres d'eau dans leur tronc bombé pour tenir bon pendant les longues périodes sèches. Les plantes annuelles des déserts ne rigolent pas non plus : elles poussent, fleurissent et produisent leurs graines en quelques semaines, juste après une rare pluie, puis disparaissent jusqu'à la prochaine averse.
Bref, la biodiversité dans ces régions offre plein d'astuces pour survivre, parfois dignes des meilleurs scénarios de science-fiction. C'est justement cette adaptation précise et spécialisée qui rend les écosystèmes arides particulièrement fragiles face aux perturbations.
Projet | Localisation | Objectifs | Résultats |
---|---|---|---|
Great Green Wall | Sahel, Afrique | Restaurer 100 millions d'hectares de terres dégradées | 15% d'avancement en 2025 |
Projet de conservation du Gobi | Désert du Gobi, Mongolie | Protection du léopard des neiges et réduction de la désertification | Amélioration des habitats et augmentation de la population de léopards des neiges |
Projet de reboisement d'Atacama | Desert d'Atacama, Chili | Reboiser avec des espèces natives résistantes à la sécheresse | Reboisement de 5 000 hectares en 2023 |
Les zones arides sont en réalité de vraies championnes du stockage du carbone, plus qu'on ne l'imagine souvent. Le truc intéressant, c'est que ces écosystèmes emprisonnent une grande partie du carbone non pas en surface mais dans les sols, dès les premiers mètres sous nos pieds. Par exemple, les sols secs renferment globalement environ 27% du carbone organique total parmi tous les sols terrestres, un chiffre impressionnant vu leur apparente aridité.
Deuxième truc auquel on pense rarement, c'est la végétation des régions arides : herbes hautes, petits arbustes et plantes grasses adaptées captent et conservent efficacement le carbone atmosphérique même dans des conditions extrêmes. Et contrairement aux forêts où le carbone est principalement stocké dans les arbres, ici il se concentre surtout sous terre, ce qui le rend moins vulnérable aux incendies ou à la déforestation.
Côté stratégie concrète, ce qui marche bien pour renforcer ce puits de carbone, c'est d'adopter un mode de gestion simple mais efficace : une utilisation raisonnée du pâturage. En ajustant la pression des troupeaux et en laissant la végétation se reposer suffisamment longtemps, non seulement les plantes se régénèrent mieux, mais elles augmentent aussi leur pouvoir de capture du CO₂ atmosphérique. C'est une méthode applicable tout de suite et qui donne de bons résultats dans des régions comme les pâturages semi-arides du Kenya ou du Sénégal.
Les zones arides ne sont pas que du sable et des rochers inhabités, loin de là ! Elles abritent plein d'espèces uniques et spécialisées, qui n'existent souvent nulle part ailleurs (on appelle ça des espèces endémiques). Par exemple, la réserve de la biosphère de Dana, en Jordanie, protège à elle seule plus de 800 espèces végétales dont certaines sont ultra-rares.
Si on perd ces écosystèmes, c’est toute une partie de la biodiversité mondiale – avec des plantes médicinales, des animaux et tout un tas d'organismes utiles – qui disparaît définitivement. Un exemple concret ? Le fennec (tu sais, ce petit renard aux très grandes oreilles) participe à réguler les populations d'insectes et de petits mammifères, ce qui évite les déséquilibres dramatiques dans la chaîne alimentaire locale.
Concrètement, préserver ces habitats aide à maintenir tout un réseau d'espèces : les pollinisateurs spécifiques comme certaines abeilles du désert dépendantes de rares plantes à fleurs, les prédateurs, les rapaces migrateurs qui traversent ces zones pour faire des pauses bien méritées… Bref, protéger les zones arides, c’est protéger un patrimoine naturel irremplaçable qui bénéficie à tout le monde, même loin d'elles.
Les zones arides, t'imagine peut-être pas, mais elles font vivre des millions de personnes grâce à des méthodes agricoles et d'élevage adaptées astucieusement au manque d'eau. Par exemple, le Zaï au Burkina Faso est une méthode agricole traditionnelle géniale : les fermiers creusent des petits trous où ils mettent du compost organique pour conserver l'humidité, ce qui permet des récoltes même en période très sèche.
Le pastoralisme nomade est une autre stratégie béton: éleveurs et troupeaux se déplacent selon les saisons vers les endroits où ils trouvent encore un peu d'eau et d'herbe fraîche — c'est malin pour utiliser les ressources sans tout épuiser d'un coup. Les anciens systèmes d'agroforesterie en zones sèches, comme la culture associée d'arbres tels que l'acacia avec les céréales, permettent de préserver les sols, réduire l'évaporation de l'eau et donner un peu d'ombre bienvenue aux cultures.
Le quinoa en Bolivie ou le mil dans le Sahel, ce sont aussi des exemples de cultures résistantes qui cartonnent dans les zones ultra-sèches et apportent de l'alimentation et des revenus réguliers aux populations. Miser sur ce genre de culture adaptée est une super idée pour maintenir une agriculture durable dans ces endroits fragiles.
La dégradation des terres concerne environ 30 % des sols émergés du globe, et elle progresse vite, surtout dans les régions les plus sèches. Exemple concret : au Sahel, des pratiques agricoles peu adaptées comme le labour profond ou la monoculture ont épuisé les sols, détruisant leur capacité à garder eau et nutriments. Résultat, ces zones deviennent presque stériles, incapables de soutenir cultures et élevages.
La désertification, elle, est plus qu'un simple manque de pluie : c'est quand l'activité humaine accélère la transformation d'une région semi-aride en désert véritable. En Chine, dans la province du Gansu, ça a forcé carrément à déplacer des villages entiers, parce que dunes de sable et poussières menaçaient habitations et routes.
Que peut-on y faire en pratique ? Déjà, éviter le surpâturage et utiliser les cultures en rotation pour préserver les sols. Certaines méthodes simples, comme le zaï (technique traditionnelle d'Afrique de l'Ouest consistant à creuser de petites poches dans le sol pour retenir les pluies et le compost), ont prouvé leur efficacité sur le terrain. Autre option concrète : planter des espèces résistantes à la sécheresse, telles que l'acacia ou le dattier du désert. Ces arbres maintiennent les sols en place, ralentissent l'érosion et apportent même des revenus aux habitants via la récolte de fruits ou de gomme.
Bref, agir localement avec des pratiques agricoles adaptées et restaurer des écosystèmes, c'est efficace pour stopper cette spirale négative.
La disparition d'espèces animales et végétales dans les zones arides fait boule de neige. Chaque espèce perdue en entraine d'autres derrière elle. Par exemple, le guépard du Sahara, aujourd'hui quasiment éteint, jouait un rôle clé dans la régulation des herbivores. Sans lui, les populations d'antilopes grandissent trop vite et épuisent les plantes disponibles, accentuant encore la désertification.
Autre cas concret : les insectes pollinisateurs, comme certaines espèces sauvages d'abeilles ou de papillons spécifiques à ces régions, voient leur nombre chuter fortement depuis une quinzaine d'années—moins de pollinisation signifie moins de reproduction végétale. Perdre ces petites bestioles, c'est risquer de perdre complètement certains arbustes et plantes clés, tel l'acacia, très important pour sa capacité unique à fixer l'azote et enrichir le sol aride.
Ce n'est pas juste mauvais pour les plantes et les animaux : les populations locales aussi en subissent les conséquences. Beaucoup de communautés vivent directement des produits sauvages issus de la biodiversité locale : plantes médicinales, grains sauvages nutritifs en cas de sécheresse ou encore animaux pour la chasse. Chaque espèce perdue est donc une ressource alimentaire et économique concrète en moins.
Le point positif ? Des actions précises existent déjà, comme la réintroduction ciblée d'espèces pivots (prédateurs ou pollinisateurs propres aux climat aride) ou la protection active des corridors écologiques pour permettre aux espèces de retrouver des habitats adaptés.
La nappes souterraines fossiles, c'est comme des comptes en banque à découvert : on retire plus que ce que la nature peut remettre chaque année. Par exemple, tu connais peut-être l'aquifère Ogallala aux États-Unis ? Bah, en seulement 60 ans, cette immense réserve d'eau souterraine s’est vidée de près d’un tiers simplement pour irriguer du maïs et du blé. Résultat : certains fermiers doivent abandonner leurs champs, faute d'eau.
Même problème en Arabie Saoudite, où la surexploitation des nappes souterraines pour cultiver du blé dans le désert a carrément forcé le pays à stopper quasi totalement cette activité. Là-bas, ils importent désormais la quasi-totalité de leurs céréales pour préserver ce qu’il reste de leurs précieuses réserves d’eau fossile.
La situation empire aussi quand on pompe sans gestion intelligente : au Mexique, la surconsommation d'eau souterraine provoque l’affaissement irréversible des sols dans plusieurs villes. Mexico, par exemple, s’enfonce littéralement de plusieurs centimètres chaque année à cause d’une gestion chaotique des réserves hydriques.
Des solutions concrètes existent : adopter des techniques d’irrigation plus économes, comme le goutte-à-goutte, le recyclage des eaux usées, et choisir des cultures adaptées aux conditions locales sèches, comme le millet ou le sorgho. C’est là-dessus qu’on doit miser, sinon les conséquences seront bien galère à gérer.
Pourcentage des émissions de gaz à effet de serre provenant de la déforestation et la dégradation des terres dans les zones arides.
Organisation de la Conférence des Nations Unies sur la désertification à Nairobi, premier évènement international mettant en lumière les défis spécifiques des zones arides.
Sommet de la Terre à Rio de Janeiro, durant lequel les problématiques des écosystèmes fragiles, notamment arides, sont abordées à l'échelle mondiale.
Adoption de la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (CNULCD), premier accord international juridiquement contraignant concernant la gestion durable des terres arides.
Début officiel du projet 'Grande Muraille Verte' en Afrique visant à lutter contre la désertification du Sahel en restaurant des terres dégradées par une bande de végétation.
Accord d'Aichi lors de la COP10 sur la biodiversité à Nagoya, fixant des objectifs spécifiques de protection pour les écosystèmes fragiles, incluant les régions arides.
Adoption des Objectifs de Développement Durable (ODD) par l'ONU, dont l'objectif 15 inclut explicitement la lutte contre la désertification et la sauvegarde des terres sèches.
Lancement de la Décennie des Nations Unies pour la restauration des écosystèmes (2021-2030), avec accent particulier sur les efforts de restauration des zones arides et écosystèmes dégradés.
Les zones arides occupent environ 41 % des terres émergées de notre planète—ce qui est franchement considérable. Ce n'est pas juste le Sahara et quelques autres déserts célèbres : elles incluent aussi des régions semi-arides comme le Sahel africain, une bonne partie de l'Asie centrale et du Moyen-Orient, ainsi que de vastes secteurs du sud-ouest des États-Unis et de l'Australie.
Dans le détail, environ 24 % des terres arides sont situées en Afrique, avec des régions particulièrement vulnérables comme au Niger, au Tchad ou au Mali. L'Asie n'est pas en reste, regroupant près du 37 % des zones arides mondiales, incluant les déserts froids comme le désert de Gobi en Mongolie. En Amérique latine, on retrouve des secteurs remarquables : la région du Chaco entre l'Argentine, la Bolivie et le Paraguay, souvent oubliée mais pourtant essentielle à la biodiversité locale.
Un chiffre interpellant : ces milieux fragiles abritent environ 2 milliards de personnes, dont une bonne part dépend directement de leurs ressources naturelles limitées. À titre d'exemple concret, les terres arides génèrent environ 44 % de la production agricole mondiale, principalement via le pastoralisme et des cultures adaptées comme le mil ou le sorgho.
Certaines catégories de ces zones—comme les régions semi-arides—sont paradoxalement densément peuplées. L'Inde compte près de 300 millions d'habitants vivant dans ces régions, ce qui rend leur gestion durable encore plus urgente.
Bref, chaque région sèche possède ses propres particularités géographiques et humaines, mais toutes partagent une même vulnérabilité face aux changements climatiques : près des deux tiers des terres arides mondiales connaissent déjà des signes inquiétants de désertification.
Le Sahel est souvent pointé du doigt dans les médias, car il cumule sécheresse à répétition et pauvreté extrême. Cette région africaine s'étend du Sénégal à l'Érythrée et voit aujourd'hui jusqu'à 80 % de ses terres cultivées dégradées, d'après les Nations Unies. Là-bas, l'insécurité alimentaire explose dès que les faibles pluies tardent un peu trop.
Autre endroit critique : l'Asie centrale, notamment l'Ouzbékistan, le Kazakhstan et leurs voisins. Par exemple, la mer d'Aral s'est réduite de pratiquement 90 % à cause de décisions agricoles mal adaptées datant de l'époque soviétique. Conséquence directe : des tempêtes de poussière fréquentes, des espèces disparues, et un cycle infernal de pauvreté dans les communautés locales autrefois tournées vers la pêche.
L'Australie intérieure subit aussi des pressions considérables. Malgré des initiatives réussies, les vagues de sécheresse prolongées – comme celle qui a duré de 2017 à 2019 – rendent la vie difficile aux espèces indigènes ainsi qu'aux humains. Aujourd'hui, certaines régions risquent une augmentation jusqu'à 40 % de leur aridité d'ici 2050, selon les experts du climat australiens.
Enfin, en Amérique latine, la région du Gran Chaco située principalement en Argentine, au Paraguay et en Bolivie, souffre d'un taux de déforestation alarmant : près de 20 % de perte forestière en seulement 15 ans. À cause de l'élevage intensif et de l'agriculture industrielle, ce hotspot de biodiversité bascule rapidement vers une crise environnementale majeure.
Le saviez-vous ?
La Grande Muraille Verte d'Afrique, projet emblématique de reboisement des zones sèches, prévoit de créer une ceinture végétale longue de 8 000 km traversant le continent africain de l'ouest à l'est afin de combattre la désertification et améliorer les conditions de vie des populations locales.
Les zones arides couvrent environ 41 % de la superficie terrestre mondiale et abritent plus de deux milliards de personnes, soit près d'un quart de la population mondiale.
Contrairement à une idée reçue, certaines zones arides abritent une biodiversité étonnamment riche. Par exemple, le désert du Namib en Afrique abrite des espèces endémiques uniques comme le scarabée collecteur de brume qui récupère l'humidité du brouillard pour survivre.
La désertification touche déjà près de 12 millions d'hectares supplémentaires chaque année, menaçant directement l’équilibre alimentaire et économique des populations les plus vulnérables.
Créer des réserves naturelles dans les zones arides, c'est protéger concrètement des écosystèmes fragiles. En Afrique, la réserve de biosphère du Tassili n'Ajjer, en Algérie, par exemple, préserve un patrimoine culturel exceptionnel (peintures rupestres) et protège près de 100 espèces végétales rares, adaptées aux conditions extrêmes du Sahara. Aux États-Unis, le Mojave National Preserve permet la survie d'espèces emblématiques adaptées au désert comme le Joshua Tree (Yucca brevifolia) ou encore la tortue du désert (Gopherus agassizii). Au Chili, le parc national Pan de Azúcar protège d'incroyables tapis de fleurs éphémères, phénomène typique du désert d'Atacama après une très rare pluie. Ces réserves ne font généralement pas que protéger : elles offrent aussi un espace de recherche scientifique précieux. Par exemple, l'étude des écosystèmes désertiques strictement conservés dans la NamibRand Nature Reserve en Namibie aide à mieux comprendre le rôle vital du brouillard marin comme unique source d'eau pour certaines plantes et insectes spécifiques (scarabée du désert notamment). Enfin, les réserves naturelles des régions arides servent aussi parfois de couloirs migratoires protégés. C'est le cas du parc national de Wadi Rum en Jordanie, qui fait partie d'un réseau essentiel pour les oiseaux migrateurs traversant l'Afrique vers l'Europe et l'Asie.
Dans les régions sèches, partir sur des variétés de cultures résistantes à la sécheresse, c'est un peu la base : le mil, le sorgho ou encore le pois chiche, par exemple, ce sont des costauds hyper adaptés aux conditions difficiles. D'autres cultures méritent d'être considérées comme le quinoa ou même certains cactus comestibles comme le nopal, qui cartonnent carrément niveau résistance à l'eau.
Pour faire simple et efficace, il y a l'agroforesterie : on plante des arbres ou arbustes adaptés entre les rangées de cultures habituelles. Résultat : la couverture végétale limite l'évaporation du sol, diminue le vent, protège de l'érosion, et parfois fournit un revenu complémentaire. Tu as par exemple les fermiers du Sahel qui adoptent largement l'acacia albida (Faidherbia albida), qui non seulement protège le sol mais enrichit aussi les terres naturellement en fixant l'azote.
Autre astuce intéressante : l'irrigation goutte-à-goutte enterrée, autrement dit faire arriver l’eau directement aux racines sans gaspillage à la surface. En Israël ou dans certaines exploitations au Maroc, cette méthode permet de réduire jusqu'à 50 % la consommation d'eau par rapport aux systèmes traditionnels. Top quand on manque clairement d'eau potable.
Il y a aussi les techniques de zaï utilisées au Burkina Faso, Mali et Niger : de petits trous creusés dans le sol avec du compost, des graines, et hop, les cultures poussent avec très peu de précipitations grâce à une meilleure rétention d'humidité dans le sol.
Autre bonne pratique concrète : apprendre à optimiser l'espacement entre les plants, parce que trop serrés, ils épuisent vite les faibles ressources du sol. Laisser de l'espace booste le rendement en zone aride.
Dernier truc concret : au lieu de labourer constamment et intensément, adopte plutôt une approche de semis direct sous couvert végétal. La terre reste protégée grâce aux résidus végétaux laissés en surface, qui limitent l'évaporation et favorisent l'infiltration d'eau dans le sol, tout en maintenant la fertilité à moyen terme.
Dans les zones arides, la gestion durable de l'eau c'est vraiment un défi concret et précis. Ça passe surtout par des techniques pratiques qui ont déjà fait leurs preuves. Par exemple, les foggaras du Sahara algérien sont des canaux souterrains hyper ingénieux qui captent l'eau des nappes en profondeur. Ça marche depuis des siècles et ça réduit l'évaporation, donc moins de gaspillage en plein désert.
Autre idée concrète : les techniques de micro-irrigation, genre goutte-à-goutte. Ça permet d'apporter juste ce qu'il faut comme eau directement au pied des cultures. Résultat : économie jusqu'à 40 à 60 % de ressources en eau comparé à l'arrosage classique, d'après les études sur le terrain.
Il y a aussi l'utilisation de bassins de rétention pour capter les pluies rares mais parfois orageuses. Un exemple : les "jessours" en Tunisie, petites retenues aménagées sur le relief pour garder l'eau et le sol fertile. Simple, efficace, et ça évite que l'eau ne s'évapore ou s'échappe en ruisselant tout de suite.
Pareil pour le recyclage des eaux usées traitées dans les régions sèches. Israël par exemple recycle près de 90 % de ses eaux usées, principalement pour l'agriculture. Ça réduit considérablement la pression sur ses réserves d'eau douce. Très bonne inspiration pour d'autres régions arides.
Pour réussir à reboiser efficacement en régions sèches, faut miser sur quelques techniques très pratiques qui marchent concrètement sur le terrain.
La première méthode qui cartonne en zones arides, c'est la plantation en demi-lune (ou zaï). C'est simple : on creuse de petites cuvettes en forme de croissant dans le sol. Ça permet aux eaux pluviales de s'y accumuler, de pénétrer doucement dans le sol et d'être dispo plus longtemps pour les jeunes pousses. Au Burkina Faso, pays qui sait ce que sécheresse veut dire, le zaï est un succès, avec des terrains désertifiés transformés en zones productives.
Y'a aussi la technique du paillage organique, qui consiste à étaler à la surface du terrain de plantation une couche végétale comme des feuilles mortes, des brindilles ou même du compost. Le paillis empêche l’évaporation excessive et garde l'humidité dans le sol. Bonus sympa : il réduit aussi les mauvaises herbes.
Autre approche innovante : les waterboxx (ou Groasis Waterboxx). Ce sont des réservoirs intelligents en forme de seau qui recueillent la rosée et l'eau de pluie, puis les restituent progressivement à la jeune plante via un système de goutte-à-goutte intégré. Expérimentée avec succès au Sahara marocain, cette solution booste franchement les taux de survie des arbres, passant parfois de 10-20% à plus de 90%.
Dernier point clé, choisir la bonne espèce d'arbre – autrement dit, privilégier les essences indigènes et adaptées aux conditions locales (comme l'acacia, l'arganier au Maroc, ou le Prosopis cineraria en Inde). Planter des espèces locales, ça garantit une meilleure résistance aux sécheresses et un enracinement efficace dans le sol sec. Pas de temps perdu, ça pousse mieux et plus vite.
Comme astuce concrète, installer des cordons pierreux en travers des champs marche super bien pour stopper l’eau en zones sèches. Ça retient les sédiments et réduit vraiment l'érosion là où ça craint le plus. Au Burkina Faso par exemple, des paysans arrivent à récupérer des sols très abîmés en posant simplement ces petites digues en pierres locales.
Autre technique : le zaï. C'est tout bête mais sacrément efficace. On fait plein de trous dans le sol, on y ajoute du compost ou du fumier, et quand il pleut, ça capte l’eau. Résultat : plantes mieux enracinées et bien moins d’érosion. Les fermiers du Sahel l’utilisent depuis longtemps avec pas mal de succès.
Planter des espèces rustiques qui tiennent bien la sécheresse comme l’acacia ou le vetiver, c’est aussi une super approche. Leurs racines profondes stabilisent le sol et boostent la matière organique, ce qui aide grandement à protéger contre l’érosion sur le long terme.
Enfin, éviter le surpâturage et laisser des périodes de repos aux terrains de pâture permet au couvert végétal de se régénérer rapidement. Un sol recouvert, c’est un sol qui ne s'envole pas à la première bourrasque.
Nombre de personnes vivant dans des zones arides touchées par la désertification.
Pourcentage de l'eau consommée par l'agriculture dans les zones arides.
Pourcentage de la surface terrestre occupée par les zones arides.
Nombre de personnes vivant dans des zones arides affectées par la désertification.
Défi | Stratégie de conservation | Exemple de réussite | Source |
---|---|---|---|
Pénurie d'eau | Techniques de collecte d'eau de pluie | Projet de reboisement au Burkina Faso | Source vérifiable 1 |
Désertification | Pratiques d'agroforesterie | La Grande Muraille Verte en Afrique | Source vérifiable 2 |
Perte de biodiversité | Aires protégées | Conservation de l'oryx en Arabie Saoudite | Source vérifiable 3 |
Le projet vise à créer une bande végétalisée de 8 000 km reliant le Sénégal à Djibouti pour stopper la désertification du Sahel. Si la longueur impressionne, la démarche est encore plus intéressante : plutôt que planter simplement des arbres à tout-va, le projet adapte les essences végétales aux conditions locales (acacias, jujubiers ou dattier du désert) en impliquant directement les communautés locales aux choix et à l'entretien. Un exemple concret au Sénégal : plus de 11 millions d'arbres plantés dans des zones rurales, avec en bonus le retour d'espèces animales locales comme certaines variétés d'oiseaux migrateurs et de petits mammifères. En Éthiopie, certains villages participant à ce projet ont enregistré une amélioration de 40 % du rendement agricole, grâce à la régénération de sols auparavant stériles et ravagés par l'érosion. Les communautés impliquées profitent aussi économiquement ; sur l'ensemble du projet, environ 20 000 emplois ont déjà vu le jour autour des activités de plantation, d'entretien et de récolte de ressources liées aux espèces végétales plantées (comme la gomme arabique ou les fruits comestibles). L’idée prend forme concrètement : ça retape les sols, ça booste l'économie locale, et ça redonne de l'espoir aux populations des zones fragiles.
La Grande Muraille Verte vise à restaurer massivement les zones dégradées du Sahel, en plantant des arbres et en mettant en place des pratiques agricoles durables, aidant ainsi à stabiliser les sols, retenir l'eau, améliorer la sécurité alimentaire et lutter contre la désertification dans le but de revitaliser les communautés locales.
Les principales menaces sont la dégradation des sols et la désertification, le changement climatique, la surexploitation des ressources en eau, ainsi que la perte de biodiversité causée par l'activité humaine comme l'agriculture intensive ou l'exploitation minière.
La conservation des écosystèmes arides est essentielle car ils fournissent des services écosystémiques précieux tels que la régulation climatique, la limitation de l'érosion des sols, la sauvegarde d'une biodiversité unique et un soutien aux populations locales par le pastoralisme et l'agriculture adaptée.
Les zones arides sont généralement définies par un faible niveau de précipitations annuelles (moins de 250 mm par an), une évaporation élevée, des températures souvent extrêmes et une végétation adaptée aux conditions sèches comme les buissons épineux ou les cactus.
Les pratiques agricoles recommandées incluent l'agriculture de conservation, l'utilisation de cultures résistantes et adaptées à la sécheresse, l'agroforesterie et la rotation des cultures, le paillage pour retenir l'humidité, ainsi que l'apport raisonné et ciblé en eau grâce à des techniques d’irrigation optimisées.
Les zones arides sont largement présentes en Afrique (le Sahara, le Sahel), en Australie (Grand désert australien), en Asie (désert de Gobi, Moyen-Orient), ainsi que dans certaines régions d'Amérique du Nord et du Sud comme le désert de Sonora ou celui d'Atacama.
Le changement climatique accentue les phénomènes extrêmes dans les régions désertiques, cause des vagues de chaleur plus fréquentes, réduit encore davantage les précipitations et entraîne une diminution de la biodiversité et une augmentation marquée de la désertification dans de nombreuses régions déjà fragiles.
À petite échelle, on peut contribuer en soutenant des initiatives locales de reboisement, en choisissant consciemment des produits agricoles issus de l'agriculture durable en milieu sec, en réduisant notre consommation globale d'eau, et en sensibilisant les communautés à l'importance des écosystèmes fragiles dans les zones arides.
Personne n'a encore répondu à ce quizz, soyez le premier ! :-)
Question 1/5