La part estimée des émissions mondiales de gaz à effet de serre directement liées à l'alimentation mondiale, comprenant agriculture, transport, transformation et emballage.
La distance moyenne parcourue par un aliment avant d'arriver dans l'assiette d'un consommateur américain, illustrant les impacts du transport alimentaire.
La réduction potentielle des émissions de gaz à effet de serre liées au transport alimentaire lorsque l'on privilégie une alimentation locale par rapport à une alimentation importée de longue distance.
La diminution potentielle des émissions de gaz à effet de serre pour les tomates produites en saison et localement comparées à des tomates cultivées sous serre chauffée hors saison.
Ce que tu mets dans ton assiette a un sacré impact sur la planète. Selon le GIEC, l'alimentation représente à elle seule environ 23 à 37 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre causées par les activités humaines. Et oui, c'est énorme ! Entre la production agricole, l'élevage intensif, la transformation des produits alimentaires, leur transport à travers le globe, et enfin leur emballage, les occasions de produire des gaz à effet de serre ne manquent pas.
Par exemple, un fruit ou un légume hors saison importé par avion peut émettre jusqu'à 10 à 20 fois plus de CO₂ qu'un aliment produit localement et consommé en saison. Et puis, il y a l'élevage : produire 1 kilo de viande de bœuf émet environ 27 kilos de CO₂, alors que produire 1 kilo de lentilles en émet seulement environ 0,9 kilos. Sacrée différence, non ?
Changer nos habitudes alimentaires en privilégiant des produits locaux et de saison permet donc concrètement de réduire ces émissions. C'est simple à comprendre : moins d'avions et de camions, moins d'emballages inutiles, et moins d'énergie dépensée à cultiver des aliments à contre-saison dans des serres chauffées. Bref, choisir des aliments locaux et de saison, ça aide vraiment à alléger notre empreinte carbone.
Quand on parle alimentation et climat, on pense souvent au dioxyde de carbone (CO₂), mais il n'est clairement pas le seul en cause.
Le méthane (CH₄) joue aussi un rôle énorme. Il est produit principalement par la digestion des animaux d'élevage, notamment les bovins : vaches et moutons en tête. Une vache peut libérer jusqu'à 100 kg de méthane par an par ses rots ! Et attention, le méthane, c'est du sérieux : sur 100 ans, son impact sur le réchauffement climatique est environ 28 fois plus élevé que celui du CO₂.
Autre coupable important : le protoxyde d'azote (N₂O). Ce gaz-là vient surtout de l'utilisation intensive d'engrais azotés dans l'agriculture. Moins connu que ses deux collègues, mais pas moins dangereux, le protoxyde d'azote possède un potentiel de réchauffement global près de 265 fois supérieur à celui du CO₂ sur une période de 100 ans. Pas anodin, donc.
Bien sûr, il y a aussi le CO₂, émis surtout par les machines agricoles qui tournent au diesel, mais aussi par la déforestation liée à l'expansion des terres cultivées. Même si son potentiel réchauffant est plus faible que celui du méthane et du protoxyde d'azote, il reste le gaz à effet de serre le plus abondant produit par les activités humaines.
Bref, côté alimentation, retiens surtout ces trois-là : CO₂, méthane et protoxyde d'azote. Ce trio infernal représente à lui seul la quasi-totalité des émissions de gaz à effet de serre associées à ce qu'on met dans nos assiettes.
L'agriculture intensive utilise souvent des engrais chimiques de synthèse qui libèrent du protoxyde d'azote (N2O), un gaz à effet de serre près de 300 fois plus puissant que le CO2 à quantité égale. Typiquement, plus on utilise d'engrais azotés, plus on émet de N2O dans l'air. Par exemple, produire 1 kg d'engrais azoté génère environ 6 à 7 kg d'équivalent CO2. Même chose pour les pesticides chimiques : leur fabrication nécessite souvent du pétrole ou du gaz naturel, ce qui augmente fortement leur empreinte carbone.
Autre truc à savoir : une agriculture intensive implique généralement le labour fréquent des sols. Or, labourer trop souvent perturbe la terre et libère massivement du carbone stocké naturellement dans les sols. Une solution concrète que tu peux soutenir : choisir des produits issus d'exploitations agricoles en agriculture de conservation des sols, qui réduisent nettement le labourage et stockent davantage le carbone naturellement.
Quand tu achètes une tomate importée d'Espagne ou du Maroc, elle peut avoir voyagé jusqu'à 1500 kilomètres avant d'atterrir dans ton assiette. Un kilo de fruits ou légumes importés par avion émet en moyenne 10 à 20 fois plus de gaz à effet de serre que s'il avait été produit localement. Et attention : contrairement à ce qu'on croit souvent, dans certains cas, un produit local cultivé sous serre chauffée peut même avoir une empreinte carbone supérieure à un produit importé par bateau depuis une région où il pousse naturellement. Alors comment agir concrètement ? Privilégie les produits acheminés par bateau, train ou camion plutôt que ceux transportés par avion. Un exemple : un kilo d'ananas importé par avion produit jusqu'à 6 kilos de CO2, alors que par bateau, c'est environ 0,2 kilo seulement. Si tu as un doute, regarde l'origine et privilégie les produits locaux et de saison, pour réduire efficacement ton impact environnemental lié au transport alimentaire.
La transformation alimentaire représente une étape souvent sous-estimée mais très gourmande en énergie. Par exemple, produire des plats préparés nécessite des procédés industriels énergivores comme la cuisson, la surgélation ou la déshydratation. Un paquet de chips, c'est environ 2 à 3 fois plus d'émissions de gaz à effet de serre qu'une pomme de terre fraîche simplement cuite à la maison.
Côté emballages, les plastiques à usage unique issus du pétrole dominent encore largement le marché. Chaque kilo de plastique produit génère environ 6 kg de CO₂ ! Opter pour des produits peu transformés ou vendus en vrac, c'est donc une action concrète qui permet de réduire directement votre empreinte carbone alimentaire. Un exemple simple : choisir des légumineuses sèches en vrac plutôt qu'en conserve ou en sachet plastique permet non seulement de diminuer drastiquement les déchets d'emballage, mais aussi d'éviter les émissions liées au processus industriel de mise en conserve.
Autre option efficace : privilégier les emballages consignés ou réutilisables, comme les bouteilles en verre consignées pour les jus ou les yaourts vendus en pots consignés. Ces petites habitudes du quotidien font la différence pour réduire concrètement les émissions liées à votre alimentation.
Aliment | Origine | Saison en France | Émissions moyennes de CO₂ (kg CO₂/kg aliment) |
---|---|---|---|
Tomate | Locale (France), pleine saison | Juin à Septembre | 0,3 kg CO₂/kg |
Tomate | Hors saison, serre chauffée (France) | Décembre à Février | 2,1 kg CO₂/kg |
Pomme | Locale (France), pleine saison | Septembre à Novembre | 0,2 kg CO₂/kg |
Pomme | Importation (hors Europe) | Toute l'année | 0,8 kg CO₂/kg |
Le circuit court, c'est simple : c'est quand il y a au maximum un seul intermédiaire entre le producteur et le consommateur. On parle souvent de vente directe, comme au marché, dans les AMAP (Associations pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne), ou dans des magasins collectifs de producteurs. Mais attention, circuit court ne veut pas forcément dire proximité géographique. Un produit peut venir d'assez loin et rester en circuit court si on l'achète directement au producteur ou via un seul revendeur. À l'inverse, acheter près de chez soi dans un grand supermarché ne relève pas forcément du circuit court, puisque les supermarchés passent souvent par plusieurs intermédiaires. Ce concept est né pour remettre du lien entre producteurs et consommateurs, mais il a vite montré aussi des avantages environnementaux, sociaux et économiques intéressants. Moins d'intermédiaires, c'est plus de revenus pour le producteur et plus de transparence pour toi sur l'origine du produit.
Les circuits courts alimentaires peuvent prendre différentes formes concrètes. Par exemple, les AMAP (Associations pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne) mettent directement en relation les producteurs locaux avec les consommateurs, souvent sous forme de paniers hebdomadaires. Tu récupères tes fruits, légumes, œufs ou même fromages frais directement auprès du producteur, sans intermédiaire. Autre exemple concret : les magasins de producteurs, des boutiques tenues collectivement par des agriculteurs locaux, proposant directement leurs produits aux consommateurs. Il existe aussi des plateformes web comme La Ruche qui dit Oui !, qui permettent de commander facilement en ligne auprès de producteurs locaux sélectionnés, puis de récupérer les produits lors d'un rendez-vous hebdomadaire près de chez toi. Les marchés paysans ou fermiers, fréquents dans beaucoup de villes françaises, sont aussi une manière directe et conviviale d'échanger avec les producteurs du coin. Enfin, certaines fermes proposent la vente directe à la ferme, où tu peux venir acheter tes aliments sur place, découvrir les méthodes de production et échanger directement avec l'agriculteur. Ces démarches te permettent d'avoir une alimentation plus transparente, durable et respectueuse de l'environnement.
La quantité estimée de gaspillage alimentaire chaque année à l'échelle mondiale, soit environ un tiers de la nourriture produite pour la consommation humaine.
Création du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC), marquant le début d'une prise de conscience internationale des impacts climatiques, incluant le rôle de l'agriculture et de l'alimentation.
Sommet de la Terre à Rio de Janeiro : première reconnaissance internationale majeure du lien entre consommation durable, agriculture respectueuse de l'environnement et réduction des émissions de gaz à effet de serre.
Publication du rapport 'Livestock's Long Shadow' par la FAO : rapport pionnier mettant en lumière la part importante du secteur alimentaire (notamment les productions animales intensives) dans les émissions mondiales de gaz à effet de serre.
Accord de Paris sur le climat : engagement international visant à limiter la hausse de la température mondiale bien en dessous de 2°C, avec une attention particulière portée aux pratiques agricoles et alimentaires durables.
Publication par le GIEC du rapport spécial sur les impacts d'un réchauffement global de 1,5°C, soulignant l'importance cruciale de changements profonds dans nos modes de consommation, notamment alimentaires (préférence aux régimes locaux et saisonniers).
Rapport spécial du GIEC sur le changement climatique et les terres émergées, montrant spécifiquement l'impact des pratiques agricoles intensives sur les émissions globales et préconisant des solutions telles que l'agriculture durable, locale et saisonnière.
Une étude de l'ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) indique qu'en France, un aliment parcourt en moyenne 3 000 km avant d'arriver dans notre assiette, en comptant toutes les étapes entre la ferme et le consommateur. Certains produits spécifiques peuvent même atteindre des distances bien plus élevées : par exemple, une pomme importée d'Amérique du Sud parcourt facilement plus de 10 000 km avant d'arriver sur les marchés européens. À l'inverse, des aliments issus d'un circuit court parcourent généralement moins de 100 km. Concrètement, si tu choisis des pommes cultivées localement, tu peux diviser jusqu'à 100 fois la distance parcourue par rapport à une pomme importée. Un rapport de l'association "Réseau Action Climat" estime que privilégier régulièrement les aliments locaux peut réduire de manière significative l'impact carbone lié au transport alimentaire, le ramenant à moins de 10 % du total des émissions engendrées par ton alimentation.
Choisir des aliments locaux, c'est franchement une bonne idée pour alléger ta poubelle. Les circuits courts limitent souvent l'utilisation d'emballages inutiles, comme le plastique ou le polystyrène, que tu retrouves en masse dans les supermarchés classiques. Par exemple, acheter directement auprès d'un producteur te permet généralement de venir avec tes propres contenants réutilisables : cagettes, bocaux en verre ou sacs en tissu. Moins d'emballage, c'est aussi moins d'énergie utilisée pour leur production et moins de déchets à gérer, sachant qu'en France, chaque habitant produit environ 582 kg de déchets ménagers par an (ADEME, données 2020). Mieux encore, les produits locaux réduisent le gaspillage alimentaire. En effet, les produits vendus en circuit court passent par moins d'intermédiaires, donc moins de manipulations et moins de risques de pertes. D'après l'ADEME, environ 10 millions de tonnes de nourriture sont gaspillées chaque année en France, alors que favoriser les circuits courts pourrait réduire ce gaspillage en limitant la détérioration des produits lors du transport et du stockage. Acheter local, c'est donc clairement une bonne astuce pour réduire à la fois tes déchets plastiques et alimentaires.
Choisir de consommer local, c'est souvent opter pour des produits issus de pratiques agricoles responsables. Ça signifie privilégier des exploitations plus petites, où les techniques de production sont respectueuses des sols, de l'eau, de la biodiversité, et utilisent moins de produits chimiques. Ces exploitations fonctionnent souvent en poly-cultures et rotations culturales, deux méthodes efficaces pour préserver la qualité des sols et réduire les apports chimiques. Tu soutiens aussi indirectement des modes de culture comme l'agriculture biologique, l'agroécologie, ou encore la permaculture, toutes basées sur un équilibre naturel entre plantes, animaux et micro-organismes. Par exemple, des études ont démontré qu'une ferme en permaculture pouvait produire autant voire plus qu'une exploitation conventionnelle, mais avec nettement moins d'intrants chimiques et une meilleure conservation de la biodiversité locale. En consommant local, tu encourages aussi la préservation de variétés anciennes et locales de fruits, légumes ou céréales, plus adaptées aux conditions naturelles locales et donc moins gourmandes en énergie et en eau. Finalement, derrière chaque produit local que tu achètes, il y a souvent une démarche concrète de préservation de notre environnement et de ses ressources.
Le saviez-vous ?
Le transport aérien des aliments génère jusqu'à 50 fois plus de gaz à effet de serre par kilomètre parcouru que le transport maritime et environ 10 fois plus que le transport terrestre par camion. Choisir des produits locaux réduit considérablement ces émissions.
Consommer des tomates produites localement et de saison émet en moyenne 10 fois moins de gaz à effet de serre que consommer des tomates importées ou cultivées sous serre chauffée hors saison.
Selon l'ADEME, en France, un repas moyen parcourt en moyenne plus de 2 500 km avant d'arriver dans nos assiettes. Favoriser les circuits courts permet de réduire significativement ce chiffre et ainsi diminuer les émissions associées au transport.
Un fruit ou légume cultivé hors saison sous serre chauffée nécessite jusqu'à 7 fois plus d'énergie fossile qu'un produit équivalent cultivé naturellement durant sa période optimale de production.
Le calendrier saisonnier, c'est juste la période naturelle de récolte des fruits et légumes, en fonction du climat de ta région. Concrètement, ça veut dire, par exemple, que les fraises poussent naturellement autour de mai-juin sous nos latitudes, pas en décembre. Manger selon ce calendrier, c'est respecter le cycle naturel des produits.
Tu peux facilement trouver des calendriers adaptés à ta région sur le net ou auprès d'associations locales. Généralement, chaque région a ses particularités. Par exemple, en France métropolitaine, tu trouveras des tomates mûres en été (juillet à septembre), des courges en automne (octobre-novembre), et du chou frisé en hiver (décembre à février).
Bien sûr, les aliments saisonniers locaux dépendent aussi fortement du climat régional. Dans le sud de la France, la saison des légumes méditerranéens (comme les aubergines, poivrons ou courgettes) est plus longue qu'en Bretagne ou en Alsace. Connaître précisément ces subtilités régionales aide vraiment à mieux choisir tes aliments.
Et attention aux faux amis : ce n'est pas parce qu'un produit est vendu "frais" qu'il est forcément de saison chez toi. Par exemple, acheter des courgettes fraîches en hiver signifie souvent qu'elles viennent d'Espagne ou du Maroc, voire qu'elles ont poussé sous des serres chauffées énergivores en France. Bref, mieux vaut ne pas se fier seulement à l'apparence "fraîche".
Manger vraiment en respectant les saisons demande un peu de flexibilité dans tes habitudes alimentaires. Apprendre à cuisiner avec ce qui pousse autour de toi à un moment précis, c'est aussi découvrir des variétés oubliées ou délaissées. C'est une occasion sympa d'élargir tes horizons culinaires tout en faisant du bien à la planète.
Consommer des produits hors saison implique souvent l'utilisation de serres chauffées qui consomment énormément d'énergie. Par exemple, une tomate produite en hiver sous serre chauffée génère environ 10 fois plus de gaz à effet de serre qu'une tomate cultivée en saison et en plein champ. Idem pour les fruits exotiques ou certains légumes importés par avion : un kilo d'asperges importé par avion génère jusqu'à 15 kg de CO₂, contre seulement environ 0,2 kg de CO₂ lorsqu'elles sont produites localement en saison.
Produire hors saison, c'est aussi solliciter fortement les ressources en eau, avec des systèmes d'irrigation plus intensifs pour compenser les conditions climatiques défavorables. Et ça ne s'arrête pas là : pour prolonger artificiellement la durée de vie de ces aliments périssables hors saison, on mise souvent sur des méthodes de conservation énergivores telles que le refroidissement intensif ou la congélation prolongée.
Bref, quand tu choisis des fraises en hiver, sache que leur empreinte carbone est largement supérieure à celles cueillies à la belle saison. Le coût écologique de ces petits plaisirs hors calendrier est bien réel.
La part des déchets d'emballage ménagers en volume générée par les produits alimentaires, montrant l'importance de privilégier des produits locaux et peu transformés.
L'empreinte carbone moyenne d'un kilogramme de pommes produites localement et en saison, contre près de 10 kg CO2eq pour des pommes importées ou stockées longtemps en chambre froide.
La réduction potentielle de l'empreinte écologique individuelle liée à l'alimentation en consommant principalement des produits locaux et de saison.
La part approximative de la consommation française de fruits et légumes provenant de pays étrangers, soulignant l'importance de favoriser la production locale.
L'empreinte environnementale moyenne d'un fruit acheté localement et consommé en pleine saison par rapport à un fruit importé par avion ou produit hors saison sous serre chauffée.
Produit alimentaire | Saison optimale en France | Origine locale (km parcourus env.) | Origine importée (km parcourus env.) |
---|---|---|---|
Tomates | Juin à septembre | Moins de 200 km | Espagne (env. 1200 km) |
Pommes | Septembre à mars | Moins de 150 km | Nouvelle-Zélande (env. 19 000 km) |
Haricots verts frais | Juillet à septembre | Moins de 150 km | Kenya (env. 6500 km) |
Fraises | Avril à juin | Moins de 150 km | Maroc (env. 2000 km) |
Produire des aliments hors saison demande souvent beaucoup plus d'énergie. Par exemple, cultiver des tomates sous serre chauffée en hiver peut consommer jusqu'à 10 fois plus d'énergie que leur production en saison naturelle. Si tu choisis des légumes cultivés au bon moment de l'année en plein champ, tu évites l'utilisation intensive des systèmes de chauffage et d'éclairage artificiel, qui tournent généralement grâce aux énergies fossiles comme le gaz naturel ou le fioul. Un rapport de l'ADEME souligne que la production de légumes de saison nécessite en moyenne 2 à 4 fois moins d'énergie que la même culture réalisée hors saison sous serre chauffée. Faire attention au calendrier saisonnier, c'est donc une façon simple et efficace pour diminuer ta consommation énergétique indirecte.
Quand tu achètes des tomates ou des fraises hors saison, sache qu'elles viennent souvent de serres chauffées. Ces serres consomment énormément d'énergie, surtout quand elles tournent en plein hiver. Rien qu'en France, produire un kilo de tomates sous serre chauffée génère jusqu'à 8 fois plus de gaz à effet de serre qu'une tomate cultivée naturellement en saison. Pourquoi ? Parce que chauffer une serre, ça demande du gaz naturel, du fioul ou de l'électricité issue de sources souvent fossiles. Les Pays-Bas, par exemple, champions européens des cultures sous serre, utilisent chaque année environ 10 % du gaz naturel du pays uniquement pour chauffer ces infrastructures agricoles.
En choisissant des aliments cultivés en pleine terre et à la bonne période de l'année, tu évites ces dépenses énergétiques inutiles. Cultiver au rythme naturel des saisons permet de réduire fortement ces infrastructures énergivores. L’avantage, c’est que tu participes directement à diminuer la demande en combustibles fossiles, donc moins d’émissions de CO₂ dans l'atmosphère. C'est un geste facile et concret pour préserver l'environnement.
Choisir une tomate produite localement et en saison émet en moyenne 230 grammes équivalent CO2 par kilo produit, contre plus de 2 kilos équivalent CO2 pour une tomate cultivée sous serre chauffée hors saison dans une autre région ou pays. Imagine, c'est presque 10 fois plus !
Même chose avec les fraises : des fraises locales de saison représentent environ 300 grammes équivalent CO2 par kilo, alors que celles importées par avion hors saison peuvent atteindre plus de 11 kilos équivalent CO2 par kilo. Là, ça devient carrément énorme.
Si on regarde du côté des pommes, une pomme produite localement et consommée en saison affiche environ 100 à 150 grammes équivalent CO2 par kilo. À l'inverse, une pomme importée hors saison, après stockage réfrigéré prolongé, peut atteindre près de 400 grammes équivalent CO2 par kilo.
Pour la viande également, l'origine et la saisonnalité changent la donne. Du bœuf local produit avec des méthodes durables émet en général entre 15 et 20 kilos équivalent CO2 par kilo, tandis qu'une viande importée d'Amérique du Sud issue de systèmes intensifs avec déforestation associée peut facilement dépasser les 50 kilos équivalent CO2 par kilo.
À l'échelle individuelle, une étude réalisée en France montre qu'en privilégiant des produits locaux et de saison au lieu d'aliments importés ou hors saison, une personne peut diminuer jusqu'à 25% l'empreinte carbone liée à son alimentation chaque année. Ça vaut vraiment le coup !
Acheter des fraises locales et de saison produit environ 10 fois moins d'émissions de gaz à effet de serre que d'acheter des fraises importées en hiver, cultivées sous serre chauffée ou transportées par avion depuis l'Espagne.
Une tomate produite localement en été génère en moyenne seulement 0,3 kg de CO₂ par kg, contre près de 2,1 kg de CO₂ par kg si elle est cultivée en serre chauffée hors saison.
Si tu choisis de manger une pomme cultivée localement plutôt qu'une pomme importée de Nouvelle-Zélande, tu économises environ 90% des émissions liées au transport.
Selon l'ADEME, remplacer un quart de tes achats alimentaires habituels par des produits locaux et de saison pourrait réduire d'environ 300 kg tes émissions annuelles de CO₂.
Les haricots verts frais importés du Kenya par avion émettent jusqu'à 20 fois plus de gaz à effet de serre que les mêmes légumes cultivés localement et achetés à la bonne saison près de chez toi.
Consommer des aliments locaux peut réduire par 4 à 17 fois les distances parcourues par les produits alimentaires, passant typiquement de plusieurs milliers de kilomètres à seulement quelques dizaines.
Les aliments d'origine animale, en particulier la viande rouge (notamment le bœuf et l'agneau), possèdent généralement l'empreinte carbone la plus élevée. Par exemple, selon l'ADEME, la production d'un kilogramme de viande bovine génère environ 27 kg d'équivalent CO2, comparativement à environ 1 kg d'équivalent CO2 pour un kilogramme de légumes frais.
Non, acheter bio ne signifie pas automatiquement consommer local. Les produits bio peuvent provenir de régions ou pays éloignés, ce qui augmente leur empreinte carbone due au transport. L'idéal, au regard des émissions de gaz à effet de serre, serait de privilégier à la fois les produits locaux et bio lorsque cela est possible.
Utiliser un calendrier ou une application mobile dédiée aux saisons des aliments constitue un moyen simple et efficace. De nombreux marchés et producteurs locaux mettent également à disposition ces informations directement sur place ou sur leurs sites web.
Dans la majorité des cas, les circuits courts réduisent effectivement les émissions liées au transport alimentaire et limitent les emballages. Toutefois, il est essentiel d'évaluer au cas par cas les pratiques agricoles locales, certaines pouvant parfois être moins durables que d'autres.
Le transport aérien génère des émissions considérablement plus importantes que le transport maritime. Par exemple, selon les données de l'ADEME, acheminer un kilogramme de denrées alimentaires par avion émet environ 50 fois plus de CO2 que par bateau.
Oui, les choix alimentaires individuels cumulés à grande échelle peuvent avoir un effet significatif. Selon une étude de l'ADEME, adopter une alimentation locale et de saison permettrait de réduire d'environ 10 à 20% l'empreinte carbone individuelle liée à l'alimentation.
Il n'est pas nécessaire d'éviter complètement tous les aliments importés. Toutefois, limiter les produits venant de loin et privilégiant les aliments locaux et de saison permet une nette réduction de votre empreinte carbone alimentaire. L'important est de trouver un équilibre et de favoriser un maximum la proximité géographique.
Vous pouvez compléter ces actions par la réduction du gaspillage alimentaire, la diminution de votre consommation de viande rouge, l'utilisation de contenants réutilisables et la pratique du compostage. Ces gestes, associés à une consommation responsable, permettent une approche globale et cohérente dans la lutte contre l'augmentation des gaz à effet de serre.
Personne n'a encore répondu à ce quizz, soyez le premier ! :-)
Question 1/5