Le taux d'énergie renouvelable produite par la géothermie en Islande.
La capacité de production électrique de la centrale géothermique Hellisheiði en Islande.
Le nombre de personnes bénéficiant d'électricité géothermique dans le monde.
Les économies réalisées annuellement grâce à l'utilisation de la géothermie en termes de réduction des émissions de CO2.
Aujourd'hui notre mix énergétique est dominé par l'éolien, le solaire et quelques barrages hydroélectriques. Mais à mesure que la demande énergétique s'accélère, et que les objectifs climatiques deviennent ultra ambitieux, on a besoin d'élargir nos horizons. Et c'est là que la géothermie marine commence à sérieusement intéresser certains chercheurs. Quelques scientifiques soulignent par exemple qu'il y a potentiellement plus de 30 000 volcans sous-marins éparpillés dans le fond des océans – soit quatre fois plus que ceux présents sur terre. Une sacrée réserve d'énergie thermique naturelle encore principalement inutilisée.
Ce gisement sous-marin impressionnant réussit à intriguer aujourd'hui, parce qu'il représente une source potentiellement constante, stable et prévisible. Contrairement aux éoliennes ou aux panneaux solaires, pas question d'être dépendant du vent qui tombe ou du soleil qui disparaît derrière les nuages. Le fond marin reste chauffé naturellement et de manière permanente.
Son autre gros atout, c'est qu'elle occupe très peu de place en surface : pas de parcs géants sur l'eau ou de champs interminables sur terre, tout se passe en profondeur. À l’heure où les littoraux sont déjà surchargés et où l’espace devient rare et précieux, ce genre d'approche discrète fait clairement la différence. Ajoute à ça une empreinte carbone très limitée en fonctionnement et un impact visuel quasi inexistant et tu comprends pourquoi elle suscite un regain d'attention.
Mais alors, pourquoi si peu d'exploitations concrètes aujourd'hui ? Parce que jusqu’à maintenant, la complexité technique, le coût élevé et les contraintes environnementales ont toujours freiné le développement à grande échelle. Ceci dit, avec les progrès récents en exploration sous-marine robotisée, en matériaux réfractaires, et en capteurs ultra-résistants, les choses deviennent plus simples. Reste à savoir si ces progrès suffiront pour que ce potentiel énorme passe enfin à la vitesse supérieure.
Les dorsales océaniques, c'est là que ça chauffe vraiment ! Ce sont des chaînes montagneuses immenses sous l'eau, comme celle qui zigzague au beau milieu de l'Atlantique par exemple, longue de près de 16 000 kilomètres. Là-bas, deux plaques tectoniques s'écartent lentement et libèrent de grandes quantités de magma brûlant venant du manteau terrestre. Ce magma, en remontant du cœur de la Terre, chauffe l'eau environnante à des températures qui peuvent grimper jusqu'à 400°C.
On appelle souvent ces endroits des "sources hydrothermales" ou "fumeurs noirs". Ce nom vient de la fumée sombre et bouillonnante qu'ils crachent, chargée en minéraux dissous comme le soufre et des métaux lourds. Petit détail cool : certaines formes de vie étonnantes y prolifèrent, comme ces vers géants appelés Riftia pachyptila, capables de survivre sans lumière grâce à la chimiosynthèse.
Moins spectaculaires mais tout aussi intéressants : les sites appelés cheminées hydrothermales tièdes (environ 50 à 90°C) situés un peu plus loin de l'action principale. Ils recèlent une biodiversité unique adaptée à ces températures plus clémente.
Un autre genre de point chaud intéressant, ce sont les volcans sous-marins actifs isolés, comme le Kick'em Jenny situé près des Caraïbes, ou encore le Axial Seamount dans le Pacifique nord-est, actif régulièrement. Ces volcans solitaires libèrent occasionnellement beaucoup d'énergie thermique, même sans créer d'énormes chaînes montagneuses comme les dorsales.
Enfin, il y a les "points chauds" du plancher océanique : endroits très précis situés directement au-dessus d'une remontée stable et profonde de magma. Exemple : l'archipel d'Hawaï s'est formé exactement comme ça. Là-bas, de la chaleur remonte constamment du manteau terrestre, formant progressivement des îles volcaniques et fournissant, au fond des océans, une réserve d'énergie thermique particulièrement intéressante à exploiter.
La géothermie marine repose sur deux méthodes principales d'extraction de l'énergie thermique en milieu océanique : la boucle ouverte et la boucle fermée. Avec la boucle ouverte, on pompe directement l'eau chaude venant des profondeurs hydrothermales sous-marines. Cette eau riche en chaleur alimente ensuite une centrale électrique directement en surface. Cette technique est efficace, mais implique de sérieux défis techniques comme la gestion de la corrosion et le dépôt minéral.
La méthode la plus fréquente actuellement reste la boucle fermée. Là, l'eau de mer ne pénètre pas directement dans le système. Un fluide caloporteur circule à travers un échangeur thermique situé en profondeur, absorbe la chaleur naturellement présente, puis remonte côté surface. Ce fluide réchauffé passe par un échangeur secondaire entraînant l'évaporation d'un second fluide basse ébullition, typiquement de l'ammoniac ou un mélange organique. Ce dernier fluide vaporisé entraîne une turbine générant de l'électricité—c'est ce qu'on appelle le cycle de Rankine organique (ORC).
Un troisième procédé en développement intègre des structures hybrides où la géothermie marine peut être couplée à des plateformes existantes d'énergies marines renouvelables, comme les éoliennes offshore flottantes. L'intérêt ? Mutualiser les coûts d'infrastructure tout en augmentant le rendement global.
L'efficacité énergétique finale dépend franchement du gradient thermique disponible, souvent modéré en eaux peu profondes. Actuellement, les installations expérimentales utilisent des gradients d'environ 20 à 40 °C entre les eaux profondes et superficielles, ce qui reste relativement faible. Malgré cela, la constance thermique en milieu marin garantit une stabilité de production supérieure à celle du solaire ou du vent, une vraie force sur le long terme.
Caractéristique | Description | Exemple |
---|---|---|
Type | Energie renouvelable | Exploitation de la chaleur des fonds marins |
Avantages | Émissions de CO2 faibles, ressource inépuisable | Centrale géothermique en Islande |
Technologies | Puits profonds, échangeurs de chaleur | Pompes à chaleur utilisant l'eau de mer |
Potentiel | Importantes réserves d'énergie, particulièrement le long des zones de subduction et les monts sous-marins | Projet Nezumi Kurosaki au Japon |
À l'échelle mondiale, la géothermie marine représente potentiellement une ressource énergétique énorme mais encore sous-utilisée. Concrètement, rien que dans les zones où l'activité volcanique sous-marine et les dorsales océaniques sont présentes—comme dans l'océan Pacifique (90 % des systèmes hydrothermaux marins répertoriés jusqu'à aujourd'hui)—le potentiel énergétique est énorme, à la grosse louche des milliers de gigawatts thermiques exploitables à terme.
Pour te donner une idée : un rapport de l'AIE (Agence Internationale de l'Énergie) estime que l'énergie thermique stockée dans les océans équivaut à environ 10 000 fois la consommation annuelle mondiale d'énergie. Impressionnant, non ? Cette énergie est disponible principalement dans les grandes profondeurs, là où la croûte océanique est fine et où chaleur interne de la Terre remonte vers le fond marin.
Quelques régions précises concentrent particulièrement ce potentiel : la Ceinture de feu du Pacifique bien sûr, mais aussi l'Atlantique Nord au niveau des Açores ou de la dorsale médio-Atlantique, ou encore l'arc volcanique caribéen. À titre d'exemple concret, rien que les sources hydrothermales situées près des îles Ryukyu au Japon pourraient théoriquement atteindre plusieurs centaines de mégawatts d'énergie thermique.
Pourtant, malgré cette abondance d'énergie dispo, les projets concrets d'exploitation restent rares au niveau mondial. Pour le moment, seuls quelques sites ont réellement été étudiés sérieusement, limitant nettement notre connaissance précise du potentiel global disponible. Mais clairement, les premiers sondages suggèrent qu'on tient là une ressource énergétique à la fois massive et très largement sous-estimée.
La France, grâce à ses territoires ultramarins comme la Guadeloupe ou la Réunion, dispose d'un potentiel particulièrement prometteur pour l'exploitation de la géothermie marine. Par exemple, dans la région de Bouillante en Guadeloupe, on trouve déjà une centrale géothermique terrestre qui produit près de 6 % de la consommation électrique annuelle de l'île ; mais juste à côté, dans les profondeurs océaniques, les ressources thermiques sont encore largement inexploitées.
Sur les côtes métropolitaines françaises, notamment en Bretagne ou en Aquitaine, les gradients géothermiques marins présentent des zones intéressantes, même s'ils restent plus modestes comparés aux régions volcaniques. D'après le BRGM (Bureau de Recherches Géologiques et Minières), certaines zones au large des côtes atlantiques pourraient fournir jusqu'à plusieurs dizaines de mégawatts thermiques, principalement pour chauffer des villes littorales ou des infrastructures industrielles locales.
À l'échelle européenne, l'effort le plus concret se concentre actuellement autour de certaines parties de la Méditerranée, comme la zone volcanique sous-marine des Champs Phlégréens en Italie. Là-bas, la température à faible profondeur peut atteindre facilement 150 °C. Les Açores, archipel portugais situé sur la dorsale médio-atlantique, offrent aussi un potentiel considérable, encore largement sous-exploité.
Mais soyons honnêtes : même si le potentiel existe nettement sur le papier, cette ressource reste largement méconnue ou sous-évaluée en comparaison avec l'éolien offshore déjà bien installé, notamment en Atlantique Nord ou en mer du Nord. Pourtant, d'après l'Agence Internationale de l'Énergie, exploiter sérieusement les ressources géothermiques marines en Europe pourrait couvrir au minimum entre 3 et 5 % de la consommation électrique du continent d'ici 2050. Pas énorme, oui, mais loin d'être négligeable, surtout lorsque combiné intelligemment à d'autres solutions renouvelables.
La durée de vie d'un champ géothermique en moyenne.
Découverte du phénomène naturel des évents hydrothermaux sous-marins, lors de l'expédition du HMS Challenger, ouvrant la voie aux sciences océaniques modernes.
Observation directe des premiers systèmes hydrothermaux profonds ('fumeurs noirs') par l'expédition scientifique Alvin, révolutionnant la compréhension des fonds marins comme milieu riche en énergie thermique naturelle.
Premier prototype expérimental d'un échangeur thermique marin en boucle fermée testé à Hawaï, démontrant pour la première fois le potentiel concret de l'exploitation géothermique océanique.
Lancement du projet européen 'NERA' visant à explorer les possibilités d’exploitation d'énergie thermique marine et géothermique offshore.
Premier projet pilote d'usine de production d'énergie thermique marine à Okinawa, au Japon, permettant de produire de l'électricité à partir des différences thermiques océanographiques.
Union Européenne publie son rapport pour intégrer davantage la géothermie marine dans les stratégies d'énergies renouvelables pour atteindre ses objectifs climatiques à l'horizon 2030.
Début du programme international 'Deep Geothermal Ocean' initié conjointement par des pays européens et asiatiques visant à accélérer les recherches technologiques en géothermie marine profonde.
Quand on compare les deux, le facteur d'intermittence saute directement aux yeux : l'éolien offshore produit seulement quand le vent souffle. La géothermie marine, elle, offre un énorme avantage : une disponibilité presque constante, car la chaleur des fonds marins varie très peu dans le temps.
Côté espace nécessaire, une ferme éolienne offshore a généralement besoin de grandes surfaces marines pour installer ses turbines. Pour produire 1 GW d'énergie, par exemple, on parle souvent de plusieurs dizaines à centaines de km² occupés en mer. À l'inverse, la géothermie marine utilise surtout des installations sous-marines bien plus discrètes, à faible emprise spatiale visible en surface, même si techniquement, l'installation sous l'eau n'est pas plus simple.
Niveau environnement, même si les éoliennes offshore font clairement mieux que les énergies fossiles, elles posent régulièrement des soucis pour certains oiseaux marins et mammifères marins. Au contraire, un système géothermique marin installé dans les profondeurs est généralement très discret sur la faune, pour peu que la construction se fasse proprement.
Par contre, soyons honnête, question coût, aujourd'hui les éoliennes offshore sont plus mûres technologiquement. Elles profitent d'une économie d'échelle : les prix ont fortement baissé ces dix dernières années grâce à la production en série et aux avancées technologiques (autour de 50 € le mégawattheure produit dans certains cas). La géothermie marine en est encore à quelques expérimentations pilotes et coûte donc bien plus cher à ce stade, en attendant un déploiement plus large qui pourrait changer la donne.
Enfin, niveau technologique, l'éolien offshore peut maintenant compter sur des turbines gigantesques, dépassant parfois les 250 mètres, capables chacune de fournir jusqu’à 12 à 15 MW pour les plus récentes. En face, la géothermie marine n'est pas impressionnante par sa taille, mais le potentiel profond est considérable, notamment à proximité des zones volcaniques ou des failles sous-marines.
Bref comparaison rapide : la géothermie marine promet une énergie plus constante, moins visible, moins impactante pour la biodiversité marine ; mais clairement encore plus complexe techniquement, plus chère, et moins éprouvée à grande échelle que l'éolien offshore aujourd'hui largement déployé en Europe et ailleurs.
La géothermie marine fonctionne 24h/24, contrairement au solaire flottant, qui dépend évidemment des heures d'ensoleillement — avantage clair pour une énergie stable. Sur une station solaire flottante typique, il faut compter une capacité exploitable à plein rendement environ 20 à 25 % du temps contre près de 90 % pour des installations géothermiques marines.
Autre avantage concret : les centrales géothermiques sous-marines occupent en surface moins d'espace visible, puisqu'essentiellement sous l'eau ; les panneaux solaires flottants recouvrent, eux, de larges zones en surface qui peuvent avoir des impacts esthétiques et gêner certaines activités nautiques ou de pêche.
Côté coûts, pour l'instant, avantage au solaire flottant : construire une installation géothermique sous-marine implique davantage de contraintes techniques et des coûts initiaux clairement plus élevés (forages, échangeurs sous-marins, systèmes résistants aux fortes pressions marines). À l'inverse, l'énergie solaire flottante exploite des technologies déjà matures à des coûts plus bas, souvent compris entre 50 et 70 € par MWh produit contre facilement 90 voire 150 € pour la géothermie marine actuelle.
Mais dans le temps, la géothermie marine promet une stabilité tarifaire beaucoup plus intéressante. Son fonctionnement quasi constant rend les coûts de production moins variables comparés à ceux de l'énergie solaire, sujets aux fluctuations météo et à l'usure accélérée en milieu marin (sels, UV, tempêtes).
Autre point à considérer : la maintenance. La géothermie marine, c'est plus compliqué à mettre en place au départ, mais une fois installée, sa technologie profondément immergée est paradoxalement moins exposée aux dommages météo ou aux collisions directes. Un panneau solaire flottant reste vulnérable en surface, subissant corrosion, tempêtes ou même collisions avec des navires ou déchets flottants.
Enfin, le choix entre ces deux formes d'énergie dépend souvent de la géographie précise du site. Les zones côtières profondes, comme c'est le cas près des îles volcaniques ou au large des régions à forte activité thermique marine naturelle, offrent un potentiel nettement favorable à la géothermie sous-marine. À l'inverse, les sites peu profonds ou très ensoleillés privilégient naturellement le solaire flottant, plus rentable économiquement à court terme.
Le saviez-vous ?
Selon certaines estimations, exploiter ne serait-ce que 1 % du potentiel énergétique thermique global des océans pourrait satisfaire une grande partie des besoins mondiaux en électricité.
Le saviez-vous ? Les premiers projets expérimentaux en géothermie marine remontent aux années 1970, avec notamment l'installation d'échangeurs thermiques au large de Hawaï. Pourtant, cette technologie est restée marginale depuis.
La température de l'eau des océans ne varie pratiquement pas au-delà de 1000 mètres de profondeur, restant presque constante autour de 2 à 4°C, ce qui rend le milieu marin profond particulièrement adapté à la géothermie marine.
Les systèmes géothermiques marins en boucle fermée n'ont quasiment aucun impact direct sur la biodiversité marine : l'eau prélevée est rendue dans son état initial, sans modification chimique, assurant le respect maximal des écosystèmes locaux.
Cette technologie utilise des tuyaux remplis d'un fluide caloporteur, souvent de l'eau douce ou des solutions plus spécifiques (comme l'eau glycolée), plongés en profondeur dans la mer. L'idée, c'est d'exploiter la différence de température naturelle entre l'eau froide des profondeurs océaniques et la température plus chaude en surface. Le fluide circule en boucle fermée, sans jamais être en contact direct avec l'eau de mer—c'est plus respectueux de l'environnement marin, car on évite tout risque de contamination chimique ou biologique.
Pour tirer le maximum d'électricité possible, on utilise généralement un fluide à basse température d'ébullition. Certains fluides arrivent à bouillir dès 10 à 15 °C, ce qui permet d'actionner une turbine reliée à un générateur électrique, même avec une différence de température réduite.
L'un des points forts de ces systèmes en boucle fermée, c'est leur stabilité. Comme ils reposent uniquement sur une circulation continue d'un fluide fermé, pas besoin de pompages complexes en boucle ouverte nécessitant filtration intense ou traitement anti-corrosion permanent. Moins d'entretien, donc coûts d'exploitation réduits sur la durée.
Aujourd'hui, quelques projets démonstrateurs existent, notamment à Hawaï (États-Unis), à Okinawa (Japon) ou encore à La Réunion (France). Même si on n'est pas encore à grande échelle commerciale, on observe déjà des performances intéressantes, avec des rendements allant de 3 % à 5 %. Ça peut sembler peu à première vue, mais comme l'océan fournit de manière continue et constante cette ressource thermique, ce niveau de rendement reste compétitif comparé à d'autres sources énergétiques marines. En plus, contrairement aux éoliennes offshore, cette technologie n'est pas vraiment affectée par les tempêtes ou les conditions météorologiques difficiles.
Le gros challenge technique actuel, c'est l'apport constant d'eau froide en profondeur, souvent à plus de 800-1000 mètres sous la surface. Poser et maintenir stables ces immenses conduites sous-marines, résistantes à la corrosion saline et à la pression énorme à ces profondeurs, c'est un sacré défi technique. Quand même, l'impact potentiel est énorme : certaines estimations indiquent qu'avec des développements technologiques adaptés, ces systèmes pourraient fournir jusqu'à 10 % des besoins énergétiques mondiaux. Pas mal pour une technologie encore largement sous les radars, non ?
Les systèmes hydrothermaux sous-marins voient grand : ils pompent directement l'eau chaude des profondeurs océaniques, profitant de températures qui grimpent jusqu'à près de 350°C autour des cheminées hydrothermales. On capte cette eau naturellement chauffée pour transmettre son énergie thermique vers la surface, où elle entraîne une turbine pour produire de l'électricité. Après utilisation et refroidissement, l’eau est réinjectée proprement à son lieu de prélèvement, histoire de ne pas perturber l'écosystème local.
Sur le papier, c'est séduisant parce que les zones océaniques à fort potentiel existent déjà – notamment sur la dorsale médio-atlantique, dans le Pacifique auprès des archipels volcaniques comme Hawaï ou le long de la célèbre Ceinture de feu du Pacifique. De récentes recherches précisent que chaque cheminée active peut libérer plusieurs dizaines de mégawatts d'énergie thermique en permanence : largement suffisant pour alimenter une petite ville.
Mais attention, tout n'est pas simple. Techniquement, c'est un petit casse-tête de gérer la corrosion des matériaux, parce que l'eau des cheminées est souvent très acide et chargée en minéraux corrosifs comme les sulfures. Et puis les coûts d'installation et d'entretien sont élevés : envoyer un robot sous-marin à 2000 mètres de profondeur pour déboucher une canalisation, ça demande pas mal de préparation et d'argent. Malgré tout, c'est une techno dont les premiers retours terrain – tests menés par des Japonais et des Norvégiens – montrent que la production peut être stable et réellement renouvelable, à condition évidemment de respecter scrupuleusement les règles écologiques strictes imposées par les organismes de régulation.
Les chercheurs planchent actuellement sur des systèmes qui combinent la géothermie marine avec d'autres sources renouvelables, histoire d'optimiser la production énergétique en continu. Par exemple, certains projets mixent la chaleur des profondeurs marines avec l'éolien offshore, pour compenser les périodes où il n'y a pas trop de vent. Ces systèmes hybrides utilisent souvent des échangeurs thermiques sous-marins reliés à une plateforme flottante, équipée d'éoliennes, permettant une exploitation combinée de l'océan et du vent sur le même emplacement.
Une autre approche prometteuse, c'est l'association de la géothermie marine avec l'énergie solaire flottante. Ici, des panneaux photovoltaïques installés sur des plateformes flottantes alimentent directement les équipements permettant le pompage et le fonctionnement du circuit thermique sous-marin. Pratique côté économie d'énergie.
Le Japon bosse aussi sur une solution assez inventive : combiner la géothermie marine avec des installations marémotrices. L'idée derrière ça ? Optimiser au maximum l'espace maritime et partager les coûts d’installation. L'énergie marémotrice produit ses pics de puissance à des moments bien précis (marées hautes et basses), la géothermie marine prend le relais entre deux pics pour fournir une production stable et prévisible.
Ces technologies hybrides sont considérées comme vraiment utiles pour résoudre un des gros soucis des énergies renouvelables : l'intermittence, autrement dit les moments où la production tombe soudainement. Mais bon, ces systèmes restent encore expérimentaux et leur efficacité réelle à échelle industrielle devra encore faire ses preuves avant de convaincre totalement les investisseurs privés.
Le Japon tient la corde en géothermie marine, avec ses recherches pionnières menées près d'Okinawa depuis environ une décennie. Un exemple concret : le projet expérimental sur l'île de Kumejima lancé en 2013. Là-bas, une centrale utilise l'eau froide des profondeurs pour refroidir des bâtiments publics, produire des légumes et même pour l'élevage de crevettes. Résultat, ils économisent une tonne d'énergie fossile et réduisent sérieusement leurs émissions de CO2.
Côté Sud-Est asiatique, l'Indonésie, pays ultra actif côté géothermie terrestre, se tourne doucement vers la géothermie marine. Le pays s'intéresse principalement à ses nombreuses zones volcaniques sous-marines pour capter directement la chaleur intense hydrothermale. Il reste encore à changer la donne concrètement, avec pour l'instant surtout des travaux préliminaires et de cartographie détaillée des fonds marins — une étape indispensable avant tout développement technique.
Plus au sud, les Australiens sont actuellement en pleine phase d'étude : depuis 2018, des chercheurs explorent le potentiel thermique marin en Tasmanie, dans les eaux froides du détroit de Bass. L'ambition serait d'utiliser la différence thermique entre eaux profondes et de surface, pour approvisionner des communautés locales isolées via de petites centrales hybrides géothermie-solaire.
Bref, beaucoup d'idées sur la table, mais pour l'instant, peu de réalisations industrielles à grande échelle. Pourtant, ces expériences pilotes sont importantes pour guider les futures exploitations commerciales.
L'Europe s'intéresse enfin sérieusement à la géothermie marine, même si ce n'est pas encore dans toutes les conversations. Un exemple concret, c'est le projet MEET (Multidisciplinary and multi-context demonstration of Enhanced Geothermal Systems exploration and Exploitation Techniques) : une initiative européenne qui teste des solutions géothermiques novatrices, y compris en milieu marin. Lancé en 2018 avec 16 partenaires de 5 pays différents, MEET a expérimenté des techniques améliorées pour capter la chaleur en milieu profond et marin, notamment via des échangeurs thermiques adaptés aux fonds océaniques.
En parallèle, l'Islande a lancé son propre projet, intitulé Geothermica, cofinancé par l'Union Européenne. Ce projet aide à promouvoir des innovations techniques très concrètes dans la géothermie, en incluant des aspects spécifiques à l'exploitation marine profonde. En Italie, près des îles Éoliennes, des équipes de recherche travaillent actuellement à évaluer précisément les ressources géothermiques sous-marines exploitables, surtout autour des volcans sous-marins comme le Marsili, qui dort toujours tranquillement au fond de la mer Tyrrhénienne.
Côté infrastructures, les fonds du programme européen Horizon Europe dirigent des investissements vers des améliorations techniques sur les matériaux utilisés en haute mer. L'objectif : augmenter la résistance et durée de vie des installations géothermiques marines exposées à l'eau salée, la pression et les températures élevées des profondeurs.
La France, quant à elle, fait des petits pas concrets depuis quelques années. Sur les côtes bretonnes, plusieurs projets pilotes étudient les systèmes de boucles fermées pour capter la chaleur marine profonde. Ces projets restent discrets, mais si les résultats sont concluants, ils pourraient très vite être intégrés plus largement au mix énergétique régional, surtout dans des zones comme le Finistère où le potentiel est réel.
Aux îles Hawaï, le projet Makai Ocean Engineering est un vrai pionnier dans la géothermie marine. Installée au large de Big Island près du Natural Energy Laboratory of Hawaii Authority (NELHA), leur centrale utilise un système à boucle fermée qui capte l'eau froide à plus de 900 mètres sous la mer. Cette approche permet de tirer parti des différences importantes de température entre l'eau profonde, autour de 5°C, et l'eau de surface avoisinant les 25°C à 28°C.
La centrale lancée en 2015 a produit dès ses débuts une puissance nette de 100 kilowatts d'électricité stable. Côté technique, Makai Ocean Engineering s'est illustré en étant parmi les premiers à combiner énergie thermique et production secondaire comme l'aquaculture marine ou l'eau potable dessalée. Depuis sa mise en route, cette unité sert aussi de plateforme expérimentale pour l'intégration avec des sources intermittentes comme le solaire et l'éolien, histoire de garantir une production électrique régulière à partir d'un combo renouvelable.
Autre chose sympa : le projet Makai a été financé par la U.S. Navy et le Département de l'énergie Américain (DOE), preuve concrète d'un réel intérêt des pouvoirs publics outre-Atlantique pour l'exploitation du potentiel marin profond. La structure hawaïenne reste aujourd'hui l'une des rares installations mondiales ayant une exploitation commerciale, servant à valider et parfaire les technologies destinées à des centrales plus volumineuses dans l'avenir.
La part de la production mondiale d'électricité provenant de la géothermie qui augmente chaque année.
La température minimale requise pour exploiter l'énergie géothermique sous forme de vapeur.
Les fonds investis par les États-Unis dans la recherche et le développement en géothermie.
La part des besoins mondiaux en énergie qui pourraient être comblés par la géothermie en 2050.
L'âge de la centrale géothermique de Larderello en Italie, la plus ancienne au monde.
Type de Géothermie Marine | Capacité Estimée (GW) | Exemples de Localisations |
---|---|---|
Gradients Thermiques Océaniques | 10 à 90 | Tropical Pacific, Mer des Caraïbes |
Sources Hydrothermales | 1 à 30 | Côte Est du Japon, Rift de l'Atlantique Médian |
Énergie Des Marées | Non spécifié | Mer d'Iroise en Bretagne, Canal de Pentland |
La géothermie marine propose un vrai point fort écologique par rapport aux autres énergies : elle ne dépend pas de conditions météo ou climatiques instables. Contrairement aux plateformes éoliennes offshores qui perturbent parfois la vie marine par vibrations et bruit sous-marin, les installations géothermiques sous-marines sont bien moins intrusives. Elles respectent davantage les écosystèmes profonds en limitant les perturbations acoustiques et mécaniques pour les espèces sensibles comme les cétacés ou les poissons migrateurs.
Autre point positif très concret : l’absence quasi totale de rejets polluants pendant l’exploitation. Le fluide caloporteur circule en circuit fermé dans la majorité des cas, donc aucun produit chimique ou toxique ne finit dispersé dans les océans. Pas de déchet radioactif non plus, à la différence du nucléaire. Ça signifie aussi un bilan carbone particulièrement léger sur toute la durée de vie des installations, estimé en moyenne entre 15 et 40 grammes équivalent CO2 par kWh produit, contre plus de 400 g en moyenne pour une centrale électrique au gaz naturel.
Enfin, la température de l’eau rejetée est à peine différente (quelques degrés maximum) de celle prélevée au fond de la mer. Cette variation minime limite significativement les risques d’impact thermique négatif sur les écosystèmes marins locaux. Pas de bouleversement brutal pour les espèces sensibles qui vivent à proximité des sites d'exploitation. Ce faible impact thermique est capital pour préserver la biodiversité sous-marine fragile.
Exploiter l'énergie géothermique marine crée des emplois spécialisés assez cool : ingénieurs océaniques, techniciens en mécanique sous-marine ou encore biologistes marins pour surveiller les écosystèmes profonds. Pour donner une idée concrète, l'Agence internationale des énergies renouvelables (IRENA) estime que, selon les projets, environ 20 à 35 emplois locaux directs sont créés pour chaque mégawatt installé. Ces postes concernent surtout l'installation, la maintenance des infrastructures en mer et la gestion des données en temps réel.
Ce qui est intéressant économiquement, c'est qu'en général, ces emplois sont souvent situés en périphérie des grandes villes, plutôt sur des villes côtières qui manquent parfois de possibilités économiques diversifiées. Ça permet une vraie redynamisation de territoires isolés ou en perte d'activité. Par exemple, aux Açores, au large du Portugal, le développement de petites centrales géothermiques sous-marines a permis de booster l'activité économique locale, avec une augmentation de la demande en artisanat et en services. Ce phénomène crée tout un écosystème économique complémentaire, favorable aussi à la pêche durable et au tourisme scientifique de niche.
Les dépenses associées à ce genre de projets génèrent souvent un effet multiplicateur, chaque euro investi produisant entre 1,5 et 2 euros supplémentaires injectés localement dans les commerces et services environnants (logements, restauration, transport, etc.). C'est clairement un coup de pouce économique concret pour ces zones-là.
On va pas se mentir : installer du matériel en pleine mer, c'est loin d'être une balade tranquille. Déjà, l'accès aux profondeurs fait qu'il faut recourir à des navires spécialisés avec des grues ou des dispositifs de plongée robotisés (ROV, Remotely Operated Vehicle). Pas évident d'être précis quand il y a courant marin, visibilité limitée ou même vagues costaudes en surface. Résultat : rien que le positionnement précis des équipements sous-marins nécessite souvent l'utilisation de capteurs sophistiqués de positionnement acoustique dynamique (DP, positionnement dynamique) capables de corriger en temps réel les dérives dues aux perturbations météo ou maritimes.
Ensuite, il y a le problème de la fixation au fond marin. Selon la nature du sol — boueux, sableux, rocheux ou sédimentaire — il faut adopter des techniques spécifiques comme des fondations par gravité, des ancrages forés ou des pieux battus. Le hic, c'est que ces opérations exigent généralement des études géotechniques approfondies, ce qui gonfle rapidement la facture finale des installations.
Pour la maintenance, tu imagines bien que ça devient vite sportif de garder en état de marche des équipements posés par mille mètres de fond. Les vérifications régulières et les interventions d'urgence requièrent souvent des robots sous-marins télécommandés plutôt que des plongeurs humains, vu la pression gigantesque des profondeurs. Résultat, les délais d'intervention peuvent être longs et chaque visite coûte souvent plusieurs milliers à dizaines de milliers d'euros par jour.
Un exemple concret ? Sur certains projets expérimentaux installés à proximité de l'archipel d'Hawaï, la maintenance préventive coûte en moyenne à elle seule jusqu'à 20 % du budget initial annuel des infrastructures mises en place.
Ajoute à tout ça la corrosion due à l'eau de mer, les dépôts biologiques (biofouling) sur les surfaces d'échange thermique, ou encore des événements extrêmes type séismes sous-marins ou tempêtes majeures. Bref, côté logistique marine, ces contraintes très spécifiques imposent des solutions pointues, coûteuses et qui nécessitent encore des progrès techniques significatifs pour devenir vraiment accessibles à grande échelle.
Quand on installe des équipements de géothermie marine à plusieurs centaines de mètres sous la mer, on fait face à des conditions hardcore : pression hyper élevée, températures variables et corrosion sévère due à l'eau salée. La pression peut atteindre facilement 100 bars par kilomètre de profondeur, c'est environ 100 fois celle ressentie à la surface. Du coup, les matériaux utilisés doivent être ultra résistants.
L'acier inoxydable duplex est souvent privilégié parce qu'il offre à la fois résistance mécanique et bonne tenue contre la corrosion. Des alliages spéciaux comme l'Inconel ou les Hastelloy font encore mieux : ils conservent leurs propriétés mécaniques à très haute pression et résistent à la corrosion agressive en milieu marin chaud. Mais voilà le hic : ces super-alliages coûtent un bras.
Les matériaux composites, comme les polymères renforcés de fibres (fibre de carbone ou fibre de verre), apportent une alternative intéressante. Ils sont plus légers, résistent très bien en profondeur et se montrent moins sensibles à la corrosion saline. Petit bémol, la durabilité sous haute pression pendant plusieurs décennies reste encore à valider par davantage de tests terrain.
Côté joints et raccords, on ne rigole pas non plus : les élastomères habituels souffrent vite. Alors, on utilise plutôt des élastomères fluorés spécialisés (du genre fluoroélastomères, type Viton ou Kalrez), capables de supporter des températures entre -20°C et +260°C et de résister longtemps à la dégradation chimique et mécanique.
Finalement, au-delà du choix du matériau, c’est souvent les solutions d'ingénierie intelligentes — comme la conception de parois plus épaisses ou la mise en œuvre de revêtements de protection spécifiques (revêtements en céramique, résines époxy renforcées) — qui permettent de prolonger efficacement la durée de vie de ces installations exposées à des conditions extrêmement difficiles.
Actuellement, investir dans un projet de géothermie marine implique une mise de départ conséquente. Juste pour te donner une idée, la mise en place d'un échangeur thermique océanique à boucle fermée coûte souvent entre 4 et 8 millions d'euros par mégawatt installé, soit presque le double de l'éolien offshore classique (entre 2 et 4 millions par mégawatt).
Pourquoi cette différence ? Grosso modo, ça vient surtout des contraintes techniques particulières qu'on trouve sous l'eau, comme l'étanchéité à garantir, la sélection de matériaux ultra résistants et la difficulté à installer et entretenir les équipements sous-marins, parfois à plus de 1 000 mètres de profondeur. Et évidemment, transporter de la main-d'œuvre et du matériel spécialisé en pleine mer, c’est pas donné.
Mais attention, même si les coûts initiaux semblent très élevés, l'histoire ne s’arrête pas là. Une fois installées, ces installations affichent généralement une durée de vie supérieure aux éoliennes offshore classiques : autour de 40 ans pour les systèmes géothermiques marins contre environ 25 ans pour les parcs éoliens en mer. Du coup, à long terme, ça change complètement la donne économique.
Autre avantage : les frais opérationnels. Étant donné qu'il n’y a quasiment aucune pièce mobile immergée, les coûts de maintenance annuelle sont souvent inférieurs à ceux des installations d’énergies marines renouvelables classiques. On parle ici d'une économie de 20 à 35% en moyenne sur les coûts annuels d’entretien.
Si on compare rapidement avec le solaire flottant, ce dernier est aujourd'hui moins cher à installer (entre 1 et 3 millions d'euros le mégawatt), mais il a un rendement plus variable à cause de son intermittence naturelle. Avec la géothermie marine, pas de souci côté intermittence, ce qui, d'un point de vue réseau électrique, pourrait compenser largement son coût d'entrée élevé.
Bref, faut voir ça comme un investissement durable à amortir sur plusieurs décennies plutôt que comme un défi purement financier à court terme. Et plus la filière se développera et gagnera en maturité, plus on peut s’attendre à une baisse significative du ticket d'entrée initial, comme ça s'est vu dans le solaire ou l'éolien sur les 20 dernières années.
Techniquement, la réponse dépend beaucoup de votre localisation précise et des caractéristiques locales telles que la profondeur du littoral, la température des eaux profondes et les réglementations en place. Actuellement, ces technologies sont surtout déployées dans des projets à grande échelle ou des initiatives pionnières. Une installation domestique directe reste aujourd'hui peu commune mais pourrait devenir accessible dans les prochaines décennies.
Oui, la géothermie marine constitue effectivement une énergie renouvelable, puisqu'elle capte une source continue de chaleur naturellement disponible en grande quantité. Sur le plan environnemental, elle présente l'avantage de ne produire aucune émission directe de gaz à effet de serre, tout en limitant l'impact écologique dû à de faibles modifications des écosystèmes marins locaux lorsqu'elle est réalisée de manière responsable.
La géothermie terrestre exploite la chaleur provenant de l'intérieur des continents, généralement au moyen de forages profonds. En comparaison, la géothermie marine puise l'énergie thermique présente dans les fonds océaniques ou les cheminées hydrothermales sous-marines, ce qui implique des techniques spécifiques adaptées à l'environnement marin telles que les échangeurs thermiques sous-marins en boucle fermée ou ouverte.
Le coût initial pour la géothermie marine reste généralement élevé, en raison particulièrement des contraintes techniques liées à l'environnement marin, allant de plusieurs centaines de milliers d'euros à plusieurs millions selon la taille du projet. Cependant, sur le long terme, elle peut offrir des coûts énergétiques compétitifs en raison de coûts d'exploitation et d'entretien relativement bas.
Tout à fait. La géothermie marine se prête bien à une intégration dans des systèmes d'énergie renouvelable hybrides, notamment avec des installations éoliennes offshore ou des parcs photovoltaïques flottants. Le couplage de ces systèmes permet une meilleure stabilité et prévisibilité de l'approvisionnement énergétique et optimise l'utilisation des infrastructures existantes.
Aujourd'hui, des pays comme le Japon, l'Islande ou les États-Unis font office de pionniers dans le développement technologique et l'implantation d'installations pilotes en géothermie marine. L'Europe, quant à elle, multiplie les initiatives, notamment en France, en Norvège et au Royaume-Uni, mais reste encore loin de son potentiel maximal.
Les principaux défis touchant aux installations de captation peuvent concerner la corrosion, la durabilité et la résistance des équipements soumis à un environnement marin extrême comme la pression, la salinité et les variations thermiques. Toutefois, les avancées récentes en matériaux et en techniques d'ingénierie marine sont encourageantes pour maîtriser et réduire significativement ces risques à l'avenir.
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