Quantité de déchets organiques détournés des sites d'enfouissement grâce au lombricompostage en France en 2019.
Réduction des déchets alimentaires quotidiens possible grâce au lombricompostage domestique.
Nombre approximatif de vers de terre nécessaires pour traiter efficacement 1 kg de déchets organiques par semaine.
Réduction des gaz à effet de serre émis par la décomposition anaérobie des déchets organiques lorsque ces déchets sont compostés par des vers de terre.
Le lombricompostage, c'est tout simplement un recyclage naturel grâce aux vers de terre. On utilise généralement des petits vers spécialisés, comme le fameux Eisenia fetida, pour transformer les déchets organiques (principalement restes alimentaires et déchets végétaux) en un compost hyper fertile, appelé lombricompost. Ce compost particulier est bourré de nutriments directement assimilables par les plantes : azote, phosphore, potassium, calcium, magnésium, tout ce que les végétaux adorent. Les vers ne mangent pas directement la matière végétale fraîche, contrairement à ce qu'on pense parfois. En réalité, des micro-organismes (comme les bactéries et champignons) se chargent d'abord de décomposer les déchets, avant que les vers ne les absorbent pour finir le boulot. Au bout du compte, les déjections des vers (les "turricules") forment une matière sombre, fine, granuleuse, très friable, ultra bénéfique pour vos plantes d'intérieur autant que pour le jardin veggie dehors. Contrairement au compost traditionnel qui demande plusieurs mois avant d'être prêt, le lombricompostage fait bosser les vers à vitesse grand V : en quelques semaines (en général entre 4 et 6), vous obtenez déjà du compost utilisable. Une méthode compacte, rapide et pratique donc, qui convient particulièrement à un usage urbain, même dans un appart ou un balcon réduit.
Pour faire simple, pas mal de monde en a marre de saturer sa poubelle de cuisine avec des déchets humides qui sentent rapidement mauvais. Le lombricompostage, ça règle ce genre de problèmes vite fait : les vers transforment les restes alimentaires en un truc clean et super utile. Du coup, c'est à la fois pratique et écologique.
Cette approche séduit particulièrement ceux qui vivent en appartement, sans composteur extérieur à portée de main. Résultat : en ville, de plus en plus de balconnières accueillent des lombricomposteurs discrets et faciles à gérer.
Un autre truc vraiment cool, c'est que ça réduit nettement ton empreinte carbone perso. Même comparé à un compost classique au fond du jardin, le lombricompostage dégage moins de méthane, un gaz environ 25 fois plus puissant que le CO2 en matière d'effet de serre.
Autre argument décisif : l'appât de l'économie. Plusieurs collectivités locales proposent désormais des subventions ou distribuent carrément des lombricomposteurs gratuitement pour encourager cette bonne pratique. Forcément ça aide.
Enfin, pas besoin d'être un as du jardinage pour réussir son coup. L'entretien est simplifié : quelques habitudes pratiques à prendre, une surveillance rapide des paramètres d'humidité et d’aération, et hop, c'est réglé. Le lombricompostage, c'est tout simplement efficace, abordable et franchement satisfaisant.
C'est l'espèce star de la plupart des lombricomposteurs domestiques. Ce ver rougeâtre, originaire d'Europe mais souvent appelé "ver rouge californien", adore les conditions de surface riches en matière organique décomposée, d'où son efficacité phénoménale au compostage.
Concrètement, cette petite bestiole est capable d'ingérer quotidiennement jusqu'à l'équivalent de la moitié de son poids corporel en déchets organiques : épluchures, marc de café, cartons humides, presque tout y passe. Autre point sympa : Eisenia fetida a un taux de reproduction élevé. Quelques centaines de vers au départ peuvent ainsi devenir plusieurs milliers en l'espace de quelques mois, accélérant considérablement le processus de compostage.
Point pratique et actionnable : pour le reconnaître rapidement, jette un œil à ses anneaux alternant rouge sombre et plus clair, et surtout, repère sa réaction caractéristique : quand il est dérangé, il libère une odeur plutôt désagréable, d'où son surnom anglais "stink worm". Si tu démarres ton lombricomposteur, c'est probablement l'espèce idéale pour réussir vite et bien.
Ce ver rouge ressemble beaucoup à Eisenia fetida, et même les spécialistes les mélangent parfois. Mais Eisenia andrei est souvent plus performant dans le traitement rapide des déchets organiques très humides, particulièrement les restes de fruits et légumes juteux. Contrairement à d'autres vers, il adore les environnements légèrement plus chauds, entre 20°C et 25°C, et son activité de compostage ralentit nettement en-dessous de 15°C. Si tu veux vraiment booster l'efficacité du lombricomposteur, mélanger Eisenia andrei avec Eisenia fetida est une très bonne idée car leur cohabitation augmente globalement le rythme de décomposition et améliore la qualité finale du lombricompost. Attention cependant : pour éviter les confusions entre ces deux espèces, observe bien la couleur. Eisenia andrei a une couleur rouge vif uniforme sans les bandes jaunâtres, typiques de fetida. Concrètement, si ton but est d'obtenir rapidement un compost très fin à partir de tes épluchures bien humides (melon, concombre, tomates…), Eisenia andrei sera particulièrement ton allié.
Lumbricus rubellus, surnommé ver rouge du fumier, est une espèce très efficace pour composter les déchets organiques domestiques rapidement. Il apprécie particulièrement les substrats riches en matières végétales en décomposition comme les feuilles mortes et les restes de légumes. Un truc cool à savoir : il tolère mieux les températures fraîches que les autres espèces, idéal donc si ton lombricomposteur est dans une cave ou un garage un peu frais (10 à 15 °C, aucun souci pour lui !). Petite astuce pratique : introduire une couche de feuilles mortes régulièrement dans ton lombricomposteur lui permet de mieux s'installer et de travailler plus vite. Il fabrique aussi un lombricompost hyper riche en minéraux, parfait pour booster les plantes d'intérieur ou les carrés potagers. Un ver très utile et facile à vivre, même pour les débutants !
Les vers de terre possèdent une capacité impressionnante à transformer les déchets grâce à leur tube digestif particulier. Quand ils avalent les restes alimentaires, ces déchets se mélangent dans leur intestin avec des bactéries et enzymes qui décomposent la matière organique encore plus rapidement. Le résultat, appelé lombricompost ou vermicompost, est nettement plus riche en minéraux essentiels comme l'azote, le phosphore et le potassium que le compost ordinaire. Autre bonus surprenant : en digérant les déchets, les vers neutralisent certains pathogènes, ce qui rend le lombricompost plus sûr pour l'agriculture. Chaque ver peut traiter quotidiennement environ la moitié de son poids en déchets organiques, soit près de 250 grammes par jour pour une population de 500 grammes de vers. Leur mucus joue aussi un rôle-clé : il facilite la structuration de l'humus, permettant de créer un sol aéré et moelleux presque idéal pour les plantes. En plus, cette digestion par les vers rend les nutriments disponibles immédiatement pour les plantes, pas besoin d'attendre des mois avant l'utilisation. Autrement dit, ta salade flétrie ou tes épluchures de légumes ressortent rapidement sous forme d'un terreau ultra-efficace, rempli de micro-organismes bénéfiques et prêt à enrichir ton potager.
Avantages | Processus de lombricompostage | Réduction des déchets |
---|---|---|
Enrichissement du sol | Les déchets organiques sont déposés dans un lombricomposteur | Diminution de la quantité de déchets ménagers |
Production d'engrais naturel | Les vers de terre transforment les déchets en compost | Réduction des émissions de gaz à effet de serre |
Favorise la biodiversité du sol | Le lombricompost mûr est récolté et utilisé | Limitation de l'utilisation d'engrais chimiques |
Éducation environnementale | Maintien de conditions favorables (humidité, aération) | Contribution à un cycle de vie durable des produits |
Tu peux fabriquer ton lombricomposteur toi-même en empilant simplement quelques bacs en plastique opaques perforés pour assurer le drainage et l'aération. Ça vaut souvent mieux (et c'est moins cher !) que d'investir dans des modèles commerciaux coûteux. Assure-toi de percer suffisamment de trous d'environ 5 mm sur les côtés et le fond des bacs, pour que l'air puisse circuler facilement et que l'excès d'eau puisse s'écouler. Au fond du bac inférieur, prévoit toujours une réserve appelée bac de récupération du thé de vers, un liquide hyper concentré en nutriments, que tes plantes vont adorer.
À l'intérieur du lombricomposteur, commence par une couche d'environ 10 à 15 cm d'un substrat humide et aéré : du carton brun ou du papier journal (attention, seulement les encres végétales non toxiques, évite les magazines). Tu peux aussi intégrer des fibres de coco ou de la tourbe pour améliorer la porosité. Humidifie le tout pour que ce soit comme une éponge essorée, ni trop sec ni complètement détrempé— sinon, tes vers ne vont pas se sentir bien accueillis. Ajoute une petite poignée de sable ou de coquilles d'œufs finement concassées pour apporter du calcaire, ça améliore l'acidité et aide les vers à digérer efficacement.
Si tu as envie d'aller encore plus loin, un petit truc à faire : dépose une fine couche de marc de café (pas plus de 2 à 3 cuillères à soupe) en surface lors de la mise en route initiale, ça stimule direct l'activité microbienne, parfait pour que tes vers démarrent au quart de tour.
Ajoute d'abord tes vers sur la litière humide dans ton lombricomposteur. Compte environ 250 à 500 grammes de vers (soit en moyenne un millier d'individus) pour débuter efficacement à la maison. Important de ne pas immédiatement surcharger avec les déchets. Au départ, donne-leur juste quelques poignées de déchets alimentaires coupés fins (épluchures de carotte, marc de café, feuilles de thé, peaux de bananes ou pommes), sans excéder leurs besoins, dans un coin précis du lombricomposteur pour les observer facilement. L'astuce concrète pour savoir exactement quand réalimenter : attends que les premiers déchets soient presque intégralement transformés (couleur foncée, texture terreuse). C'est le signe qu'ils sont prêts à remettre ça. Progressivement, augmente ensuite les quantités en vérifiant systématiquement que les déchets précédents sont bien digérés avant d'en rajouter. Au bout de 3 à 4 semaines, la population de vers aura doublé, et tu pourras alors gérer des quantités plus importantes (environ la moitié de leur poids en déchets par jour). Prends ton temps au début, c'est la clé pour que tes vers s'adaptent sans stress.
Vérifie chaque semaine l'humidité de ton lombricomposteur : elle doit ressembler à celle d'une éponge essorée, ni trempée ni sèche. Si c'est trop humide, ajoute du carton ou du papier journal découpé finement, c'est radical pour éponger l'excès. Si trop sec, vaporise un peu d'eau.
Pense à aérer régulièrement ton compost en remuant délicatement les couches, mais doucement, pas question de brusquer tes précieux vers. Ça évite aussi les mauvaises odeurs.
Surveille de près l'apparition potentielle de parasites : les célèbres moucherons par exemple. Pour t'en débarrasser simplement, place un petit récipient avec du vinaigre de cidre près du composteur, c'est une astuce de grand-mère mais elle marche vraiment bien.
Enfin, ajoute progressivement tes déchets en choisissant surtout les préférés des vers comme les épluchures de légumes, le marc de café ou les sachets de thé (attention, sans agrafe en métal). Par contre, certains aliments comme les agrumes, l'ail ou les oignons, mieux vaut les éviter, car ils ralentissent nettement la digestion des vers.
La température parfaite pour que tes vers soient heureux tourne entre 15 et 25 degrés Celsius. En dessous de 10°C, ils ralentissent énormément leur activité et au-dessus de 30°C, ils stressent et risquent carrément de mourir. Si tu installes ton lombricomposteur à l'intérieur, c'est top, car la température reste stable toute l'année. Sinon, attention aux variations de température brutales dehors : choisis un emplacement protégé à l'ombre l'été et plusieurs couches isolantes (comme une couverture en laine ou du carton) pendant l'hiver.
L'humidité, c'est important aussi. L'idéal ? Un milieu qui rappelle une éponge bien humide : environ 70 à 80%. Pour savoir si l'humidité est bonne, prends une poignée de compost et presse-la légèrement dans ta main. Quelques gouttes devraient couler, mais pas davantage qu'un petit filet d'eau. Si c'est trop sec, pulvérise un peu d'eau (sans arroser comme un fou). À l'inverse, trop humide ? Rajoute simplement du carton déchiqueté ou du papier journal pour absorber l'excès. Un truc utile en cas d'humidité excessive : placer une couche supplémentaire de papier ou carton directement sous le couvercle du composteur pour absorber la condensation qui se forme naturellement.
Une aération régulière est indispensable pour que tes vers restent productifs. Beaucoup négligent ça, mais une bonne circulation de l'air, c'est la clé pour éviter l'apparition d'odeurs fortes ou d'humidité excessive, qui pourraient asphyxier tes vers. Un geste actionnable : brasser délicatement la couche supérieure du lombricompost une fois par semaine avec une petite griffe en métal ou même juste au doigt. Tu fais ainsi pénétrer de l'air dans les couches profondes, et ça équilibre le contenu.
Niveau lumière, dis-toi bien que les vers détestent ça profondément. Ils possèdent des cellules photo-sensibles sur leur peau qui leur permettent de détecter même les faibles lumières. Ils vont donc fuir instinctivement toute lumière vive ou constante et rester actifs là où il faut : en profondeur, occupés à faire leur boulot. Pour garder un lombricomposteur efficace, choisis un coin abrité, genre placard de cuisine ou garage sombre. Si nécessaire, utilise simplement un couvercle opaque pour garantir l'obscurité, et tes petits travailleurs ne seront pas dérangés. Ces deux détails — air frais et obscurité totale — vont vraiment optimiser ton compostage.
Pour que les vers soient efficaces et en pleine forme, choisis en priorité des déchets végétaux tendres et faciles à décomposer : épluchures de légumes, restes de fruits, sachets de thé ou marc de café avec filtres papier inclus (attention, vérifie bien que les sachets ne contiennent pas de plastique). Tu peux aussi leur proposer occasionnellement des coquilles d'œufs écrasées (ça équilibre l'acidité), du carton non traité déchiré en petites bandes ou même du papier journal (noir et blanc seulement).
Évite absolument les déchets gras ou huileux (adieu restes de pizza !), la viande, les produits laitiers et les aliments très épicés ou salés. Ça risque d'attirer des nuisibles ou de provoquer des odeurs désagréables, sans parler du déséquilibre du milieu. Fais aussi gaffe aux agrumes et à l'ail ou l'oignon en trop grandes quantités : ils peuvent perturber les vers à cause de leur acidité ou de leurs huiles essentielles puissantes.
Question quantité, c'est simple : les vers mangent environ la moitié de leur poids corporel par jour. Ça veut dire que si tu as 500 g de vers, donne-leur autour de 250 g de déchets frais quotidiens. Surveille régulièrement si la nourriture précédente a été bien consommée : si ça s'accumule, ralentis un peu ; si tout disparaît trop vite, tu peux ajuster à la hausse progressivement. Le secret est dans la régularité et l'observation.
Augmentation de la capacité de rétention en eau des sols traités au lombricompost par rapport aux sols non traités.
Charles Darwin publie son livre 'La formation de la terre végétale par l'action des vers de terre', mettant en avant le rôle majeur des vers dans la fertilisation naturelle des sols.
Première expérimentation connue de lombricompostage à grande échelle menée aux États-Unis par George Sheffield Oliver avec des espèces de vers de terre pour transformer les déchets agricoles.
Création du premier lombricomposteur domestique moderne baptisé 'Worm Wigwam' par Mary Appelhof, popularisant le lombricompostage auprès du grand public.
Mary Appelhof publie le guide influent 'Worms Eat My Garbage', vulgarisant davantage le lombricompostage auprès des ménages américains et internationaux.
Première introduction officielle des lombricomposteurs par certaines municipalités européennes pour gérer les biodéchets ménagers, afin de réduire les tonnages destinés aux incinérateurs et décharges.
Extension internationale du lombricompostage urbain et domestique, notamment par la création de nombreuses petites entreprises commerciales et d'initiatives communautaires à travers le monde.
L'Union européenne promeut officiellement le lombricompostage dans le cadre de sa politique de réduction des déchets et favorise sa mise en place dans les collectivités urbaines.
Avec la pandémie mondiale, augmentation notable du recours au lombricompostage par les particuliers confinés soucieux de gérer de manière durable leurs déchets organiques.
Un seul lombricomposteur domestique peut transformer jusqu'à 50% des déchets alimentaires produits en compost riche en nutriments. Sachant qu'une personne produit en moyenne 200 kg de déchets alimentaires par an, ça fait quand même 100 kg qui échappent à l’incinérateur ou à la décharge.
Les vers comme Eisenia fetida avalent leur propre poids chaque jour en épluchures de fruits et légumes, coquilles d'œufs broyées ou marc de café, réduisant drastiquement le volume total des ordures. Sans compter que ces déchets, lorsqu'ils partent aux incinérateurs, produisent une quantité notable de CO2 et autres émissions néfastes : chaque tonne de matière organique compostée plutôt qu'incinérée évite ainsi l'émission d'environ 900 kg de gaz à effet de serre.
Une étude menée à Seattle (USA) a montré que l'introduction du lombricompostage à large échelle dans les quartiers résidentiels a permis de détourner jusqu'à 30 à 40% des déchets ménagers organiques vers une valorisation locale en compost, réduisant massivement la pression sur les installations d’élimination traditionnelles.
Bref, ces petits vers font clairement une grosse différence sur nos poubelles.
Le lombricompost, c'est une bombe nutritive pour les sols. Non seulement il regorge de micro-organismes bénéfiques comme les bactéries et les champignons qui boostent les cycles naturels du sol, mais il contient aussi une concentration impressionnante d'acides humiques. Ceux-ci aident les plantes à mieux absorber les nutriments présents. Autre truc sympa : les déjections des vers—qu'on appelle le "lombrithé" quand elles sont diluées—renferment des hormones végétales naturelles comme des cytokinines et gibbérellines. Ces hormones épaulent la croissance et la résistance des plantes, même sous stress hydrique ou lors d'attaques de maladies. Niveau concret, ça veut dire quoi pour le jardin ou le champ ? Des études montrent par exemple qu'intégrer du lombricompost à hauteur de seulement 10 à 20% dans le terreau augmente clairement la germination des graines, développe davantage les racines, et améliore sensiblement les rendements agricoles. Autre avantage sympa : l'humus issu des déjections des vers améliore la structure même du sol. Ça l’aère, le rend plus poreux et facilite son drainage, ce qui évite au passage l'érosion et le lessivage des nutriments lors des pluies intenses. Pas mal pour de simples vers, non ?
Composter grâce aux vers, ça consomme quasiment zéro énergie comparé aux systèmes traditionnels comme l'incinération ou le traitement industriel par méthanisation. Un lombricomposteur domestique ne demande pas d'électricité, contrairement aux grosses plateformes de compostage industriel qui peuvent consommer jusqu'à 50 kWh par tonne de déchets traités. Rien qu'en France, traiter une tonne de biodéchets en lombricompostage plutôt qu'en les envoyant en décharge permet d'éviter l'émission d'environ 250 kg de CO2 équivalent. Pourquoi ? Parce qu'on évite le méthane, gaz à effet de serre 28 fois plus puissant que le CO2, généralement produit dans les décharges traditionnelles privées d'oxygène. Les vers bossent rapidement sans produire de gaz nocifs, et le résultat—le lombricompost—peut même remplacer des engrais chimiques gourmands en énergie. Du coup, une étude britannique a estimé que remplacer les fertilisants chimiques par du lombricompost sur une exploitation agricole classique permet d'économiser jusqu'à 30 % d'énergie fossile liée à la production d'engrais. À petite échelle, ça paraît anodin, mais multiplié par chaque foyer ou exploitation agricole, ça fait vraiment avancer les choses !
Le saviez-vous ?
Les vers de terre respirent par la peau : ils ont besoin d'un environnement riche en humidité pour l'échange gazeux. C'est la raison pour laquelle une humidité adéquate (entre 75% et 85%) dans le lombricomposteur est cruciale pour leur survie.
Le lombricompost est souvent appelé 'or noir du jardinier' en raison de sa richesse en nutriments bénéfiques (azote, phosphore, potassium), mais aussi parce qu'il contient des micro-organismes précieux qui renforcent la santé et la fertilité des sols.
Un ver rouge californien adulte (Eisenia fetida) est capable de consommer chaque jour l'équivalent de la moitié de son poids en déchets organiques, ce qui illustre leur extraordinaire efficacité dans la gestion domestique des biodéchets.
Contrairement à certains mythes populaires, les vers de terre n'ont ni yeux ni oreilles. Cependant, leur corps sensible aux vibrations et à la lumière leur permet de détecter rapidement leur environnement et de réagir en conséquence.
À la maison, le lombricompost est une véritable mine d'or pour les passionnés de jardinage urbain. Une façon très concrète de l'utiliser, c'est en thé de lombricompost : un liquide puissant que tu récupères en faisant infuser le compost dans de l'eau. C'est super facile à faire—tu prends une poignée de lombricompost dans un filet type étamine, tu plonges ça dans un seau d'eau déchlorée pendant 24 heures en brassant régulièrement. Résultat, tu obtiens un engrais liquide boosté en bactéries bénéfiques qui protègent les plantes contre certaines maladies.
Autre point malin, certains pratiquants de lombricompostage vendent directement leur excédent à petite échelle sur des marchés de producteurs locaux ou via des plateformes numériques spécialisées. Le lombricompost de haute qualité peut se vendre entre 3€ à 5€ le kilo facilement—une petite allocation sympa pour ceux qui en produisent régulièrement. Ça marche bien auprès de particuliers passionnés, mais aussi des jardineries qui sont souvent à la recherche de produits locaux à l'image écolo et authentique.
Certains vont plus loin : ils proposent aussi à la vente des kits tout-en-un pour débutants. Ces kits contiennent généralement un lombricomposteur prêt à installer, des vers (principalement Eisenia fetida), un guide pratique, et parfois même un suivi personnalisé. Ça cartonne auprès des familles urbaines soucieuses de réduire leurs déchets efficacement sans prise de tête.
En agriculture et horticulture, le lombricompost s'utilise comme un puissant amendement du sol. Il améliore directement la structure de la terre, la rendant plus aérée et capable de retenir l'humidité. On remarque souvent une croissance accélérée des végétaux grâce aux hormones naturelles comme les auxines et les cytokinines présentes en quantité dans le lombricompost. Concrètement, des essais ont montré qu'un apport régulier de lombricompost peut augmenter le rendement des légumes comme les tomates et les salades de 20 à 30 %. Côté arboriculture fruitière, il a été constaté un meilleur développement racinaire chez les jeunes arbres fruitiers, et une résistance accrue face à certaines maladies courantes du sol. Plusieurs maraîchers bio en France, comme en Bretagne ou dans le Sud-Ouest, intègrent déjà systématiquement le lombricompost à leur pratique culturale et notent une meilleure rétention d'eau lors d'épisodes de sécheresse. Autre atout sympa : contrairement à certains amendements chimiques, le lombricompost ne risque pas de brûler les racines quand il est utilisé généreusement. Enfin, en complément de l'apport direct au sol, le lombrithé (aussi appelé thé de vers) obtenu par infusion du lombricompost, se révèle très efficace en pulvérisation foliaire pour protéger et renforcer les cultures contre divers stress environnementaux.
Certaines villes comme San José en Californie ont adopté le lombricompostage collectif pour gérer les déchets alimentaires de leurs cantines scolaires, réduisant significativement les coûts liés aux déchets tout en sensibilisant les élèves à l'écologie. À plus grande échelle, des entreprises récupèrent les déchets alimentaires de restaurants ou de marchés locaux, les transforment par lombricompostage et revendent ensuite le compost. C'est par exemple le cas de la startup française Les Alchimistes, qui place des composteurs urbains directement au cœur des villes, fournissant ainsi un amendement nutritif aux jardiniers et maraîchers urbains locaux. Certaines entreprises utilisent même le lombricompostage comme outil de communication pour afficher leur démarche environnementale auprès de leurs clients, en installant des lombricomposteurs visibles par le public dans leurs locaux. Des collectivités comme Montréal encouragent aussi cette approche dans le secteur hôtelier : plusieurs hôtels du centre-ville participent désormais à une initiative collective pour valoriser localement leurs déchets alimentaires grâce à des installations partagées de lombricompostage. Les résultats concrets ? Réduction sensible des coûts liés à la gestion des déchets et obtention d'un compost de haute qualité par chacun des établissements participants.
Vous pouvez ajouter des déchets de fruits et légumes, du marc de café, des sachets de thé, des coquilles d’œufs écrasées ainsi que du carton non traité ou du papier journal humide. Évitez les agrumes, les oignons, l'ail, les produits laitiers, les viandes et les aliments gras ou salés.
Pour démarrer efficacement, prévoyez environ 500 grammes à 1 kilo de vers (soit environ 1 000 à 2 000 vers) pour traiter les déchets organiques générés par une famille moyenne de 3 à 4 personnes.
Non, lorsqu'il est bien équilibré en humidité et suffisamment aéré, le lombricomposteur ne dégage pas d'odeurs désagréables. Des odeurs peuvent indiquer un excès d'humidité, un manque d'air ou une suralimentation.
Des vers en bonne santé sont actifs et réactifs à la lumière. Vous devriez les voir se nourrir régulièrement dans les déchets organiques. Si les vers sont nombreux en surface ou tentent de fuir, cela peut indiquer des problèmes d'humidité, de pH ou de température.
Si vous respectez les bonnes pratiques (équilibre humidité/aération et absence d'aliments interdits comme la viande), votre lombricomposteur n'attirera généralement pas de nuisibles. Cependant, occasionnellement, il peut attirer quelques moucherons. Dans ce cas, ajouter une fine couche de carton ou de papier journal humide permet de les limiter efficacement.
Avant votre départ, donnez suffisamment de nourriture aux vers sans toutefois excéder la quantité habituelle recommandée. Assurez-vous du bon niveau d'humidité (pas trop mouillé ni trop sec) et maintenez une bonne quantité de litière (papier journal, carton humide). Les vers peuvent facilement survivre 3 à 4 semaines avec une préparation adéquate.
En général, vous pouvez récolter votre lombricompost tous les 3 à 6 mois selon la taille de votre lombricomposteur et la quantité de vers. Vous pouvez observer que le compost est prêt lorsqu'il présente une apparence homogène, sombre et friable, avec peu ou pas de déchets visibles.
Oui, le lombricompost peut être utilisé directement pour enrichir le sol en étant dispersé autour des plantes ou incorporé directement dans les jardinières. Il favorise la croissance des végétaux sans risque de brûlure contrairement à certains engrais chimiques forts.
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Question 1/5