Le gaspillage alimentaire, ça nous concerne tous. On ouvre le frigo, on découvre des légumes fanés, des yaourts dépassés ou un plat oublié. Résultat : direction poubelle ! Chaque année, en France, c'est environ 10 millions de tonnes de bouffe comestible qui part en fumée. Pour faire simple, on balance à peu près 150 kilos d'aliments par personne chaque année. Oui, ça fait pas mal !
Mais attention, le gaspillage alimentaire ne coûte pas seulement à ton portefeuille. Il pèse aussi lourd sur la planète. Produire tous ces aliments gaspillés utilise de l'eau, des terres agricoles, de l'énergie et crée au passage une sacrée dose d'émissions carbone inutiles. Et puis, soyons honnêtes, jeter ces aliments alors qu'une bonne partie du monde n'a pas assez à manger, avoue que c'est quand même dérangeant côté éthique.
La bonne nouvelle ? Tout le monde peut facilement agir. Pas besoin d'être un expert ou d'avoir une vie minimaliste pour diminuer efficacement ses déchets alimentaires. Avec des astuces simples, un peu d'organisation dans la cuisine, deux-trois bonnes habitudes et quelques gestes malins, on peut diviser par deux ce qu'on jette à la poubelle.
Cette page va donc t'aider à comprendre d'où vient tout ce gâchis, les conséquences concrètes à ne pas oublier et surtout, t'apprendre comment créer facilement de nouvelles habitudes anti-gaspi. Tu découvriras aussi qu'avec les déchets organiques restants, on peut faire des merveilles comme du compost qui va rendre tes plantes heureuses dans le jardin ou sur le balcon. Et pourquoi pas embarquer aussi les enfants dans cette aventure responsable ? C'est parti !
L'économie de CO2 réalisée chaque année en compostant les déchets alimentaires d'une famille moyenne.
La quantité de déchets alimentaires par habitant par an en Europe.
La quantité moyenne de nourriture gaspillée par personne chaque année en France.
Le poids des déchets alimentaires générés chaque année en France.
On parle de gaspillage alimentaire dès lors qu'un produit initialement destiné à la consommation humaine finit jeté, perdu ou détourné avant d'avoir pu réellement servir à nourrir quelqu'un. Bon, ce n’est pas juste oublier une tomate moisie dans le frigo : ça inclut tout ce qui se perd en route, depuis le champ jusqu’à notre assiette. Par exemple, des légumes trop biscornus refusés par des distributeurs (parce qu'ils pensent qu'on n'achètera pas une carotte à deux jambes), ou ce qui est jeté par les restos parce qu'ils en ont préparé trop. Selon l'ADEME, chacun de nous gaspille environ 30 kg de nourriture consommable par an, ça monte vite avec tous les foyers réunis. Ce gaspillage englobe aussi des pertes moins visibles : par exemple, quand on pèle généreusement une pomme, en retirant aussi une bonne part de chair, on perd jusqu'à 20 à 30% de sa valeur nutritive. Tout ça, multiplié par la foule de consommateurs, ça fait beaucoup de gâchis (et franchement, ce n'est pas génial pour l'environnement non plus).
Le gaspillage alimentaire, c'est environ 10 % des émissions totales de gaz à effet de serre, soit presque autant que le secteur du transport routier mondial ! Eh oui, quand tu jettes une pomme ou un yaourt à la poubelle, tu jettes aussi l’énergie nécessaire à sa production, au transport, à son stockage et aux ressources utilisées (eau, terres agricoles et énergie fossile). Par exemple, produire un kilo de bœuf demande jusqu’à 15 000 litres d’eau ; si tu oublies ton steak au frigo, ce sont toutes ces ressources qui partent à la poubelle. Autre chose importante, les déchets alimentaires enfouis en décharge libèrent du méthane, gaz à effet de serre environ 25 fois plus puissant que le CO₂ sur 100 ans. Donc concrètement, réduire ses poubelles alimentaires aide vraiment à protéger le climat. Deux gestes simples à la maison : mieux organiser ses courses pour éviter les surplus inutiles, et composter les déchets pour éviter la décharge. Faire ça ne sauvera pas directement les ours polaires, mais honnêtement, ça change déjà beaucoup de choses.
Chaque année, en France, un foyer balance à la poubelle l'équivalent de 159 euros de nourriture - ça représente carrément un budget. À l'échelle du pays, le gaspillage alimentaire coûte autour de 16 milliards d'euros par an. Si tu imagines toute la chaîne—production, transport, stockage, sans oublier l'élimination des déchets—ça fait un paquet d'argent jeté par la fenêtre. Mais vu autrement, réduire ce gaspillage peut directement faire gagner de l'argent à chacun. Par exemple, mieux gérer ses courses et ses stocks à la maison, ça permettrait de récupérer en moyenne une centaine d'euros par foyer chaque année, et ça, c'est super concret. Pareil pour les restos ou les commerces : simplement en optimisant la gestion des stocks ou en faisant don des surplus plutôt que les jeter (car les dons ouvrent droit à des réductions fiscales), certains établissements ont réussi à économiser des milliers d'euros par an. Donc, réduire le gaspillage alimentaire, c'est pas juste bon pour la planète, c'est clairement bon pour ton portefeuille.
Jeter de la nourriture alors que d'autres peinent à manger apporte forcément des inégalités encore plus frappantes. Par exemple, en France, des assos comme Les Restos du Cœur récupèrent chaque année des milliers de tonnes d'aliments invendus ou sur le point d'être jetés pour les redistribuer aux personnes les plus fragiles. En réduisant notre gaspillage perso, on fait aussi preuve de solidarité et on participe directement à améliorer les conditions de vie autour de nous. Pense à faire des dons réguliers aux associations de ta ville spécialisées dans la redistribution alimentaire : tu fais du bien aux autres tout en dégorgeant tes placards. En gros, moins gaspiller, c'est pas juste une bonne habitude écolo, c'est aussi un vrai geste de solidarité citoyenne.
Alors concrètement, que peux-tu faire ? Favoriser les circuits courts. Acheter en direct auprès des producteurs locaux ou dans les commerces qui privilégient les producteurs du coin réduit drastiquement ce type de gaspillage. Les paniers AMAP ou la vente directe à la ferme, par exemple, sont non seulement bons pour réduire les déchets, mais aussi pour soutenir l'économie locale. Autre truc simple : accepte les fruits et légumes "imparfaits". De plus en plus de magasins les vendent à prix réduit sous l'appellation "légumes moches". Un bon moyen d'agir directement et efficacement contre ce type précis de gaspillage.
Une des plus grandes sources de gaspillage alimentaire à la maison, c’est nos habitudes perso du quotidien. Typiquement, acheter des produits en promo juste parce qu’ils sont soldés, c’est tentant mais risqué si on n’en a pas réellement besoin derrière. Par exemple, un rapport de l’ADEME montre que près de 20 % des aliments jetés viennent spécifiquement d’achats impulsifs.
Même chose pour la taille des portions : servir trop à l’avance et laisser les restes dans l’assiette finit souvent par du gâchis. Une bonne astuce est d’utiliser des assiettes plus petites, histoire d’éviter automatiquement les excès. Des études sérieuses montrent qu’on gaspille 25 à 30 % de nourriture en moins simplement en réduisant légèrement la taille de nos assiettes.
Penser aussi à vérifier régulièrement le contenu du frigo en mettant les produits à consommer rapidement de façon visible devant. Un réflexe tout simple mais très efficace : coller une étiquette "Mange-moi vite !" sur les produits entamés pour ne pas les oublier.
Enfin, privilégier l'achat en vrac pour ne prendre que la quantité exacte nécessaire : ça évite les paquets XXL dont une partie finit immanquablement oubliée au fond du placard. En moyenne, acheter en vrac permettrait de réduire les déchets alimentaires de 15 %, selon une enquête réalisée par Zero Waste France.
Astuce | Description | Impact |
---|---|---|
Planification des repas | Prévoir les repas de la semaine pour acheter uniquement ce qui est nécessaire. | Réduit les achats impulsifs et limite les surplus alimentaires. |
Conservation optimale | Stocker correctement les aliments pour prolonger leur fraîcheur (ex. fruits et légumes dans le bac à légumes du réfrigérateur). | Diminue le taux de produits périmés et inutilisés. |
Compostage | Transformer les déchets organiques en compost pour enrichir le sol du jardin. | Valorise les restes alimentaires et réduit la quantité de déchets destinés à la décharge. |
Utiliser une appli pour ta liste de courses, c'est vraiment pratique. Des applis comme Bring! ou Yuka t'aident à gérer ce que t'as déjà chez toi, t'informent sur les produits et t'évitent d'acheter en double. Et en bonus, elles sont collaboratives, tu peux partager avec la famille ou tes colocs pour que tout le monde complète quand il manque quelque chose. Dès que tu finis un produit dans ta cuisine, note-le immédiatement dans l'appli. Ça prend deux secondes et ça évite de racheter inutilement ou d'oublier des trucs importants. Petite astuce : note les quantités et précisément ce dont t'as besoin, genre "3 pommes Granny Smith" plutôt que "pommes". Tu peux aussi regrouper ta liste par catégories (fruits et légumes, épicerie sèche, frais, etc.) histoire d'être rapide en magasin et d'éviter les tentations. Moins tu zones dans les rayons, moins tu achètes de trucs inutiles que tu risques de gaspiller après.
Prévois un créneau fixe chaque semaine, genre le dimanche après-midi, pour créer ton menu. Commence toujours par jeter un œil dans tes placards et ton frigo pour repérer ce que tu as déjà : ça évite d'acheter en double et de gaspiller. Fais-toi ensuite une petite liste de plats simples, que tu maîtrises, et quelques-uns plus variés pour casser la routine. Alterne des recettes avec des ingrédients communs, histoire de pas te retrouver avec un bouquet d'herbes fraîches qui fane tout seul dans un coin. Une astuce sympa, c’est d’intégrer régulièrement une journée spéciale "restes revisités" : par exemple, transformer des légumes du mardi en gratin pour jeudi ou utiliser le poulet rôti restant dans un sandwich gourmand le lendemain midi. Ça te fait gagner du temps en cuisine tout en limitant le gaspillage alimentaire. L'idée, c’est pas de figer chaque repas à mort, mais d’avoir une ligne directrice flexible, qui aide à mieux gérer tes achats et évite la tentation du gaspillage.
Pour éviter d'entasser des produits au fond du frigo jusqu'à ce qu'ils périment, utilise la méthode FIFO (First In, First Out). Rien de compliqué : les aliments achetés récemment sont placés derrière, ceux à consommer d'abord devant. Facile à gérer au quotidien. Pense aussi aux bacs transparents : un rangement clair permet de repérer rapidement ce que tu as sous les yeux et évite les oublis. Utilise aussi la hauteur disponible dans tes placards avec des étagères additionnelles ou des compartiments verticaux. Les pommes de terre, l'ail ou les oignons se conservent mieux dans un endroit sombre, frais et bien aéré ; un tiroir dédié ou un panier en osier placé à l'abri de la lumière feront le boulot. Même chose pour ton épicerie sèche : transvase pâtes, céréales et légumineuses dans des bocaux hermétiques étiquetés. Gain d'espace assuré, en plus du look sympa.
Les aliments ne deviennent pas tous risqués dès que leur date est dépassée. La mention "à consommer de préférence avant le" veut dire que l'aliment reste généralement bon après cette date, tant qu'il a été bien conservé et que l'emballage semble intact. Concrètement, le chocolat, les biscuits ou les conserves par exemple, tu peux souvent les consommer plusieurs semaines, voire mois après sans souci gustatif ou sanitaire.
Par contre, la mention "à consommer jusqu'au" est à prendre plus au sérieux, car elle concerne les produits périssables comme les viandes, poissons frais ou plats préparés frais. Au-delà de cette date, il y a vraiment un risque sanitaire.
Petite astuce pratique : fies-toi aussi à tes sens. Si ton produit sent bon, a bonne apparence et bon goût, il y a de fortes chances qu'il soit consommable, même légèrement après sa date limite recommandée.
En complément, beaucoup de produits frais peuvent être congelés juste avant l'expiration pour préserver leur qualité. Typiquement, le fromage râpé, les viandes et même le beurre se congèlent très bien pour éviter le gaspillage.
Si tes légumes font la tête, transforme-les en pickles express : carottes fanées, radis mous ou concombres ramollis, coupe-les en petits morceaux puis fais bouillir un mélange simple de vinaigre, sucre, eau et épices que tu verses dessus. Ça rebooste tout et ça se garde plusieurs semaines au frigo.
Le pain sec, c'est la base. Mixe-le pour en faire une chapelure maison ou du crumble salé pour gratiner tes plats au four. Mieux, trempe-le dans un mélange œuf-lait-sucre pour cuisiner un bon vieux pain perdu revisité à ta sauce.
Les épluchures, ne gâche pas ça ! Fais cuire tes pelures de pommes ou de poires avec un peu d'eau, sucre ou miel pour obtenir un sirop goûteux à mixer dans yaourts ou smoothies. Les fanes de légumes, elles finissent en pesto magique : herbes aromatiques, huile d'olive, parmesan ou amandes, tu mixes tout et c'est réglé.
Quant aux restes de poulet rôti, poisson ou légumes cuits, mets-les en scène dans une quiche simple ou une omelette de restes sans prise de tête. Rapide, efficace, anti-gaspi assuré !
Si tu as des restes de légumes type carottes ou courgettes, râpe-les direct pour en faire des galettes croustillantes. Ajoute un œuf, un peu de farine, du fromage râpé et hop à la poêle, en quelques minutes tu obtiens un plat gourmand. Même chose pour du pain dur : mixe-le finement, grille-le quelques minutes au four avec de l'ail en poudre ou des herbes, et voilà un super croustillant maison pour remplacer chapelure industrielle ou croûtons du commerce. Et si jamais tu as du riz froid, transforme-le en délicieuses boulettes façon "arancini": mélange avec des bouts de fromage ou des petits légumes, pane rapidement et mets ça à dorer au four ou à la poêle. Tu es plutôt team smoothie ? Mélange des fruits trop mûrs avec un yaourt, quelques feuilles d'épinards et un peu de granola. Dernier tips sympa : tes restes de purée se métamorphosent facilement en gnocchis ou en croquettes croustillantes, suffit de rajouter farine, jaune d'œuf et dorer tout ça rapidement à la poêle. Résultat garanti, zéro gâchis assuré !
La quantité de nourriture gaspillée chaque année dans le monde.
Première Conférence mondiale sur l'Alimentation à Rome : lancement des premières discussions internationales sur les problèmes liés à l'alimentation et au gaspillage.
Publication du rapport Brundtland : popularisation internationale du concept de développement durable, intégrant la question de la gestion des ressources alimentaires.
Lancement par la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) de la campagne mondiale contre le gaspillage alimentaire 'Think.Eat.Save'.
Adoption par l'ONU des Objectifs de Développement Durable (ODD), notamment l'objectif n°12.3 qui vise spécifiquement à réduire de moitié le gaspillage alimentaire d'ici 2030.
La France devient le premier pays au monde à interdire aux supermarchés de jeter ou de détériorer les denrées invendues encore consommables, imposant leur redistribution à des associations.
Présentation du projet de loi anti-gaspillage pour une économie circulaire en France, visant entre autres à réduire significativement le gaspillage alimentaire et à valoriser les déchets organiques.
Choisis une boîte en bois récupérée, une vieille poubelle perforée ou achète un composteur spécialement fait pour ça en jardinerie. Installe-le à même la terre, pour permettre aux vers et aux micro-organismes de s'y installer facilement. S’il doit être installé en appartement ou en terrasse, mets simplement une couche de carton ou de papier journal au fond pour absorber le surplus d'humidité.
Pour un compost bien réussi, alterne couches de matières vertes (déchets de cuisine frais, riches en azote) et de matières brunes (carton déchiré, feuilles mortes, brindilles ou copeaux de bois, riches en carbone) pour équilibrer et éviter les mauvaises odeurs. Une bonne astuce, c’est respecter une proportion environ 50/50 en volume.
Pense aussi à garder le compost suffisamment humide : idéalement aussi humide qu'une éponge essorée. Trop sec, ça n’avance pas; trop mouillé, ça sent mauvais. Remue régulièrement le compost (tous les 10 à 15 jours environ) pour oxygéner et accélérer la transformation.
Ajoute-y quelques poignées de terre, de vieux compost ou des vers de terre rouges (Eisenia foetida). Ce sont eux les pros du compostage domestique et ils activeront la décomposition.
Évite absolument les produits trop gras, carnés ou laitiers dans le composteur domestique classique, sinon bonjour les odeurs et les nuisibles ! Préfère des éléments comme les épluchures de légumes (attention aux agrumes, pas trop en quantité sinon ils acidifient le compost), marc de café, sachets de thé biodégradables, coquilles d'œufs écrasées et carton brut sans encre brillante.
Compter 6 à 9 mois pour obtenir un compost mûr, brun foncé à l'odeur agréable de forêt humide, prêt à nourrir tes plantes ou ton potager.
Pour ton composteur maison, voilà concrètement ce que tu peux ajouter :
Épluchures et restes de légumes et fruits (y compris agrumes, contrairement à ce qu'on croit souvent).
Marc de café avec le filtre papier et sachets de thé (enlève juste les agrafes métal s'il y en a).
Coquilles d'œufs broyées (riches en calcium, c'est un bonus très utile pour les plantes).
Petites quantités de papier journal ou carton brun (idéal pour aérer et équilibrer l'humidité, mais attention aux encres colorées).
Pain rassis coupé en petits morceaux (mais évite d'en mettre trop à la fois, ça attire vite les bestioles).
Tontes de gazon (en fine couche uniquement, sinon ça fermente trop vite, chauffe et sent mauvais).
Feuilles mortes sèches (géniales pour alterner avec les matières humides, ça évite que tout colle).
Restes de plantes vertes ou fleurs coupées fanées (attention aux plantes traitées chimiquement, ça ferait plus de mal que de bien).
Par contre, surtout pas de viande, poisson, produits laitiers, huiles et graisses : ça attire animaux et parasites et ça pue très vite.
Aussi, pas de végétaux bien malades ou infestés d'insectes nuisibles, car tu risques de répandre les problèmes à tout ton compost puis à ton jardin.
Le lombricompostage, c'est simplement composter avec des vers (les plus utilisés : Eisenia fetida, ou "vers rouges"). Ça marche super bien même en appartement. Tu prends un lombricomposteur (ou tu en bricoles un facilement avec des bacs superposés et quelques trous pour l'aération), une couche de papier ou de carton humide pour commencer, des vers (tu peux en commander sur le net ou en choper chez un ami) puis tu ajoutes tranquillement tes déchets de cuisine : épluchures, marc de café, coquilles d'œuf écrasées, restes de légumes. Par contre, évite les agrumes, l'ail, l'oignon et les aliments gras ou trop salés, ils risquent de repousser tes vers ou causer des odeurs.
Une fois lancé et bien équilibré (toujours mélanger matières carbonées comme bouts de carton avec tes restes de légumes), les vers vont transformer les déchets en compost très riche appelé lombricompost, ainsi qu'un jus fertile appelé thé de vers. Ce jus, bien dilué (1 part pour 10 d'eau), fait des merveilles pour arroser les plantes d'intérieur ou ton mini-jardin sur balcon.
Petit conseil concret pour éviter les mauvaises odeurs ou moucherons : ajouter régulièrement une fine couche de carton ou papier journal humidifié à la surface, ça fait une barrière efficace. Si tu pars en vacances, pas de panique ; les vers peuvent facilement survivre quelques semaines sans apport de déchets frais, assure-toi simplement que leur environnement reste légèrement humide, jamais détrempé.
Le Bocashi, c'est un compost fermenté originaire du Japon : rapide, efficace et très prisé en permaculture. Pour le préparer simplement chez toi, mélange des matières organiques (paille, son de riz, déchets végétaux broyés) avec de la mélasse, de l'eau et des micro-organismes efficaces (EM), disponibles facilement en magasin spécialisé. En général, après 15 jours environ, tu obtiens un amendement hyper riche pour tes plantes ou ton potager, prêt à être incorporé directement au sol.
Autre méthode sympa : le ferment lactique. Ça consiste à fermenter tes déchets alimentaires (reste de légumes, peaux de fruits, marc de café) dans un seau fermé hermétiquement avec du son imbibé de micro-organismes efficaces (EM Bokashi) pendant environ deux semaines. Aucun brassage, aucune odeur désagréable, et tu récupères à la fois un jus ultra nutritif pour tes plantes et un compost fermenté très riche à enfouir directement sous terre.
L'avantage de ces techniques ? Elles fonctionnent partout, même en appartement, elles sont rapides, très peu encombrantes, et le résultat final est vraiment top pour enrichir tes sols naturellement.
Participer à une collecte organisée de déchets organiques, c'est un moyen simple de réduire son empreinte écologique. Beaucoup de villes comme Paris, Toulouse ou Nantes expérimentent en ce moment même des dispositifs pratiques de collecte en porte-à-porte ou en apport volontaire. Un exemple sympa : à Lille, on trouve des bornes spécifiques dans certains quartiers où jeter ses déchets organiques est aussi facile que déposer du verre recyclable. Ces déchets, comme tes épluchures de légumes ou le marc de café, sont ensuite transformés en compost utilisé par les espaces verts municipaux ou redistribué gratuitement aux habitants participants. Petite astuce concrète : utilise des sacs compostables certifiés (label "OK Compost Home") pour simplifier ta démarche. Certaines collectivités t'offrent même des kits gratuits comprenant seau et sacs spécialement adaptés. Pour savoir si ta commune le propose, va faire un tour directement sur le site web de ta mairie ou appelle le service gestion des déchets le plus proche.
Le saviez-vous ?
La date limite de consommation (DLC) indique une véritable limite sanitaire : au-delà de cette date, l'aliment représente potentiellement un risque pour la santé. A contrario, la Date de Durabilité Minimale (DDM), indiquée par 'à consommer de préférence avant', signifie que l'aliment peut perdre en qualité mais reste consommable après cette date.
Selon l'ADEME, composter ses déchets organiques à domicile peut permettre de réduire jusqu'à 40 % le poids des ordures ménagères collectées.
Le marc de café possède de multiples usages domestiques : fertilisant pour les plantes, répulsif contre les insectes et même désodorisant naturel pour le réfrigérateur.
Certains fruits comme les pommes ou les bananes accélèrent la maturation des autres fruits grâce à l'émission d'un gaz appelé 'éthylène'. En les isolant du reste, vos aliments resteront frais plus longtemps.
Les habitudes alimentaires prises dans l'enfance se gardent toute la vie. Par exemple, au Japon, dès la maternelle, les enfants participent activement au service et au rangement des repas à l'école, ce qui crée chez eux le réflexe de respecter les aliments et de minimiser le gaspillage. À la maison, encourage les enfants à cuisiner des plats simples avec les restes. Une banane un peu trop mûre peut devenir un smoothie, du pain de la veille en pain perdu. Rends le compostage fun en leur donnant la responsabilité "d'alimenter" le composteur familial chaque jour, façon petit chargé d'environnement à domicile. Des jeux éducatifs existent, comme l'application Too Good To Go qui propose des défis anti-gaspi adaptés aux plus jeunes, en mêlant le ludique au pédagogique. Montrer aux enfants des vidéos courtes et concrètes (comme celles de la chaîne YouTube "1 jour, 1 question") sur les impacts réels du gaspillage alimentaire leur permet aussi de visualiser clairement l'importance d'un geste simple sur la planète.
Un compost mal équilibré se reconnaît généralement à son odeur désagréable, une texture trop humide ou une décomposition très lente. Pour y remédier, il suffit souvent de rétablir l'équilibre entre les déchets humides (verts) et les déchets secs (bruns), de mélanger régulièrement et de veiller à une bonne aération.
En moyenne, selon les conditions climatiques et la nature des déchets utilisés, il faut compter entre 6 mois et un an pour obtenir un compost mature prêt à l'emploi. Ce temps peut être réduit avec des techniques comme le lombricompostage, qui permettent d'obtenir un compost de qualité plus rapidement.
Il est important d'éviter certains aliments dans le compost pour ne pas attirer les nuisibles ou altérer la qualité du compost. Parmi eux figurent : la viande, les produits laitiers, les os, les poissons et les graisses en général.
La date limite de consommation (DLC), indiquée souvent par 'à consommer jusqu'au', est impérative pour la sécurité alimentaire. Cependant, pour les produits affichant une date de durabilité minimale (DDM), exprimée par 'à consommer de préférence avant', il est possible de les consommer après cette date sans risques, en tenant compte de leur aspect, leur odeur et leur goût.
Oui, car ces déchets organiques, lorsqu'ils finissent mélangés aux autres déchets dans une décharge ou incinérés, génèrent d'importantes quantités de gaz à effet de serre (notamment le méthane), un puissant contributeur au réchauffement climatique. En les compostant ou en les valorisant autrement, on prévient ces impacts négatifs sur l'environnement.
Même si vos fruits et légumes présentent de petites imperfections, ils restent souvent comestibles. Il suffit généralement de retirer les petites parties abîmées ou flétries ainsi que les éventuelles moisissures superficielles en faisant attention de couper suffisamment large. En cas de doute concernant leur odeur, leur couleur ou leur goût, il est préférable de les jeter par mesure de sécurité.
Privilégiez les contenants hermétiques, en verre ou en matériaux réutilisables de qualité alimentaire. Ces derniers permettent de bien isoler vos aliments de l'air, protégeant ainsi leur fraîcheur plus longtemps et évitant les transferts d'odeurs au réfrigérateur.
Personne n'a encore répondu à ce quizz, soyez le premier ! :-)
Question 1/5