Durée moyenne d'utilisation d'un smartphone avant le remplacement
Pourcentage de matériaux recyclables dans un smartphone moyen
Quantité annuelle de déchets électroniques dans le monde
Taux de recyclage de l'aluminium des smartphones aux États-Unis
Quand t'achètes un smartphone tout neuf, tu penses surtout à sa technologie dernier cri, mais rarement à son coût écologique. Pourtant, ces petits bijoux numériques ont une empreinte carbone bien plus conséquente qu'on l'imagine. Leur fabrication nécessite une tonne de ressources précieuses, de l’énergie à gogo et produit une quantité non négligeable de gaz à effet de serre (GES). Rien que la production représente environ 80 % de l'empreinte carbone totale d’un smartphone tout au long de sa vie.
Quand tu décides de recycler ton smartphone usagé plutôt que le laisser au fond d'un tiroir, tu contribues directement à réduire cet impact. Grâce au recyclage, on économise des métaux rares comme l’or ou le cobalt, tout en baissant drastiquement les émissions de CO2. Recycler, c’est donner une seconde vie utile aux matériaux plutôt que de pomper la planète pour en obtenir des nouveaux. C’est clairement un moyen concret de réduire notre empreinte carbone et de préserver l'environnement, tout simplement.
Un seul téléphone portable contient une vingtaine de métaux différents, dont certains hyper rares comme le cobalt, l'indium et le tantale. Le tantale, par exemple, est extrait du coltan, un minerai souvent associé à des guerres civiles en Afrique centrale, particulièrement en République Démocratique du Congo où près des deux tiers sont produits. Cette extraction intensive n'engendre pas seulement des conflits, elle ravage des écosystèmes entiers, détruisant notamment l'habitat naturel des gorilles de montagne. Pour donner une idée concrète, obtenir à peine 1 kilo d'indium nécessite de traiter environ 1000 kilos de minerai. Et comme les gisements s'appauvrissent, la quantité de déchets générés grimpe en flèche. L'extraction artisanale du cobalt au Congo expose aussi des milliers d'enfants à des risques énormes pour leur santé. Réduire notre conso de smartphones ou allonger leur durée de vie grâce au recyclage permet concrètement de baisser directement la pression sur l'environnement et limite le coût humain derrière ces métaux rares.
Produire un smartphone réclame environ 13 000 litres d'eau et génère une consommation énergétique considérable due à la fabrication de puces et d'écrans. Par exemple, juste pour obtenir un seul gramme de silicium haute pureté servant aux processeurs, on compte près de 200 litres d'eau ultra-pure. Résultat : certains pays producteurs comme Taïwan ou la Corée du Sud souffrent régulièrement de stress hydrique à cause de cette industrie. Côté énergie, fabriquer un seul smartphone émet environ 60 à 70 kg de CO2, soit l'équivalent d'environ 400 kilomètres en voiture. Concrètement, garder son téléphone au moins un an de plus peut faire économiser jusqu'à 30% de ses impacts environnementaux totaux.
On ne regarde pas souvent notre smartphone en se disant que ce petit objet du quotidien a déjà fait des milliers de kilomètres à travers le globe avant d'atterrir dans notre poche. Pourtant, un appareil neuf typique entraîne une émission de 50 à 80 kg de CO2, dont près de la moitié provient uniquement de la fabrication de l'écran et des composants électroniques internes.
La production utilise majoritairement une énergie venant de combustibles fossiles, notamment en Chine ou en Corée du Sud, là où la plupart des téléphones sont assemblés aujourd'hui. Un seul téléphone traversera plusieurs fois l'océan : les matériaux proviennent d'endroits différents—le cobalt du Congo, le lithium d'Amérique du Sud, et l'assemblage en Asie—avant d'arriver en Europe ou ailleurs dans le monde. Concrètement, une partie significative des émissions est donc due à ces interminables trajets. Un exemple stupéfiant : un trajet aérien d'une tonne de smartphones de l'Asie vers l'Europe génère environ 500 kg de CO2, contre seulement 30 kg environ en transport maritime, certes plus lent. Choisir des méthodes de transport moins gourmandes ou favoriser la production locale des composants pourrait faire chuter drastiquement ces chiffres.
Chaque année, environ 53 millions de tonnes de déchets électroniques sont jetées dans le monde. Seulement 17 % sont recyclés correctement, le reste finit dans des décharges, souvent clandestines, ou exporté vers des pays aux normes environnementales laxistes. Ces pratiques libèrent des substances vraiment nastys comme le plomb, le mercure et même le cadmium dans le sol et les nappes phréatiques, contaminant dangereusement les écosystèmes environnants. Pour donner une idée concrète, dans des endroits tristement célèbres comme Agbogbloshie au Ghana, les niveaux de plomb relevés dans les sols dépassent jusqu'à 45 fois les limites internationales acceptables. Les conséquences humaines directes sont très claires : problèmes neurologiques chez les enfants, augmentation inquiétante des cancers et maladies respiratoires chez les populations locales. Côté biodiversité, n'en parlons même pas : contamination des rivières, réduction de la fertilité des terres agricoles et perte massive d'espèces animales et végétales. Voilà pourquoi recycler son vieux smartphone au lieu de le laisser s'entasser quelque part peut faire littéralement une différence importante.
Composant | Impact de la production | Réduction de l'empreinte carbone par recyclage |
---|---|---|
Batterie lithium-ion | Élevé, extraction de lithium et de cobalt | Récupération de métaux, réduction de l'extraction |
Écran | Consommation énergétique importante | Réutilisation des composants, moindre fabrication de neuf |
Circuits imprimés | Utilisation de métaux précieux (or, argent) | Récupération de métaux précieux, diminution de l'extraction minière |
Plastiques | Émissions de CO2 lors de la production | Recyclage des plastiques, réduction de la production de plastique vierge |
Recycler un smartphone permet d'économiser jusqu'à 30 kg de CO2 par rapport à la fabrication d'un appareil neuf. Quand on sait qu'il se vend environ 1,4 milliard de smartphones par an dans le monde, imagine l'économie potentielle si une fraction plus importante était recyclée ! La production d'un seul smartphone neuf représente en moyenne 80 % de ses émissions totales de CO2 tout au long de sa vie. En recyclant, on évite principalement cet énorme coût carbone lié à l'extraction minière et à la transformation industrielle. Pour comparaison, prolonger la vie d'un smartphone existant de deux à trois ans réduit son empreinte carbone d'environ 30 à 40 %. Autrement dit, recycler ou remettre en état un téléphone reste l'un des gestes individuels les plus efficaces climatiquement parlant.
Chaque smartphone contient plus de 60 métaux différents, dont certains comme l’or, l’argent, le tantale, le cobalt ou encore l’indium sont rares et non renouvelables. Pour donner une idée, extraire une tonne d’or nécessite de traiter 150 tonnes de minerai, et en recyclant une tonne de smartphones usagés, on récupère jusqu'à 300 grammes d'or, contre seulement 5 grammes grâce au traitement d’une tonne brute de minerai aurifère. Recycler permet aussi d’éviter la surexploitation des minéraux critiques comme le cobalt qui provient à plus de 60% de la République Démocratique du Congo, souvent dans des conditions éthiquement discutables. Et puis il y a des ressources méconnues mais essentielles : l’indium, utilisé dans les écrans tactiles, pourrait déjà être épuisé d’ici 20 ans au rythme actuel d’exploitation. Recyclage rime donc avec économie des stocks limités de matériaux stratégiques, en évitant une dépendance extrême à certains pays producteurs.
Recycler un seul smartphone permet d'empêcher jusqu'à 40 substances toxiques, comme le mercure, l'arsenic ou le plomb, de contaminer sols et nappes phréatiques. Ces substances mettent des décennies à disparaître naturellement et contaminent toute la chaîne alimentaire. Quand les smartphones finissent incinérés ou dans les décharges, ils libèrent aussi des composés chimiques dangereux dans l'air. Recycler, ça veut directement dire moins de polluants rejetés dans l'atmosphère ou dans l'eau.
Autre truc cool : en récupérant le cuivre, l'argent ou l'or contenus dans les smartphones recyclés, on évite d'utiliser des procédés chimiques très agressifs employés lors de l'extraction minière traditionnelle. Ça limite carrément les déversements toxiques dans les rivières. En gros, recycler son téléphone, c'est un geste simple mais vachement efficace pour protéger l'environnement local et global.
Pourcentage de l'énergie nécessaire à la production d'un smartphone par rapport à sa durée d'utilisation totale
Création du premier téléphone portable par Martin Cooper chez Motorola, marquant le début de l'ère mobile et, indirectement, des défis environnementaux associés.
Entrée en vigueur de la directive européenne DEEE (Déchets d'Équipements Électriques et Électroniques), établissant le cadre réglementaire initial pour le recyclage des déchets électroniques, y compris les téléphones mobiles.
Lancement du premier modèle de smartphone grand public à grande échelle (iPhone), marquant l'accélération spectaculaire de la consommation mondiale de smartphones et l'augmentation significative de leur empreinte carbone.
Présentation de Fairphone 2 au public, le premier smartphone modulaire et durable conçu spécifiquement pour simplifier son recyclage et réduire son empreinte écologique.
En France, promulgation de la feuille de route Économie Circulaire (FREC), renforçant les objectifs et les régulations liées entre autres au recyclage des déchets électroniques, pour réduire considérablement leur impact environnemental.
Publication d'un rapport de l'ONU indiquant que seulement 17 % des 53,6 millions de tonnes de déchets électroniques mondiaux ont été recyclées cette année-là, mettant en lumière les défis et l'urgence climatique du recyclage des smartphones.
Publication d'une étude estimant que le recyclage systématique des métaux précieux dans les smartphones pourrait réduire leurs émissions de gaz à effet de serre globales jusqu'à 40 %.
Aujourd'hui, la majorité des smartphones usagés finissent encore oubliés dans nos tiroirs ou jetés à la poubelle classique, malgré les efforts de sensibilisation. Pourtant, des boîtes spécialisées comme Eco-systèmes ou Recommerce rendent désormais super simple l'acte de dépôt et collecte en offrant des points spécifiques comme dans les grandes surfaces, boutiques télécom ou même certaines mairies.
Les smartphones collectés sont d’abord regroupés dans des centres spécialisés, où un tri minutieux s'opère manuellement ou à l'aide de machines automatisées capables de repérer, via des capteurs spéciaux, les marques, modèles et générations d’appareils. Cette étape est importante car un tri précis permet d’optimiser le taux de récupération des matériaux rares comme le cobalt, l’or, le palladium ou l'argent. Le tri vise aussi à évaluer direct si certains téléphones peuvent être reconditionnés et remis en vente, plutôt que désossés entièrement.
Pour accélérer tout ça, des startups commencent même à utiliser l'intelligence artificielle (IA), en intégrant la reconnaissance visuelle automatique des modèles pour trier plus efficacement et rapidement des milliers d'appareils par jour. Les bénéfices sont immédiats : les coûts de tri sont divisés par deux et la qualité du recyclage est meilleure grâce à une identification plus fine des composants. Ça donne de l’espoir pour une collecte et un tri vraiment optimisés dans les années à venir.
D’abord, la batterie est retirée car elle peut devenir dangereuse si elle est percée. Elle contient surtout du lithium, du cobalt ou encore du nickel – tous précieux et recyclables à quasi 95 %.
Ensuite, on extrait l'écran. Beaucoup de gens ignorent que les écrans contiennent de l'indium, un métal rare et coûteux – sa récupération est particulièrement intéressante puisque les réserves mondiales pourraient s'épuiser avant 2050.
Puis on s'attaque à la carte électronique. Dedans, il y a des métaux précieux comme l'or (en petite quantité, mais assez pour que ça compte !), l'argent, le cuivre ou encore le palladium. Savais-tu qu'une tonne de cartes électroniques contient environ 200 grammes d’or ? C'est nettement plus rentable que l'extraction minière, où on obtient généralement autour de 5 grammes d’or par tonne de minerai.
Certains composants moins connus, mais importants, comme les aimants des haut-parleurs, contiennent des terres rares super recherchées comme le néodyme. Ça aussi, on récupère.
Finalement, les coques en aluminium ou en plastique sont séparées pour être recyclées séparément. L’aluminium recyclé consomme jusqu’à 95 % moins d’énergie que la production d’aluminium à partir de minerai vierge – une économie énorme pour la planète.
Le raffinage des métaux précieux contenus dans les smartphones, comme l'or, l'argent ou le palladium, utilise quelques techniques étonnamment pointues. D'abord, on a le raffinage chimique, souvent via l'hydrométallurgie. Ça consiste à plonger les matériaux dans des solutions d'acides spécifiques pour dissoudre les métaux visés. Par exemple, pour l'or, une technique très répandue est appelée "aqua regia" (c'est un mélange très puissant d'acides nitrique et chlorhydrique). Une fois dissous, les métaux précieux sont récupérés par précipitation chimique, permettant ainsi une pureté approchant souvent les 99,99 %.
Une autre approche qui cartonne : la pyrométallurgie. Ici, on chauffe les composants électroniques à très haute température (au-delà de 1000°C). Résultat : les métaux fondent et peuvent être extraits séparément — efficaces surtout pour l'argent ou le cuivre (un conducteur présent en grande quantité). Petit bémol : cette méthode utilise beaucoup d'énergie et peut produire des gaz nocifs.
Il y a aussi des recherches prometteuses sur des méthodes plus vertes comme la "biohydrométallurgie". Cette technique emploie des micro-organismes spécialisés capables de capter et accumuler certains métaux précieux. Aujourd'hui encore expérimentale à grande échelle, elle présente des avantages intéressants : moins de pollution, une consommation énergétique réduite, et potentiellement une récupération plus sélective des métaux rares.
Donc, derrière le simple geste de recycler son téléphone usagé, il y a toute une science assez fascinante qui permet vraiment de limiter notre impact carbone tout en récupérant des métaux ultra-précieux, essentiels à notre économie moderne.
Plutôt que de broyer direct chaque smartphone, certains composants passent par une phase de réparation ou de réusinage. Typiquement, les écrans LCD ou OLED cassés peuvent être remis à neuf en remplaçant simplement le verre fissuré, ce qui économise jusqu'à 80 % de l'énergie consommée par rapport à la fabrication d'un écran neuf complet. Les batteries aussi, après des tests rigoureux de capacité et de sécurité, voient souvent leur vie prolongée grâce au reconditionnement, permettant de conserver jusqu'à 70 % des métaux lourds initialement utilisés.
La mémoire flash et les processeurs constituent eux aussi des cibles privilégiées. Des composants électroniques de ce genre, après vérifications et tests de performance, ressortent parfois avec des taux de réutilisation supérieurs à 60 %. Certaines marques, comme Fairphone ou des sociétés spécialisées comme Back Market ou Recommerce, sont particulièrement actives dans ce domaine, elles rachètent et remettent à neuf les pièces récupérées des modèles les plus récents pour répondre à une demande croissante de smartphones à moindre impact environnemental.
Cette pratique réduit efficacement les quantités de déchets électroniques toxiques tout en permettant de créer une filière d'emploi durable orientée vers l'économie circulaire. Concrètement, réutiliser directement les pièces détachées permet une économie tangible : remplacer un appareil neuf par un reconditionné représente, selon l'ADEME, une réduction moyenne de 60 kg d'équivalent CO2 par appareil. Pas mal pour une seconde vie, non ?
Le saviez-vous ?
Les métaux rares présents dans les smartphones, comme le coltan et le lithium, nécessitent une extraction très polluante et énergivore, ce qui rend leur recyclage particulièrement précieux pour réduire l'empreinte environnementale.
Chaque année, plus de 50 millions de tonnes de déchets électroniques sont produites à travers le monde : soit l'équivalent en poids de près de 5 000 tours Eiffel !
Recycler un seul smartphone permet d'économiser suffisamment d'énergie pour alimenter une ampoule LED pendant environ 1 an et demi.
Environ 80 % des matériaux contenus dans un smartphone peuvent être recyclés et réutilisés dans d'autres appareils électroniques.
Créer un smartphone de zéro et recycler l'ancien, évidemment ça fait pas le même poids sur la planète. Pour fabriquer un téléphone neuf, ça peut monter à 80 kg de CO2, à cause de l'extraction, du raffinement des métaux rares, de l'assemblage et du transport depuis l'autre bout du monde.
Quand tu recycles par contre, tu gagnes franchement au change : en moyenne, une réutilisation ou un reconditionnement peuvent réduire les émissions carbone jusqu'à 30 kg de CO2 économisés par appareil. C'est quasiment 40 % de moins comparé à la production classique.
Pour clarifier avec un exemple précis : Apple indique qu’un iPhone remis à neuf génère en moyenne 72 % moins d’émissions qu’un modèle neuf sorti d’usine. Quand tu étends ça à l'échelle mondiale—avec environ 1,5 milliard de smartphones vendus chaque année—l'impact direct devient vite conséquent.
Le gain ne vient pas que du matériel recyclé, mais aussi du transport réduit—on économise toute la chaîne logistique compliquée d'un smartphone neuf expédié à l'autre bout du monde. Recycler, c’est s'épargner pas seulement des émissions de CO2, mais aussi économiser beaucoup d'énergie, d'eau et de métaux précieux.
Bref, entre un téléphone neuf et un recyclé, la différence pour le climat est loin d'être insignifiante. Le recyclage, c'est clairement précieux pour limiter la casse côté environnement.
Prenons l'exemple concret du programme de recyclage d'Apple, qui a déclaré avoir évité plus de 48 000 tonnes métriques d'émissions de CO2 en 2019 grâce à ses efforts de récupération et recyclage. Durant cette même année, ils ont récupéré environ 1 tonne d'or, soit l'équivalent de ce qu'on extrait en moyenne de 500 000 tonnes de minerai. Autre exemple parlant : Aux Pays-Bas, Fairphone a conduit un projet qui permet d'économiser environ 30 % d'émissions de CO2 par téléphone recyclé, comparé à la fabrication d'un nouveau smartphone classique. Ça veut dire que reconditionner ou recycler efficacement un seul téléphone revient grosso modo à éviter l'émission de 16 kilogrammes de CO2. Et pour être concret, en France, une analyse de l'ADEME indique clairement qu'en recyclant 1 million de smartphones, on économise l'équivalent des émissions annuelles de près de 2 000 personnes. Des chiffres qui tapent fort et montrent que recycler massivement n'est pas juste une idée sympa mais une vraie réponse au défi climatique.
Valeur annuelle des matériaux précieux contenus dans les smartphones jetés
Croissance estimée du volume de déchets électroniques d'ici 2050
Poids moyen d'un smartphone
Nombre de smartphones jetés chaque année au Royaume-Uni
Réduction potentielle des émissions de CO2 en recyclant tous les smartphones jetés en 2030
Composant | Matériaux récupérables | Impact sur l'empreinte carbone |
---|---|---|
Batteries | Lithium, cobalt, nickel | Diminution des émissions liées à l'extraction de nouveaux matériaux |
Écrans | Verre, plastiques, métaux rares | Réduction des déchets électroniques et de leur gestion |
Circuits | Or, argent, cuivre | Moindre besoin de minage, conservant les habitats naturels |
Récupérer les matériaux d'un smartphone, c'est pas du gâteau. Déjà, il y a plus d'une soixantaine d'éléments différents dans nos téléphones actuels, tous répartis en petites quantités dans des composants microscopiques comme les circuits intégrés et les batteries.
Une difficulté majeure vient du colle industrielle super forte, utilisée pour assembler les écrans et autres éléments internes. Ça rend le démontage compliqué, chronophage et donc coûteux. Sans compter que l'accès à certains métaux précieux comme le tantale, l'indium ou le néodyme requiert des technologies spécifiques : par exemple, récupérer le tantale des condensateurs minuscules oblige à passer par des procédés chimiques très précis, pas forcément simples ni propres.
Et puis, chaque modèle a son propre design, ses matériaux différents et ses procédés d'assemblage particuliers. Résultat, impossible d'avoir une seule approche standard : les spécialistes doivent constamment adapter leurs méthodes selon la marque, la génération et même parfois la version du téléphone récupéré.
Autre aspect compliqué, les batteries lithium-ion. Elles nécessitent une gestion ultra minutieuse durant le recyclage à cause des risques réels d'incendies ou d'explosions accidentelles. Bref, c'est loin d'être une opération à prendre à la légère.
La plupart des gens ont facilement trois ou quatre vieux smartphones oubliés au fond d'un tiroir chez eux. Et tu veux du concret ? Seulement environ 15 % des appareils en fin de vie sont collectés pour être recyclés en France, d'après l'ADEME. La majorité des téléphones dort paisiblement hors circuit, faute d'informations claires sur les points de collecte. En gros, beaucoup ignorent tout simplement que leur opérateur, les boutiques de téléphonie, les grandes surfaces ou encore le réseau Emmaüs France collectent gratuitement ces appareils.
Autre détail intéressant : une étude Ipsos révèle que seuls 4 Français sur 10 connaissent réellement les bénéfices environnementaux du recyclage d'un téléphone portable. Du coup, tu comprends vite pourquoi le réflexe recyclage a du mal à s'installer. Le manque de campagnes spécifiques limite considérablement la visibilité des solutions disponibles. Pas étonnant donc que la sensibilisation traîne les pieds et que les mobiles s'entassent chez chacun d'entre nous sans être exploités.
Recycler un smartphone revient souvent beaucoup plus cher que de produire certains composants à partir de zéro. La raison est simple : récupérer 100 grammes de métaux précieux à partir de vieux téléphones nécessite des processus chimiques complexes et spécialisés. Certaines études estiment que la récupération d'un kilo d'or à partir de smartphones usagés peut coûter jusqu'à 13 000 euros, ce qui est parfois plus élevé que le marché du métal neuf !
En plus, il y a souvent de fortes variations sur le marché des métaux précieux comme le cobalt, le lithium ou l'or. Ces variations rendent les activités de recyclage économiquement instables pour les entreprises spécialisées. Quand les cours chutent brutalement, recycler devient moins rentable, et de nombreuses sociétés limitent leur activité.
Autre problème concret : les coûts élevés du transport, du stockage et du tri des téléphones usagés, souvent composés de centaines de composants différents difficiles à séparer et à traiter. Cette complexité augmente la facture finale, au point de dissuader parfois même les acteurs les plus motivés.
Résultat, certains projets pourtant prometteurs de recyclage à grande échelle mettent la clé sous la porte après seulement quelques années faute de rentabilité, malgré leur utilité évidente pour l'environnement. C'est le cas de petites start-ups ou d'associations locales spécialisées dans ce type de valorisation, qui n’arrivent tout simplement pas à joindre les deux bouts sans fonds publics importants ou sans mobilisation citoyenne conséquente.
Le premier truc, c'est évidemment d'améliorer le réseau de collecte. Ça signifie plus de points accessibles pour déposer son smartphone, histoire que les gens n'aient pas à faire 10 kilomètres pour trouver une borne. Plus c'est simple et rapide, plus ça marchera.
Ensuite, donner des incitations financières. Genre réduction sur l'achat d'un nouveau modèle en échange du recyclage de l'ancien. Avec une petite récompense, tout de suite, on a envie de jouer le jeu.
Autre piste, la sensibilisation à grande échelle. Des campagnes média ciblées sur la réalité du recyclage et son impact concret. Quand le public connait les bénéfices réels, forcément, ça motive.
Impliquer directement les fabricants dans l'histoire, c'est aussi une nécessité. S'ils conçoivent dès le départ des mobiles faciles à démonter et à recycler, ça facilite sacrément la tâche après.
On peut aussi imposer des quotas obligatoires aux entreprises sur le pourcentage minimal de matériaux recyclés à intégrer dans la production de smartphones neufs. Ça pousse tout le monde à se bouger un peu plus vite.
Finalement, encourager la création de partenariats entre les acteurs du marché. Par exemple, collaboration entre distributeurs, fabricants et recycleurs pour coordonner un peu plus efficacement tout le bazar. Quand tout le monde communique bien ensemble, les résultats suivent forcément.
La durée de vie moyenne d'un smartphone est actuellement d'environ 2 à 3 ans en France. Une utilisation plus longue, associée à un recyclage adéquat, est un moyen très efficace de réduire significativement son empreinte écologique.
Les smartphones mal recyclés finissent souvent dans des décharges où leurs batteries peuvent laisser fuir des métaux lourds toxiques (mercure, plomb, lithium). Cela contamine les sols, les nappes phréatiques et peut impacter directement la santé humaine et la biodiversité.
Recycler un smartphone permet d'éviter en moyenne 10 à 15 kg de CO2. Bien qu'individuellement cela puisse sembler peu, multiplié par les millions de smartphones remplacés chaque année, l'impact est considérable au niveau mondial.
En France, il existe plusieurs points de collecte tels que les déchetteries municipales, les points de vente des opérateurs téléphoniques, certains magasins d'électronique ou encore via des organismes spécialisés comme Eco-systèmes ou Emmaüs.
Plusieurs composants tels que les métaux précieux (or, argent, cuivre), les plastiques, les écrans et les batteries peuvent être recyclés. La récupération de ces matériaux aide à préserver les ressources naturelles rares et précieuses.
Oui, revendre votre smartphone permet de prolonger sa durée de vie, de réduire la production de nouveaux appareils et ainsi diminuer votre impact écologique. Cependant, si l'appareil est cassé ou très ancien, l'option recyclage restera préférable.
Vous pouvez prolonger au maximum la durée de vie de votre appareil, utiliser des protections pour éviter les casses, privilégier la réparation au remplacement systématique et s'assurer qu’une fin de vie appropriée (reconditionnement ou recyclage) est choisie.
Personne n'a encore répondu à ce quizz, soyez le premier ! :-)
Question 1/5