Participer à un projet de science citoyenneUn acte concret pour la biodiversité

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Participer à un projet de science citoyenne : un acte concret pour la biodiversité

Introduction

Le terme 'science citoyenne' te parle, mais tu ne sais pas exactement ce qu'il implique ? Pas d'inquiétude, on est là pour ça ! En gros, c'est quand toi, moi, bref, n'importe qui s'implique directement dans la recherche scientifique, et ça sert souvent à donner un coup de pouce précieux pour la biodiversité. Si t'es curieux ou un poil inquiet pour l'environnement, c'est une super manière d'agir concrètement, même depuis chez toi. Dans cet article, tu vas comprendre précisément ce qu'est la science citoyenne, découvrir des projets géniaux en France et dans le monde, mais aussi savoir comment participer facilement, grâce à des applis ou des plateformes web. Alors, prêt à devenir acteur du changement en observant des oiseaux, des plantes ou des papillons ? C'est parti !

2 million espèces

Environ 2 millions d'espèces animales et végétales ont été décrites à ce jour.

7% terre

Moins de 7% des espèces de plantes ont été étudiées pour leurs caractéristiques médicinales.

10 minutes temps

En moyenne, il faut 10 minutes à un observateur formé pour identifier une espèce animale ou végétale.

200,000 personnes

Environ 200 000 personnes participent à des programmes de science citoyenne en France.

Introduction à la science citoyenne

La science citoyenne, c’est carrément l’une des nouvelles façons les plus sympas de faire avancer la recherche. Fini le cliché du scientifique isolé en blouse blanche : ici, tout le monde peut mettre la main à la pâte. Concrètement, ça veut dire que toi, tes voisins ou même tes grands-parents peuvent participer directement à des projets de recherche scientifique. Comment ? Tout simplement en observant la nature, en collectant des données ou en partageant des infos sur ton environnement quotidien.

Grâce à ce type d'initiative, on est passé d'une science entre quatre murs à une activité ouverte et accessible à toutes et tous. Et c’est tant mieux : aujourd’hui, près de 65 % des données recueillies sur la biodiversité en France proviennent justement de ces projets collaboratifs. Pas mal pour des personnes qui, à la base, ne sont pas forcément expertes ou scientifiques !

Son vrai point fort, c’est de permettre à chacun de jouer un rôle actif pour mieux comprendre, préserver et protéger la biodiversité. L'idée, c'est d'utiliser l'énergie et la curiosité collective pour obtenir un max d'infos utiles à la communauté scientifique. Tout ça en prenant du plaisir, en apprenant au passage et en ayant un vrai impact sur l'environnement.

Qu'est-ce que la science citoyenne ?

Définition et concept général

La science citoyenne, c'est permettre à chacun (oui, toi aussi !) de contribuer directement à la recherche scientifique en collectant et en partageant des données utiles aux pros. Concrètement, tu observes autour de toi, tu notes ce que tu vois, et tes données alimentent de vrais projets scientifiques. L'idée, c'est que ces petits gestes de terrain multipliés par des milliers de personnes ordinaires offrent aux chercheurs une quantité énorme d'informations impossibles à obtenir autrement. Ça démocratise la recherche, rend accessible le processus scientifique, et accélère parfois la prise de décisions sur des problématiques clés telles que la préservation de certaines espèces sensibles. Par exemple, rien qu'en France, on estime à plus de 100 000 le nombre de personnes impliquées chaque année dans ce type de démarche participative pour documenter la faune et la flore. Bref, tu participes activement à la science en faisant quelque chose de concret pour la planète.

Origines historiques et évolution

On rattache souvent l’essor de la science citoyenne au projet américain "Christmas Bird Count". Lancé en 1900, il consiste à compter chaque année les oiseaux observés à Noël : pas très compliqué, mais hyper efficace pour étudier les populations sur le long terme. Avant ça, dès le milieu du 19e siècle, des passionnés d'histoire naturelle contribuaient déjà aux recherches en partageant leurs observations.

Pendant longtemps, la participation citoyenne fonctionnait surtout localement, sans outils de communication modernes. Tout a changé dans les années 1990-2000 avec l’arrivée massive d’Internet. En France, la création du projet "Vigie-Nature" en 1989 marque un tournant majeur. Initialement centré sur les papillons, il s’est élargi ensuite à tout plein d’espèces de faune et de flore. Les plateformes numériques comme iNaturalist, fondée en 2008, ont aussi boosté la récolte participative d’infos à l’échelle mondiale.

Résultat : aujourd’hui, des millions de citoyens à travers le monde s’engagent dans ces projets. En 2020, rien que sur eBird, environ 100 millions d’observations ont été enregistrées, de quoi fournir de précieuses bases de données aux scientifiques et permettre des avancées réelles en matière de protection des espèces. Pas mal pour une idée lancée simplement par quelques naturalistes amateurs, non ?

Les objectifs de la science citoyenne

La science citoyenne vise d'abord à collecter des données précises, souvent sur une grande échelle géographique ou temporelle, impossible à atteindre sans la participation étendue du public. Par exemple, suivre l’évolution des populations d’insectes, d’oiseaux ou de plantes dans une région précise. Elle cherche aussi à sensibiliser directement les citoyens aux enjeux écologiques, en leur permettant d'observer concrètement l'impact humain sur la biodiversité locale. Autre objectif intéressant : combler certains vides scientifiques, là où les chercheurs seuls ne peuvent tout surveiller, notamment dans les régions éloignées ou les écosystèmes peu étudiés. Un autre aspect clé est la démocratisation de la connaissance scientifique : la science citoyenne permet de partager méthodes et savoir-faire avec le grand public, créant ainsi une véritable communauté d'amateurs éclairés. Enfin, elle peut aider à alimenter des politiques publiques plus pertinentes, en fournissant aux décideurs des données fiables recueillies directement sur le terrain par des milliers de bénévoles enthousiastes.

Projet Objectif Type de participation Impact sur la biodiversité
Vigie-Nature Surveillance de la faune et de la flore Observation et recensement d'espèces Meilleure compréhension des écosystèmes et de leur évolution
Observatoire des Papillons des Jardins Étude des populations de papillons en milieu urbain Identification et comptage de papillons Préserver les habitats des papillons, indicateurs de la biodiversité urbaine
Pl@ntNet Identification et cartographie des plantes Partage de photos de plantes via une application Aide à l'étude de la distribution des espèces végétales
BioLit Etude de la biodiversité littorale Collecte de données sur les espèces côtières Informations sur l'impact des activités humaines sur les écosystèmes marins

Pourquoi s'engager dans un projet de science citoyenne ?

Les bienfaits pour la biodiversité

Participer à des projets de science citoyenne aide concrètement à mesurer l'évolution des populations animales et végétales. Grâce aux données collectées par les citoyens, on peut identifier rapidement la disparition soudaine d'une espèce ou l'apparition d'une espèce invasive dans une région précise. Des projets comme le suivi des chauves-souris ont permis de détecter dès les premières années la diminution alarmante de certains groupes, entraînant des mesures rapides de conservation. Ces données citoyennes ont par exemple servi à orienter des politiques de protection spécifiques pour le Grand Rhinolophe, une espèce sensible à la dégradation environnementale.

Autre point intéressant : les informations récoltées par la science citoyenne servent à construire des cartes et des bases de données accessibles à tous. Cela permet aux scientifiques et gestionnaires d'agir plus vite et plus efficacement sur le terrain. Par exemple, en compilant les observations des amateurs de papillons partout en France, on détecte plus tôt les effets locaux du changement climatique, et donc on adapte mieux les stratégies de conservation.

En partageant leurs observations du quotidien, les citoyens apportent une tonne de données fraîches que les chercheurs ne pourraient pas rassembler seuls. Cette veille participative permet aussi de surveiller en continu la santé d'écosystèmes sensibles comme les zones humides ou les forêts urbaines. Résultat : on agit avant qu'il ne soit trop tard, avec des solutions adaptées à chaque situation spécifique.

Le rôle des citoyens dans la recherche scientifique

C’est simple : sans citoyens-chercheurs, plein de résultats scientifiques seraient impossibles à obtenir. Parce que les scientifiques – aussi calés soient-ils – sont en nombre limité, les habitants observateurs prennent le relais. Les chercheurs s'appuient par exemple énormément sur les citoyens pour collecter des données terrain en continu, surtout quand le projet concerne un périmètre géographique étendu ou un suivi sur plusieurs années.

Concrètement, quand tu notes quelles espèces d'insectes débarquent sur ton balcon ou identifie les oiseaux de passage dans ton jardin via une appli comme eBird ou iNaturalist, tu apportes des observations individuelles qui deviennent essentielles une fois multipliées par des milliers d’utilisateurs. Prenons un chiffre : selon une étude parue dans la revue Biological Conservation en 2012, 70 % des données européennes d'observation sur la biodiversité reposeraient en réalité sur des initiatives citoyennes !

D'autre part, les citoyens jouent également un rôle dans l'identification de nouvelles espèces (et oui !). En 2016, des chercheurs australiens ont officialisé la découverte d'une nouvelle espèce d'araignée-pélican grâce aux images partagées à répétition par les citoyens sur des plateformes de partage spécialisées.

Enfin, les citoyens-chercheurs apportent même leurs idées aux scientifiques en soumettant des propositions d'études. Certains projets, par exemple le programme français 65 Millions d'Observateurs, intègrent directement des questions remontées par le public pour orienter leurs prochaines recherches. L’apport citoyen n’est donc pas seulement passif, loin de là !

Bénéfices personnels et communautaires

Participer à un projet de science citoyenne booste concrètement ton bien-être perso et collectif. Selon une étude de l'université d'Exeter, passer deux heures par semaine dans la nature améliore significativement le moral et réduit le stress, ça remet vraiment les idées en place. Et quand tu contribues à un projet précis, ça stimule aussi ton sentiment d'appartenance à une communauté, le fameux effet de groupe qui fait du bien.

Autre point sympa : développer des compétences pratiques. Observer des oiseaux, identifier des espèces végétales ou collecter des données demandent précision et observation, compétences utiles aussi au quotidien.

Sans parler des rencontres : intégrer des projets collaboratifs, c'est aussi une occasion idéale pour réseauter avec des passionnés, des chercheurs ou des professionnels. D'ailleurs, près de 70% des participants déclarent avoir développé au moins une nouvelle relation significative grâce à leur engagement, d'après une enquête de l'association Vigie-Nature.

Enfin, n'oublie pas que chaque donnée que tu collectes est valorisée : ton travail nourrit les bases scientifiques officielles utilisées pour orienter les politiques environnementales. Pas mal de sentir que ce que tu fais compte réellement, non ?

Science et Recherche
Science et Recherche

35%
animaux

Environ 35% des oiseaux nichant en France ont vu leur population diminuer au cours des 30 dernières années.

Dates clés

  • 1900

    1900

    Lancement du Christmas Bird Count aux États-Unis : considéré comme l'une des premières initiatives modernes de science citoyenne, dédié au recensement des oiseaux, elle a inspiré de nombreux projets suivant ce modèle participatif.

  • 1989

    1989

    Création de Vigie-Nature en France : lancement des premiers protocoles participatifs de suivi de la biodiversité à grande échelle.

  • 1999

    1999

    Mise en ligne de eBird par le laboratoire d'Ornithologie de l'Université Cornell : devenu l'un des plus grands projets de science citoyenne au monde avec aujourd'hui des millions de contributions.

  • 2008

    2008

    Lancement de l'application iNaturalist, plateforme participative internationale dédiée à la collecte de données sur les espèces végétales et animales observées par les citoyens.

  • 2010

    2010

    Décennie pour la biodiversité déclarée par l'ONU (2011-2020), portant une attention croissante à l'implication citoyenne pour la préservation de la biodiversité mondiale.

  • 2013

    2013

    Parution d'un article influent dans la revue Nature soulignant l'importance des sciences citoyennes : reconnaissance accrue de l'importance scientifique des projets communautaires pour la conservation et la recherche écologique.

  • 2019

    2019

    Publication du rapport IPBES sur la biodiversité mondiale : le rapport met officiellement en évidence l'urgence et la pertinence des actions participatives par les citoyens face à l'érosion alarmante de la biodiversité mondiale.

Exemples concrets de projets de science citoyenne liés à la biodiversité

Projets nationaux en France

Opération papillons : suivi participatif des papillons

L'Opération papillons permet à chacun de participer à l'étude des papillons en France. Concrètement, l'idée est simple : tu te promènes dans ton jardin ou lors d'une balade, tu repères et comptes les papillons que tu vois, puis tu soumets les résultats en ligne via l'association Noé. Ça demande zéro matériel spécial, juste tes yeux, dix petites minutes d'observation et une connexion internet.

Chaque année, les observations des participants fournissent des données précieuses aux scientifiques. Par exemple, grâce à ce comptage collectif, on sait désormais que certaines espèces comme le Machaon ou l'Azuré commun déclinent dans certaines régions françaises, signe alarmant de changements environnementaux.

Les données collectées orientent directement les stratégies de préservation des papillons et de leurs habitats naturels. Si tu veux aider concrètement, tu peux aussi planter des fleurs nectarifères sur ton balcon ou dans ton jardin, comme la lavande, la valériane ou le buddleia : clairement un bonus pour attirer et préserver les papillons chez toi.

Plus de 150 000 papillons sont ainsi recensés chaque année grâce à des milliers de citoyens qui jouent le jeu. Pour participer, il suffit d'aller sur le site de Noé Conservation, télécharger la fiche d'observation, et suivre les instructions très simples fournies. Facile, concret et utile pour la biodiversité.

Vigie-Nature : observation de la faune et flore urbaines

Vigie-Nature est piloté par le Muséum national d'Histoire naturelle et permet à chacun de participer activement au suivi de la biodiversité en milieu urbain. Concrètement, tu choisis une espèce ou un groupe à observer (papillons, chauves-souris, oiseaux, pollinisateurs…), tu te formes rapidement grâce aux fiches pratiques et applis mobiles fournies, et hop, tu notes tes observations dans l’appli dédiée ou sur le site web.

Parmi les projets concrets sympas auxquels tu peux participer, il y a le SPIPOLL, qui consiste à photographier les insectes pollinisateurs et les plantes qu'ils visitent dans ton jardin ou ton quartier. Pas besoin d'être un pro en identification : tu prends tes photos, tu les télécharges via l’appli et des spécialistes ou la communauté valident ensuite tes observations. En plus tu améliores tes connaissances sur les insectes !

Autre projet intéressant de Vigie-Nature, le Suivi Oiseaux des jardins : observer les oiseaux dans ton jardin, sur ton balcon, ou dans le parc près de chez toi, noter leurs espèces et compter combien tu en vois sur une période donnée. Aujourd’hui, plus de 100 000 participants se prêtent au jeu chaque année partout en France, permettant aux chercheurs d’avoir une base de données géante et ultra-précieuse sur ces populations aviaires urbaines. Ces chiffres participent concrètement à orienter les politiques locales en faveur de la biodiversité.

Ces projets ne prennent pas beaucoup de temps (en général 15-30 minutes à chaque observation), sont accessibles même quand on débute, et permettent d’agir très concrètement pour la biodiversité près de chez soi.

Projets internationaux reconnus

EBird : partage d'observations ornithologiques

EBird c'est un gros réseau mondial où n'importe qui peut noter et partager facilement ses observations d'oiseaux. Pas besoin d'être expert : avec ton appli mobile, tu observes, tu notes ce que tu vois, et tu envoies direct. C'est simple, rapide et surtout utile. Chaque année, plus de 100 millions d'observations sont ajoutées à la base, ce qui aide concrètement les chercheurs à mieux comprendre les déplacements et comportements des oiseaux partout dans le monde. Par exemple, grâce aux données des utilisateurs, les scientifiques ont repéré des changements inhabituels dans les itinéraires migratoires des oiseaux nord-américains dûs au changement climatique. Un autre truc cool : en participant, tu peux accéder à des cartes interactives très précises avec des filtres par espèce ou période, idéal pour planifier tes sorties ornitho ou tes vacances nature. Plus le projet reçoit de contributions, plus les analyses sont pertinentes. Bonus pratique : tu aides directement à identifier des sites importants à protéger, en révélant des hotspots de biodiversité ornithologique encore méconnus !

INaturalist : inventaire global collaboratif de la biodiversité

iNaturalist est une appli créée pour identifier et documenter la biodiversité partout dans le monde. C'est simple : prends une photo d'une plante, d'un insecte ou d'un animal près de chez toi, télécharge-la sur l'appli, et la communauté se charge de l'identifier précisément pour toi. Résultat ? Ton observation devient une donnée utile pour les chercheurs qui étudient comment évoluent les animaux et les plantes sur la planète.

L'appli compte aujourd'hui plus de 7 millions d'utilisateurs partout dans le monde, qui génèrent au total plus de 150 millions d'observations (au 2023). Pas juste des amateurs, mais aussi plus de 250 000 scientifiques, des chercheurs pro, qui utilisent ces infos concrètes dans leurs travaux de terrain ou pour publier dans des revues spécialisées.

Exemple concret : en 2019, grâce à des données citoyennes issues d'iNaturalist, un chercheur a pu découvrir une nouvelle espèce de grenouille en Colombie. Pareil, en 2020, des habitants d'Afrique du Sud ont signalé sur l'appli une plante invasive : alerte prise au sérieux par les autorités écologiques qui ont pu gérer rapidement cette menace avant qu'elle ne se propage trop.

iNaturalist te propose aussi des projets ciblés, comme des inventaires précis pour un parc naturel ou une espèce animale menacée. Chacun peut rejoindre ou créer son propre projet. Par exemple, tu peux lancer un suivi sur les oiseaux dans ton jardin, ou bien participer à un recensement des papillons de ta région. En France, beaucoup de groupes locaux existent déjà, avec du monde motivé et des échanges réguliers sur leurs observations.

Clairement, en plus d'apporter ta pierre à la préservation de la nature, c'est aussi une chouette façon d'aiguiser ta curiosité, sans prise de tête, et de mieux connaître la biodiversité autour de chez toi.

Le saviez-vous ?

Le projet eBird, auquel participent des observateurs amateurs du monde entier, contient à ce jour plus de 1 milliard d'observations ornithologiques, devenant ainsi l'une des bases de données collaboratives les plus vastes et précieuses sur les oiseaux.

En France, environ 100 000 citoyens participent chaque année à des projets de sciences participatives liés à la biodiversité, contribuant à récolter des millions de données utilisées par les chercheurs.

Grâce à l'application iNaturalist, plus de 155 000 espèces animales et végétales ont été identifiées et localisées depuis le lancement de l'outil, aidant au suivi et à la protection concrète de la biodiversité mondiale.

Les données recueillies par les citoyens ont permis de découvrir de nouvelles populations d'espèces menacées en Europe, apportant directement à leur conservation.

Comment participer à un projet de science citoyenne ?

Les plateformes et projets disponibles

Utilisation des applications mobiles

Tu peux commencer tout simplement en téléchargeant quelques applis gratuites et bien conçues sur ton smartphone. iNaturalist par exemple te permet de photographier directement les espèces que tu croises et de les identifier grâce à une intelligence artificielle assez bluffante : elle te propose souvent en quelques secondes le nom de l'animal ou de la plante observés, confirmé ensuite par une communauté scientifique internationale. Une autre appli pratique c’est PlantNet, axée sur les végétaux, où tu peux identifier les plantes sauvages de ton environnement et contribuer automatiquement à une base mondiale d’observations. Petit conseil : privilégie les photos bien nettes et sous plusieurs angles, ça booste la précision des identifications et augmente l'intérêt scientifique de tes observations. Avec BirdNET, les oiseaux deviennent faciles à identifier grâce à la reconnaissance sonore automatique, très utile pendant les balades en forêt ou même depuis ton balcon. Toutes ces observations via ton téléphone sont vraiment prises en compte par les scientifiques et servent concrètement à dresser des cartes de répartition des espèces et à aider les programmes de conservation. Un moyen simple et concret de transformer une promenade en geste utile pour la biodiversité.

Inscription à des plateformes web dédiées

La majorité des plateformes web dédiées à la science citoyenne sont gratuites, mais exigent souvent une création rapide de compte pour pouvoir soumettre tes observations et participer activement aux projets proposés. Par exemple, sur la plateforme française Vigie-Nature, une fois ton compte créé, tu accèdes directement à des outils interactifs personnalisés où tes données vont enrichir des bases scientifiques nationales. Même principe sur INaturalist ou eBird, où ton profil te permet de visualiser clairement ton historique de participation, et de rejoindre des missions spécifiques en fonction de ton lieu ou du type d'espèces à observer. Petite astuce utile : sur INaturalist, après inscription, tu peux rejoindre des groupes spécifiques dédiés à ton territoire ou à des thématiques précises. Ça te donne accès à une communauté hyper-réactive, prête à échanger conseils et astuces. En moins de 5 minutes, tu peux donc être opérationnel et commencer à agir concrètement pour la biodiversité.

Les formations et ressources à disposition

Ateliers et formations en ligne

Pour se lancer efficacement dans un projet de science citoyenne, plein de ressources gratuites existent pour se former en ligne de façon ludique et concrète. Par exemple, le site de Tela Botanica propose régulièrement des ateliers en direct, animés par des botanistes professionnels, qui expliquent clairement comment identifier et suivre les plantes locales. Autre bonne escale incontournable : les formations vidéo offertes par la plateforme Vigie-Nature École, où tu vas vite prendre le coup de main pour observer insectes et oiseaux sans te tromper.

Les MOOCs (cours en ligne gratuits ouverts à tous) ne sont pas en reste : la plateforme France Université Numérique (FUN-MOOC) offre régulièrement des sessions passionnantes sur la biodiversité, pilotées par des universités reconnues comme Sorbonne Université. Idéal pour acquérir les bonnes pratiques et devenir rapidement autonome sur le terrain. Et si les cours en direct ce n'est pas ton truc, la plateforme iNaturalist héberge des mini-formations courtes, faciles à suivre à ton rythme, avec des quiz pour valider tes acquis pratiques sur l'identification d'espèces. Bref, se former en ligne n'a jamais été aussi accessible pour participer activement à la protection de la biodiversité.

Guides pratiques et tutoriels disponibles

Pour se lancer concrètement dans un projet de science citoyenne, de nombreux guides pratiques et tutoriels existent, accessibles facilement en ligne. Par exemple, l'association Tela Botanica propose un guide ultra-simple en PDF sur comment identifier et recenser les plantes locales avec des explications étape par étape, illustrées par des visuels clairs. C'est top même pour les débutants complets.

Sur YouTube, Vigie-Nature a créé une série de mini-tutoriels vidéos pratiques qui durent moins de cinq minutes chacun, parfaits pour apprendre rapidement comment observer et noter correctement oiseaux, insectes ou plantes dans ton jardin ou en balade.

Côté oiseaux justement, la LPO (Ligue pour la Protection des Oiseaux) offre des fiches astucieuses hyper faciles à comprendre sur comment positionner nichoirs et mangeoires pour attirer les espèces locales, avec des mesures précises et des conseils réalistes.

Enfin, Faune-France met à disposition un petit livret téléchargeable gratuit, bourré d'astuces concrètes pour maîtriser leur appli mobile en quelques clics et consigner tes observations efficacement sur leur plateforme.

Tout ça c'est dispo gratuitement en ligne, prêt à être utilisé directement pour que tu sois vite opérationnel.

68% espèces

68% des espèces de poissons d'eau douce en Europe sont menacées.

30% nouvelles espèces

Près de 30% des nouvelles espèces sont désormais décrites par des amateurs et non des professionnels.

350 projets

Il existe plus de 570 projets de science citoyenne recensés en France.

26 millions observations

En 2019, plus de 26 millions d'observations ont été enregistrées sur la plateforme de science citoyenne eBird.

Projet Objectif principal Méthode de participation
Vigie-Nature Surveillance de la biodiversité à long terme Observations et recensement d'espèces dans différents milieux
Spipoll Étude des interactions entre plantes et pollinisateurs Photographie des insectes pollinisateurs sur les fleurs
Observatoire des Saisons Analyse de l'impact du changement climatique sur les cycles de vie des plantes et animaux Suivi phénologique des espèces végétales et animales

Les résultats concrets des projets de science citoyenne

Impact sur la préservation de la biodiversité

Exemples de succès en termes de protection d'espèces

Le projet participatif "Opération Papillons" a clairement permis de mieux cerner le déclin inquiétant de certains papillons en France. Grâce aux données recueillies, des mesures locales de gestion des espaces verts urbains, comme le maintien ciblé des friches naturelles dans plusieurs villes, ont pu être mises en place, résultat : certaines espèces de papillons urbains autrefois menacées, comme le Machaon, montrent localement un retour prometteur.

Côté international, la plateforme collaborative eBird a joué un rôle déterminant dans la préservation de l'Aigle royal en Amérique du Nord. La multitude d'observations envoyées par des milliers d'utilisateurs a permis de repérer rapidement des zones importantes pour cette espèce emblématique, facilitant alors des actions de protection ciblées par les associations de conservation.

Autre succès concret : l'application iNaturalist a permis en 2019 de redécouvrir une plante tropicale jugée disparue aux Philippines, la Begonia cabanillasii. Repérée par un utilisateur local, sa redécouverte a débloqué des moyens pour préserver rapidement son habitat naturel.

Ces exemples prouvent bien une chose : participer concrètement à ces initiatives citoyennes, ça marche vraiment. Et parfois, une simple sortie nature avec son smartphone peut avoir un impact réel sur la survie d'une espèce entière !

Foire aux questions (FAQ)

Vous pouvez d'abord réfléchir aux thèmes qui vous intéressent (protection des oiseaux, pollinisateurs urbains, milieu marin...). Ensuite, consultez des plateformes (comme Vigie-Nature ou iNaturalist) pour trouver le projet le plus adapté à vos préférences, votre rythme et votre localisation.

C'est très variable selon vos disponibilités et les projets choisis. Certains projets peuvent seulement nécessiter quelques minutes occasionnellement, tandis que d'autres offrent une participation plus régulière. Vous pouvez donc vous adapter selon votre emploi du temps et votre niveau d'engagement.

Très souvent, un simple smartphone équipé d'une application suffit. Toutefois, selon le projet choisi, certains équipements supplémentaires comme des jumelles, un carnet de notes ou un appareil photo peuvent être utiles.

Oui, absolument ! Les contributions des citoyens ont déjà permis d'identifier de nouvelles espèces, de suivre l'évolution des populations animales ou végétales, ou encore de détecter précocement des menaces sur la biodiversité.

Non, aucune connaissance préalable n'est nécessaire. La majorité des projets sont pensés pour être accessibles à tous, et proposent généralement des guides ou des formations gratuites pour vous aider à démarrer.

Oui, la majorité des plateformes de science citoyenne rendent les données publiques en libre accès. Chacun peut ainsi accéder aux observations transmises, aux résultats des recherches menées et même parfois aux analyses statistiques associées.

Tout à fait ! De nombreux projets proposent des formats ou outils adaptés aux plus jeunes. C'est d'ailleurs une excellente manière de les sensibiliser de manière concrète aux enjeux de la biodiversité et aux méthodes scientifiques.

Oui, bien sûr ! Vous pouvez soit vous rapprocher d'associations locales déjà existantes, soit démarrer individuellement grâce à des applications ou plateformes qui permettent d'enregistrer et partager facilement des données. Rien de mieux que de commencer près de chez soi pour agir concrètement.

Science et Recherche : Science Citoyenne

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