La pêche, c'est une histoire aussi vieille que l'humanité elle-même. Aujourd'hui encore, une grosse partie de la planète en dépend pour survivre. Mais problème : on tire souvent un peu trop sur la corde, et les océans commencent à sérieusement accuser le coup. Les poissons se font rares, les écosystèmes marins crient au secours, et la côte trinque aussi.
Heureusement, on parle de plus en plus de pêche durable. Le principe est simple : choper du poisson, ok, mais en faisant bien gaffe à ne pas vider la mer ni flinguer ce qu'il y a autour. Ce n'est pas juste un truc de bobos écolos : c'est vital si on veut que nos enfants puissent continuer à savourer des filets de cabillaud ou des sardines grillées au barbecue dans vingt ou trente ans.
Et la clé d'une pêche durable, c'est justement de revoir nos techniques et nos comportements. Moins de dégâts collatéraux, plus de méthodes intelligentes. La pêche devient alors un intermédiaire respectueux entre nous et la mer. Du coup, poissons et habitats naturels souffrent beaucoup moins, et tout le monde y gagne.
À côté de ça, préserver les écosystèmes côtiers, c'est un autre chantier incontournable. Parce que la vie marine ne se limite pas aux poissons : mangroves, herbiers, récifs, littoraux dépendent eux aussi de pratiques durables. Quand on y réfléchit, tout est lié : quand les côtes vont bien, l'océan entier va mieux.
Enfin, c'est là que les nouvelles technologies et les innovations débarquent comme des sauveurs potentiels. Outils modernes, filets intelligents, satellites, GPS, applis temps réel... désormais, on peut pêcher plus malin, plus précis, plus propre. Alors autant en profiter !
La surpêche a réduit de 30% les stocks de poissons dans le monde depuis 1950
Environ 10% de la production mondiale de déchets plastiques provient de la pêche et de l'aquaculture
Environ 90% des espèces de poissons commerciaux sont surexploitées ou en voie de l'être
La pêche illicite, non déclarée et non réglementée coûte chaque année près de 5 milliards de dollars à l'économie mondiale
La gestion des ressources marines passe par des mesures concrètes comme la mise en place de quotas de pêche adaptés à chaque espèce selon son état de conservation réel, et réajustés régulièrement selon les évaluations scientifiques. Aujourd'hui, environ 35 % des stocks mondiaux de poissons sont surexploités. Pour inverser cette tendance, des outils comme les modèles prédictifs utilisant l'intelligence artificielle évaluent précisément les populations marines et leur capacité de régénération. Un exemple réussi : après des décennies de déclin, la population de thon rouge de l'Atlantique se rétablit progressivement grâce à l'application stricte des recommandations scientifiques depuis 2008 par l'ICCAT (Commission internationale pour la conservation des thonidés de l'Atlantique). L'approche écosystémique, qui prend en compte l'ensemble des interactions, espèces et habitats, permet de réduire les déséquilibres provoqués par les captures ciblant uniquement certaines ressources. Cela implique aussi la restauration des espèces clés comme les prédateurs supérieurs (requins, espadons, etc.) dont les populations équilibrent naturellement la chaîne alimentaire. Des évaluations fréquentes, l'implication directe des pêcheurs locaux (pour adapter les quotas à la réalité du terrain), combinées à une utilisation des données satellites pour mieux comprendre les déplacements des bancs de poissons, contribuent également à mieux protéger les ressources marines.
Quand tu pêches de façon sélective, tu assures un meilleur équilibre entre les espèces. Ça réduit la pression sur les prédateurs clés, comme les grands poissons carnivores (thon, bar ou mérou), qui maintiennent la chaîne alimentaire marine. Par exemple, en Méditerranée, une diminution excessive des mérous peut provoquer une prolifération des oursins, qui à leur tour détruisent les herbiers de posidonies, véritables nurseries pour plein d'espèces.
Un truc simple et concret que les pêcheurs peuvent mettre en pratique : varier régulièrement les zones de pêche et cibler différentes espèces selon la saison, histoire de ne pas trop tirer sur la corde. Une étude réalisée en Australie a démontré que cette rotation permet aux populations de poissons de rebondir plus facilement, tout en préservant les interactions naturelles entre espèces.
Il faut aussi signaler quand tu observes une diminution visible de certaines espèces sur ton secteur de pêche. Des réseaux communautaires existent pour ça, et en remontant cette info, tu aides à déclencher des mesures rapides, comme des restrictions temporaires ou des quotas. C'est comme ça que les pêcheurs en Nouvelle-Zélande procèdent pour ajuster leur impact en temps réel, selon l'état des stocks.
Un moyen efficace d'éviter la dégradation des habitats côtiers, c'est l'utilisation d'ancrages écologiques pour les bateaux. Au lieu des ancres classiques qui raclent les fonds marins en arrachant herbiers et coraux, on opte pour des systèmes avec des bouées fixes reliées à des points d'ancrage permanents. À titre d'exemple concret, en Méditerranée, plusieurs communes côtières (comme sur la Côte d'Azur ou en Corse) instaurent de plus en plus ces bouées écologiques pour préserver les posidonies, des plantes marines essentielles pour l'écosystème marin local.
Autre chose importante : gérer activement les sédiments issus des terres agricoles ou des chantiers de construction. Avec les pluies ou les ruissellements, ces sédiments finissent souvent par s'accumuler sur les côtes et étouffer les habitats fragiles comme les récifs coralliens. Une action claire à mettre en place : l'aménagement des cours d'eau et l'installation de zones-tampons végétalisées à proximité des chantiers ou des cultures pour retenir les sédiments avant qu'ils n'atteignent la mer.
Enfin, encourager et appliquer une surveillance régulière sur la qualité des milieux aquatiques côtiers est essentiel. La détection précoce des changements inhabituels (pollution, eutrophisation, appauvrissement en oxygène) permet d'agir tout de suite plutôt que de se retrouver à devoir réparer des dégâts bien installés. Une initiative inspirante vient de certaines ONG locales en Bretagne qui forment et impliquent les pêcheurs directement dans le suivi environnemental régulier, ce qui rend la démarche ultra-concrète et participative.
Pratique | Description | Bénéfices |
---|---|---|
Gestion des quotas | Limitation des captures basée sur des évaluations scientifiques pour éviter la surpêche. | Permet de maintenir les populations de poissons à un niveau sain pour l'écosystème. |
Zones de protection marine | Création d'aires marines protégées où la pêche est limitée ou interdite. | Préserve la biodiversité et favorise la régénération des stocks halieutiques. |
Pêche sélective | Utilisation de techniques et d'engins de pêche qui ciblent spécifiquement certaines espèces et tailles de poissons. | Réduit les prises accessoires et l'impact sur les espèces non ciblées et les jeunes poissons. |
Utiliser des lignes et hameçons adaptés, c'est choisir du matériel spécialement conçu pour cibler certaines espèces sans attraper tout ce qui passe dans l'eau. Par exemple, des hameçons circulaires (circle hooks) remplacent parfois les hameçons traditionnels (en J) : ils réduisent sérieusement les blessures mortelles chez les poissons rejetés à l'eau. On a constaté dans pas mal d'études une baisse des captures accidentelles de tortues marines allant jusqu'à 70% avec ces hameçons circulaires. Autre truc simple : adapter la taille de l'hameçon selon le poisson ciblé évite d'attraper des juvéniles. Enfin, passer à des lignes avec fil biodégradable limite les dégâts en cas de perte dans la mer en évitant les pièges mortels permanents pour la faune marine. Ce sont des petits réglages concrets que tu peux appliquer tout de suite et qui, cumulés, font une énorme différence pour l'écosystème marin.
Les filets à mailles adaptées, c'est vraiment tout simple mais redoutablement efficace. Si tu ajustes précisément la taille des mailles à l'espèce ciblée, tu évites de choper les juvéniles ou les poissons non désirés. Par exemple, en Méditerranée, certains pêcheurs utilisent désormais des mailles carrées à la place des traditionnelles mailles en losange : résultat, une chute jusqu'à 40 % des prises accessoires, comme les petits merlus ou les rougets trop jeunes. Même chose en mer du Nord avec le cabillaud : depuis qu'on impose une maille minimale de 120 mm sur certains chalutiers, la quantité de poissons non désirés relâchés diminue fortement, laissant le temps aux stocks de se renouveler. Bref, choisir le bon filet ce n'est pas grand-chose techniquement, mais ça fait une énorme différence en pratique.
La pêche artisanale se distingue par des embarcations de petite taille, utilisant souvent des méthodes traditionnelles comme les lignes, casiers ou filets dérivants. Elle a un impact environnemental nettement plus faible que la pêche industrielle : moins de dégâts sur les fonds marins, peu de gaspillage et une pêche accessoire réduite. À l'inverse, la pêche industrielle, basée sur des chalutiers géants ou des senneurs à grande échelle, entraîne fréquemment des problèmes environnementaux sérieux. Par exemple, les chaluts de fond détruisent tout sur leur passage, allant jusqu’à détruire des récifs coralliens anciens situés en eaux profondes. Concrètement, soutenir la pêche artisanale à travers des labels ou circuits courts peut radicalement changer la donne environnementale et économique : en France, le programme "Pêcheurs d'Avenir" en Bretagne favorise une commercialisation directe et des pratiques respectueuses, permettant aux pêcheurs locaux de mieux valoriser leurs prises et de diminuer la pression écologique sur les stocks de poissons. Pour agir efficacement, choisir de consommer des espèces issues de la pêche artisanale identifiables par exemple via l'écolabel français Pavillon France favorise directement la durabilité des ressources.
Les dispositifs d'exclusion, concrètement, ce sont des outils pratiques que les pêcheurs installent sur leurs filets ou chaluts pour éviter d'embarquer tout ce qu'ils ne veulent pas pêcher. Par exemple, le TED (Turtle Excluder Device), souvent utilisé dans les chaluts à crevettes, permet aux tortues marines de s'échapper par une ouverture spécialement conçue sans perdre les crevettes. Résultat : chute de jusqu'à 97 % des captures accidentelles de tortues selon les études.
Autre exemple concret : le grid separator (grille sélective) dans les chaluts, qui redirige les poissons trop gros ou les espèces protégées vers une sortie séparée. Ces grilles réduisent drastiquement la mortalité des gros poissons et mammifères marins.
Pour les filets fixes (filets maillants), on commence à voir sur le terrain des systèmes visuels ou acoustiques testés pour décourager certaines espèces sensibles. Pose des petites LED clignotantes ou de répulsifs acoustiques pour que dauphins et oiseaux évitent complètement le filet. Les résultats sont prometteurs : certains dispositifs lumineux réduisent de près de 70 % les captures accidentelles d’oiseaux marins.
En pratique, tout pêcheur motivé peut équiper son matériel grâce aux aides financières disponibles, notamment des initiatives européennes ou régionales qui subventionnent ces dispositifs. Au final, ces gadgets ne coûtent pas forcément très cher, et sur le terrain, ils font une sacrée différence pour préserver la biodiversité marine sans plomber la rentabilité de la pêche.
Former les pêcheurs à identifier rapidement les espèces protégées ou menacées permet d'agir vite et d'éviter une mortalité accidentelle inutile. Par exemple, en France, des programmes concrets comme Repcet équipent les bateaux de pêche avec un système collaboratif qui signale en temps réel la présence de cétacés pour prévenir les collisions. Autre pratique utile : les ateliers très ciblés sur l'utilisation pratique d'outils comme les dispositifs d'exclusion pour tortues marines ou dauphins. Ça paraît simple, mais ça réduit réellement la prise accidentelle de ces espèces sensibles. Des applis mobiles faciles d’utilisation sont aussi mises à disposition des professionnels pour signaler rapidement les captures accidentelles et partager des bonnes pratiques directement entre pêcheurs. Former et sensibiliser de manière pratique et concrète, loin de la théorie, c'est la clé pour un changement rapide, efficace et durable sur l'eau.
La fermeture temporaire de zones de pêche pendant les périodes de reproduction s'est révélée très efficace pour laisser les poissons se multiplier tranquillement. Par exemple, en Méditerranée, du côté de la Corse, la pêche au mérou brun est interdite entre janvier et mars pour protéger son cycle de ponte. Résultat : le nombre de mérous a joliment rebondi sur les dernières années. Plus loin, au Canada, la morue du Nord bénéficie chaque année d'une pause de plusieurs mois dans certaines régions pour refaire ses stocks, avec des effets visibles sur ses populations. Bref, identifier précisément les périodes clés de reproduction de chaque espèce locale est le secret d'une fermeture utile. Les pêcheurs pro comme amateurs peuvent s'informer auprès d'organismes locaux ou d'associations environnementales pour connaître exactement ces créneaux et éviter ainsi de perturber des cycles biologiques décisifs.
Les zones de non-prélèvement sont des secteurs marins définis où la pêche et toute activité extractive sont totalement interdites. Pas question ici de toucher ne serait-ce qu'un seul poisson ou coquillage. Concrètement, certaines régions comme la réserve naturelle des îles Cerbicale en Corse ont mis en place avec succès ce type de zone, permettant de voir revenir des espèces rares comme le mérou brun. Pareil à Banyuls-sur-Mer, dans la réserve marine de Cerbère-Banyuls, où cette interdiction permet aux poissons de grandir tranquillement et de se reproduire en paix, ce qui bénéficie également aux alentours où la pêche reste autorisée, grâce au repeuplement naturel. D'après les études, ces aires "sanctuaires" augmentent souvent la taille moyenne des poissons, améliorent leur santé générale et leur capacité de reproduction. Pour les pêcheurs locaux, ça signifie en pratique des prises meilleures et plus régulières à la périphérie de ces zones. Du coup, participer à leur délimitation avec les scientifiques et les autorités, respecter les balises de démarcation, et informer clairement les plaisanciers de passage, sont des actions concrètes qu'on peut tout de suite appliquer sur le terrain pour maximiser l'efficacité de ces zones protégées.
Environ 25% de la population mondiale dépend directement de la pêche pour sa subsistance
Adoption de la Convention des Nations Unies sur le droit de la mer (CNUDM), régulant l'utilisation des ressources marines et établissant les responsabilités environnementales des États.
Sommet de Rio aboutissant à l'adoption de l'Agenda 21, engageant les pays signataires à adopter des pratiques responsables notamment dans la gestion durable des océans et des ressources côtières.
Adoption du Code de conduite pour une pêche responsable par la FAO, servant de guide global vers la durabilité des ressources halieutiques.
Sommet mondial de Johannesburg sur le développement durable, soulignant l'importance de la gestion durable des pêches et incitant à la création d'Aires Marines Protégées (AMP).
Adoption des Objectifs d'Aichi pour la biodiversité, avec pour ambition la protection de 10% des zones marines au sein d'aires protégées avant 2020.
Adoption des Objectifs de Développement Durable (ODD) des Nations Unies, incluant l'ODD 14 dédié spécifiquement à la conservation et à l'exploitation durable des océans.
Conférence des Nations Unies sur les océans adoptant l'engagement volontaire de 193 pays pour adopter des pratiques durables en matière de pêche et réduire les déchets plastiques dans les océans.
Lancement officiel de la Décennie des Nations Unies pour les sciences océaniques au service du développement durable (2021-2030), promouvant la recherche scientifique pour préserver les écosystèmes marins et côtiers.
Un bon point de départ, c'est le programme européen Fishing for Litter, qui encourage directement les pêcheurs à rapporter les déchets ramassés en mer, en fournissant concrètement des sacs dédiés et des facilités de collecte en port. En France, des ports comme Boulogne-sur-Mer ou La Rochelle participent déjà activement au programme. Les pêcheurs récupèrent en moyenne jusqu'à 5 tonnes par an de déchets plastiques par bateau grâce à cette initiative.
Tu peux aussi clairement t'inspirer des pratiques mises en place à Brest, où des conteneurs spécifiques sont installés sur les quais pour collecter et recycler les filets usagés. Ces filets récupérés sont transformés par exemple en nouvelles matières plastiques utilisées dans les textiles techniques, comme des vêtements outdoor ou des accessoires résistants.
Autre idée à copier sans hésiter : certaines coopératives de pêcheurs bretons travaillent avec des start-ups pour valoriser leurs vieux filets en nylon en les transformant notamment en lunettes de soleil, skates ou même en mobiliers urbains stylés. Une manière très cool de donner une seconde vie à des déchets encombrants.
Mettre en place ce genre de procédures accessibles et concrètes, en impliquant directement les pêcheurs et les communautés locales, c'est finalement la clé pour vraiment améliorer l'état de nos océans.
Les filets fantômes, ce sont ces filets abandonnés ou perdus en mer qui continuent à attraper des poissons et autres animaux marins pendant des années. Aujourd'hui, il existe des actions concrètes pour contrer ça. Par exemple, l'initiative Ghost Fishing Foundation bosse avec des plongeurs bénévoles pour récupérer ces filets laissés à l'abandon. En France aussi, l'association MerTerre organise souvent des opérations de récupération sur les côtes méditerranéennes avec des pêcheurs locaux.
Autre action intéressante : le marquage numérique des filets. Grâce à des puces RFID implantées directement dedans, on peut identifier les propriétaires en cas de perte. Ça aide sérieusement à réduire l'abandon volontaire, et responsabilise les pêcheurs qui hésiteraient à laisser leurs filets à la dérive.
Il existe aussi des plateformes collaboratives comme Global Ghost Gear Initiative où entreprises de pêche, ONG et autorités partagent des infos et des ressources pour localiser et éliminer ces filets perdus. Ils mettent à disposition une cartographie et des outils pratiques pour signaler précisément où se trouvent les filets fantômes repérés en mer, histoire de faciliter leur récupération.
Tout le monde peut y participer : les pêcheurs comme les plongeurs amateurs ou même les simples promeneurs en signalant ces filets via des applis dédiées telles que Ghost Gear Reporter. Quand plein de gens s'y mettent, on atteint vraiment une réduction sensible de ces pièges mortels invisibles dans nos océans.
Les mangroves et les herbiers marins forment les poumons des littoraux, indispensables pour la protection des côtes et la reproduction d’une tonne d’espèces. Pour les préserver efficacement, il faut identifier les zones sensibles et y interdire les pratiques nuisibles comme le chalutage ou l’ancrage de bateaux. Des initiatives concrètes comme celles mises en place au Sénégal avec la restauration communautaire des mangroves de Casamance montrent que des actions locales fonctionnent vraiment. Planter de jeunes pousses de palétuviers avec les habitants du coin aide à régénérer l’écosystème, tout en protégeant naturellement les habitats marins. Du côté des herbiers marins, éviter les amarrages sauvages et privilégier des bouées d'ancrage fixes, comme c'est le cas autour des îles méditerranéennes, évite que les hélices et les chaînes des bateaux détruisent ces précieux habitats. Par exemple, dans la baie de Saint-Florent en Corse, la mise en place de systèmes d’ancrage écologiques a permis de maintenir l'intégrité des herbiers de posidonies. Ces efforts locaux font une grande différence, préservant la biodiversité marine mais aussi soutenant durablement la pêche artisanale.
Pour éviter l'envasement, l'aménagement en amont des rivières est important. Par exemple, restaurer des zones humides ou intégrer des bandes végétalisées tampon (comme sur la Loire ou la Garonne) permet de filtrer les particules et retenir les boues avant leur arrivée sur la côte. Côté portuaire, le dragage raisonné et le réemploi local des sédiments dragués pour restaurer dunes ou digues (comme à La Rochelle ou Arcachon) réduit efficacement le dépôt sauvage en mer.
Sur la pollution, ne pas attendre la dégradation complète des infrastructures est important : maintenir régulièrement moteurs, bateaux ou filets empêche les fuites d’huile ou le relargage de plastiques. Installer sur les ports des écobornes portuaires qui récupèrent eaux usées, huiles moteur usagées et déchets chimiques est déjà en place au port de Brest ou Port-Camargue, ça facilite énormément le tri par les pêcheurs. Autre bonne idée : des peintures antifouling moins toxiques, sans métaux lourds ni biocides chimiques (comme celles à base de silicone développées par certaines marques innovantes). Elles limitent l'impact chimique dans l'eau tout en gardant la coque propre.
Enfin, des applis et plateformes communautaires commencent à voir le jour pour signaler en temps réel les pollutions accidentelles, les rejets suspects ou encore les proliférations d'algues. Certains territoires, comme la Baie de Seine, utilisent cette surveillance participative pour intervenir rapidement et cibler les efforts de dépollution en cas d'urgence.
Pour identifier une zone en tant qu'aire marine protégée (AMP), on se base souvent sur des relevés précis de biodiversité, des cartes d'habitats sensibles ou des données satellites récentes. Une fois que c'est identifié, le plus dur c'est de la gérer correctement. Une meilleure astuce qu'on voit marcher : inclure concrètement les pêcheurs locaux dans la gestion de l'espace marin, via un comité participatif par exemple. Ça marche super bien au Parc Naturel Marin d’Iroise, en Bretagne, où les pêcheurs eux-mêmes participent concrètement aux propositions et décisions sur les quotas ou mesures. Niveau gestion, utiliser des bouées connectées pour surveiller l'état écologique (température, acidité, présence d'espèces) donne des alertes en direct si des seuils critiques sont franchis. Ça évite les dégâts à retardement. Pour vérifier que les règles dans l'AMP soient respectées, des drones autonomes combinés à un réseau d'écoute passive (en gros : des micros sous-marins qui détectent les bateaux) ont prouvé leur efficacité. S'équiper de ces outils et impliquer les gens concernés, c'est vraiment ce qui fait la différence entre une AMP qui fonctionne vraiment et une qui existe juste sur le papier.
Les aires marines protégées (AMP), quand elles sont bien gérées, permettent d'augmenter significativement la taille et le nombre des poissons dans leurs limites, mais aussi dans les zones voisines. Par exemple, la réserve marine de Cabo Pulmo, au Mexique, a permis une augmentation de près de 400 % de la biomasse marine en moins de 10 ans. Résultat, même en dehors de l’AMP, les pêcheurs locaux profitent d’une pêche plus abondante.
Autre exemple parlant : la réserve intégrale de Leigh, en Nouvelle-Zélande, où la population de langoustes a été multipliée par plus de 10, avec des prises nettement meilleures aux alentours. Identifier précisément les zones importantes biologiquement (nurseries, frayères) et réduire la pression de la pêche dedans permet à tout l’écosystème de rebondir.
Par contre, ces bénéfices apparaissent clairement seulement quand les AMP sont réellement protégées, avec une surveillance sérieuse et un respect total des règles. Aucune demi-mesure, sinon ça ne marche pas vraiment. Facile à retenir : une vraie protection égale des résultats tangibles et vérifiés.
Le saviez-vous ?
Une mangrove en bonne santé peut absorber jusqu'à cinq fois plus de dioxyde de carbone par hectare qu'une forêt terrestre tropicale, contribuant ainsi à la lutte contre le changement climatique tout en protégeant les côtes de l’érosion.
Les filets de pêche abandonnés, appelés 'filets fantômes', représentent environ 10 % des déchets marins. Ils continuent à piéger inutilement des poissons, des tortues et des mammifères marins pendant plusieurs années avant de se décomposer.
Selon la FAO, environ 35 % des stocks de poissons dans le monde sont actuellement surexploités, ce qui met en danger la biodiversité marine et l'avenir de millions de pêcheurs à l'échelle mondiale.
Dans certaines régions où les techniques de pêche sélective ont été adoptées, les populations de poissons peuvent rebondir de manière spectaculaire en seulement 3 à 5 ans, permettant ainsi aux communautés côtières de retrouver des captures durables et abondantes.
La technologie commence sérieusement à aider la pêche durable. Grâce aux drones aquatiques, les chercheurs et pêcheurs identifient clairement où se trouvent les bancs de poissons sans déranger tout l'écosystème marin. Ces drones fournissent une surveillance précise et diminuent ainsi les captures non souhaitées.
Autre innovation pratique : le GPS et les systèmes de navigation avancée. Les pêcheurs perdent beaucoup moins de temps à chercher leur zone cible, économisant carburant et efforts inutiles. Fini le gaspillage, bonjour l'efficacité en mer.
Des applications mobiles faciles d'utilisation permettent aujourd'hui aux pêcheurs artisanaux de connaître instantanément les réglementations locales et les périodes critiques pour éviter de perturber les habitats ou les reproductions.
Puis, la pêche connectée s'est améliorée grâce aux capteurs intelligents embarqués. Ces petits outils monitorent les prises en direct et donnent des statistiques précieuses sur les populations marines. On gère mieux les quotas, tout en protégeant les espèces vulnérables.
Enfin, on ne peut pas ignorer les bateaux durables de nouvelle génération, équipés de moteurs économes en énergie et de matériaux recyclés ou biodégradables sur leurs filets. Une manière simple mais efficace de réduire l'empreinte écologique des activités de pêche.
La pêche artisanale utilise généralement des techniques moins invasives et plus sélectives, limitant les dommages sur les écosystèmes. À l'inverse, la pêche industrielle, par sa taille et le type d'équipements utilisés, comme les chaluts de fond, entraîne souvent une destruction plus importante des habitats sous-marins et occasionne davantage de prises accessoires.
Ces dispositifs techniques (portes d'échappement, grilles spécifiques) permettent aux espèces non ciblées de s'extraire du filet lors de la pêche tout en retenant uniquement l'espèce recherchée. Ils constituent une solution efficace pour limiter les prises accidentelles et préserver la biodiversité marine.
Un filet fantôme est un équipement de pêche perdu ou abandonné en mer qui continue d'emprisonner et tuer poissons, mammifères marins et oiseaux. En outre, ces filets endommagent les habitats marins et contribuent largement à la pollution plastique des océans.
La surpêche réduit les populations de poissons, déséquilibre les chaînes alimentaires, provoque une dégradation des habitats et peut entraîner la disparition de certaines espèces qui jouent un rôle clé pour l'équilibre écologique marin.
Privilégier l'achat de produits labellisés pêche durable, diversifier ses choix de poissons, favoriser les espèces de saison locales, demander aux commerçants des informations sur la provenance et les méthodes de pêche utilisées sont des actions accessibles à chacun pour favoriser des pratiques plus durables.
Pour vous assurer que les produits achetés respectent des critères de pêche durable, cherchez des labels reconnus comme MSC ou ASC, renseignez-vous sur la provenance et les méthodes de pêche utilisées directement auprès de votre poissonnier, ou consultez les guides édités par les organismes environnementaux spécialisés.
Le pêcheur amateur peut adopter plusieurs bonnes pratiques : respecter les tailles et quotas de pêche, ne pas rejeter déchets et équipements en mer, utiliser du matériel écologique (hameçons biodégradables par exemple), et respecter les périodes et zones de pêche interdites pour la préservation des milieux.
Les AMP fournissent un espace où les espèces marines peuvent se reproduire et croître sans pression de pêche. Grâce à ces zones protégées, les ressources halieutiques se régénèrent, les habitats marins sont préservés, et la biodiversité est globalement favorisée.
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Question 1/5