Introduction

Consommer local, aujourd'hui, tout le monde en parle. Mais au fond ça veut dire quoi ? Concrètement acheter local, c'est décider de privilégier des produits fabriqués, cultivés ou transformés près de chez toi au lieu d'acheter ceux qui viennent de loin, voire de très loin. Ce réflexe simple déclenche pourtant toute une série de bénéfices, aussi bien pour la planète que pour ton portefeuille et ton quartier.

Côté écolo, le consommer local c'est un coup de pouce énorme pour réduire ton empreinte carbone. Moins de camions, moins d'avions, moins de bateaux chargés de produits qui traversent la planète juste pour arriver dans ton assiette ou tes placards. Concrètement, acheter chez le maraîcher du coin ou dans l'épicerie du centre-ville signifie souvent beaucoup moins d'énergie gaspillée et de pollution dans l'air.

Mais ce n'est pas tout : consommer près de chez soi aide aussi l'économie locale à tenir bon. Ça va permettre de soutenir les producteurs et commerçants du coin et de créer des emplois tout autour de toi. Au lieu d'engraisser les grands groupes, l'argent que tu dépensais tranquillement chez des petits commerçants permet souvent de renforcer le dynamisme économique de ta région ou de ta ville. Pas mal non ?

Sans oublier que ça booste aussi les liens sociaux et culturels. Quand tu achètes à ton voisin boulanger ou au marché fermier du week-end, tu échanges, tu rencontres des gens, tu découvres d'où viennent tes produits. Bref, tu développes une consommation à échelle humaine, qui a du sens et qui renforce ton territoire.

Alors bien sûr, on ne va pas te cacher que consommer local, parfois, c'est compliqué. Entre les problèmes logistiques, les infrastructures pas toujours adaptées et certaines habitudes bien ancrées, il peut y avoir des embûches. Mais en comprenant précisément comment et pourquoi chacun gagne à y passer progressivement, on peut faciliter un peu les choses, non ?

50 %

réduction des émissions de CO2 en achetant des produits locaux par rapport aux produits importés.

600 € par an

dépenses annuelles supplémentaires par ménage si 20% de l'alimentation venait de la production locale, dynamisant l'économie régionale.

25 %

part des produits alimentaires dans les circuits courts en France, représentant ainsi une part significative de l'économie locale.

30 %

hausse du chiffre d'affaires des petites exploitations agricoles grâce à la vente en circuits courts par rapport à la vente aux distributeurs.

Définition du consommer local

Consommer local, ça signifie simplement acheter et utiliser des produits cultivés, fabriqués ou conçus près de chez soi. Généralement, on parle de produits originaires d'un rayon de moins de 250 kilomètres, ou de la même région géographique. Ça concerne aussi bien l'alimentation (fruits, légumes, viande, produits laitiers...) que des biens comme les vêtements, objets artisanaux, meubles ou cosmétiques par exemple.

L'idée, c'est de privilégier les circuits courts, c'est-à-dire les ventes directes entre producteurs et consommateurs, ou avec un seul intermédiaire maximum. Ça passe notamment par les marchés locaux, les boutiques spécialisées, les magasins de producteurs ou même les ventes à la ferme, mais aussi par les plateformes numériques qui facilitent ces échanges locaux.

Le consommer local encourage ainsi une consommation plus responsable, durable et respectueuse des particularités régionales et saisonnières. C'est une démarche qui permet de renforcer les liens entre producteurs locaux et habitants d'un territoire donné.

Impacts positifs de la consommation locale
Avantages environnementaux Avantages économiques Exemples concrets
Réduction de l'empreinte carbone Création d'emplois locaux Moins de transport signifie moins d'émissions de CO2. Les fermes locales emploient des résidents de la communauté.
Préservation de la biodiversité Renforcement de l'économie locale Les petites exploitations locales pratiquent souvent une agriculture diversifiée qui protège les espèces. L'argent dépensé localement circule dans l'économie régionale.
Diminution de l'utilisation d'emballages Soutien aux petits producteurs Les produits locaux nécessitent souvent moins d'emballage et de plastique. Les consommateurs soutiennent directement les agriculteurs et producteurs locaux.

Les avantages environnementaux du consommer local

Réduction de l'empreinte carbone

Diminution des transports longue distance

Consommer local, c’est moins de kilomètres parcourus par tes aliments ou produits avant d’arriver jusqu'à toi. Typiquement, un fruit importé parcourt en moyenne plus de 2000 km, alors qu'un produit local dépasse rarement les 150 km. En choisissant des circuits courts comme La Ruche Qui Dit Oui ou en achetant directement à des producteurs locaux, tu coupes drastiquement ces déplacements : moins de camions, bateaux ou avions. Résultat ? Moins de carburant brûlé, réduction directe des émissions de gaz à effet de serre, et moins d'usure des infrastructures routières. Concrètement, une étude estime qu'en privilégiant l'achat local, une famille française moyenne peut réduire jusqu’à 20% les émissions liées au transport de ses produits alimentaires chaque année. Faire ses courses au marché ou s'abonner à un panier fermier près de chez soi, c’est donc un vrai geste efficace contre le changement climatique.

Réduction de la consommation énergétique

Préservation de la biodiversité

Soutien à l’agriculture durable et diversifiée

Choisir des produits locaux, ça aide vraiment les exploitations qui bossent à petite échelle, notamment celles qui pratiquent l’agroécologie, la permaculture, ou qui cultivent des variétés anciennes ou rares. Par exemple, en achetant des légumes issus de fermes en polyculture-élevage plutôt que des grandes exploitations intensives, tu favorises directement un modèle qui utilise moins d’engrais chimiques, protège mieux les sols et la biodiversité locale, et permet à ces agriculteurs de vivre correctement de leur travail. Concrètement, quand tu t’abonnes à un panier AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture Paysanne), tu garantis aux producteurs du coin des revenus réguliers et stables, sans pression sur les quantités ni obligation de monoculture. Même des collectivités locales commencent à privilégier les aliments locaux en restauration scolaire, ce qui crée un vrai élan pour encourager les petits producteurs à maintenir voire diversifier leur agriculture. Acheter local, c’est donc choisir directement quel avenir agricole tu veux soutenir pour ta région.

Protection des écosystèmes locaux

Privilégier les produits locaux aide directement à préserver les écosystèmes de nos régions. Par exemple, acheter du miel issu d'apiculteurs du coin soutient non seulement leur activité, mais participe aussi à la préservation des abeilles et la pollinisation locale. Même constat avec les fruits et légumes locaux : manger des variétés anciennes cultivées par un petit maraîcher protège concrètement la biodiversité agricole, plutôt que d'opter pour des productions de masse standardisées. Acheter du poisson auprès des pêcheurs artisanaux permet aussi de mieux respecter les quotas et méthodes de pêche durable, évitant la surpêche dévastatrice de grande ampleur. Choisir de consommer local, ce n’est pas un simple geste symbolique, c’est agir concrètement pour préserver des habitats naturels précis : les sols, les cours d’eau, les forêts et toutes les espèces dépendantes de ces milieux.

Diminution de la pollution

Moins d’utilisation d’emballages et plastiques

Acheter local permet souvent d'utiliser moins d'emballages inutiles, parce que les produits voyagent moins longtemps et passent par moins d'intermédiaires — pas besoin d'emballage super protecteur bourré de plastique. Quand tu achètes tes légumes en direct chez le maraîcher du coin ou en marché paysan, tu peux apporter ton propre sac réutilisable et éviter les sachets jetables. Même chose pour plein de produits frais comme la viande ou le poisson achetés en boucherie ou poissonnerie locales : tu peux amener tes propres contenants, ça réduit énormément les déchets d'emballage plastique à usage unique. Certains magasins locaux proposent maintenant le système de vrac, donc là tu achètes uniquement la quantité que tu veux et hop, tu mets dans tes bocaux ou sacs, finis les plastiques superflus, c'est concret et facile à adopter. Résultat, en passant au local, tu fais du bien à l'environnement tout en allégeant ta poubelle.

Réduction des déchets alimentaires

Acheter au plus près, c’est souvent avoir des produits qui restent frais plus longtemps. Moins de temps en transport et en stockage, ça veut dire que tes fruits et légumes tiennent plus de jours sans finir à la poubelle. A titre d’exemple, les fraises locales cueillies à maturité durent parfois jusqu’à 4 jours de plus que celles importées de loin cueillies avant maturité. En plus, les producteurs locaux vendent souvent en circuit court, donc moins d’intermédiaires, et une gestion plus précise des quantités produites. Résultat ? On gaspille moins parce qu'on achète juste ce qu’il faut et que ça se conserve mieux. Un truc simple, si tu fréquentes ces producteurs locaux sur les marchés ou via des paniers AMAP par exemple, tu peux aussi discuter directement avec eux pour connaître leurs astuces de conservation et d’utilisation des restes. Résultat : moins de gaspillage alimentaire, et une vraie différence sur le volume de tes déchets quotidiens.

Changement Climatique
Agriculture Durable : Réseaux Locaux et Circuits Courts

3 km

distance parcourue en moyenne par un produit alimentaire avant d'atteindre le consommateur lorsqu'acheté en direct chez le producteur.

Dates clés

  • 1972

    1972

    Publication du rapport Meadows « Les Limites à la croissance », sensibilisant pour la première fois à la nécessité de consommer autrement et à l'importance des économies locales.

  • 1986

    1986

    Création du mouvement Slow Food en Italie, encourageant la consommation locale et durable, précurseur dans la sensibilisation à l'impact environnemental des habitudes alimentaires.

  • 1992

    1992

    Sommet de la Terre à Rio de Janeiro, renforçant l'importance du développement durable et posant des bases internationales pour une économie locale durable.

  • 2007

    2007

    Création en France du réseau AMAP (Association pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne), soutien important au développement local et circuits courts en agriculture.

  • 2014

    2014

    Adoption en France de la loi d'avenir pour l'agriculture, l'alimentation et la forêt, qui promeut clairement la consommation locale et les circuits courts.

  • 2015

    2015

    Signature des Objectifs de Développement Durable de l'ONU, intégrant la consommation et la production responsables (Objectif 12) comme levier majeur vers la durabilité.

  • 2018

    2018

    Lancement de « Territoires d'Innovation », programme français destiné à favoriser les initiatives régionales d'économie circulaire, de consommation locale et de transition écologique.

  • 2020

    2020

    Pendant le confinement lié au COVID-19, très forte augmentation observée en France du recours aux producteurs locaux, soulignant l'intérêt croissant du public pour le consommer local.

Les bénéfices économiques du consommer local

Soutien aux petites entreprises

Stabilité des commerces locaux

Acheter régulièrement auprès de commerçants locaux permet de maintenir un flux régulier de revenus pour eux, ce qui les protège contre les fluctuations brutales qu'entraînent souvent les grandes crises économiques ou les changements soudains de fournisseurs internationaux. Par exemple, lors des confinements successifs liés à la pandémie de Covid-19, de nombreux restaurants ont pu s'appuyer sur leur clientèle habituelle de quartier, en passant à la vente à emporter avec des produits locaux, pour limiter la casse. Quand votre argent circule dans le coin, vous participez directement à l'équilibre financier à long terme de boutiques et commerces, les aidant à anticiper, se projeter et investir sereinement dans leur activité. Vous voulez un geste concret pour aider ? Optez pour des abonnements à des paniers fermiers ou à des AMAP locales : cela garantit des revenus réguliers aux producteurs et leur évite l'incertitude économique saisonnière.

Favorisation de l’innovation artisanale

Acheter local, ça pousse clairement les artisans à se réinventer. Par exemple, certains producteurs de bières artisanales mettent en avant des ingrédients hyper locaux comme le houblon sauvage cueilli dans leur région, résultat : des bières ultra originales et avec une vraie identité du terroir. Pareil du côté des cosmétiques naturels : il y a des savonneries françaises qui utilisent directement des huiles essentielles produites par des fermes voisines pour inventer de nouvelles recettes. Cette proximité aide aussi beaucoup d'artisans à collaborer entre eux, comme des designers locaux qui bossent avec des menuisiers du coin pour imaginer des meubles modulables et écoconçus. Quand on achète local, on valorise cette innovation basée sur les ressources et les talents spécifiques d’une région, et ça crée des produits uniques qu'on ne trouve pas dans la grande distribution.

Création d'emplois locaux

Développement d’emplois directs et indirects

Acheter local alimente directement l'activité des producteurs, artisans et commerçants du coin, ce qui a un impact immédiat sur l'emploi. Par exemple, selon une étude récente réalisée par le réseau AMAP, un agriculteur qui vend directement localement va créer jusqu'à 3 fois plus d'emplois sur son territoire qu'une agriculture conventionnelle tournée principalement vers l'export ou les grandes chaînes de distribution. Ça booste notamment tout ce qui tourne autour de la ferme : emballage recyclable, livraisons locales à vélo ou véhicules électriques, petits marchés paysans réguliers ou même des plateformes numériques locales pour suivre la production. En Bretagne par exemple, des initiatives comme "Produit en Bretagne" encouragent activement l'emploi local, aidant à la création concrète d'emplois indirects dans le transport régional, la vente directe et la restauration du territoire. On estime même que pour 100 euros dépensés localement, environ 65 euros restent implantés sur le territoire, contre seulement 40 euros lorsqu'on achète des produits de grandes enseignes nationales ou internationales. Autrement dit, consommer local soutient bien plus que de simples emplois directs : ça dynamise tout un tas d'activités économiques périphériques et contribue à rendre l'économie locale plus solide, durable et autonome.

Renforcement des compétences professionnelles régionales

Quand on achète des produits locaux, on donne directement un coup de pouce à la monter en compétences des artisans, producteurs et commerçants de nos régions. Ça leur permet souvent de suivre des formations spécifiques, comme des programmes en agroécologie pour les agriculteurs ou des stages de perfectionnement technique dédiés aux artisans du bois ou aux brasseurs artisanaux par exemple. À titre concret, en France, le réseau des Chambres des Métiers et de l'Artisanat propose chaque année des centaines de formations axées sur le développement de savoir-faire spécifiques régionaux, avec des ateliers pratiques pour gagner en expertise et en qualité.

Autre exemple sympa : certaines collectivités territoriales mettent en place des programmes accompagnés par des experts métier pour apprendre aux producteurs locaux les techniques modernes de vente digitale ou directe. En Bretagne ou dans le Pays Basque, des initiatives existent dans ce sens pour aider les petits producteurs à maitriser la communication web ou la gestion logistique. Résultat : avec ces compétences renforcées, nos artisans et commerçants deviennent plus compétitifs, résilients économiquement, et surtout capables de préserver des métiers bien précis, parfois menacés de disparition faute de relève qualifiée. Consommer local, c'est concret, ça booste vraiment les compétences régionales et ça aide nos territoires à préserver leur vitalité professionnelle.

Dynamisation des économies régionales

Amélioration de l'autonomie économique locale

Miser sur les circuits alimentaires locaux, comme les marchés paysans ou les coopératives de producteurs, permet aux communes de garder une partie plus importante des dépenses alimentaires localement. Concrètement, sur 100€ dépensés auprès d'un producteur local, environ 75€ continuent de circuler dans l'économie de proximité (salaires, impôts locaux, achats de matériel sur place…), contre 35€ quand tu achètes dans une grande surface nationale ou internationale. Certaines villes françaises, comme Albi ou Mouans-Sartoux, tirent parti de cantines scolaires fournies principalement en produits locaux bio, stimulant à fond l'écosystème de producteurs du coin. Ce genre d'initiative limite la dépendance envers les fournisseurs extérieurs et protège l'économie locale des chocs top-down ou des crises globales, comme on l'a vu récemment avec le Covid ou la flambée des prix du carburant. C'est une solution très concrète pour redonner aux territoires leur autonomie économique et leur capacité à s'autogérer, façon circuit court plutôt que mondialisation.

Valorisation des savoir-faire régionaux

Quand tu achètes local, t’encourages des savoir-faire bien spécifiques à chaque région. Par exemple, en soutenant des producteurs de fromage en Auvergne ou des artisans qui font du savon dans la Drôme provençale, tu aides directement à conserver ces traditions régionales. Résultat : des métiers anciens, parfois en perte de vitesse, retrouvent du souffle et une vraie visibilité sur le marché. Le truc cool, c’est que derrière chaque produit, t’as souvent une histoire sympa d’artisans passionnés. Bref, acheter localement, c’est un excellent moyen de préserver ce qui rend chaque région unique, tout en donnant un coup de pouce aux gens du coin pour vivre dignement de leur métier.

Le saviez-vous ?

Consommer des fruits et légumes locaux et fraîchement cueillis permet de préserver leurs qualités nutritionnelles, avec une teneur en vitamines jusqu'à 50 % supérieure par rapport aux produits ayant voyagé sur de longues distances.

Si chaque foyer français achetait seulement 10 % de ses produits alimentaires auprès de producteurs locaux, on pourrait créer ou préserver jusqu'à 100 000 emplois dans les territoires ruraux.

Acheter local ne signifie pas juste soutenir les agriculteurs. Cela favorise aussi les métiers traditionnels et artisanaux tels que boulangers, ébénistes, brasseurs ou créateurs textiles de votre région.

Privilégier des produits locaux et de saison peut vous aider à consommer jusqu'à 30 % moins d'emballages plastiques chaque année, contribuant ainsi directement à réduire la pollution des océans.

Impacts socioculturels du consommer local

Renforcement du lien social et communautaire

Acheter local, ça pousse les échanges entre des gens qui habitent près les uns des autres, ce qui booste les interactions humaines. Les marchés paysans ou les points de vente collectifs font souvent émerger des projets collaboratifs sympas, comme la mise en place de jardins partagés ou des ateliers pour apprendre à cuisiner avec des produits locaux. Dans certains villages, ce genre de démarche a permis de rouvrir des commerces qui avaient fermé en impliquant directement les habitants, ce qui relance la vie de quartier. D'après une étude de l'ADEME, les initiatives locales de consommation rapprochent significativement les générations et différentes catégories sociales. Cela favorise aussi une meilleure compréhension des réalités agricoles locales et aide à combattre les préjugés : quand tu connais en direct la personne qui produit ta nourriture, forcément, tu fais un effort pour comprendre ses contraintes et ses choix. Beaucoup d'associations solidaires profitent d'ailleurs de ce type d'initiatives pour distribuer les invendus ou organiser des repas collectifs à petite échelle, renforçant encore plus les liens humains au sein des communautés locales.

Préservation de l'identité culturelle des territoires

Consommer local permet souvent de mettre en avant des productions spécifiques à un territoire, comme le fromage Ossau-Iraty au Pays basque, le couteau Laguiole en Aveyron ou encore le lin textile de Normandie. Ces produits ne sortent pas de nulle part, ils incarnent des siècles de traditions locales transmises au fil des générations. En favorisant ces choix de consommation, on empêche les pratiques culturelles typiques de tomber dans l'oubli. Ça stimule les savoir-faire qui rendent les régions uniques. Acheter des produits régionaux aide aussi à garder vivants les marchés locaux, les fêtes traditionnelles et les échanges informels entre producteurs et consommateurs. Ces rencontres permettent souvent de faire perdurer des techniques artisanales rares comme le tannage végétal du cuir en Dordogne ou la fabrication ancestrale du savon de Marseille au chaudron. Ces activités traditionnelles demeurent fragiles face à la concurrence internationale et à une consommation standardisée. En choisissant local, chacun contribue concrètement à garder ces patrimoines culturels bien vivants.

Promotion d’habitudes de consommation responsables et durables

Adopter des habitudes de consommation locale pousse souvent naturellement vers des choix plus responsables. Pourquoi ? Tout simplement parce qu'en achetant chez le producteur du coin, on développe un rapport plus direct avec lui. Ça entraîne une meilleure compréhension de la provenance, des méthodes de fabrication et des ressources nécessaires à la création du produit.

Et puis, soyons francs, consommer local stimule aussi la réflexion sur les besoins réels. On s'interroge davantage : est-ce vraiment nécessaire, est-ce durable, quelle est sa durée de vie ? Une enquête menée en 2020 par l'ADEME (Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) a d'ailleurs montré que 80% des consommateurs qui privilégient les circuits courts deviennent progressivement adeptes d'autres gestes écologiques comme la réduction des déchets ou le compostage domestique.

Acheter en boutiques locales amène en prime à redécouvrir des emballages réutilisables ou consignés. Comme les bouteilles en verre qu'on rapporte au magasin ou les contenants en tissu réutilisables dans nos épiceries en vrac. Ce sont ces petits gestes concrets qui génèrent un vrai changement de mentalité vers une consommation plus durable. Bref, choisir le local, c'est souvent le premier pas concret pour revoir toute sa façon de consommer.

54%

des consommateurs déclarent être prêts à payer plus cher pour des produits locaux et/ou issus des circuits courts.

22 000 emplois créés

par le développement des circuits courts en France, contribuant ainsi à la création d'emplois locaux.

68%

des produits alimentaires transformés sont fabriqués en France, soutenant ainsi l'économie locale.

32%

augmentation des ventes directes des producteurs de fruits et légumes en circuits courts entre 2011 et 2017.

3 fois

réduction des pertes et gaspillages alimentaires lorsqu'acheté directement auprès du producteur ou dans les commerces de proximité.

Impact Data Source
Soutien aux petites entreprises Over 70% of the money spent at local businesses stays in the local economy, supporting small-scale enterprises and fostering community growth. The Institute for Local Self-Reliance
Création d'emplois locaux Local food systems create 13 full-time jobs per $1 million in sales, which is substantially higher than the 3 jobs per $1 million in sales generated by large-scale food systems. UC Sustainable Agriculture Research and Education Program
Dynamisation des économies régionales Regions with robust local food networks experience a 15% increase in income growth compared to areas relying on non-local food sources. Journal of Sustainable Agriculture
Impact Statistiques Source
Réduction du gaspillage alimentaire En moyenne, 10% des légumes et 7% des fruits sont gaspillés dans les chaînes alimentaires mondiales en raison de longs trajets de transport. Le gaspillage est réduit en favorisant les produits locaux. Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO)
Conservation des ressources en eau La production d'aliments locaux nécessite en moyenne 60% moins d'eau que les produits importés de régions éloignées, contribuant ainsi à la préservation de la ressource en eau. Centre de recherche et de développement agricole (CIRAD)
Qualité nutritionnelle des aliments Les aliments locaux ont tendance à conserver une plus grande quantité de nutriments que les aliments qui ont parcouru de longues distances, en raison de leur fraîcheur. Étude publiée dans The Journal of Agricultural and Food Chemistry

Les obstacles à la consommation locale

Contraintes logistiques et infrastructures insuffisantes

On est nombreux à vouloir acheter local, mais parfois ça pèche du côté pratique : pas assez de marchés réguliers, peu de points relais ou de plateformes d’échange. En France, 30 % à 40 % des petites exploitations agricoles signalent des difficultés concrètes d'accès direct au consommateur à cause du manque d'infrastructures sur le territoire. Dans certaines campagnes un peu paumées, impossible de trouver facilement un maraîcher bio ou un producteur local en distribution directe. Résultat : il faut faire des kilomètres en voiture, ce qui annule en partie les avantages écolos du local. Idem pour les producteurs, qui galèrent souvent avec le stockage, la conservation des produits frais et leur livraison rapide faute d'équipements adaptés (réfrigération, logistique efficace, plateformes mutualisées). En gros, sans infrastructures solides ancrées sur le territoire (entrepôts mutualisés, systèmes de livraison optimisés ou partenariats de proximité), le choix du local reste parfois super théorique pour beaucoup d'entre nous.

Foire aux questions (FAQ)

Parmi les défis majeurs, on trouve le manque d'informations sur la provenance réelle des produits, une logistique locale parfois peu développée, une offre restreinte selon les régions, ainsi qu'une accessibilité réduite dans certaines zones urbaines ou rurales éloignées.

Certaines mentions telles que 'Produit de la ferme', 'Produit en circuit court', les labels tels que 'Bienvenue à la ferme' ou 'Origine France garantie', ainsi que les marchés de producteurs et les enseignes engagées localement constituent des indices fiables pour identifier facilement les produits réellement locaux.

Pas nécessairement. Bien qu'il arrive que certains produits locaux soient légèrement plus chers à cause de modes de production éthiques ou biologiques, consommer local réduit souvent les coûts liés aux transports et intermédiaires, ce qui permet parfois d'avoir des prix compétitifs par rapport aux produits importés.

Les fruits et légumes de saison, le miel, les produits laitiers, les œufs, les viandes issues d'élevages locaux, ainsi que les produits artisanaux tels que les pains, pâtisseries et bières peuvent être facilement consommés localement.

Consommer bio signifie opter pour des produits issus de l'agriculture biologique sans pesticides chimiques ni engrais de synthèse. Consommer local consiste essentiellement à choisir des produits fabriqués ou récoltés à proximité. Idéalement, il est préférable de combiner les deux approches : consommer local ET bio.

Oui, consommer local permet effectivement de réduire l'empreinte carbone car cela limite le transport longue distance, diminue l'utilisation des emballages, et encourage souvent des modes de production plus respectueux de l'environnement.

Même si les bénéfices du consommer local sont nombreux, quelques limites existent : offre de produits restreinte, saisonnalité qui empêche l'accès à certains produits à certaines périodes de l'année, ou encore prix parfois plus élevés pour certaines denrées rares ou en faible quantité.

Pour débuter facilement, vous pouvez commencer par fréquenter les marchés locaux, adhérer à une AMAP (Association pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne), privilégier les commerces de quartier et repérer les labels de provenance régionale sur les produits alimentaires ou artisanaux.

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