Les conséquences du changement climatique sur la biodiversité

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Les conséquences du changement climatique sur la biodiversité

Introduction

Le dérèglement climatique, tout le monde en parle, mais concrètement, ça fait quoi à la biodiversité ? Entre les ours polaires à la dérive, les forêts qui partent en fumée ou encore les reefs coralliens fantomatiques, les signaux d'alarme se multiplient.

La biodiversité, c'est l'ensemble des formes de vie sur Terre : animaux, plantes, champignons, bactéries… C'est un équilibre délicat où chaque espèce joue un rôle précis. Et quand la température augmente trop vite, cet équilibre se met à trembler sérieusement.

Sècheresses extrêmes, canicules, précipitations intenables : ce ne sont plus des anomalies rares mais une nouvelle norme qui bouleverse habitats et écosystèmes entiers. Moins d'eau douce, acidification des océans, fonte accélérée des glaciers… tous ces phénomènes modifient rapidement les conditions de vie sur notre planète, et pas forcément pour le mieux.

Résultat ? Des espèces obligées de partir à la recherche de climats plus adaptés, d'autres qui s'éteignent rapidement, incapables de suivre le rythme des changements. La flore aussi perd ses repères, avec certaines plantes qui migrent lentement vers de nouvelles latitudes, tandis que d'autres, incapables de bouger, disparaissent en silence.

Même si l'évolution climatique a toujours existé, aujourd'hui le changement va trop vite, et sa cause principale, c'est clairement l'activité humaine. Les experts parlent même déjà d'une sixième extinction de masse. Pas super réjouissant comme bilan, mais pas non plus une fatalité… à condition de comprendre exactement ce qu'il se passe, pour mieux agir ensuite.

1,5 degré Celsius

L'élévation de la température moyenne de la planète depuis l'ère préindustrielle d'ici 2030 si les émissions de gaz à effet de serre continuent au rythme actuel.

1 million espèces

Le nombre d'espèces animales et végétales menacées d'extinction.

30% terres et eaux

La proportion de terres et d'eaux que la communauté internationale s'est fixée pour protéger d'ici 2030, dans le cadre de l'initiative '30x30'.

75% cultures vivrières

Pourcentage de cultures vivrières qui sont pollinisées par les insectes, et qui sont menacées par le déclin des populations d'abeilles et d'autres pollinisateurs.

Qu'est-ce que la biodiversité ?

Définition de la biodiversité

Quand on parle de biodiversité, on fait en fait référence à l'ensemble de toutes les formes de vie présentes sur Terre : animaux, plantes, champignons, micro-organismes, tout y passe. Mais il n'y a pas que ça. Ce terme englobe aussi la variété génétique au sein même des espèces (comme les différentes variétés de tomates ou races d'animaux domestiques) et la diversité des écosystèmes, c'est-à-dire les habitats naturels comme les forêts équatoriales, les récifs coralliens ou encore les prairies alpines.

Concrètement, les scientifiques découpent souvent cette biodiversité en trois niveaux : biodiversité génétique, biodiversité des espèces et biodiversité des écosystèmes. Le premier niveau, c'est un peu le capital génétique, utile pour qu'une espèce puisse s'adapter à des changements. Deuxième niveau : c'est ce qu'on recense quand on compte les espèces différentes dans une forêt ou dans un océan par exemple. Le dernier, enfin, c'est la diversification des milieux naturels dans lesquels ces espèces vivent et interagissent.

Et petit fait sympa : il existerait sur Terre environ 8,7 millions d'espèces vivantes. On en a identifié seulement autour de 1,8 million, ça donne une idée de ce qu'il reste à découvrir !

Importance de la biodiversité pour les écosystèmes

La biodiversité, c'est un peu comme une assurance vie pour les écosystèmes : plus elle est grande, mieux ils gèrent les crises. Par exemple, une forêt avec plein d'espèces d'arbres différents résiste mieux que les monocultures aux maladies ou aux parasites. Des chercheurs ont constaté que les prairies naturellement diversifiées produisent jusqu'à deux fois plus de biomasse végétale que celles comptant seulement une ou deux variétés d'herbes. Aussi, une étude récente montre que les récifs coralliens riches en espèces récupèrent plus vite du blanchissement que les récifs appauvris. Et puis, plus il y a de diversité dans le sol (vers, bactéries et champignons), plus vite les plantes se développent et captent du carbone, contribuant efficacement à réguler le climat. Sans oublier les pollinisateurs : selon un rapport publié en 2019 par l'IPBES, près de 90 % des espèces à fleurs dépendent, au moins partiellement, d'insectes pollinisateurs pour leur reproduction. Bref, préserver une biodiversité élevée protège efficacement les écosystèmes face aux chocs environnementaux, permet un soutien durable des services écologiques et limite les risques d'effondrement local.

Effet du changement climatique Exemple de biodiversité affectée Conséquence sur l'écosystème Source scientifique
Augmentation des températures Coraux Blanchissement des coraux et perte de biodiversité marine IPCC (Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat)
Changement des précipitations Forêts tropicales Réduction des habitats, affectant la flore et faune WWF (Fonds mondial pour la nature)
Fonte des glaces Ours polaires Diminution de l'habitat, impact sur la chaîne alimentaire UICN (Union internationale pour la conservation de la nature)
Élévation du niveau de la mer Zones humides côtières Érosion des habitats, salinisation des eaux douces, perte de biodiversité NOAA (Administration nationale océanique et atmosphérique)

Comprendre le changement climatique

Causes principales du changement climatique

L'activité humaine arrive en tête des responsables du changement climatique, loin devant les cycles naturels. Le dioxyde de carbone (CO2) libéré par la combustion du pétrole, charbon et gaz représente à lui seul environ 75 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. En réalité, on crame près de 100 millions de barils de pétrole chaque jour à travers le monde, sachant qu'un baril, c'est quasiment 159 litres : imagine un peu les quantités astronomiques que ça représente niveau rejet de CO2.

L'agriculture intensive joue aussi un rôle important, pas seulement à cause des émissions de méthane produites par l'élevage bovin, mais aussi via l'utilisation massive d'engrais azotés qui augmentent les rejets de protoxyde d'azote (N2O), un gaz encore plus puissant en termes d'effet de serre que le CO2 lui-même.

Moins connue, mais pas négligeable : la déforestation libère chaque année environ 4,8 milliards de tonnes de CO2 dans l'atmosphère (soit presque autant que l'ensemble des transports sur Terre réunis). Quand on retire massivement des forêts, les arbres cessent d'accumuler du carbone et rejettent même celui stocké dans les sols et la végétation.

Niveau détails intéressants que peu de gens savent : l'industrie numérique, souvent perçue comme "propre", chauffe les serveurs, alourdit le trafic internet et entraîne des émissions indirectes colossales. En fait, le digital pèse aujourd'hui autour de 4 % des émissions mondiales, soit autant que l'ensemble du secteur aérien civil. Regarder des heures de vidéos en streaming HD tous les jours ou multiplier les mails avec une grosse pièce jointe, ce n'est clairement pas neutre d'un point de vue carbone.

Impacts globaux observés

Aujourd'hui, on sait que la température moyenne sur Terre a déjà augmenté d'environ 1,1 degré Celsius depuis l'ère préindustrielle. C'est peut-être pas énorme à première vue, mais c'est suffisant pour perturber durablement le climat. Les événements extrêmes comme les canicules sont devenus beaucoup plus fréquents : selon le GIEC, les épisodes de chaleur intense qui arrivaient environ tous les dix ans avant 1950 ont maintenant quasiment triplé en fréquence.

Les calottes glaciaires, elles, fondent à une vitesse impressionnante : le Groenland a perdu à lui tout seul environ 3 800 milliards de tonnes de glace entre 1992 et 2018. Du coup, le niveau moyen global des océans a pris autour de 20 centimètres depuis 1900, menaçant concrètement certaines îles basses comme les Maldives ou Kiribati.

Concernant les précipitations, les épisodes de pluies violentes ont augmenté significativement : la Méditerranée, par exemple, voit chaque automne les événements cévenols devenir un peu plus intenses et destructeurs.

Autre impact visible : les océans absorbent environ 30 % des émissions de CO₂ liées aux activités humaines, ce qui les rend plus acides. Résultat direct : certaines espèces comme les coraux et les coquillages ont plus de mal à former leurs structures calcaires, et risquent tout simplement de disparaître si ça continue.

Les régions glacées ne sont pas en reste non plus : la superficie minimale de la banquise arctique diminue régulièrement depuis les années 1980, avec aujourd'hui environ 40 % de moins en surface à la fin des étés que dans les années 70. Alors non, ce n'est pas seulement l'ours polaire tout seul sur sa banquise qui est concerné, mais aussi toute la chaîne alimentaire locale.

Côté terres, pas mieux : les zones désertiques progressent notamment au Sahel, avec un recul sensible de la végétation sur les terres agricoles ces dernières décennies.Quant aux forêts, leur santé diminue, rendant le stockage du carbone moins efficace. Moins visibles mais tout aussi graves, les sols perdent rapidement leurs nutriments essentiels à cause de l'augmentation des phénomènes de sécheresse.

Concrètement, on vit déjà dans un climat très différent d'il y a un siècle. La plupart des scientifiques sont d'accord : ce qu'on observe aujourd'hui n'est qu'un aperçu de ce qui nous attend à moyen terme si nos actions restent les mêmes.

Biodiversité : Espèces Menacées
Biodiversité

1.6
milliards de personnes

Nombre de personnes qui dépendent directement de la biodiversité pour subvenir à leurs besoins en matière de santé et de subsistance.

Dates clés

  • 1988

    1988

    Création du Groupe d'experts Intergouvernemental sur l'Évolution du Climat (GIEC), chargé d'étudier l'impact et les enjeux du changement climatique.

  • 1992

    1992

    Sommet de la Terre à Rio de Janeiro lors duquel est adoptée la Convention sur la diversité biologique, un accord essentiel pour préserver la biodiversité mondiale.

  • 1997

    1997

    Signature du protocole de Kyoto engageant plusieurs pays industrialisés à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre afin de contrer le changement climatique.

  • 2006

    2006

    Première étude majeure alertant sur le phénomène de blanchissement généralisé des coraux dû à la hausse des températures océaniques.

  • 2010

    2010

    Conférence de Nagoya fixant des objectifs concrets mondiaux en faveur de la biodiversité via le plan stratégique 2011-2020 pour la protection de la biodiversité.

  • 2015

    2015

    Accord historique de Paris où 195 pays s'engagent à limiter la hausse de la température moyenne mondiale inférieure à 2°C par rapport aux niveaux préindustriels.

  • 2019

    2019

    Rapport majeur du GIEC confirmant qu'un million d'espèces animales et végétales sont menacées d'extinction dans les prochaines décennies à cause du changement climatique et d'autres pressions humaines.

  • 2021

    2021

    COP26 de Glasgow, réaffirmation de l'urgence à agir contre le changement climatique afin de limiter les effets dramatiques sur les écosystèmes naturels mondiaux.

Relation entre changement climatique et biodiversité

Le changement climatique et la biodiversité, c'est un duo plutôt compliqué. En gros, quand le climat part à la dérive, toute la nature se retrouve chamboulée.

Pour faire simple : le réchauffement global modifie les températures et les précipitations ; forcément, ça touche directement les habitats naturels. Là-dessus, beaucoup d'espèces se retrouvent obligées de changer leurs habitudes pour survivre. Certaines espèces se déplacent vers des régions un peu plus fraîches, plus au nord ou en altitude. Mais toutes ne peuvent pas migrer, du coup, elles se retrouvent en difficulté. Ça crée un déséquilibre, parce que chaque espèce joue un rôle précis dans son écosystème.

Et ce déséquilibre affecte aussi la façon dont les espèces interagissent entre elles. Par exemple, si les insectes pollinisateurs se déplacent ailleurs à cause du climat, les plantes qui dépendaient d'eux pour se reproduire risquent gros. Les connexions entre les espèces deviennent perturbées, parfois même totalement rompues.

Autre chose : on pense souvent aux animaux visibles comme les ours polaires ou les abeilles, mais oublions pas tout ce qu'on ne voit pas bien comme les petits organismes marins ou les micro-organismes présents dans le sol. Eux aussi souffrent des variations climatiques, mais leur disparition est plus discrète, malgré leur importance dans les écosystèmes.

Le truc, c'est que biodiversité et climat sont hyper dépendants l'un de l'autre. Plus la biodiversité est riche, mieux les écosystèmes arrivent à s’adapter aux changements. Et à contrario, moins on a d'espèces différentes, plus l'écosystème devient fragile au moindre choc climatique. Un cercle vicieux pas franchement rassurant.

Le saviez-vous ?

La grande barrière de corail, inscrite au patrimoine mondial de l'UNESCO et visible depuis l'espace, a déjà perdu plus de 50 % de ses coraux depuis 1985 à cause de phénomènes de blanchissement directement liés au réchauffement climatique.

Certains animaux changent déjà leurs comportements et leurs cycles de vie à cause du changement climatique. Par exemple, en Europe, certains oiseaux migrateurs reviennent en moyenne 10 jours plus tôt au printemps qu'il y a 50 ans.

Selon l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), environ 25 % des mammifères, 41 % des amphibiens et 13 % des oiseaux sont actuellement menacés d'extinction à travers le monde.

Les mangroves, présentes sur les côtes tropicales, stockent jusqu'à quatre fois plus de carbone que les forêts terrestres classiques. Leur protection est donc essentielle dans la lutte contre le changement climatique.

Conséquences sur la faune

Déplacement et migration des espèces animales

Les animaux changent leurs habitudes, et certains voyagent désormais beaucoup plus loin et plus haut qu'autrefois pour trouver des températures acceptables à leur survie. Sur plusieurs continents, la température moyenne grimpant, diverses espèces montent progressivement en altitude, comme c'est le cas de certains oiseaux andins ou du papillon Apollon dans les Alpes françaises. Depuis 1970 environ, les espèces terrestres se déplacent en moyenne de 17 km par décennie vers les pôles, tandis que les espèces marines progressent plutôt vers les pôles d'environ 72 km tous les dix ans. Il y a même des animaux autrefois typiquement méditerranéens, comme l'abeille charpentière (Xylocopa violacea), désormais observés régulièrement beaucoup plus au nord en Bretagne ou aux Pays-Bas. Chez les poissons, la morue de l'Atlantique Nord a migré sensiblement vers des eaux plus froides, impactant toute la pêche locale. Des prédateurs polaires comme l'ours blanc n'ont presque plus de banquise pour chasser, les contraignant à parcourir des distances énormes ou à se rapprocher dangereusement des zones habitées. Tous ces bouleversements migratoires modifient aussi profondément les écosystèmes, en déclenchant de nouvelles compétitions entre espèces auparavant séparées géographiquement.

Extinction accélérée d'espèces animales

Exemples d'espèces menacées

Le manchot empereur, ça chauffe vraiment pour lui. Avec les glaces de l'Antarctique qui fondent, environ 80% des colonies risquent de disparaître d'ici la fin du siècle. Besoin de glace ferme pour élever leurs poussins—pas de glace, pas de bébés empereurs.

Autre cas concret : le koala australien. Les incendies monstres de 2019-2020 ont cramé une bonne partie de leur territoire, on parle de 60 000 individus touchés et des habitats clés détruits. Désormais classé officiellement comme espèce menacée : un vrai indicateur des dégâts que peut faire le changement climatique quand il accélère les méga-incendies.

Un autre exemple moins connu ? Le renard polaire. Pris en sandwich entre le réchauffement et la concurrence accrue avec le renard roux migrateur qui, désormais, monte de plus en plus haut vers le nord, il voit son territoire réduire et ses ressources alimentaires diminuer drastiquement.

En bref, ces trois-là vivent déjà les conséquences, là, maintenant. Pas dans cent ans—maintenant.

Facteurs aggravants des extinctions

Parmi les grands accélérateurs d'extinction, il y a la fragmentation des habitats qui découpe littéralement en morceaux l'espace vital des espèces, compliquant les déplacements et réduisant les rencontres entre individus. Et si les individus d'une espèce ont plus de mal à se rencontrer, on arrive à une baisse de la reproduction, évidemment. Concrètement, lorsque la forêt amazonienne se retrouve divisée par des routes ou des surfaces agricoles, certaines populations de singes ou de jaguars deviennent isolées sur de petits territoires, rendant quasi impossible leur survie sur le long terme.

L'autre facteur majeur est la pollution chimique, typiquement les pesticides ou métaux lourds, qui s'infiltrent souvent jusqu'au sommet des chaînes alimentaires. Exemple parlant : les populations de vautours en Inde se sont effondrées de plus de 95% depuis les années 1990, à cause du Diclofénac, un médicament vétérinaire toxique présent dans les carcasses de bétail.

Ajoute à cela l'introduction d'espèces invasives qui privée de leurs prédateurs habituels, se développent rapidement et éliminent des espèces locales. Exemple concret : l'arrivée du serpent arboricole brun sur l'île de Guam après la Seconde Guerre Mondiale a totalement décimé une dizaine d'espèces d'oiseaux endémiques.

Enfin, il y a un facteur plus subtil : la combinaison du changement climatique avec ces pressions déjà existantes. Par exemple, une espèce déjà affaiblie par une pollution chronique va avoir beaucoup plus de mal à s'adapter aux nouvelles conditions climatiques, multipliant les risques d'extinction.

Conséquences sur la flore

Modifications de la répartition géographique des plantes

Avec le thermomètre mondial qui grimpe, on assiste clairement à une migration vers les pôles et vers les altitudes supérieures. Certaines plantes montagnardes, comme la Saxifrage à feuilles opposées observée dans les Alpes françaises, gagnent progressivement du terrain vers des altitudes plus élevées. Concrètement, ces espèces grimpent chaque décennie d'environ 11 mètres d'altitude en moyenne, pour trouver des températures favorables à leur survie.

À l'inverse, sous les tropiques, de nombreuses plantes voient leur aire géographique réduite drastiquement. Dans certains pays africains, par exemple, le célèbre Baobab (Adansonia digitata) se développe désormais dans des régions plus au sud, comme en Afrique du Sud, alors qu'il était plutôt habitué aux climats d'Afrique de l'Est auparavant.

Chez nous, même les vignobles changent de profil : les vignerons anglais cultivent désormais de plus en plus de cépages typiques de la Bourgogne, comme le Chardonnay, parce que le climat outre-Manche est devenu plus chaud. À l'inverse, certaines régions méditerranéennes traditionnelles commencent à devenir limite pour leurs cultures historiques, forcées de réaliser des adaptations ou de migrer vers plus au nord.

Autre phénomène concret : la vitesse de migration géographique des plantes, estimée entre 1 à 5 km par décennie en moyenne, peine aujourd'hui à suivre la cadence infernale imposée par le changement climatique. Résultat : pas mal d'espèces végétales risquent de manquer le coche si les températures continuent à grimper aussi vite, faute de dispersion efficace, d'espace libre pour s'installer ou d'espèces pollinisatrices pour les accompagner.

Risques pour la végétation endémique

Cas concrets de plantes en danger

Le Pin de Wollemi (Wollemia nobilis), découvert en Australie en 1994, fait partie des plantes les plus rares et anciennes du monde. On le croyait disparu depuis des millions d’années avant cette découverte. Le problème ? Les récents incendies australiens, intensifiés par le climat sec et chaud, ont presque éliminé sa dernière population connue. Heureusement, des actions de conservation rapides comme la reproduction artificielle en pépinières ont permis de le multiplier et de le réintroduire dans des habitats protégés.

Autre exemple frappant : la Plante-coussin Androsace alpina, vivant en haute montagne, subit directement les effets du réchauffement climatique. Comme elle pousse surtout à très haute altitude, la hausse progressive des températures pousse progressivement son habitat biologique à se réduire, menaçant sérieusement son avenir.

Enfin, il y a la Posidonie (Posidonia oceanica) en Méditerranée. Ce n’est pas une algue, mais une véritable plante marine, essentielle à beaucoup de poissons et à tout l’écosystème marin. Malheureusement, le réchauffement de l'eau et les épisodes météo extrêmes comme les vagues de chaleur marine l'étouffent progressivement et limitent sa reproduction. Pour agir concrètement, certaines régions testent aujourd’hui des techniques innovantes de restauration, comme le déplacement et la réimplantation de jeunes pousses dans des zones plus adaptées.

Répercussions sur les écosystèmes marins

Acidification croissante des océans

Chaque année, les océans absorbent environ 30 % du CO₂ rejeté par nos activités. Bonne nouvelle au premier abord, mais il y a un revers : une partie de ce dioxyde de carbone réagit avec l'eau, créant de l'acide carbonique. Résultat concret, depuis le début de l'ère industrielle, le pH des océans a baissé de près de 0,1 unité. Ça paraît peu, mais attention : l'échelle du pH est logarithmique, donc en clair, ça correspond à une augmentation de 30 % de l'acidité du milieu marin.

Cette acidité accrue pose un problème sérieux pour les organismes marins qui fabriquent des coquilles ou des squelettes calcaires, comme le plancton à coquille, les moules, huîtres et coraux. Leur matière première, ce fameux carbonate de calcium, devient beaucoup moins disponible en milieu acide. Certains planctons calcaires, pilier de la chaîne alimentaire marine, ont déjà vu leur coquille s'affiner drastiquement. Même sur les côtes françaises – comme en Bretagne – des ostréiculteurs constatent de réelles difficultés de croissance chez leurs huîtres dues à cette acidification.

À terme, si ce phénomène continue au rythme actuel, ce sont des écosystèmes entiers qui risquent de se déséquilibrer, menaçant la nourriture, les revenus économiques locaux liés à la pêche, mais aussi la capacité des mers à absorber efficacement du carbone. Un vrai cercle vicieux.

Blanchissement des coraux

Le blanchissement des coraux se produit quand ils se débarrassent des petites algues avec lesquelles ils vivent en symbiose (zooxanthelles). Sans ces algues, les coraux perdent leur principale source de nourriture et deviennent complètement blancs. Ce phénomène arrive surtout quand les températures de l'eau augmentent, même si parfois, c'est aussi lié à une trop forte acidité de l'eau ou à un excès de lumière solaire.

Entre 2014 et 2017, près de 75% des récifs coralliens de la planète ont montré des signes de blanchissement. Par exemple, plus de la moitié de la Grande Barrière de Corail en Australie a été affectée sévèrement en 2016 et 2017. Les récifs coralliens représentent seulement 0,1% des fonds marins, mais ils abritent environ 25% des espèces marines connues. Donc leur blanchissement peut bouleverser toute la chaîne alimentaire marine.

Et le pire, c'est que si les conditions stressantes persistent trop longtemps, ces coraux blanchis n'arrivent pas à se rétablir et meurent définitivement. Problème supplémentaire : les coraux peuvent mettre des décennies à repousser, et parfois bien davantage, ce qui freine le renouvellement des récifs et met en danger tous les organismes qui en dépendent.

Modification des courants marins et impacts associés

On pense souvent à la hausse des températures océaniques quand on parle du changement climatique, mais les perturbations des courants marins, c'est un peu le problème caché sous la surface. Typiquement, le Gulf Stream, ce courant chaud qui régule la température en Europe, s'est ralenti d'environ 15 % en un siècle, selon une étude publiée dans la revue Nature en 2018. Concrètement, si ce phénomène continue, on risque un refroidissement paradoxal du climat européen alors que la planète chauffe globalement.

Dans le Pacifique, El Niño et La Niña, ces phénomènes cycliques connus pour chambouler le climat, deviennent plus intenses et imprévisibles, modifiant profondément la distribution des poissons. Résultat immédiat : des centaines d'espèces marines migrent vers des zones plus adaptées, impactant lourdement les communautés de pêcheurs qui doivent parcourir des distances plus grandes pour suivre leurs prises habituelles.

À une échelle plus locale, ces modifications bouleversent aussi le cycle de reproduction de certaines tortues marines ou de poissons comme le saumon sauvage dans l'Atlantique Nord. Des études récentes montrent que les saumons, sensibles à la température de l'eau et aux courants, subissent un stress accru durant leurs périodes migratoires, avec pour conséquence une baisse notable de leur succès reproducteur.

Autre exemple critique : la diminution du brassage vertical de l'eau dans des régions comme la mer Baltique ou la mer Noire, générant des "zones mortes" pratiquement dépourvues d'oxygène. Ces zones sans vie peuvent représenter plus de 70 000 km² dans certaines périodes, l'équivalent de la surface de l'Irlande. Plus d'oxygène, plus de vie marine possible.

Une chose à retenir absolument : chambouler les grands courants océaniques, c'est perturber des équilibres fragiles qui nous protègent aujourd'hui. Et malheureusement, une fois ces courants profondément modifiés, faire marche arrière sera très difficile.

125 trillions de dollars US

La valeur estimée des services écosystémiques fournis par la nature chaque année, dont notamment le stockage du carbone, la pollinisation, la purification de l'air et de l'eau.

13 million hectares

La superficie totale des forêts tropicales qui ont été perdues chaque année entre 2014 et 2018, en raison de la déforestation et de la dégradation des forêts.

120 milliards de dollars US

Le coût potentiel par an lié aux dégâts causés par les espèces envahissantes, qui menacent de nombreuses espèces indigènes et les écosystèmes naturels.

125 trillions d'€

La valeur économique totale des services fournis par les écosystèmes, dépassant largement le produit intérieur brut (PIB) mondial.

20 % espèces

Le pourcentage d'espèces d'oiseaux en Europe menacées d'extinction en raison du changement climatique et de la perte d'habitats.

Aspect Effet sur la biodiversité Exemples d'espèces affectées Zones géographiques concernées
Augmentation des températures Dérèglement des cycles de vie Ours polaires, Coraux Régions Arctiques, Océans
Montée du niveau des mers Perte d'habitats côtiers Albatros, Tortues marines Zones côtières, Îles
Modification des précipitations Changement des écosystèmes Saumon du Pacifique, Grenouilles Forêts tropicales, zones tempérées
Événements climatiques extrêmes Augmentation du stress et de la mortalité Manchots empereurs, Chênes Antarctique, régions méditerranéennes

Effets sur les écosystèmes terrestres

Accroissement de la déforestation

La déforestation s'accélère sérieusement : environ 10 millions d'hectares de forêts perdues chaque année dans le monde, selon la FAO. Ça correspond grosso modo à un terrain de foot chaque seconde, juste pour se rendre compte du truc. Avant, c'était juste la faute à l'agriculture intensive, maintenant le changement climatique empire clairement ce phénomène. La hausse des températures et les modifications des précipitations fragilisent des forêts déjà stressées, comme en Amazonie ou dans la forêt boréale canadienne.

Bon exemple : en Amazonie, des saisons sèches de plus en plus longues et rudes favorisent les feux de forêt, même en dehors de la saison habituelle. Normalement, l'Amazonie est humide et résistante, mais là l'écosystème commence à basculer en mode « savane », un changement qui risque d'être irréversible si on dépasse certains seuils.

Le problème, c'est que la déforestation relâche aussi du carbone stocké, augmentant les gaz à effet de serre, donc c'est un cercle vicieux. Rien qu'entre 2001 et 2019, la perte de couverture forestière tropicale a rejeté environ 8,1 gigatonnes de CO₂ par an dans l'atmosphère, presque autant que les émissions annuelles des États-Unis.

Avec ce rythme infernal, environ 40% des forêts tropicales restantes pourraient disparaître d’ici 2050, si les choses ne changent pas significativement, entraînant avec elles des milliers d'espèces végétales et animales.

Multiplication des incendies forestiers

Avec une planète plus chaude, les incendies deviennent plus fréquents et plus violents. Rien qu'en Australie, les feux de brousse extrêmes de 2019-2020 ont brûlé environ 18 millions d'hectares, soit une surface équivalente à environ un tiers de la France métropolitaine, entraînant des pertes énormes pour la faune sauvage (on estime à près de 3 milliards le nombre d'animaux touchés selon un rapport du WWF).

Des régions autrefois épargnées sont désormais concernées. En Sibérie, pendant l'été 2021, les incendies ont consumé environ 18,2 millions d'hectares en quelques mois seulement, un record absolu selon Greenpeace Russie. Même chose dans l'Arctique, où une hausse récente de la fréquence et de l'intensité des incendies forestiers inquiète les scientifiques. Ces feux libèrent des quantités énormes de CO₂ stocké dans les sols, amplifiant ainsi le réchauffement—un cercle vicieux.

Aux États-Unis, la saison des feux s'est allongée d'environ deux mois par rapport aux années 1970. Au lieu de se cantonner à juillet et août, certains incendies commencent désormais dès mai et se poursuivent jusqu'en novembre. Ces changements ne sont pas anodins : dans l'Ouest américain, la superficie brûlée chaque année a été multipliée par six depuis 1986, selon une étude de l'Université Columbia.

Les forêts méditerranéennes vont également payer un lourd tribut. Le nombre d'incendies majeurs risque d'augmenter de 30 à 40 % d'ici la fin du siècle, selon les chercheurs du Centre national de la recherche scientifique (CNRS). Et avec ces incendies à répétition, beaucoup de forêts finissent par perdre leur capacité de régénération naturelle. Certaines zones peuvent ainsi basculer vers un état quasi permanent de savane ou de prairies moins riches en biodiversité, un phénomène qu'on appelle la savannisation.

Perte de biodiversité des sols

Les sols abritent près d'un quart de toutes les espèces vivantes sur notre planète, mais 60 à 70 % d'entre elles n'ont même pas encore été décrites. Pourtant, cette biodiversité souterraine est loin d'être anecdotique : vers, bactéries, champignons et insectes contribuent activement au recyclage de la matière organique, à la régulation du carbone et à la fertilité des terres agricoles.

Le problème, c'est que la hausse des températures, combinée à des épisodes de sécheresse ou de fortes pluies plus fréquents, perturbe gravement l'équilibre biologique des sols. Par exemple, dans certaines régions européennes, on estime qu'un degré Celsius supplémentaire pourrait réduire jusqu'à 30 % la diversité des vers de terre, ces précieux travailleurs souterrains dont dépend la fertilité du sol.

Autre souci concret : certaines études expérimentales ont montré une réduction nette des populations de bactéries et champignons bénéfiques sous l'effet de températures plus élevées. Résultat ? Une diminution de la capacité des sols à absorber du CO2 et une augmentation des pathogènes nuisibles pour les cultures, comme le Fusarium ou le mildiou.

Dans des pays comme l'Australie ou certains endroits du Bassin méditerranéen, on a déjà observé comment l'appauvrissement biologique des sols pouvait accélérer leur dégradation physique en provoquant l'érosion et la désertification. À ce rythme, la restauration des sols deviendra de plus en plus complexe, coûteuse, voire impossible si on ne change pas de cap rapidement.

Impact sur les zones humides

Assèchement et disparition des zones humides

Depuis le début du XXe siècle, on estime qu'environ 50% des zones humides mondiales ont totalement disparu. La Camargue en France, par exemple, subit depuis plusieurs années des épisodes de sécheresse à répétition qui assèchent progressivement ses marais, menaçant du même coup la survie d'espèces emblématiques comme le flamant rose ou encore le butor étoilé. En Espagne, c'est le parc national de Doñana qui connaît un destin similaire : depuis les années 90, plus de 80% de ses lagunes saisonnières se sont définitivement asséchées du fait du changement climatique, combiné aux cultures irriguées dans les régions voisines. Concrètement, les pratiques agricoles intensives et la montée des températures augmentent considérablement les prélèvements d'eau douce, réduisant ainsi drastiquement l'apport hydrique nécessaire à la survie des zones humides. Aux États-Unis, les Everglades peinent également à maintenir leur équilibre écologique, avec une réduction de près de 50% de leur superficie naturelle ces dernières décennies, due à l'urbanisation, aux drainage intensifs et aux périodes prolongées de sécheresse. Même les tourbières, longtemps protégées par leur isolement géographique, disparaissent à une vitesse alarmante à mesure que les sols s'assèchent et que les incendies se multiplient à la moindre étincelle. Ces milieux sont pourtant de véritables trésors écologiques : les tourbières, par exemple, stockent deux fois plus de carbone que les forêts, constituant un allié naturel précieux pour ralentir l'accélération du réchauffement de la planète. Leur disparition progressive exacerbe donc encore davantage la crise climatique actuelle, en libérant de grandes quantités de CO₂ dans l'atmosphère.

Conséquences pour les espèces dépendantes des zones humides

Aujourd'hui, environ 40 % des espèces vivant dans les zones humides sont menacées ou en forte régression, un véritable défi écologique. Quand les marais s'assèchent, des insectes clés comme les libellules et certains coléoptères aquatiques perdent leur lieu de vie, entraînant dans leur chute toute la chaîne alimentaire. Résultat : des oiseaux migrateurs spécialisés, comme le courlis cendré ou la bécassine des marais, galèrent sérieusement à trouver assez de nourriture et de repos lors de leurs déplacements sur des milliers de kilomètres.

Autre exemple concret, en Camargue, les périodes de sécheresse prolongées, accentuées par le changement climatique, menacent directement les effectifs de flamants roses : moins de zones d'eau peu profonde pour se nourrir signifie moins de jeunes flamants qui survivent. Pareil pour certains amphibiens, comme la rainette verte ou le triton marbré. Tous deux sont hyper sensibles aux variations du niveau d'eau et de température. En quelques années seulement, ils peuvent disparaître totalement d'une zone humide si son niveau d'eau baisse trop durablement.

Et parmi les mammifères aquatiques, la situation n'est guère plus réjouissante : la loutre d'Europe nécessite des cours d'eau de qualité et des bassins humides bien conservés pour se nourrir et se reproduire. Aujourd'hui en France, elle est revenue timidement, mais la dégradation croissante et rapide des zones humides menace sa reconquête difficilement gagnée.

Bref, quand les zones humides disparaissent ou se dégradent, ce n'est pas une ou deux espèces bizarres dont personne n'a entendu parler qui trinquent, mais c'est toute une galaxie d'animaux, y compris des espèces emblématiques que nous aimons observer.

Influence sur les ressources en eau douce

Diminution de la qualité et quantité de l'eau

La hausse des températures réduit fortement les capacités naturelles des écosystèmes à stocker et filtrer l'eau douce. Des sécheresses plus fréquentes diminuent la recharge des nappes phréatiques, qui fournissent pourtant jusqu'à 30 % de l'eau potable mondiale. Et les précipitations violentes n'arrangent rien : elles ruissellent trop vite pour que les sols absorbent assez d'eau, entraînant avec elles sédiments, polluants agricoles, nitrates et pesticides, qui contaminent ensuite fleuves et rivières. Un exemple récent ? Au lac Érié, aux États-Unis, les pluies torrentielles ont déclenché des proliférations massives d'algues toxiques à cause du ruissellement chargé en phosphore issu des champs agricoles. Résultat, l'eau potable de plus de 500 000 habitants est devenue temporairement dangereuse à consommer. Idem en Californie où les sécheresses à répétition ont concentré les contaminants dans les réserves d'eau souterraine, faisant grimper les niveaux d'arsenic dans certains puits au-delà des normes autorisées. Moins d'eau, plus polluée : un combo vraiment problématique pour la biodiversité, notamment les amphibiens et les poissons d'eau douce particulièrement sensibles aux changements rapides de la qualité chimique de leur milieu.

Foire aux questions (FAQ)

Tout à fait. Les observations scientifiques montrent que le changement climatique augmente la fréquence, l'intensité, et la durée de nombreux événements météo extrêmes comme les tempêtes violentes, les vagues de chaleur prolongées ou les sécheresses, impactant lourdement les écosystèmes et les populations partout dans le monde.

La biodiversité est capitale pour assurer de nombreuses fonctions vitales pour les êtres humains, comme la pollinisation des cultures, la production d'eau potable ou encore la régulation naturelle des maladies et parasites. La disparition d'espèces entraîne le dérèglement d'écosystèmes dont nous dépendons directement quotidiennement, provoquant notamment une diminution de la sécurité alimentaire et une vulnérabilité accrue aux aléas climatiques.

Parmi les gestes utiles figurent la réduction de son empreinte carbone (en réduisant par exemple les déplacements motorisés), soutenir des pratiques de consommation durable (acheter localement, éviter certains produits nocifs pour la biodiversité comme l'huile de palme provenant de pratiques non durables), aménager des habitats favorables dans son jardin ou balcon pour les insectes pollinisateurs, ainsi que s'investir dans des actions de reforestation et de préservation des écosystèmes locaux.

Parmi les signes visibles observés, on note notamment la fonte accélérée des glaciers, l'intensification des épisodes de sécheresse, la migration ou le déclin rapide d'espèces animales, et la fragilisation de nombreux écosystèmes, notamment marins avec le blanchissement massif des coraux.

Certaines espèces peuvent s'adapter au changement climatique, soit en modifiant leur comportement, leur mode d'alimentation ou leur aire géographique de vie. Cependant, la vitesse actuelle du changement climatique surpasse largement la capacité d'adaptation d'une grande partie des espèces, ce qui entraîne une forte accélération du risque d'extinction.

L'acidification des océans est une conséquence directe de l'augmentation des concentrations de CO2 dans l'atmosphère. En se dissolvant dans l'eau de mer, le dioxyde de carbone entraîne une acidification progressive des océans, causant des dommages graves aux organismes marins tels que les coquillages, les coraux et le plancton, qui ont du mal à former leurs structures calcaires dans des eaux trop acides.

Les zones humides jouent un rôle fondamental d'éponge naturelle face aux inondations, en absorbant les crues excessives. Elles agissent également comme des puits naturels de carbone capables de capturer le CO2 atmosphérique, contribuant ainsi à freiner le changement climatique. Malheureusement, elles sont extrêmement vulnérables aux variations climatiques et leur disparition entraîne la perte d'une biodiversité très riche et précieuse.

Oui, de nombreuses technologies innovantes émergent. Par exemple, l'intelligence artificielle et les drones permettent un suivi précis des populations animales et du déclin des espèces, la génomique permet d'améliorer la résilience génétique de certaines espèces menacées, et diverses techniques de restauration écologique telles que la régénération assistée aident au rétablissement d'écosystèmes dégradés.

Biodiversité : Espèces Menacées

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