Superficie totale des aires protégées dans le monde.
Nombre total d'aires protégées dans le monde.
Pourcentage des terres émergées protégées par des aires protégées.
Nombre d'espèces de plantes se trouvant uniquement dans les aires protégées.
Les aires protégées, c'est un peu comme des coffres-forts naturels. Elles gardent précieusement des écosystèmes qu’on aurait vite fait de dégrader ou de perdre. Pourquoi c’est important ? Parce que près de 15% des surfaces terrestres et environ 8% des océans sont aujourd’hui classés en aires protégées dans le monde. Ça fait pas mal quand même !
Grâce à ces espaces dédiés, on réussit à préserver des trésors vivants : la biodiversité, quoi. Animaux, plantes, champignons, toute cette bande qui fait tourner l’écosystème. Elles offrent un refuge à des espèces menacées d'extinction et permettent aux habitats naturels de se remettre tranquillement.
Et puis niveau climat, c’est utile aussi. Les forêts conservées retiennent mieux le carbone, aidant ainsi à diminuer l’effet de serre et à nous garder loin du pire scénario du dérèglement climatique.
Mais c’est pas juste une histoire d’écologie. Économiquement et socialement, les aires protégées produisent du très concret. Elles créent de l’emploi grâce au tourisme vert (rien que Yellowstone accueille chaque année plus de 4 millions de visiteurs) et proposent des activités éducatives et culturelles qui sensibilisent chacun d’entre nous à la nature environnante.
Pourtant, ces territoires ne sont pas des bulles hors du temps. Pressions humaines, gestion compliquée des ressources, changements climatiques : les défis sont énormes. Malgré tout, là où les efforts sont constants, les résultats sont réels. Ces espaces préservés ne sont pas parfaits, mais demeurent aujourd’hui notre meilleur espoir pour préserver durablement notre patrimoine naturel.
Au fil des dernières années, grâce à des mesures de protection très ciblées, plusieurs espèces menacées ont vu leur nombre repartir à la hausse. Prenons l'exemple du gorille des montagnes au Rwanda : sa population est passée de seulement 250 individus dans les années 1980 à plus de 1 000 aujourd'hui, selon l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN). Comment ? Principalement grâce à une protection renforcée contre le braconnage, une sensibilisation auprès des communautés locales et la création de corridors écologiques permettant aux gorilles de circuler librement et de se reproduire.
Autre exemple concret, le tigre du Bengale en Inde. Là-bas, le nombre de tigres a augmenté de 33 % en quatre ans à peine, passant d'environ 2 200 en 2014 à près de 3 000 en 2018. Ce succès repose sur des patrouilles anti-braconnage ultra efficaces, l'implication directe des populations locales dans la conservation et le suivi permanent des animaux via des pièges photographiques.
Pour les espèces aquatiques également, ça marche : la baleine à bosse est un modèle réussi de conservation marine. Depuis l'interdiction quasi mondiale de sa chasse commerciale au début des années 1980, sa population est passée d'environ 10 000 individus à plus de 80 000 aujourd'hui.
Ces cas-là montrent clairement qu'il suffit souvent d'agir avec méthode sur quelques leviers clés : lutter contre la chasse illégale, sécuriser les habitats naturels clés et associer les communautés locales dans une approche gagnant-gagnant, pour inverser réellement la courbe déclinante des espèces en danger.
La restauration concrète des habitats, c'est redonner à la nature les moyens de reprendre ses droits. Par exemple, dans les zones humides du Marais poitevin en France, grâce à des actions ciblées comme l'enlèvement de remblais et la réouverture des canaux, la biodiversité revient à vitesse grand V, avec le retour observé d'espèces typiques comme la loutre d'Europe ou le butor étoilé. La même démarche marche bien dans les récifs coralliens : en Indonésie, avec des programmes de pépinières de coraux et de transplantation, certains récifs endommagés ont récupéré une couverture corallienne de plus de 70% après seulement quelques années.
Des actions simples changent vraiment la donne : replanter des essences autochtones plutôt que des arbres exotiques, recréer des mares temporaires essentielles aux amphibiens, rétablir des cours d’eau naturels en retirant des barrages obsolètes... Résultat concret : la restauration du fleuve Elwha aux États-Unis, par démolition de deux grands barrages, a permis aux populations de saumon du Pacifique de recoloniser près de 70 kilomètres de rivières redevenues sauvages après presque cent ans !
Bref, restauration rime clairement avec action ciblée, choix pertinents, et persévérance : des mesures simples, durables et adaptées suffisent souvent à replacer un habitat sur la voie d'une reconquête spectaculaire par la biodiversité.
Une aire protégée permet concrètement à un sol abîmé de se refaire une santé, tout simplement en limitant les activités humaines perturbatrices. La mise en réserve limite l'érosion du sol : les racines des plantes le stabilisent, retiennent l'eau et favorisent le retour d'une terre plus fertile. Au Costa Rica, par exemple, certaines réserves ont permis à d'anciennes terres agricoles ravagées par la monoculture de se reconstruire, gagnant environ 40 % de matière organique en plus en quelques décennies seulement.
Côté forêts, quand on arrête la coupe et qu'on laisse la nature tranquille, la forêt regagne naturellement du terrain, avec une reprise rapide des jeunes pousses et un retour progressif des grands arbres après quelques années. Au Brésil, dans la réserve biologique de Poço das Antas, le simple arrêt de l'exploitation forestière a entraîné une régénération naturelle marquée, avec une augmentation claire du couvert forestier indigène sur 25 ans : pas moins de 60 % des zones dégradées ont retrouvé leur végétation d'origine rien qu'en laissant la nature reprendre ses droits.
En gros, créer une zone où l'on limite les perturbations, c'est donner un véritable coup de pouce à la terre et aux forêts pour se régénérer toutes seules.
Protéger des secteurs naturels, ça aide concrètement à rendre les eaux plus propres. Par exemple, dans la réserve marine de Cerbère-Banyuls, sur la côte méditerranéenne française, l'interdiction de certaines activités comme la pêche intensive et le rejet de déchets industriels a permis de réduire sérieusement les taux de polluants chimiques et organiques. Résultat : plus de prairies sous-marines de posidonie, qui jouent à fond leur rôle de filtre naturel, absorbant excès de nutriments et métaux lourds. Autre exemple, le Parc naturel régional du Morvan en Bourgogne a mis en place des zones tampon adaptés aux rives, permettant aux plantes aquatiques et terrestres de retenir nitrates et phosphates venus des exploitations agricoles voisines. Bilan pratique : l'eau potable locale est devenue nettement meilleure, avec jusqu'à 40 % de nitrates en moins dans plusieurs sources d'eau douce. Ces aires protégées démontrent clairement qu'une gestion raisonnée et sérieuse, combinée à une régulation bien pensée des activités humaines, peut vraiment assainir les ressources en eau.
Les aires protégées attirent près de 8 milliards de visites par an dans le monde, générant environ 600 milliards de dollars en dépenses directes et indirectes. Pas négligeable, hein ? Par exemple, le Parc National des Cévennes en France a créé plus de 1 300 emplois locaux directement liés au tourisme durable, de quoi dynamiser les villages alentours tout en respectant la nature. Au Costa Rica, le parc national Manuel Antonio apporte près de 50 millions de dollars par an aux entreprises locales, restaurants, guides, hébergeurs, tout en sensibilisant clairement les visiteurs à l’importance de la biodiversité. Là-bas, des initiatives concrètes comme former des guides locaux issus des villages voisins et privilégier des produits alimentaires locaux dans les hébergements touristiques renforcent directement l’économie du coin. Bref, tourisme bien géré rime concrètement avec économie locale solide et préservation du patrimoine naturel.
Les aires protégées se révèlent des lieux parfaits pour combiner protection de la nature et éducation : Yellowstone, par exemple, propose des ateliers super concrets sur la géologie locale et l'écologie, ce qui aide vraiment les visiteurs à connecter avec le lieu. Autre exemple, en France, le Parc national des Écrins organise des sorties nature pédagogiques avec des spécialistes qui expliquent clairement pourquoi protéger certains habitats précis, comme les zones humides ou les pelouses alpines, est indispensable pour préserver des espèces fragiles. Ces parcs bossent aussi souvent en partenariat avec les communautés locales pour valoriser les traditions et savoir-faire des régions qu'ils protègent, comme au Parc amazonien de Guyane où les connaissances ancestrales des peuples autochtones sont mises en avant dans plusieurs programmes éducatifs. Grâce à ce genre d'actions concrètes, tu ne viens plus juste pour la balade, mais aussi pour apprendre quelque chose qui va rester.
Aire Protégée | Succès | Défis |
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Parc national de Yellowstone (États-Unis) | Reconstitution réussie de la population de loups. | Gestion des interactions entre les espèces protégées et les activités humaines. |
Parc national de la Salonga (RDC) | Protection de la plus grande réserve forestière d'Afrique, habitat des bonobos. | Lutte contre le braconnage et la déforestation illégale. |
Réserve de biosphère de Sian Ka'an (Mexique) | Conservation de la biodiversité et promotion du tourisme durable. | Pressions liées au développement touristique et à la pollution. |
L'expansion des villes et la construction d'infrastructures menacent directement les aires protégées, même celles qui semblaient sécurisées à leur création. Par exemple, à Nairobi au Kenya, le parc national est littéralement encerclé par la ville, et c'est pas simple de voir des lions se déplacer sur fond de gratte-ciels. Concrètement, quand on construit des routes ou des barrages près ou à travers ces zones, on fragmente les habitats naturels : résultat, des populations animales isolées et des difficultés pour certaines espèces à se reproduire. Un truc qu'on peut concrètement faire, c'est prévoir dès le début des passages dédiés aux animaux dans les projets routiers. Le Canada l'a bien fait dans le parc national de Banff, avec ses ponts verts spécialement adaptés aux ours, cerfs et autres animaux sauvages. Ça marche vraiment : les collisions routières avec la faune sauvage y ont baissé d'environ 80% grâce à ces infrastructures. D'autre part, éviter de concentrer trop d'activités humaines à proximité immédiate des zones protégées contribue grandement à préserver les fonctions écologiques essentielles de ces espaces. On peut aussi envisager des "zones tampons" autour des réserves, régulant strictement l'urbanisation à proximité immédiate. Le Costa Rica a adopté ce principe : des zones tampon entourent beaucoup de leurs parcs nationaux, limitant ainsi les impacts directs des habitations, commerces et infrastructures touristiques sur leur biodiversité exceptionnelle.
Le commerce illégal d'espèces sauvages pèse près de 23 milliards de dollars par an, soit l'un des trafics illicites les plus lucratifs après la droNe, les armes et la traite d'humains. Ce marché noir touche notamment des espèces ultra-symboliques comme les rhinocéros, les éléphants d'Afrique et les tigres du Bengale. Rien qu'en Afrique du Sud, près de 448 rhinocéros ont été abattus par des braconniers en 2022 selon le Département sud-africain de l'environnement. Pour contrer ça, plusieurs parcs africains misent aujourd'hui sur la haute technologie et la data : caméras thermiques, drones de surveillance nocturne et même analyses d'ADN pour traquer et poursuivre les braconniers.
D'autres méthodes se sont révélées étonnamment efficaces : par exemple, au Zimbabwe, en recrutant et formant des locaux au métier de garde-chasse, les actions anti-braconnage ont diminué de moitié les prises illégales en l'espace de cinq ans. Impliquer les communautés locales, en leur offrant des emplois et un rôle concret dans la protection, s'avère souvent plus réussi que des approches répressives classiques. À noter aussi : une application comme Wildlife Witness permet aujourd'hui à n'importe qui d'aider en signalant directement les animaux et produits suspects repérés sur les marchés noirs.
Point moins connu : le commerce en ligne est en train de devenir l'épicentre du trafic d’espèces protégées. Selon un rapport du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW), près de 12 000 annonces illégales de vente de produits d'espèces sauvages ont été repérées rien qu’en France en 2021, sur le web profond mais aussi sur des plateformes accessibles au grand public. Là, les réponses passent par une coopération accrue entre autorités et géants du numérique comme Google, Facebook ou Amazon pour bloquer plus efficacement ces ventes illégales.
Le gros défi dans les aires protégées, c'est de réussir à conserver suffisamment tout en permettant une exploitation raisonnée. Au Parc national des Cévennes, par exemple, ils ont bossé sur un système concret : ils autorisent certains élevages agricoles traditionnels, en encadrant strictement le truc pour préserver les pâturages et les habitats naturels. Résultat : les espèces locales continuent de prospérer, et les agriculteurs peuvent tranquillement maintenir leur activité économique. Même concept au Costa Rica, où plusieurs réserves misent sur le tourisme durable en limitant strictement la fréquentation des visiteurs. Ça permet de générer des revenus utiles sans dégrader l'environnement. L'idée, clairement, c'est d'être malin : utilisation ciblée des ressources, quotas précis et surveillance régulière pour vérifier qu'on ne tire pas trop sur la corde. Si tu veux des résultats concrets sur le long terme, ça demande souvent de faire participer directement les communautés locales—qui vont veiller elles-mêmes à respecter le cadre parce qu’elles y trouvent leur compte. Un bon équilibre n’est jamais complètement fixe : faut accepter de recalibrer en permanence cette gestion selon les résultats et l’état réel de l’écosystème.
La surpêche, c'est quand on pêche au-delà de ce que le milieu naturel peut fournir. Résultat : des populations de poissons comme le thon rouge de Méditerranée ou la morue de Terre-Neuve se sont carrément effondrées ces dernières décennies. 90 % des grands poissons prédateurs ont même disparu dans certains endroits depuis les années 1950. Pour agir concrètement, arrêter les subventions aux grosses flottes industrielles et encourager la pêche durable locale peut changer radicalement la donne.
Côté forêts, la surexploitation forestière touche particulièrement les forêts primaires, riches en biodiversité. Par exemple, la forêt du bassin du Congo perd environ 1 million d'hectares chaque année, soit l'équivalent d'un terrain de foot toutes les 4 secondes. Qu'est-ce qu'on peut y faire ? Miser sur des labels fiables comme FSC (Forest Stewardship Council), éviter les bois exotiques non certifiés, et s'impliquer dans des projets de reforestation bien pensés au lieu de se contenter d'une plantation massive et monotone de la même espèce d'arbre.
La hausse des températures bouleverse concrètement les équilibres des aires protégées. Par exemple, dans le Parc national de la Vanoise en France, certaines espèces animales grimpent en altitude pour chercher des températures plus fraîches. Les bouquetins, notamment, ont dû monter de près de 200 mètres en moyenne depuis les années 80. Résultat ? Leur espace vital se réduit, et certaines espèces alpines risquent littéralement de manquer de place.
Autre effet méconnu : les températures chaudes perturbent la synchronisation des cycles naturels. En Savoie, suite à des printemps devenus plus précoces, la période d'éclosion des plantes a avancé d'environ 15 jours depuis trente ans. Ça paraît peu, mais ça suffit à chambouler complètement la dynamique entre insectes pollinisateurs et végétation.
Côté action pratique, des gestionnaires d'aires protégées adaptent leurs méthodes : aux États-Unis, par exemple, le Parc national des Everglades mène des actions terrain précises comme restaurer les marais et réintroduire certaines variétés végétales, plus résistantes aux sécheresses prolongées. Une stratégie adaptative concrète, mais qui demande beaucoup d'énergie et des budgets conséquents.
La gestion anticipée devient donc essentielle : surveiller précisément les variations de température, adapter les protocoles de conservation et miser sur des solutions locales inspirées des conditions réelles du terrain.
Les épisodes extrêmes comme les cyclones, les longues sécheresses ou les feux de forêt à répétition chamboulent directement l'équilibre des écosystèmes protégés. Par exemple, en Australie, les mégafeux entre 2019 et 2020 ont anéanti environ 3 milliards d'animaux, selon une estimation de WWF. Résultat : certaines espèces rares comme les koalas ont perdu jusqu’à 80 % de leur habitat dans certaines régions, obligeant à repenser d'urgence les plans locaux de conservation.
De leur côté, les récifs coralliens ne sont pas en reste. Les pics de chaleur sous-marins entraînent des phénomènes de blanchissement des coraux. Juste pour info, 50 % de la Grande Barrière de corail a été affectée en moins de trente ans, fragilisant tout un écosystème marin très riche en biodiversité.
Concrètement, face à ces bouleversements, des mesures pratiques deviennent indispensables : restaurer activement les habitats touchés, introduire davantage de corridors écologiques pour permettre la migration des espèces, anticiper les risques par la modélisation climatique, voire envisager sérieusement des techniques audacieuses de "conservation assistée" en aidant certaines espèces à migrer vers des régions plus adaptées.
Bref, répondre rapidement et de manière ciblée à chaque événement climatique extrême est devenu l’un des principaux défis actuels dans la gestion des aires protégées.
Pourcentage de la population mondiale qui vit à moins de 10 km d'une aire protégée.
Création du premier parc national au monde, Yellowstone aux États-Unis.
Création de l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN), qui est un acteur central dans la gestion des aires protégées.
La Convention sur la diversité biologique est adoptée lors du Sommet de la Terre à Rio de Janeiro, un tournant pour la conservation de la nature.
Début de l'Année internationale des aires protégées, pour sensibiliser à leur importance pour la biodiversité et le climat.
Décision de la Chine de créer un parc national pour protéger le Grand Panda géant, symbole de la préservation de la faune.
Les Galápagos, c'est pas seulement l'archipel de Darwin et des tortues géantes. En fait, près de 97% de son territoire est protégé en réserve naturelle. Ça fait environ 133 000 km² d'océan strictement surveillés, et ça paye : les populations de requins-marteaux, une espèce en fort déclin mondial, bénéficient ici d'une vraie sécurité.
Les autorités locales utilisent même des drones et des satellites pour contrer la pêche illégale, notamment autour de l'île Wolf, zone la plus prisée des braconniers. Maintenant, on compte environ 3 000 espèces marines répertoriées, dont une vingtaine totalement endémiques, comme l'iguane marin des Galápagos, unique représentant marin de tous les iguanes au monde.
Mais il reste des défis bien concrets ici. Même si on régule le tourisme vers un maximum de 80 visiteurs par site en simultané, l'afflux touristique global continue quand même à grimper chaque année. Rien qu'en 2019, on comptait déjà 271 000 visiteurs, un sacré bond par rapport aux années précédentes.
Pour la petite histoire, sur certaines îles, on a même dû éradiquer totalement des chèvres introduites par l'homme dans les années 70. Pourquoi ? Parce qu'elles avaient purement et simplement ravagé la végétation locale. Avec des patrouilles intensives, ils ont réussi après plusieurs années à retirer plus de 150 000 chèvres. Et la végétation s'est enfin régénérée.
Côté succès, il y a eu la réintroduction super réussie des tortues géantes sur l'île Española. Elles étaient au bord de l'extinction, avec seulement 15 individus encore présents en milieu naturel dans les années 60. Grâce à l'élevage en captivité, aujourd'hui ce sont près de 2 000 tortues qui repeuplent l'île. Un bel exemple qui inspire d'autres projets de conservation dans le monde entier.
Créé en 1872, Yellowstone est le tout premier parc national au monde. Ce parc, grand comme la Corse avec environ 9000 km², est célèbre pour ses geysers, notamment l'incontournable Old Faithful, capable de projeter de l'eau à plus de 50 mètres toutes les 90 minutes environ. Mais il y a bien davantage sous la surface : ce lieu repose sur un supervolcan actif, dont la dernière grosse éruption remonte à environ 640 000 ans.
Yellowstone a mené des programmes de réintroduction réussis, notamment le retour des loups en 1995. Résultat ? Moins de wapitis, davantage d'espèces végétales en croissance, et un écosystème retrouvé qui a même modifié le cours des rivières. Aujourd'hui, on compte plus d'une centaine de loups répartis en plusieurs meutes. Le parc abrite aussi l'un des écosystèmes tempérés les plus intacts au monde, avec grizzlys, bisons, couguars et élans. À ce propos, Yellowstone héberge la plus grande population de bisons sauvages des États-Unis : environ 5 000 individus après avoir frôlé l'extinction au début du 20e siècle.
Mais derrière ces succès se cachent des défis actuels : chaque été, plus de 4 millions de visiteurs débarquent dans le parc. Conséquences directes ? Saturation touristique, embouteillages près des zones les plus fréquentées et pression sur les infrastructures. Sans parler du potentiel empiétement humain sur les trajets des animaux migrateurs.
Autre bémol : à cause du changement climatique, Yellowstone observe une hausse de température significative, avec +1,2°C relevés depuis les années 1950. Ce réchauffement affecte la durée de l'enneigement et perturbe la dynamique naturelle des espèces. Exemple concret : des invasions d'insectes ravageant les arbres sont de plus en plus fréquentes, conséquence d'hivers moins froids. Un défi de taille pour préserver la biodiversité remarquable du lieu.
En Guyane française, c'est le plus vaste parc national de France et aussi l'un des plus grands espaces protégés au monde avec environ 34 000 km². Ici, pas de routes ou d'accès faciles : on parle d'une zone ultra isolée, accessible seulement par avion ou pirogue. Côté biodiversité, c'est impressionnant : près de 90 espèces de mammifères y vivent, comme le jaguar ou le tapir, mais aussi plus de 700 espèces d'oiseaux, dont l'aigle harpie, très rare ailleurs. Beaucoup ignorent que le parc est aussi habité par près de 10 000 personnes, majoritairement amérindiennes ou de peuples bushinengues qui entretiennent des modes de vie traditionnels. Ce contexte crée un gros intérêt scientifique, surtout en ethnobotanique, où chercheurs et communautés collaborent pour mieux comprendre l'usage traditionnel des plantes locales. Un défi inattendu ? L'orpaillage illégal : des milliers d'orpailleurs clandestins perturbent régulièrement l'écosystème à coups de mercure et de déforestation sauvage. Autre problème actuel assez méconnu : l'implantation de nouvelles activités minières aux abords du parc fait débat, certains craignant les dégâts écologiques à long terme.
Le Serengeti couvre environ 14 750 km², mais figure-toi qu'il préserve aussi une zone encore plus vaste grâce à sa connexion avec l'aire de conservation adjacente de Ngorongoro et la réserve kényane du Masaï Mara : ensemble, elles atteignent presque 30 000 km² de terres protégées, indispensables pour la Grande Migration annuelle des gnous, zèbres et gazelles. Chaque année, près de 1,5 million de gnous, accompagnés de centaines de milliers de zèbres et de gazelles, suivent ce fameux parcours circulaire. Ce « ballet » naturel est possible grâce aux efforts incroyables pour préserver ces territoires connectés face à la pression humaine croissante aux frontières du parc.
Mais le Serengeti, ce n'est pas que des grandes plaines ouvertes (savane). Il comprend aussi des forêts-galeries le long de ses cours d'eau ainsi que des habitats rocheux particuliers appelés « kopjes », petits îlots rocheux typiques qui offrent une biodiversité ultra spécifique et servent souvent de repères stratégiques à des prédateurs comme les lions et guépards.
Autre point important mais moins connu, le parc joue un rôle important pour le maintien de certaines populations d'espèces très menacées ; par exemple, on trouve ici une des densités les plus élevées d'éléphants de savane (environ 7 000 individus aujourd'hui, en augmentation depuis une décennie grâce à la lutte contre le braconnage). Et le Serengeti abrite aussi environ 4 000 lions, une des plus fortes concentrations au monde.
Sur le plan local, les approches communautaires actuelles cherchent à inclure davantage les populations Massaï et d'autres tribus avoisinantes, notamment via des revenus issus du tourisme et de l'écotourisme (elles touchent une partie des revenus d'entrée et les locaux sont de plus en plus employés directement). Pas parfait encore, mais ça limite les conflits autour de l'accès aux ressources naturelles et protège mieux la faune sauvage du braconnage ou empiètements illégaux.
Reste que malgré ces réussites, des points noirs demeurent : la population humaine grandissante tout autour du parc exerce une réelle pression, notamment du fait de l'agriculture étendue, qui fragmente les corridors naturels utilisés par les animaux lors des grandes migrations. Par exemple, la route proposée en 2010 traversant la zone nord suscite toujours de vifs débats : ça faciliterait le commerce mais couperait brutalement les routes naturelles migratoires avec des conséquences écologiques énormes.
Autre enjeu concret : la gestion des feux. Parce que oui, les feux naturels régulent les habitats du Serengeti depuis longtemps. Mais aujourd'hui, à cause du changement climatique et de usages agricoles voisins, ces feux deviennent plus fréquents, plus intenses, voire totalement incontrôlés, risquant de profondément modifier certaines zones délicates du parc.
Donc clairement, même si le Serengeti reste un modèle reconnu d'aire protégée réussie au niveau international, tout ça nous montre que derrière la carte postale parfaite, de gros défis se jouent chaque jour sur le terrain.
Une aire protégée est une zone géographique délimitée et gérée dans le but de protéger la biodiversité, les écosystèmes, les ressources naturelles et les valeurs culturelles associées.
Il existe différents types d'aires protégées, tels que les parcs nationaux, les réserves naturelles, les zones humides protégées, les sites du patrimoine mondial, les territoires autochtones protégés, entre autres.
Les aires protégées offrent un refuge sûr pour de nombreuses espèces végétales et animales menacées, contribuant ainsi à la préservation de la biodiversité et des écosystèmes.
Les aires protégées stockent du carbone, protègent les sols et régulent les écosystèmes, contribuant ainsi à atténuer les effets du changement climatique.
Les principaux défis incluent la pression humaine (comme la chasse illégale, la déforestation et le braconnage), le financement insuffisant, la fragmentation des habitats, et les effets du changement climatique sur les écosystèmes.
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Question 1/5