5 Astuces pour Restaurer la Biodiversité dans votre Jardin

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5 Astuces pour Restaurer la Biodiversité dans votre Jardin

Introduction

Votre jardin peut devenir bien plus qu'un simple espace de détente ou d'agrément. Imaginez plutôt un authentique petit sanctuaire pour la biodiversité, un lieu vibrant de vie où oiseaux, papillons, insectes et hérissons côtoient fleurs et plantes locales en parfaite harmonie. Bonne nouvelle : avec quelques gestes simples à adopter, c'est tout à fait possible ! Dans cet article, on vous dévoile 5 astuces faciles et agréables à mettre en place pour aider la nature à retrouver sa place chez vous. Apprenez à choisir des plantes parfaitement adaptées à votre région, dites enfin au revoir aux pesticides en privilégiant les solutions naturelles, créez des abris confortables pour les animaux sauvages et même pour les plus petits insectes... Bref, découvrez comment votre jardin peut jouer un rôle concret et positif pour la restauration de la biodiversité. À vos outils, la planète vous dit déjà merci !

20 %

En France, environ 20% des espèces de plantes sont menacées.

75% des cultures vivrières dépendent des insectes pollinisateurs

Environ 75% des cultures vivrières dans le monde dépendent des insectes pollinisateurs.

8 millions d'espèces sur Terre

On estime qu'il existe environ 8 millions d'espèces différentes sur Terre, mais seulement 1,5 million ont été scientifiquement décrites à ce jour.

30% des espèces végétales mondiales menacées d'extinction

Environ 30% des espèces végétales mondiales sont menacées d'extinction.

Promouvoir les plantes indigènes

Choisir des plantes adaptées au climat local

Plutôt que des classiques exotiques qui demandent beaucoup d'eau, essaie de planter des espèces locales adaptées aux précipitations et températures de ta région. Tu feras plaisir à plein d'insectes et d'oiseaux qui retrouvent leurs repères et leur nourriture naturelle. En Bretagne par exemple, la bourdaine ou le prunellier offrent aux papillons locaux (comme le Flambé ou le Cuivré commun) juste ce qu'il leur faut. Dans les régions méditerranéennes, opte pour la lavande, le romarin ou le thym : ils tiennent sans souci face aux sécheresses estivales tout en attirant plein de pollinisateurs. Si ton jardin est au Nord, pense plutôt à l'aubépine, l'anémone pulsatille ou le chèvrefeuille sauvage, résistants au gel comme aux périodes de pluie fréquentes. Ça veut aussi dire moins d'entretien, pas de prise de tête avec les produits phytosanitaires, et un résultat bien plus durable pour la biodiversité locale. Un petit conseil pour bien identifier les plantes idéales chez toi : les Conservatoires botaniques ont souvent des listes précises et très utiles par région, basées sur des études fiables.

Créer des habitats naturels

Pas besoin d'avoir une énorme forêt chez toi pour créer de vrais petits écosystèmes utiles à la biodiversité. Laisse volontairement dans ton jardin des coins plus sauvages, avec des tas de feuilles mortes, quelques grosses branches au sol ou même une souche ancienne si tu peux. Ces éléments servent d'abris naturels à beaucoup d'espèces comme le hérisson, le crapaud commun, la salamandre tachetée ou certains carabes (petits coléoptères auxiliaires).

Privilégie les buissons denses ou haies vives constitués de plusieurs espèces (aubépine, sureau, fusain d'Europe). Ces végétaux attirent des oiseaux spécifiques comme la fauvette à tête noire ou le bouvreuil pivoine, tout en offrant une protection contre les prédateurs. Tu peux aussi aménager un tas de pierres sèches, cela attire particulièrement les lézards des murailles, les orvets et divers insectes auxiliaires comme les osmies.

L'idéal est de mélanger différents types de milieux (zones herbacées, arbustes bas et grands arbres), parce que de nombreux animaux ont besoin de cette diversité pour accomplir leur cycle de vie. Laisse des plantes sauvages comme les orties ou la bourrache coloniser certaines zones : elles attirent les chenilles de papillons tels que le paon du jour et le vulcain, précieuses proies pour les oiseaux du jardin. Surtout sois patient, il faudra un peu de temps avant que la faune sauvage ne s'installe confortablement.

Éviter les pesticides et les herbicides

Alternatives naturelles aux produits chimiques

Plutôt que d'utiliser des insecticides chimiques, tu peux miser sur le purin d'ortie, très efficace contre les pucerons et plein de minéraux bénéfiques pour les plantes. Prépare-le facilement : environ 1 kg de feuilles fraîches d'orties coupées immergées dans 10 litres d'eau pendant 1 à 2 semaines. Dilue-le à 10% avant pulvérisation.

Autre valeur sûre : le savon noir liquide, ultra efficace contre cochenilles, aleurodes et pucerons. Mélange simplement 2 à 3 cuillères à soupe dans 1 litre d'eau tiède, vaporise directement sur les ravageurs, résultat garanti en quelques jours seulement.

Pour repousser naturellement les limaces et escargots, opte pour une barrière de coquilles d'œufs émiettées ou du marc de café séché autour des plantes sensibles. Ces substances, abrasives ou répulsives, les empêcheront de passer, tout en nourrissant progressivement le sol.

Tu peux combattre les maladies cryptogamiques comme le mildou ou l'oïdium avec du bicarbonate de soude. Verse 1 cuillère à soupe par litre d’eau tiède, ajoute quelques gouttes d'huile végétale ou de savon noir (pour que ça adhère mieux aux feuilles), et pulvérise par temps sec en prévention ou dès le début des symptômes.

Enfin, n'oublie pas le compagnonnage végétal : planter des capucines protège efficacement tes légumes car elles attirent naturellement pucerons et parasites loin de tes cultures principales. Placer de la menthe ou du basilic au milieu de tes tomates les aidera à repousser facilement certains parasites comme les aleurodes.

Favoriser les prédateurs naturels

Accueillir des auxiliaires comme les coccinelles, les chrysopes ou certaines espèces de guêpes parasitoïdes aide à réduire naturellement les pucerons et autres nuisibles. Rien qu'une seule larve de coccinelle peut dévorer jusqu'à 150 pucerons par jour. Pour ça, il suffit d’intégrer dans ton jardin des plantes attractives comme l'aneth, le fenouil et la carotte sauvage qui plaisent aux insectes auxiliaires. Prévois des abris comme des haies mixtes ou des empilements de pierres plates pour accueillir les carabes ou les lézards, prédateurs efficaces des limaces et escargots. Évite d'éclairer excessivement ton jardin la nuit : ça perturbe les chauves-souris et autres prédateurs nocturnes. Un équilibre écologique dans ton jardin, ce n’est pas juste joli, c'est ultra efficace contre les invasions de ravageurs.

Astuce Description Bénéfices pour la biodiversité
Planter des espèces indigènes Choisir des plantes originaires de la région qui s'adaptent mieux aux conditions climatiques et au sol local. Soutient les insectes pollinisateurs et autres espèces locales qui dépendent de ces plantes pour leur survie.
Créer des habitats Installer des nichoirs, des hôtels à insectes, et laisser des tas de bois pour les petites créatures. Offre un abri et des sites de nidification pour les oiseaux, insectes et mammifères bénéfiques.
Pratiquer le jardinage biologique Éviter l'usage de pesticides et d'engrais chimiques qui peuvent nuire aux organismes vivants. Préserve la santé du sol, des plantes, des insectes et de la faune, favorisant un écosystème équilibré.

Aménager des zones de refuge pour la faune sauvage

Préserver une zone sauvage non entretenue

L'idée, c'est de choisir dans ton jardin un coin discret et préservé où l'activité humaine reste minimale. Concrètement, laisse pousser librement la végétation sans intervenir pour la tailler ou la contrôler. Cette méthode offre un refuge idéal à plein de petites bêtes comme les hérissons, les vers luisants ou certains papillons qui adorent les espaces calmes et broussailleux. Tu peux par exemple accumuler quelques vieilles branches et morceaux de bois morts pour permettre à des insectes xylophages (qui se nourrissent de bois) comme le lucane cerf-volant d'y trouver refuge. Résiste aussi à la tentation de ratisser les feuilles mortes : ce paillis naturel abrite plein d'espèces utiles comme les larves de coccinelles et différents champignons nécessaires au recyclage du sol. Sans entretien régulier, une végétation spécifique, souvent spontanée et étonnante, s'installera peu à peu. Beaucoup d'oiseaux indigènes profitent de tels endroits pour nidifier et se protéger des prédateurs. Le but de cette zone sauvage, c'est de réintroduire dans ton petit espace de vie un peu de ce chaos naturel devenu rare en milieu urbain.

Créer des zones humides et points d'eau naturels

Installer un petit bassin ou une mare

Choisis un emplacement semi-ombragé, idéalement avec quelques heures d'ombre par jour pour éviter la prolifération excessive d'algues. Creuse de manière à avoir plusieurs niveaux de profondeur : une zone de faible profondeur d'environ 10-20 cm en bordure, parfaite pour les amphibiens et petits animaux, et une zone plus profonde autour de 60-80 cm, pour que l'eau conserve une température équilibrée et protège les espèces aquatiques du gel en hiver. Tapisse le trou avec un feutre géotextile puis une bâche imperméable résistante (en EPDM par exemple) pour éviter les fuites. Ajoute quelques plantes aquatiques indigènes comme l'iris des marais, la menthe aquatique ou encore la salicaire commune, qui oxygéneront naturellement l'eau et attireront la faune. Pose autour des pierres irrégulières ou des grosses branches pour permettre aux animaux de grimper aisément, surtout les petites grenouilles, crapauds et hérissons qui risquent de se noyer sans une rampe d'accès. Remplis la mare avec de l'eau de pluie de préférence, sinon laisse reposer l'eau du robinet quelques jours pour éviter chlore et polluants. Laisse faire la nature, mais surveille de temps en temps pour retirer les plantes invasives ou les algues en excès. Sans interventions excessives, ta petite mare deviendra rapidement un véritable oasis de biodiversité.

Laisser une soucoupe d'eau propre à disposition des animaux

Dépose une soucoupe peu profonde (max 4-5 cm d’eau) remplie d'eau claire et propre dans un endroit ombragé. Les oiseaux, hérissons, abeilles et papillons y viennent régulièrement, surtout durant les journées chaudes ou sèches. Choisis une soucoupe à bords doux ou place des pierres plates au fond pour éviter les noyades des plus petits animaux. Important : change l'eau régulièrement, idéalement tous les deux jours en été, pour éviter la prolifération des moustiques ou des bactéries. Place cette soucoupe hors de portée des prédateurs domestiques, comme les chats, pour éviter d'exposer inutilement la faune au danger.

Biodiversité
Biodiversité

2000

Un jardin naturel peut abriter jusqu'à 2000 insectes par mètre carré, contribuant ainsi à la biodiversité locale.

Dates clés

  • 1962

    1962

    Publication de 'Silent Spring' (Printemps silencieux) de Rachel Carson, premier ouvrage alertant le grand public sur les dangers des pesticides pour l'environnement et la biodiversité.

  • 1972

    1972

    Conférence des Nations Unies sur l'environnement humain à Stockholm, première conférence internationale abordant les problèmes environnementaux urgents, dont la conservation de la biodiversité.

  • 1983

    1983

    Création du premier hôtel à insectes dans les jardins botaniques de Hambourg, en Allemagne, lançant ainsi une tendance mondiale de préservation des insectes bénéfiques.

  • 1992

    1992

    Sommet de la Terre à Rio de Janeiro (Brésil), lors duquel la Convention sur la diversité biologique est adoptée, constituant une étape majeure pour la préservation de la biodiversité dans le monde.

  • 2008

    2008

    Lancement en France du plan Ecophyto visant à réduire l'utilisation des pesticides et à promouvoir des pratiques agricoles et jardinières respectueuses de la biodiversité.

  • 2010

    2010

    Lancement de la Stratégie Nationale pour la Biodiversité (SNB) en France, visant à préserver les écosystèmes et favoriser la biodiversité dans les milieux tant naturels qu'urbains.

  • 2018

    2018

    L’Union Européenne vote l'interdiction de plusieurs insecticides néonicotinoïdes, reconnus nocifs pour la survie des abeilles et autres pollinisateurs essentiels à la biodiversité.

Installer des nichoirs et des abris pour les insectes

Placer des nichoirs pour oiseaux et chauves-souris

Les dimensions idéales en fonction des espèces

Pour les mésanges bleues et charbonnières, mise sur un nichoir avec un trou d'entrée de 28 à 32 mm de diamètre, avec une base intérieure d’environ 12 x 12 cm, et une hauteur d'environ 20 à 25 cm entre l’entrée et le fond. Si tu vises des espèces comme le rouge-gorge, oublie le trou d’entrée classique, privilégie plutôt une ouverture rectangulaire de 10 cm de large et 5 cm de haut à l’avant du nichoir. Et si t’as envie d’attirer des chauves-souris, prévois plutôt un nichoir étroit (environ 2 à 3 cm d'épaisseur intérieure) et long (minimum 35 à 45 cm de hauteur) avec ouverture par le bas, histoire qu’elles se sentent comme dans un vrai abri naturel. Dans tous les cas, évite les nichoirs hyper-spacieux : ils refroidissent vite et ne sécurisent pas la faune.

Conseils d'installation et d'entretien

Accroche tes nichoirs sur un support stable : un arbre mature, une façade protégée du vent ou encore une poutre solide, entre 2 et 5 mètres du sol. Oriente l'ouverture plutôt à l'est ou au sud-est, jamais vers les vents dominants ni en plein soleil toute la journée. N'oublie pas d'incliner très légèrement le nichoir vers l'avant, ça empêche la pluie de rentrer. Évite absolument de peindre ou vernir l'intérieur — les oiseaux préfèrent clairement le bois naturel brut. Une fois placé, limite au maximum les dérangements, donc choisis un endroit pas trop passant. Niveau entretien : juste un petit nettoyage chaque automne suffit amplement. Retire les anciens nids, brosse légèrement les parois avec une petite brosse en métal (mais pas de produits chimiques ou d'eau de Javel !) et hop, c'est prêt pour la prochaine famille au printemps suivant.

Favoriser les hôtels à insectes

Les matériaux à privilégier

Côté matériaux pour ton hôtel à insectes, mise tout sur du naturel brut : les tiges creuses comme le bambou, la renouée du Japon séchée ou même des brindilles de sureau font des refuges parfaits pour abeilles solitaires et guêpes utiles. Des petits morceaux de bois non traité percés de trous (diamètre de 3 à 10 mm, longueurs variables jusqu'à 15 cm) serviront de cocons douillets pour les insectes pollinisateurs. Pour les insectes qui aiment se cacher, pense aux écorces naturelles, pommes de pin ou à du foin propre et sec. Glisse aussi des morceaux d'argile ou de terre crue séchée pour attirer des osmies, des petites abeilles sauvages championnes de la pollinisation. Surtout, évite à tout prix le plastique, le métal chauffé au soleil ou les bois traités chimiquement, ils font fuir ou tuent carrément nos précieux auxiliaires.

L'emplacement optimal dans votre jardin

Choisis un coin de ton jardin plutôt calme, éloigné du passage et abrité des vents forts. Oriente l'entrée de l'hôtel plein sud ou sud-est pour profiter des premiers rayons du soleil : ça aide les insectes à démarrer leur activité facilement dès le matin. Place l'abri à environ 1 ou 1,50 mètre au-dessus du sol et fixe-le solidement sur un mur, contre un poteau ou bien dans un arbre solide. Vérifie qu'il n'est pas directement exposé aux intempéries : un petit toit débordant est parfait pour protéger ses locataires. À proximité de plantes mellifères comme la lavande, le trèfle, la bourrache ou le souci officinal, c'est idéal pour offrir une cantine à portée d'ailes pour tes petits visiteurs.

Le saviez-vous ?

Certaines espèces de papillons dépendent exclusivement d'une ou deux variétés de plantes indigènes pour nourrir leurs chenilles. Introduire ces plantes dans votre jardin multiplie ainsi vos chances d'observer régulièrement ces magnifiques insectes.

En laissant une zone sauvage non tondue dans votre jardin, vous pouvez augmenter de près de 30% la présence d'espèces animales comme les hérissons, les abeilles sauvages et les papillons.

Une seule chauve-souris peut consommer jusqu'à 3 000 moustiques par nuit ! Installer un nichoir pour ces petits mammifères volants est une astuce naturelle particulièrement efficace pour lutter contre ces insectes tout en restaurant la biodiversité.

Les hôtels à insectes ne servent pas seulement en hiver : ils offrent refuge toute l'année aux insectes utiles, qui participent activement à la pollinisation et au contrôle naturel des nuisibles.

Créer un compost naturel

Bien sélectionner ses déchets organiques

Dans ton compost, tout n'est pas aussi bon à prendre ! Par exemple, les agrumes comme citron et orange peuvent acidifier ton tas et ralentir la décomposition si tu en abuses. Idem pour les feuilles de noyer, elles libèrent une substance appelée juglone qui inhibe la croissance des plantes voisines. Les déchets de produits laitiers ou de viande ? Évite-les absolument : tu risques d'attirer des nuisibles et de perturber l'équilibre du compost avec leur dégradation lente et problématique.

Côté bonnes pratiques, mise plutôt sur les épluchures de légumes, les fanes, les coquilles d'œufs broyées qui apportent du calcium, ou encore le marc de café qui est un excellent stimulateur pour les micro-organismes. Tu peux même intégrer la cendre de bois, mais sans excès, car elle est riche en potasse qui aide à réguler la fertilité du sol.

N'oublie pas non plus des déchets moins connus mais utiles, comme les sachets de thé (attention toutefois : uniquement ceux sans plastique !), les cheveux coupés ou le papier essuie-tout non traité. Ils se décomposent très bien et enrichissent ton compost en carbone. Avec cette sélection précise, ton compost sera riche, sain et bien équilibré pour booster la biodiversité de ton jardin.

Aérer et entretenir son compost

Pour que ton compost se décompose rapidement, le brassage est essentiel : munis-toi d'une fourche et retourne ou mélange une fois toutes les deux à trois semaines. Ça permet à l'oxygène de circuler et favorise l'action des micro-organismes aérobies, ceux qui bossent dur pour accélérer le processus. Garde un œil sur le taux d'humidité : idéalement, c'est humide comme une éponge essorée. Trop sec ? Arrose un peu. Trop humide ? Ajoute du carton, des feuilles mortes ou du bois fragmenté. Pense aussi à alterner couches de matière brune (feuilles mortes, petits branchages, papier non imprimé) et de matière verte (déchets de cuisine frais, tontes de gazon encore vert, marc de café). La température interne idéale pour une bonne décomposition tourne autour de 50 à 60°C. À cette température, les agents pathogènes et graines de mauvaises herbes sont neutralisés, laissant un compost sain, riche et sans nuisibles. Si ton tas chauffe mal ou reste compact, c'est signe qu'il manque d'air. N'hésite pas à incorporer des branchages fins pour assurer une bonne circulation d’air.

Action Description Bénéfices Exemples d'espèces favorisées
Planter des espèces indigènes Choisir des plantes originaires de la région qui s'adaptent mieux aux conditions locales. Moins d'entretien, résistance aux maladies, refuge pour la faune locale. Insectes pollinisateurs, oiseaux, papillons.
Créer des habitats Construire des abris comme des hôtels à insectes, des tas de bois, ou laisser une partie du jardin "sauvage". Favorise la nidification et la survie de diverses espèces. Abeilles sauvages, hérissons, coccinelles.
Installer un point d'eau Ajouter un bassin, une mare ou un simple récipient avec de l'eau. Attire les oiseaux, les insectes et peut servir de point de reproduction pour les amphibiens. Libellules, grenouilles, oiseaux.
Limiter l'utilisation de pesticides Privilégier les méthodes de lutte biologique et les pratiques de jardinage écologique. Préserve la santé des sols et des espèces non ciblées. Micro-organismes du sol, insectes utiles comme les chrysopes.

Favoriser les pollinisateurs naturels

Plantes mellifères et nectarifères à privilégier

Choisis des plantes qui facilitent le boulot de tes insectes pollinisateurs. Parmi les espèces nectarifères particulièrement performantes, pense à installer de la bourrache officinale : facile à vivre, elle fleurit tôt, offre nectar et pollen en abondance et attire abeilles, bourdons et papillons. Autre excellent choix : la phacélie à feuilles de tanaisie, qui peut produire jusqu'à 500 kg de miel par hectare, une vraie star pour les insectes butineurs. Côté arbustes, le cornouiller sanguin affiche une floraison généreuse et durable — une vraie cantine végétale riche en nectar pour les pollinisateurs. Si tu as un coin ombragé, tente la consoude officinale : elle se plaît à l'ombre, attire énormément les bourdons, et enrichit naturellement ton sol grâce à ses feuilles riches en potassium. Et n'oublie pas le fenouil commun, dont les ombelles généreuses sont particulièrement appréciées par les syrphes et les petites guêpes parasites bénéfiques à ton jardin. Varie les espèces pour couvrir toute la saison et assurer une belle diversité d'insectes pollinisateurs tout au long de l'année.

Assurer une floraison continue toute l'année

Une erreur fréquente : planter uniquement pour le printemps et l'été. Résultat, ton jardin devient désert après la belle saison, privant les pollinisateurs de nourriture essentielle. La solution : utiliser des variétés à floraisons étalées. Dès la fin de l'hiver, cultive des plantes early comme le Mahonia ou le Crocus, qui fleurissent dès février-mars et offrent de précieuses ressources aux premiers pollinisateurs réveillés. En automne et hiver, ne passe pas à côté des plantes vivaces tardives type Aster d'automne, Anémone du Japon ou encore Bruyères. Et pense aussi aux arbustes : le Arbutus unedo (arbousier) porte fleurs et fruits colorés de novembre à janvier. Tu oublies souvent les bulbes ? Plante des Narcisses, Fritillaires ou Cyclamens de Naples qui apparaissent pile quand les floraisons estivales se terminent. Petit bonus malin : laisse quelques plantes monter en graine (Fenouil, Carotte sauvage, Persil...) pour nourrir les insectes granivores et prolonger l'intérêt de ton jardin toute l'année.

Privilégier une tonte raisonnée et sélective

Laisser pousser l'herbe plus longtemps entre chaque tonte permet à une grande variété d'insectes de trouver refuge. Une herbe un peu haute abrite des papillons, abeilles sauvages et coccinelles, ces précieux alliés du jardinier. En espaçant les tontes, on donne aussi une chance aux fleurs sauvages de s'épanouir et de nourrir les pollinisateurs.

Tu peux pratiquer une tonte sélective en laissant certaines parcelles complètement sauvages – tu verras vite revenir les oiseaux, hérissons et petits mammifères. Varie la hauteur de coupe selon les coins du jardin pour offrir différents habitats naturels. Résultat garanti : biodiversité boostée et moins de boulot pour toi !

Respecter les cycles naturels

Ne pas déranger la faune en période de reproduction

Beaucoup d'espèces d'oiseaux nichent dès l'arrivée du printemps, dès la mi-mars. Tant que tu repères des allées et venues régulières d'oiseaux vers un coin précis, mieux vaut éviter de tailler les haies ou les buissons concernés. Pareil pour les chauves-souris, dès fin printemps jusqu'à la fin août, leur période de reproduction bat son plein : du coup, oublie rénovations ou bricolages au grenier à ce moment-là. Même tes tas de feuilles ou tas de bois morts sont souvent de véritables nurseries pour hérissons ou amphibiens, en général d'avril à septembre, donc laisse-les tranquilles à cette période. Accorde aussi un répit à certaines espèces d'insectes, comme les coccinelles ou les abeilles solitaires, qui nichent parfois dans des tiges creuses ou des fissures du jardin : si tu dois absolument tailler ou nettoyer, vérifie d'abord la présence de cocons ou de nids. Être attentif quelques semaines dans l'année, ça fait une vraie différence pour aider la faune à prospérer chez toi.

Foire aux questions (FAQ)

Bien sûr, vous pouvez soutenir la vie sauvage en créant des habitats naturels (haies, tas de bois, prairies), en installant des nichoirs adaptés, et en évitant tout dérangement durant les périodes de reproduction. Gardez toujours une distance respectueuse et évitez de nourrir directement les animaux pour préserver leur indépendance naturelle.

Pour favoriser la biodiversité, privilégiez une tonte raisonnée : espacez les tontes de 3 à 4 semaines au minimum et laissez certaines parcelles pousser librement, afin d'offrir refuge et nourriture à une variété d'espèces vivantes.

Optez pour des méthodes naturelles comme l'emploi de savon noir dilué dans de l'eau, des infusions de plantes répulsives (orties, tanaisie, menthe), et surtout favorisez les prédateurs naturels (coccinelles, chrysopes, oiseaux) dans votre jardin.

Vous pouvez vous renseigner auprès de pépiniéristes locaux, d'associations environnementales ou de sites web spécialisés qui indiquent clairement les variétés locales idéales selon les climats et sols spécifiques à votre région.

Les hôtels à insectes sont conçus principalement pour héberger des insectes bénéfiques comme les abeilles solitaires ou les coccinelles. En général, ces aménagements n'attirent pas d'insectes nuisibles, bien au contraire : ils accueillent souvent leurs prédateurs naturels !

Oui, absolument ! Même un tout petit espace peut accueillir des plantes indigènes, une mini-mare artificielle, des hôtels à insectes ou encore des nichoirs pour oiseaux. Chaque geste compte, aussi modeste soit-il.

Un jardin riche en biodiversité favorise l'équilibre écologique, diminue l'apparition de parasites, améliore la pollinisation des plantes et contribue à la préservation des espèces locales. Cela améliore également l'esthétique du jardin et procure un environnement plus agréable à vivre.

Vous devez éviter les déchets tels que la viande, le poisson, les produits laitiers, les restes d'aliments transformés et les végétaux traités chimiquement. Favorisez plutôt les matières végétales (feuilles mortes, tontes de gazon, épluchures), le marc de café, les coquilles d'œufs ou même du carton non imprimé et non plastifié.

Biodiversité : Restauration Écologique

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