On a beau entendre parler tous les jours du changement climatique, on oublie souvent de se poser la question essentielle : au fond, les gaz à effet de serre (GES), c'est quoi exactement ? On sait vaguement qu'ils piègent la chaleur et réchauffent la planète, mais au-delà de ça, c'est encore un peu flou pour beaucoup d'entre nous. Pourtant, comprendre précisément ce phénomène est indispensable si on veut vraiment lutter contre le réchauffement et ses conséquences.
Le truc, c'est que ces gaz ne viennent pas tout seuls dans l'atmosphère : on en est tous responsables, directement ou indirectement, par nos modes de vie, notre consommation et nos choix quotidiens. Et c'est pareil au niveau mondial : chaque pays a sa part de responsabilité dans les émissions de GES, mais clairement pas à égalité. Certains en émettent massivement depuis des décennies, tandis que d'autres sont encore en plein développement et ont commencé à polluer beaucoup plus tard. Cette question de responsabilité pose un vrai souci d'équité entre pays développés et pays en voie de développement, sans parler de nos responsabilités individuelles.
Face à ce bazar, on pourrait croire qu'il suffit que chacun fasse son petit geste dans son coin, mais la réalité est plus complexe que ça. Pour que ça marche vraiment, il faut des actions coordonnées, des engagements sérieux au niveau international et une vraie coopération entre tous les pays, du plus gros pollueur au plus petit contribuant.
Et soyons clairs : si on ne fait rien, ou qu'on continue à manquer d'ambition, ça peut vite devenir catastrophique. Entre réchauffement climatique, pénuries d'eau, biodiversité à la dérive et catastrophes naturelles à répétition, le décor d'un futur apocalyptique semble presque exagéré, sauf qu'il ne l'est pas du tout.
Bref, si on veut préserver notre planète telle qu'on la connaît, il est urgent d'agir ensemble, et de comprendre que, même si les responsabilités peuvent paraître inégales, les solutions doivent impérativement être collectives.
Les émissions mondiales de dioxyde de carbone (CO2) en 2018, soit un record historique.
La part des émissions de CO2 causées par le secteur de l'aviation dans le total mondial.
L'augmentation moyenne de la température mondiale depuis l'ère préindustrielle.
Le stock total de carbone dans la forêt amazonienne, la plus grande réserve terrestre de carbone de la planète.
Les gaz à effet de serre, c'est pas seulement une histoire de voitures ou d'usines, c’est avant tout un truc naturel vital. Sans eux, notre planète serait carrément glaciale, avec des températures moyennes de moins 18°C au lieu des 15°C confortables qu’on connaît aujourd’hui. Ils captent la chaleur du soleil réfléchie par la Terre, la gardent un moment dans notre atmosphère, puis la relâchent petit à petit. On peut voir ça comme une grosse couverture qui nous maintient au chaud.
Ce phénomène repose essentiellement sur la capacité de ces gaz à absorber certains types de rayonnements infrarouges émis par la surface terrestre. Contrairement à une idée encore répandue, ce mécanisme est complètement naturel et existait bien avant que l'humain débarque. Ce qui pose problème aujourd'hui, c'est l’excès : en rajoutant massivement ces gaz dans l’atmosphère – notamment en sortant du sol des carbones fossiles qui dormaient là tranquille depuis des millions d’années – on renforce cet effet de serre naturel et tout s’emballe dangereusement.
Le CO₂, c'est LE gaz à effet de serre par excellence : responsable d'environ 75 % des émissions mondiales totales. Gros hic : une fois qu'il est dans l'atmosphère, il faut en moyenne plus d'un siècle pour qu'il disparaisse naturellement. Ce n'est donc clairement pas un problème qui se règle tout seul en un clin d'œil.
D'où vient-il concrètement ? Majoritairement, de la combustion des énergies fossiles (charbon, pétrole et gaz), mais aussi de phénomènes moins évidents comme la déforestation, parce que quand tu coupes un arbre ou brûles une forêt, le carbone stocké file direct dans l'atmosphère. D'ailleurs, un exemple parlant : la forêt amazonienne absorbait plus de CO₂ qu'elle n'en émettait, mais certains secteurs aujourd'hui sont devenus des émetteurs nets à cause de la destruction massive des arbres.
Autre truc moins connu : l'industrie du ciment. Le ciment ? Oui, sa fabrication relâche énormément de CO₂, environ 8 % des émissions de CO₂ mondiales. Et ça va pas s'arrêter vu qu'on construit partout.
Alors, quel levier concret pour te bouger à ton échelle ? Déjà, réduire ta consommation d'énergie fossile, ok, ça tu sais : baisser ton chauffage ne serait-ce que d'un degré, privilégier des appareils basse consommation, éviter l'avion pour les déplacements courts. Mais niveau bouffe, sais-tu qu'une alimentation moins carnée peut aussi peser lourd en termes de réduction de CO₂ ? Faire attention à ça, c'est rapidement quelques centaines de kg de CO₂ en moins chaque année dans ton bilan carbone perso.
Et si tu veux aller plus loin, tu peux envisager une vraie démarche pour compenser ton empreinte carbone en participant par exemple à des projets concrets de reforestation ou de restauration d'écosystèmes. Rien d'utopique ni de compliqué, ça existe sous plein de formes, accessibles à chacun.
Le méthane, c'est un peu comme le cousin hyperactif du CO₂, il compte moins longtemps mais il chauffe beaucoup plus vite : pendant ses 20 premières années environ dans l'atmosphère, il a un pouvoir réchauffant environ 80 fois supérieur au dioxyde de carbone. Une fois libéré, il reste actif une douzaine d'années avant de se dégrader en CO₂ et en vapeur d'eau.
La majorité vient des activités humaines : élevage intensif (notamment bovins et ovins), décharges et traitement des déchets, extraction et transport de combustibles fossiles. Par exemple, les vaches à elles seules produisent chaque année plus de 100 millions de tonnes de méthane dans le monde, dues essentiellement à leur digestion.
Ce qui est intéressant, c'est que réduire le méthane est particulièrement efficace pour ralentir rapidement la hausse des températures. Concrètement, adopter une alimentation moins riche en viande rouge, améliorer la gestion des déchets et colmater les fuites de méthane sur les sites pétroliers et gaziers sont des leviers puissants et immédiats. Selon l'ONU, une diminution volontariste des émissions de méthane pourrait éviter à elle seule environ 0,3°C de réchauffement à horizon 2040. Pas mal pour un petit gaz discret !
Le protoxyde d'azote, qu'on appelle aussi "gaz hilarant", est moins connu que le CO₂, mais sacrément plus puissant : son impact sur le réchauffement est environ 300 fois supérieur à celui du dioxyde de carbone sur une période de 100 ans. Concrètement, les deux tiers des émissions mondiales de N₂O proviennent de l'agriculture, surtout à cause des engrais azotés utilisés abusivement dans les champs. Pour agir vite, les fermes devraient se tourner vers des techniques de fertilisation précises, comme les engrais à libération lente ou encore privilégier la rotation des cultures avec des plantes fixant naturellement l'azote (par exemple trèfle ou luzerne). À noter aussi : la production industrielle d'acide adipique et d'acide nitrique, utilisés respectivement pour fabriquer du nylon et des fertilisants synthétiques, constitue une grosse source d'émission qui peut techniquement être réduite par des procédés adaptés déjà disponibles. Et le petit geste concret au quotidien qui compte : en limitant son gaspillage alimentaire et en préférant une alimentation moins dépendante de produits issus d'agriculture intensive (moins de viande industrielle, plus de produits bio ou locaux), chacun peut participer à réduire indirectement l'utilisation massive d'engrais chimiques.
Les gaz fluorés, comme les HFC (hydrofluorocarbures), PFC (perfluorocarbures) ou le célèbre hexafluorure de soufre (SF₆), restent peu connus du public alors que leur impact est énorme. Pourtant, ils ont un pouvoir réchauffant parfois des milliers de fois plus élevé que le CO₂. Par exemple, le SF₆, utilisé dans les équipements électriques comme isolant, affiche un potentiel de réchauffement environ 23 500 fois supérieur au CO₂ sur un siècle !
Les HFC servent souvent comme fluides frigorigènes dans les climatiseurs et les réfrigérateurs. On pensait avoir résolu le problème en les adoptant pour remplacer les CFC qui détruisaient la couche d'ozone, sauf que ces HFC sont eux aussi de puissants gaz à effet de serre. Un kilo d'HFC rejeté dans l'atmosphère peut avoir le même impact qu'une tonne ou plus de CO₂. D'ailleurs, une fuite même minime peut être problématique, donc c'est essentiel de s'assurer que les installations de climatisation sont bien entretenues.
Les PFC, eux, se trouvent surtout dans l'industrie de l'aluminium et les semi-conducteurs. Leur présence augmente quand les procédés industriels ne sont pas optimisés ou lorsque les équipements ne suivent pas de normes récentes.
Concrètement, une action simple serait de vérifier, lors de l'achat d'un climatiseur ou d'un frigo, le type de gaz qu'il utilise. Privilégier des équipements à faible impact climatique utilisant des alternatives aux HFC est aujourd'hui tout à fait faisable. Pour info, l'Union Européenne a prévu de réduire progressivement l'utilisation de ces gaz, via la réglementation F-gaz. Se renseigner sur ces normes, et pousser entreprises et commerces à adopter des solutions plus propres, voilà une manière très directe d'agir à son échelle sur ces puissants gaz.
Gaz à effet de serre | Source principale | Action pour réduire les émissions |
---|---|---|
Dioxyde de carbone (CO2) | Combustion de combustibles fossiles (pétrole, charbon, gaz naturel) | Transition vers les énergies renouvelables (solaire, éolienne, hydroélectrique) |
Méthane (CH4) | Élevage de bétail, décharges, production de gaz naturel | Amélioration de la gestion des déchets et des pratiques agricoles |
Oxyde nitreux (N2O) | Agriculture (engrais azotés), combustion de biomasse, certains processus industriels | Utilisation d'engrais plus efficaces et réduction des émissions industrielles |
Le secteur énergétique, pas de surprise, c'est le poids lourd des émissions mondiales, environ 73% des gaz à effet de serre mondiaux, si on regroupe production d'énergie, chauffage et transports. Mais attention, quand on parle strictement de production d'électricité et de chaleur, on tourne déjà à près de 42% des émissions totales de CO₂.
Rien que le charbon, aussi vieux jeu soit-il, alimente toujours presque 37% de l’électricité mondiale. D'ailleurs, saviez-vous qu'une centrale à charbon émet en moyenne presque 1000 grammes de CO₂ par kilowattheure produit ? Comparé à une centrale à gaz naturel (autour de 400 grammes), ou au solaire photovoltaïque (30 à 60 grammes environ), la différence pique les yeux.
Mais parlons concret : 5 pays représentent à eux seuls plus de 60% des émissions liées à l’énergie : Chine, États-Unis, Inde, Russie et Japon. Pendant ce temps, l'Europe tente de réduire ses émissions, 26% de baisse des rejets liés à l'énergie entre 1990 et 2020. Pas mal, mais encore loin d'être suffisant.
Autre chiffre parlant : plus d’un milliard de personnes, surtout en Afrique subsaharienne et en Asie du Sud, manquent toujours d'un véritable accès à l’électricité. Alors certes, ces populations consomment moins, donc émettent bien moins, mais leur développement devra passer par une énergie plus propre si on veut éviter un désastre climatique.
Justement, bonne nouvelle, le coût des renouvelables, en particulier le solaire, a chuté incroyablement en dix ans : baisse de près de 85% du coût moyen du solaire photovoltaïque depuis 2010. Pas étonnant qu'en 2022, les renouvelables aient représenté plus de 80% des nouvelles capacités électriques installées dans le monde. Un progrès énorme, reste à accélérer pour dépasser définitivement l'énergie polluante.
L'industrie lourde, c'est grosso modo là où se cache un cinquième des émissions mondiales de CO₂ provenant des énergies fossiles (environ 20 %, selon l'Agence Internationale de l'Énergie en 2020). Ce secteur regroupe principalement la production d'acier, de ciment, de produits chimiques et d'autres matériaux comme l'aluminium. Et ces activités-là sont particulièrement gourmandes en énergie, majoritairement fossile.
Par exemple, rien que pour l'acier, produire une tonne relâche environ 1,8 tonne de CO₂. Ça vient en grande partie du charbon utilisé pour chauffer et transformer le minerai dans les hauts-fourneaux. Pareil côté ciment : chaque tonne fabriquée entraîne autour de 0,9 tonne de CO₂ libérée dans l'atmosphère. Le problème spécifique du ciment, c'est que même en utilisant une énergie verte, près de la moitié de ses émissions vient directement de la décarbonatation du calcaire (la matière première elle-même). Donc juste changer de carburant, ça suffit pas.
Heureusement, il y a quelques solutions innovantes qui pointent le bout de leur nez. Dans les pays nordiques, notamment en Suède, on teste déjà l'acier dit "vert", produit grâce à des procédés utilisant l'hydrogène renouvelable pour remplacer totalement le charbon. Objectif : réduire drastiquement ces émissions. Il y a aussi des projets visant à capter directement à la sortie de l'usine une partie du CO₂ généré pour le stocker ou le réutiliser ailleurs, c'est ce qu'on appelle la capture et stockage du carbone (CSC). Mais ça reste encore coûteux, compliqué, et surtout loin d'être massivement appliqué aujourd'hui.
En attendant, un truc simple mais efficace, c'est le recyclage : fabriquer une tonne d'acier à partir de déchets métalliques recyclés produit environ 60 % à 75 % moins de CO₂. Miser davantage là-dessus, ça ferait clairement la différence.
Côté industrie manufacturière, la production de biens divers (équipements, textile, électronique, plastiques...) consomme aussi énormément d'énergie et repose encore majoritairement sur les combustibles fossiles. Mais une partie significant des émissions tient également à l'empreinte carbone cachée des matières premières importées, comme le coton ou les métaux rares. Levier d'action intéressant pour ces secteurs : repenser la supply chain pour favoriser les circuits courts, limiter la surproduction, ou encore recourir massivement au recyclage et réemploi dans les procédés industriels.
L'agriculture et la sylviculture, on n'y pense pas toujours direct au moment de parler émissions de gaz à effet de serre. Et pourtant, ensemble, ces secteurs représentent environ 20 à 25% des émissions mondiales de GES chaque année. Pas rien, hein?
Dans l'agriculture, une grosse partie des émissions vient du méthane, produit surtout par la digestion des ruminants (on appelle ça la fermentation entérique). Par exemple, une seule vache peut produire près de 100 kg de méthane par an. Multiplie ça par plus d'un milliard de bovins sur Terre, tu vois vite pourquoi la viande a la réputation d'être gourmande en GES. À cela s'ajoutent les émissions liées à la gestion du fumier et aux rizières. Eh oui, les champs de riz libèrent du méthane, car leur sol saturé en eau favorise la fermentation.
Autre sujet délicat: les engrais azotés chimiques, abondamment utilisés pour booster les rendements agricoles, relâchent du protoxyde d'azote (N₂O) dans l'atmosphère. Un gaz à effet de serre sacrément puissant puisque chaque molécule chauffe environ 300 fois plus que le CO₂ sur un siècle. Tu vois le problème?
La sylviculture, à première vue on se dit "on replante des arbres, ça capte du CO₂, tout est bon!", mais faut y regarder de plus près. Quand on coupe ou brûle des forêts anciennes pour les remplacer par des plantations à rotation rapide (eucalyptus, pin radiata, soja...), on perd énormément de carbone stocké dans les sols et la biomasse. Au final, ces pratiques créent un déficit de carbone, même si on a l'impression de faire un geste écolo en "replantant".
Des solutions existent déjà concrètes et efficaces. L'agroforesterie par exemple: produire cultures et élevage au milieu des arbres augmente la captation de CO₂, protège les sols et limite le besoin d'engrais chimiques. Autre piste ultra prometteuse: réduire le gaspillage alimentaire. Parce qu'en réalité, environ un tiers de la nourriture produite finit tout simplement perdue, ça représente un énorme gâchis d'émissions totalement inutiles.
Donc oui, ces secteurs ont une grosse responsabilité dans les émissions de GES, mais aussi un énorme potentiel pour aider à résoudre le problème. C'est juste une question de repenser intelligemment comment produire et consommer ce qu'on a dans nos assiettes.
Le secteur des transports représente environ 15 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, autant dire que ce n'est pas rien. Dans ce chiffre, les véhicules routiers prennent la part du lion, suivis loin derrière par l'aérien et le maritime. Un vol Paris-New York en classe éco, par exemple, c'est environ 1 tonne de CO₂ par passager, soit à peu près la moitié de ce qu'on devrait idéalement ne pas dépasser sur toute une année si on veut respecter les accords climatiques internationaux actuels (environ 2 tonnes/an/pers.).
On parle beaucoup d'électrification, mais il ne suffit pas juste de faire rouler des voitures électriques. La provenance de l'électricité compte énormément : une voiture électrique alimentée au charbon, par exemple, reste un problème majeur. À l'inverse, en Suède, où l'électricité est produite majoritairement grâce aux énergies renouvelables et au nucléaire, le bilan carbone d'une Tesla sera nettement meilleur qu'en Allemagne, où le charbon reste encore très présent.
Et puis il y a le fret maritime : environ 80% du commerce mondial passe par les océans. Ce transport maritime fonctionne majoritairement avec du fuel lourd ultra polluant, responsable d'émissions significatives de dioxyde de soufre (SO₂). Quelques compagnies expérimentent désormais des alternatives sympas, comme la propulsion assistée par le vent ou le gaz naturel liquéfié—des petites améliorations, mais qui restent loin d’être généralisées à toute l’industrie.
En ville, les initiatives comme les zones à faibles émissions (ZFE) commencent à avoir un effet positif mesurable. À Londres, par exemple, la mise en place d'une taxe quotidienne a réduit d'environ 30 % les émissions causées par les véhicules polluants dans le centre-ville dès la première année.
Bref, les transports c’est un gros morceau, et sans repenser profondément nos façons de bouger, on continuera à galérer sur les objectifs climat.
Le secteur résidentiel représente environ 17% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, essentiellement à cause des systèmes de chauffage, climatisation, éclairage et appareils électroménagers. Un logement mal isolé, c'est comme une passoire énergétique : tu peux perdre jusqu'à 30% de chaleur simplement à cause des murs, fenêtres et toitures. En France, par exemple, un bâtiment construit avant les années 1970 consomme en moyenne trois fois plus d'énergie qu'une maison moderne bien isolée.
Le chauffage est clairement le plus gros coupable, responsable en moyenne de 60 à 70% de la consommation énergétique d'une maison française typique. À ce sujet, remplacer une vieille chaudière par une pompe à chaleur performante, ça peut réduire jusqu'à la moitié les émissions en CO₂ du ménage.
Côté matériaux, attention aussi à ce qu’on utilise pour construire : le béton et l'acier, très populaires, pèsent lourd niveau bilan carbone. Choisir plutôt du bois issu de forêts durablement gérées permet de stocker naturellement du carbone durant toute la vie du bâtiment.
Dernier point intéressant, les "bâtiments à énergie positive" existent déjà : ils produisent davantage d'énergie propre (grâce à des panneaux solaires photovoltaïques, par exemple) qu'ils n’en consomment sur toute une année. Certaines villes en font même la norme obligatoire pour toutes les nouvelles constructions. De quoi sérieusement changer la donne.
La part des émissions mondiales de méthane attribuées à l'industrie du bétail.
Découverte du phénomène de l'effet de serre par le physicien français Joseph Fourier.
Le scientifique suédois Svante Arrhenius publie la première théorie quantitative reliant le CO₂ de l'atmosphère terrestre au réchauffement climatique.
Début des mesures continues du CO₂ atmosphérique par Charles David Keeling à Mauna Loa (courbe de Keeling).
Création du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) par l'ONU.
Sommet de la Terre à Rio, adoption de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
Adoption du Protocole de Kyoto fixant pour la première fois des objectifs contraignants de réduction d'émissions pour les pays industrialisés.
Accord historique de Paris (COP 21), où 196 pays s'engagent à limiter le réchauffement climatique à moins de 2°C, voire 1,5°C.
Publication du rapport spécial du GIEC sur les conséquences d'un réchauffement planétaire de 1,5°C, mettant en avant l'urgence d'agir.
Pendant longtemps ce sont clairement les pays industrialisés, menés par les États-Unis et l'Europe, qui ont accumulé la majorité des émissions de gaz à effet de serre, principalement depuis la révolution industrielle. Par exemple, depuis 1750, près de 25 % des émissions mondiales cumulées de CO₂ proviennent des États-Unis, alors que ceux-ci ne comptent aujourd’hui que pour environ 13 % des émissions annuelles actuelles. À l'opposé, la Chine, premier émetteur actuel avec environ 30 % des émissions annuelles mondiales en 2022, ne représente qu'autour de 14 % du total historique accumulé, parce qu’elle s’est développée tardivement.
Bref, les émissions accumulées dans l’histoire sont très inégales, et ça a influencé pas mal les négociations internationales. Les pays émergents comme l’Inde ou le Brésil mettent souvent sur la table ce déséquilibre entre émissions passées et émissions actuelles, histoire de rappeler que chacun ne porte pas la même responsabilité historique dans le réchauffement actuel. Cette réalité complique les négociations, car il est délicat d’exiger les mêmes efforts à tout le monde quand certains pays ont longtemps profité d’une économie très émettrice, pendant que d’autres commencent à peine.
Alors aujourd'hui, face à ces déséquilibres historiques, deux approches émergent souvent : que les pays riches, qui ont pollué massivement par le passé, fassent d’abord des efforts, et soutiennent financièrement la transition écologique des pays en développement qui émettent de plus en plus. C’est tout l’enjeu du financement climatique international, d’ailleurs : compenser les injustices passées tout en limitant autant que possible les émissions futures.
Pas besoin d'être expert pour saisir qu'il y a une sacrée injustice climatique entre pays riches et pauvres. Concrètement, les pays développés sont responsables à eux seuls d'environ 80% des émissions historiques de CO₂ cumulées depuis la révolution industrielle, selon les chiffres de Climate Watch en 2020. Pendant ce temps-là, beaucoup de pays émergents encaissent les conséquences plein fouet, alors qu'ils n'ont presque pas contribué au problème.
Par exemple, un résident américain émet en moyenne 15 tonnes de CO₂ par an, contre environ 2 tonnes pour un Indien (Banque Mondiale, 2021). Pourtant, c'est souvent les pays à moins hauts revenus—comme l'Inde, l'Indonésie ou les îles Pacifique—qui doivent batailler le plus durement face aux impacts du changement climatique (sécheresses à répétition, inondations dévastatrices, montée du niveau des océans). Ces pays, déjà fragilisés économiquement, doivent dépenser une bonne part de leur budget national pour réparer les dégâts.
Et ça coince sur la question financière aussi, forcément. Depuis 2009, on parle d'un financement climatique annuel de 100 milliards de dollars que les pays riches doivent verser aux plus pauvres pour les aider à s'adapter aux catastrophes à venir et à réduire leurs propres émissions. Mais en 2021, selon l'OCDE, on plafonnait toujours à environ 83 milliards par an seulement. On reste loin du compte, donc la confiance en prend un coup et les négociations climatiques s'embourbent. L'équité climatique est donc autant une urgence humaine qu'une nécessité politique si on compte avancer sérieusement ensemble.
Quand tu regardes uniquement les chiffres bruts des émissions globales, tu passes à côté de la réalité que vivent les gens dans chaque pays. Parce que 10 tonnes de CO₂ par habitant aux États-Unis, c'est autre chose que les à peine 2 tonnes de l'Inde. Et ces chiffres font toute la différence quand il s'agit d'équité climatique.
Par exemple, en 2021, un Américain moyen génère presque deux fois plus de gaz à effet de serre qu'un Européen (10,5 tonnes aux USA contre 6 tonnes en moyenne pour un habitant de l'UE). Mais si tu zoomes sur un petit pays comme le Qatar, ça explose : presque 37 tonnes par personne en 2021—une dinguerie liée principalement aux activités pétro-gazières. À l'autre bout de l'échelle, des pays d'Afrique subsaharienne affichent souvent moins de 0,5 tonne par habitant… une goutte d'eau.
On trouve des cas intéressants comme la Chine. Oui, c'est le pays qui émet le plus au niveau mondial, mais si tu regardes par habitant, on est à un peu plus de 7 tonnes seulement. Ce qui est élevé sans être extraordinaire, loin derrière l'Amérique du Nord, l'Australie ou certains pays du Golfe.
Autre détail sympa : certaines villes montrent qu'il est possible de combiner richesse et faibles émissions par habitant. Par exemple, Copenhague émet environ 2,2 tonnes par habitant par an, grâce à des choix urbains stricts comme les pistes cyclables partout ou les transports publics intelligemment gérés. Changer nos façons de vivre, ce n’est pas juste bon pour les chiffres, c’est totalement faisable dans nos vies quotidiennes.
Le saviez-vous ?
Saviez-vous que si le gaspillage alimentaire était un pays, il serait le troisième plus grand émetteur de gaz à effet de serre après la Chine et les États-Unis ?
Les océans absorbent environ 25% du CO₂ émis par les activités humaines chaque année, atténuant ainsi en partie les effets du réchauffement climatique, mais en contrepartie s'acidifient, impactant la biodiversité marine.
Le méthane a un pouvoir de réchauffement climatique environ 28 à 36 fois supérieur à celui du dioxyde de carbone (CO₂) sur une période de cent ans, d'après l'Agence américaine de protection de l'environnement (EPA).
Selon le GIEC, les émissions mondiales de gaz à effet de serre doivent diminuer d'environ 45% d'ici 2030 (par rapport aux niveaux de 2010) pour limiter le réchauffement climatique à 1,5°C.
Signé en 1997 et entré en vigueur en 2005, le Protocole de Kyoto était le tout premier accord international contraignant sur la réduction des émissions de gaz à effet de serre, dans lequel uniquement les pays industrialisés avaient des obligations précises et chiffrées. L'objectif global était une diminution d'au moins 5,2 % des émissions des pays signataires par rapport aux niveaux de 1990, sur la période 2008-2012 appelée "première période d'engagement".
Un truc important à retenir est que seuls 37 pays développés, notamment le Japon, le Canada ou l'Union européenne, étaient concernés par ces engagements obligatoires. À l'inverse, des gros émetteurs de l'époque, comme la Chine et l'Inde, étaient exemptés car considérés comme pays en développement—une situation qui a suscité beaucoup de débats.
Autre truc intéressant : les États-Unis, bien que signataires initiaux sous l'administration Clinton, n'ont jamais ratifié l'accord—la raison principale avancée par l'administration Bush étant que cela affecterait négativement l'économie américaine au profit de pays émergents non soumis aux mêmes contraintes. Le Canada, lui, après avoir signé et ratifié l'accord, s'est carrément retiré en 2011 pour éviter de lourdes pénalités financières, admettant officiellement qu'il n'arriverait pas à remplir ses objectifs.
Concrètement, pour faciliter la réalisation de ces objectifs, le protocole prévoyait des mécanismes flexibles, comme l'échange de quotas d'émissions entre pays industrialisés (ce qu'on appelle le marché du carbone), ou encore le financement de projets verts dans les pays en développement permettant d'obtenir des crédits carbone.
En fin de compte, bien que le protocole ait réussi à réduire les émissions de certains pays—comme l'Union européenne qui a surpassé son objectif initial avec une réduction d'environ 19 % entre 1990 et 2012—son effet à l'échelle globale a été limité par l'absence de plusieurs pays majeurs et par le manque de suivi rigoureux dans certains États signataires. Ça reste quand même le premier grand pas collectif vers une réglementation mondiale visant à lutter contre le changement climatique.
Signé en décembre 2015 lors de la COP21 à Paris, l'objectif central était clair : limiter le réchauffement climatique "nettement en dessous" de 2°C, idéalement proche de 1,5°C comparé à l'ère préindustrielle. Chaque pays devait présenter ses propres objectifs de réduction : ce sont les fameuses "contributions déterminées au niveau national" (NDC, pour Nationally Determined Contributions), pas très sexy comme terme mais super important. Jusque-là, les accords climatiques imposaient surtout des engagements stricts aux pays développés ; là, le principe est plus souple mais concerne tout le monde, pays développés comme émergents. Autre particularité, l'accord n'inclut pas directement de sanctions ou de mécanisme coercitif, ce qui explique qu'on l'appelle souvent un accord "volontaire" ou "non contraignant".
Un outil utile créé par l'accord, c'est le "bilan mondial", pas très connu du grand public mais essentiel : tous les 5 ans, à partir de 2023, on vérifiera collectivement les progrès réalisés pour réajuster et accélérer les efforts. L'Europe s'est par exemple engagée à réduire ses gaz à effet de serre d'au moins 55 % à l'horizon 2030 par rapport à 1990. De leur côté, les États-Unis visent une baisse de 50 à 52 % en 2030 par rapport à 2005. La Chine, elle, promet un pic de ses émissions avant 2030 et une neutralité carbone d'ici 2060.
Côté financement, les pays développés s'étaient déjà engagés auparavant à mobiliser chaque année 100 milliards de dollars d'ici 2020 pour aider les pays plus vulnérables, mais soyons honnêtes, ils ne sont toujours pas à la hauteur fin 2023. Ce point reste un véritable sujet de tensions récurrentes dans les négociations internationales.
Aujourd'hui, largement plus de 190 pays ont ratifié l'accord — même les États-Unis, qui s'étaient temporairement retirés sous Donald Trump avant de revenir dedans avec Joe Biden, une séquence plutôt dramatique mais assez révélatrice des enjeux politiques entourant le climat.
Quand on parle réduction des GES, on entend surtout Kyoto, Paris… mais ailleurs, ça bouge sérieusement aussi. Prenons par exemple le programme C40 Cities. C'est un réseau mondial de presque 100 grandes villes (comme Londres, Seoul, Paris, Nairobi ou Bogotá) qui partagent leurs bonnes idées pour diviser par deux leurs émissions de GES d'ici à 2030. À Mexico, grâce au C40, ils ont lancé un plan pour rendre le transport public entièrement électrique progressivement.
Et t'as sûrement aussi déjà entendu parler de la Coalition pour le climat et l'air pur. Là, t'as plus de 70 pays membres – dont le Canada, le Japon et le Nigéria, mais aussi l'Union européenne – qui travaillent sur des objectifs précis comme réduire le méthane ou le carbone noir. Exemple concret : en 2021, ils ont lancé l'initiative mondiale sur le méthane, en visant une baisse d'au moins 30 % des émissions mondiales de méthane d'ici à 2030.
Moins connu, mais sympa : l'initiative du Pacte des îles du Pacifique. Là-bas, c'est question de vie ou de mort. Tu as des pays comme Tuvalu, Kiribati ou Fidji qui se bougent fort : ils développent les énergies renouvelables pour être 100% indépendants des énergies fossiles dans quelques années.
Côté européen, le Covenant of Mayors (Pacte des Maires) rassemble plus de 11 000 collectivités locales européennes. Chaque ville y prend des engagements concrets en matière de climat, genre réduire d'au moins 40 % ses GES d'ici 2030. Concrètement, Barcelone a mis en place des "superblocks", quartiers apaisés où la voiture est quasi bannie.
Enfin, il y a aussi le réseau REDD+, piloté par l'ONU. Ça concerne surtout les pays forestiers d'Amérique latine, d'Afrique et d'Asie. REDD+, c'est tout simple : les pays riches financent ceux ayant beaucoup de forêts pour éviter la déforestation. C'est du gagnant-gagnant : des arbres protégés, une biodiversité préservée et moins de CO₂ dans l'atmosphère. L'Indonésie, par exemple, a déjà reçu plus de 100 millions de dollars pour protéger ses forêts tropicales.
L'objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre liées aux bâtiments fixé par l'Accord de Paris sur le climat.
La part des émissions de méthane provenant de l'extraction et de la distribution de combustibles fossiles.
La quantité de CO2 absorbée chaque année par les océans, atténuant ainsi une partie des émissions d'origine humaine.
Le nombre de personnes fortement exposées à l'élévation du niveau de la mer d'ici 2100, en raison des émissions de gaz à effet de serre.
Les émissions annuelles moyennes de CO2 par habitant en Chine.
Secteur | Contribution aux émissions de CO2 (en %) | Actions possibles pour réduire les émissions |
---|---|---|
Énergie (production et utilisation) | ~73,2% | Transition vers des énergies renouvelables, amélioration de l'efficacité énergétique |
Industrie | ~18,4% | Modernisation des procédés industriels, recyclage, utilisation de matériaux moins carbonés |
Agriculture, forêt et autres utilisations des terres | ~8,4% | Pratiques agricoles durables, reforestation, gestion durable des forêts |
Depuis 1880, les températures mondiales ont grimpé en moyenne de 1,1°C. Ça peut sembler peu, mais c'est suffisant pour déstabiliser l'équilibre climatique initial. Rien qu'entre 1993 et 2020, le niveau moyen des mers a augmenté d'environ 9 cm, surtout à cause de la fonte accélérée du Groenland et de l'Antarctique—et ça, ça ne nous arrange pas du tout.
Selon le GIEC, si on continue au rythme actuel, d'ici 2100 l'élévation pourrait atteindre jusqu'à un mètre. Donc adieu les belles plages dans bien des régions, notamment dans les deltas basses comme ceux du Bangladesh ou du Mékong, où des millions de gens vivent à quelques mètres à peine au-dessus du niveau actuel. Sur certaines îles du Pacifique Sud comme les Kiribati ou Tuvalu, la menace est encore plus immédiate. Là-bas, l'eau salée contamine déjà les sources d'eau potable et les sols agricoles, poussant les habitants à envisager sérieusement la migration climatique.
Certains phénomènes aggravent ce tableau, comme l'affaissement naturel de terrains urbains (à Jakarta ou Venise par exemple). Résultat : des inondations côtières bien plus fréquentes lors des tempêtes et des grandes marées, même sans parler d'une élévation extrême.
Et côté impact économique ? D'après l'OCDE, à l'horizon 2070, environ 150 millions de personnes habitant dans de grandes villes côtières risquent de subir régulièrement des inondations, avec des coûts annuels estimés à plusieurs milliers de milliards d'euros par an, si on ne fait rien ou pas assez vite.
Bref, le niveau monte, et les enjeux aussi—concrètement, on ne peut plus fermer les yeux là-dessus.
Avec le réchauffement de la planète, les ressources en eau potable offrent une image de plus en plus préoccupante. Prenez par exemple l'Himalaya, dont les glaciers alimentent en eau douce près d'1,4 milliard de personnes en Asie ; entre 2000 et 2019, ces glaciers ont perdu environ 390 à 586 milliards de tonnes de glace par an. Moins de glaciers, ça signifie un débit de rivières et fleuves instable à l'avenir.
Autre problème concret : le déplacement des saisons et la modification des régimes de pluie. Dans des régions telles que le bassin méditerranéen, les sécheresses estivales prolongées deviennent la nouvelle norme. Résultat : certaines nappes phréatiques se rechargent beaucoup moins vite qu'avant, fragilisant durablement les réserves locales.
En parallèle, l'effet inverse se produit dans d'autres secteurs : des épisodes de précipitations extrêmes entraînent des inondations soudaines, érodent les sols et dégradent rapidement les sources d'eau douce. Avec ces événements brutaux, une grosse partie de l'eau ne parvient même plus à alimenter correctement les sols, ruisselant directement vers la mer sans remplir les réserves souterraines.
Enfin, l'eau douce devient plus dure à gérer à mesure que les océans montent. Par exemple, au Bangladesh, la montée rapide de l'eau salée commence déjà à envahir les nappes phréatiques côtières, rendant l'eau inutilisable à la consommation ou à l'irrigation. Un vrai casse-tête pour les communautés locales qui comptent dessus au quotidien.
Aujourd'hui, près d'un million d'espèces végétales et animales risquent sérieusement de disparaître dans les prochaines décennies, selon l'IPBES. Ça fait environ une espèce menacée sur huit. Un exemple parlant : les insectes. Une étude récente en Allemagne montre qu'en seulement trente ans, les populations d'insectes volants ont chuté de plus de 75 % dans certaines réserves naturelles protégées. Ça pose problème parce que ces petites bestioles jouent un rôle important pour polliniser nos cultures alimentaires, comme les fruits et le café.
Autre cas inquiétant : les coraux. À cause de l'acidification et du réchauffement des océans dû principalement aux émissions excessives de CO₂, on pourrait perdre jusqu'à 90 % des récifs coralliens d'ici à 2050. Pour rappel, près de 25 % des espèces marines dépendent directement des coraux, notamment pour se nourrir ou trouver refuge.
Et tout ça ne menace pas seulement les animaux sauvages. Notre alimentation est directement affectée. Sur les 6 000 espèces végétales cultivées pour la nourriture humaine, seulement 9 contribuent à près de 66 % de la production agricole mondiale. On mise gros sur très peu d'espèces, alors même que la biodiversité nous offre tout un réservoir d'aliments alternatifs, résistants aux maladies ou aux changements climatiques. En perdant cette biodiversité, on fragilise notre sécurité alimentaire et notre santé à long terme.
Si l'on ne parvient pas rapidement à limiter ces émissions de gaz à effet de serre, mais aussi à se débarrasser d'autres pratiques destructrices comme la déforestation et la surexploitation des espèces sauvages, les conséquences seront bien plus importantes qu'on ne l'imagine. S'attaquer dès maintenant aux causes de cette crise permettra non seulement d'éviter une extinction massive, mais aussi de protéger les ressources indispensables à notre survie.
On parle souvent du changement climatique comme d'une menace lointaine, mais la réalité, c'est qu'il amplifie déjà les ouragans, inondations et sécheresses. Depuis les années 80, le nombre de phénomènes extrêmes a été multiplié par trois. Exemple, en Europe, entre 1980 et 2020, les catastrophes météorologiques extrêmes ont coûté plus de 500 milliards d'euros.
Aux États-Unis, on voit clairement que les ouragans sont plus destructeurs : la saison cyclonique 2020 a été record avec 30 tempêtes nommées. Et encore, ça ne parle même pas des vagues de chaleur, comme celle de juin 2021 qui a explosé les records au Canada (jusqu'à 49,6°C en Colombie-Britannique). Le lien avec le changement climatique est clair, la science montre qu'une augmentation de seulement 1°C de la température moyenne globale peut gonfler l'humidité atmosphérique de 7%, et ça, c'est le carburant idéal pour des tempêtes encore plus chargées en pluie.
L’Asie ne fait pas exception. Le cyclone Amphan en 2020, l'un des plus violents jamais enregistrés dans le Golfe du Bengale, a déplacé près de 5 millions de personnes. En parallèle, les sécheresses prolongées, comme celles en Australie en 2019-2020, ont alimenté des feux de forêt dévastateurs détruisant près de 18 millions d'hectares.
Bref, aujourd'hui, il ne suffit plus de reconstruire après chaque catastrophe : la priorité absolue, c'est de s'adapter et de prévenir. Sinon, la facture humaine et économique risque bien d'exploser dans les années à venir.
Vous pouvez privilégier les transports en commun, réduire votre consommation d'énergie en choisissant des appareils économes, consommer de façon responsable en limitant déchets et gaspillage alimentaire, ou encore adopter une alimentation plus végétale.
Les émissions directes résultent des activités que vous contrôlez directement, comme prendre votre voiture ou chauffer votre logement. Les émissions indirectes correspondent aux gaz à effet de serre émis lors de la production, du transport ou de la gestion des biens et services que vous consommez, comme l'électricité ou les produits alimentaires.
Bien que plusieurs gaz contribuent à l'effet de serre, le dioxyde de carbone (CO₂) représente la majeure partie des émissions globales liées aux activités humaines. En raison de sa très grande quantité émise et de sa longue durée de vie dans l'atmosphère, il est particulièrement surveillé et cité comme référence.
Actuellement, la Chine, les États-Unis, l'Inde et l'Union Européenne figurent parmi les principaux émetteurs absolus de gaz à effet de serre. Néanmoins, en termes d'émissions par habitant, ce classement évolue de façon significative, les pays tels que le Qatar ou les Émirats arabes unis affichant les taux parmi les plus élevés.
L'empreinte carbone correspond au total des gaz à effet de serre émis tout au long du cycle de vie d'un produit ou d'un service : extraction des matières premières, fabrication, transport, utilisation et fin de vie. Elle permet d'évaluer son impact environnemental global.
Si ces accords présentent des limites liées à leur caractère non contraignant, ils constituent néanmoins des étapes importantes pour fédérer les pays autour d'objectifs communs. Leur efficacité dépend aussi grandement de la responsabilisation de chaque pays et de leur volonté politique de mettre en pratique leurs engagements nationaux.
Planter des arbres aide à absorber une partie du CO₂ atmosphérique, mais cela ne suffit pas à compenser totalement les émissions élevées d'une personne moyenne. La réduction des émissions à la source demeure primordiale et ne peut être entièrement substituée par la reforestation.
Selon votre localisation, vous pouvez observer une augmentation de la fréquence ou de l'intensité de phénomènes comme les vagues de chaleur, les sécheresses prolongées, les fortes précipitations ou encore les inondations. Ces changements affectent également la biodiversité locale et peuvent avoir des répercussions sur l'agriculture et l'économie régionales.
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Question 1/6