Le marché mondial des produits de la mer certifiés durables était estimé à 409 millions de dollars en 2019.
Dans le monde, 396 pêcheries ont obtenu la certification MSC pour leurs pratiques durables.
94% des espèces de poissons évaluées par le MSC sont soit sans risque, soit en voie de rétablissement.
Plus de 18 000 produits de la mer portent le label MSC dans plus de 100 pays à travers le monde.
La certification MSC (Marine Stewardship Council), ça remonte à 1997. À l'origine, c'est une collaboration surprenante : le géant de l'agroalimentaire Unilever s'associe au WWF (Fonds mondial pour la nature). Pas commun de voir industriels et ONG s'entendre, mais là, l'enjeu était énorme : contrer la surpêche en encourageant des pratiques durables à grande échelle.
En 1999, les premières pêcheries se lancent dans le processus de certification. Il faudra attendre le début des années 2000 pour voir débarquer concrètement des poissons MSC sur les étals des supermarchés européens. Et rapidement, ça s'étend : en 2004, des marques comme Findus commencent à miser dessus, tout comme Carrefour dès 2007 en France, contribuant à faire connaître ce petit logo bleu aux consommateurs.
Petit tournant en 2006 : MSC devient complètement autonome et ne dépend plus directement de ses fondateurs, ce qui améliore sa crédibilité. Aujourd'hui, ce programme couvre plus de 600 pêcheries certifiées réparties dans plus de 50 pays. Ce sont environ 20 % du volume mondial de poissons sauvages capturés qui bénéficient du label.
Le MSC a vraiment changé la donne quant à notre façon d'aborder les produits issus de la mer, en mettant les consommateurs au centre du jeu : en choisissant tel ou tel produit, c'est nous, acheteurs, qui incitons la pêche à devenir durable. Pas mal pour un projet né d'une alliance improbable entre une ONG et une multinationale alimentaire.
La certification MSC impose des règles concrètes basées sur des mesures scientifiques précises pour que les poissons aient le temps de se reproduire, évitant ainsi de vider entièrement les océans. Par exemple, la pêcherie de cabillaud en mer de Barents a mis en place des quotas stricts calculés en fonction du niveau de reproduction du poisson chaque année : le résultat, c'est une augmentation de 25% des stocks de cabillauds depuis 2010. Pour faire simple, la démarche MSC exige une adaptation permanente des quantités pêchées pour correspondre à la vitesse naturelle de repeuplement. Très concrètement, les pêcheurs doivent par exemple adapter leurs méthodes en utilisant des filets sélectifs ou en respectant des fermetures saisonnières de certaines zones pour protéger les poissons en pleine période de reproduction. Dans les faits, cela marche plutôt bien : selon une étude indépendante réalisée en 2020, 90% des pêcheries certifiées MSC présentaient des stocks durablement stables ou en amélioration. Autrement dit, ça fonctionne vraiment.
Les pêcheries certifiées MSC utilisent des techniques précises pour éviter de chambouler l'écosystème marin. Par exemple, certaines d'entre elles remplacent les chaluts de fond traditionnels, très destructeurs pour les habitats marins, par des filets avec des systèmes très sélectifs : ça permet de ne capturer que les espèces visées et éviter les prises accidentelles comme les tortues ou les dauphins. Certaines pêcheries de thon certifiées dans le Pacifique central utilisent même des dispositifs appelés Dispositifs de Concentration de Poissons (DCP) spéciaux, conçus pour limiter fortement les prises accessoires. Autre pratique concrète utilisées par ces pêcheries : la délimitation claire de zones protégées ou sanctuaires marins, où toute pêche intensive est interdite, histoire que l'écosystème se régénère correctement. Ces solutions précises et contrôlées aident vraiment à garder un équilibre durable dans les océans.
Une pêcherie certifiée MSC, c'est avant tout une gestion claire avec des règles précises. Rien que pour ça, elles doivent avoir un plan de gestion robuste qui définit comment réagir en cas de baisse du stock de poissons, par exemple en réduisant momentanément les prises. Sur le terrain, ça se traduit souvent par l'utilisation de quotas clairs et détaillés, qui évoluent en fonction des observations scientifiques.
Prenons par exemple la pêcherie de colin d'Alaska étiquetée MSC : depuis sa certification, elle applique un système rigoureux d'évaluation annuelle pour ajuster ses pratiques en cas de changement dans les populations de poissons. Autre exemple sympa : les pêcheurs de homard du Maine certifiés MSC mettent en place des mesures strictes comme des périodes d'interdiction de pêche et des limites très précises sur la taille minimale et maximale du homard capturé, histoire de préserver la ressource sur le long terme.
Ces systèmes incluent aussi des outils très pratiques pour éviter la pêche illégale : contrôle systématique des débarquements, suivi GPS des bateaux et même des observateurs présents parfois à bord pour vérifier directement comment se passe la pêche. Le MSC ne rigole pas avec ça, parce qu'une bonne gestion, c'est la clé pour éviter l'épuisement des océans.
Lorsque tu achètes des produits estampillés MSC, tu as l'assurance que ton poisson provient de pêcheries respectant des pratiques écologiquement responsables. Le MSC fixe trois grands critères concrets : la santé des stocks de poisson, la limitation des impacts sur l'environnement marin et le suivi rigoureux de la gestion des pêches. À chaque étape de cette certification, la conformité est évaluée par une entité indépendante. Une fois certifiée, une pêcherie doit régulièrement prouver que sa démarche reste sérieuse et durable. Pour te donner une idée concrète : la pêcherie de colin d'Alaska, une des premières certifiées MSC dès 2000, continue d'être réévaluée chaque année pour vérifier que tout est en ordre. Cela implique, par exemple, la vérification stricte des quotas prévus pour éviter que les stocks ne soient surexploités. MSC publie d'ailleurs en accès libre tous ses rapports d'évaluation détaillés, ce qui offre un réel gage de transparence. Ainsi, acheter MSC, c'est choisir une garantie claire et sérieuse pour que les générations futures puissent continuer à profiter des ressources marines.
En faisant leurs courses, beaucoup de consommateurs n'ont pas toujours conscience qu'en choisissant des produits certifiés MSC, ils participent directement à protéger les fonds marins et les habitats naturels. Quand une pêcherie veut obtenir cette certification, elle doit montrer patte blanche en évitant les pratiques destructrices comme le chalutage de fond, qui racle les fonds marins et détruit tout sur son passage. Les coraux d'eau froide, jardins d'éponges et prairies sous-marines sont particulièrement vulnérables à ce genre de pêche agressive. Avec le MSC, ces écosystèmes ont toutes leurs chances, puisqu'il faut prouver concrètement leurs préservations avant de recevoir le précieux sésame.
En mer du Nord, par exemple, après avoir adopté les principes MSC, certaines pêcheries de cabillaud ont vu revenir des espèces sensibles comme les raies ou les étoiles de mer dans les zones où elles avaient disparu. Même en Antarctique, autour de la pêche du lieu noir, de nouvelles mesures ont réduit les captures accidentelles d'oiseaux menacés comme l'albatros à sourcils noirs. Autre exemple parlant : l'obligation de modifier les engins de pêche pour échapper aux prises involontaires de tortues marines dans les Caraïbes, c'est un vrai plus pour la survie de ces animaux protégés. L'effet domino est réel : si la biodiversité augmente, c'est toute la santé de l'océan qui en bénéficie.
Mine de rien, en choisissant ces produits issus de pratiques durables, le consommateur a indirectement son mot à dire sur l'état de conservation de la biodiversité marine. C'est pas rien !
Acheter un produit estampillé MSC signifie aussi souvent une meilleure fraîcheur. Pourquoi ? Parce que le label impose une chaîne de traçabilité stricte : chaque étape, de la capture du poisson jusqu'à ton assiette, est contrôlée et documentée. Ça permet par exemple de savoir exactement où, comment, et quand chaque poisson ou fruit de mer a été pêché.
Concrètement, cette traçabilité passe par un système de codes uniques, intégrés dans les bases de données internationales du MSC. En entrant ce code via une appli ou le site officiel du MSC, tu peux retrouver le lieu précis, l'espèce exacte, et les méthodes de pêche utilisées pour chaque article acheté. D'ailleurs, MSC effectue régulièrement des contrôles surprise auprès des distributeurs pour vérifier la cohérence des infos.
Ce suivi pointu fait que la certification exclut quasiment toute fraude ou erreur sur l'espèce vendue. Ça peut paraître fou, mais selon une étude menée par Oceana en 2021, dans certains marchés sans certification sérieuse, jusqu'à 20% des produits de poisson seraient mal étiquetés ! En comparaison, MSC affiche un taux d'erreur extrêmement faible grâce à ses contrôles détaillés.
Enfin, autre avantage sympa de cette gestion rigoureuse : des techniques strictes de conservation et une réfrigération optimale tout au long du transport. Résultat, un produit MSC est souvent mieux préservé, aussi bien en termes de goûts que de qualité nutritive.
Critère d'évaluation | Description | Exemple d'application |
---|---|---|
Stocks de poissons | Vérifie si les populations de poissons sont maintenues à des niveaux sains et productifs. | Évaluation des niveaux de biomasse pour le cabillaud de l'Atlantique Nord. |
Impacts environnementaux | Évalue l'impact de la pêcherie sur les écosystèmes et si elle opère de manière à maintenir la structure, la productivité, la fonction et la diversité des écosystèmes. | Étude de l'impact de la pêcherie de crevettes sur les fonds marins. |
Gestion de la pêcherie | Examine si la pêcherie est gérée de manière à répondre aux besoins actuels sans compromettre ceux des générations futures. | Pratiques de gestion durable dans la pêcherie de saumon du Pacifique. |
Le logo MSC représente un poisson blanc stylisé sur fond bleu, facile à repérer sur les emballages. Concrètement, ce symbole indique que le produit respecte trois grands principes : pêche avec stocks préservés, méthodes qui limitent les impacts environnementaux, et gestion efficace des pêcheries. Attention, le logo seul ne suffit pas : regarde bien que le produit affiche aussi le numéro de certification juste à côté du logo. Ce numéro permet notamment de vérifier l'origine précise via le site web officiel de MSC. Par exemple, sur une boîte de filets de colin d'Alaska labellisée MSC, tu peux directement tracer la provenance exacte du poisson et la manière dont il a été pêché. C'est ça, le vrai intérêt concret : tu sais exactement d'où vient ton produit de la mer et comment il a été géré écologiquement.
Dans la plupart des supermarchés, le logo MSC figure directement sur l'emballage des produits de la mer, comme les conserves de thon Petit Navire, les filets de cabillaud Findus ou encore le surimi Fleury Michon. Si tu achètes du poisson frais en poissonnerie ou au marché, cherche plutôt une étiquette ou affiche indiquant clairement la certification MSC sur l'étal du vendeur. Et pense aussi à vérifier les sites web de tes magasins préférés, comme Carrefour ou Picard, qui listent souvent en ligne les produits MSC proposés. Enfin, lorsque tu manges à l'extérieur ou commandes des plats préparés, certaines chaînes (par exemple, Ikea avec ses fameuses boulettes au saumon) affichent le logo MSC directement en menu ou sur leur site—c'est pratique pour manger durable n'importe où.
Quand on parle de consommation responsable et durable, c’est clair que le MSC fait partie des labels les plus reconnus, mais il n’est pas tout seul non plus ! Par exemple, l'ASC (Aquaculture Stewardship Council) est un cousin très crédible du MSC, sauf qu’il s’occupe uniquement des fermes aquacoles responsables, pas des poissons sauvages.
Autre étiquette à retenir : Friend of the Sea. Créé en 2008 par l'organisation non-gouvernementale italienne World Sustainability Organization, ce label touche à la fois la pêche durable et l’aquaculture responsable. Il impose des critères plutôt stricts sur la non-menace des espèces protégées et sur la limitation drastique des prises accessoires. C’est une certification plus large, moins connue du grand public, mais crédible.
Attention aussi à d’autres labels qui embarquent des enjeux environnementaux indirects : le fameux label Bio, par exemple, impose des contraintes sur les modes de production mais reste relativement léger sur les aspects purement liés à la pêche durable. Concrètement, tu peux avoir un produit Bio qui respecte impeccablement les règles sanitaires et liées à la nourriture des poissons mais qui ne garantit pas absolument la préservation des ressources marines.
Enfin, un autre acteur intéressant à mentionner : le label français Pêche Durable, créé sous la tutelle du Ministère de la Transition Écologique. Assez récent, il suit rigoureusement chaque étape de pêche, depuis la gestion des stocks jusqu’au respect des écosystèmes locaux, et il gagne doucement en crédibilité auprès des consommateurs et des professionnels français.
Le coût moyen de la certification MSC pour une pêcherie est d'environ 100 000 euros par an.
Sommet de la Terre à Rio de Janeiro, impulsion majeure à la prise en compte de la durabilité des ressources marines.
Création du Marine Stewardship Council (MSC) par WWF et Unilever pour promouvoir une pêche plus durable.
Première pêcherie certifiée MSC : la pêcherie de merlu Australienne obtient la certification.
Introduction du logo MSC sur le marché français, permettant aux consommateurs de reconnaître facilement les produits issus de la pêche durable.
Le nombre de produits certifiés MSC dépasse les 3 000 références au niveau mondial.
Le MSC célèbre plus de 10 000 références de poissons et produits de la mer certifiés disponibles à l'échelle internationale.
Publication d’une étude indépendante confirmant des effets positifs des certifications MSC sur la régénération des stocks et la réduction des impacts environnementaux.
Lancement de nouvelles normes MSC améliorées intégrant une gestion plus stricte des écosystèmes marins et un suivi renforcé des pratiques de pêche.
Plus de 400 pêcheries dans le monde, représentant près de 17 % des prises mondiales de poissons sauvages, obtiennent la certification MSC.
Ces cinq dernières années, les ventes mondiales de produits de la mer labellisés MSC ont grimpé de façon spectaculaire : 10,5 milliards de dollars en 2020, contre à peine 4,1 milliards en 2015. Rien qu'en France, la consommation de poissons certifiés MSC a bondi de près de 40 % entre 2018 et 2021, preuve que les consommateurs cherchent concrètement du poisson durable. Même si ces produits coûtent parfois plus cher, une enquête menée en 2022 par GlobeScan montrait que 71 % des acheteurs français préfèrent payer un peu plus pour avoir du poisson certifié durable par un label fiable. La grande distribution elle aussi accentue nettement son engagement : Carrefour a doublé son offre en produits MSC entre 2017 et 2020, poussée par cette demande en hausse. Les restaurants suivent la tendance avec des chaînes comme Ikea ou Elior qui intègrent systématiquement les labels MSC sur leur carte. Les nouvelles habitudes alimentaires des jeunes générations jouent aussi un rôle central : selon YouGov, parmi les consommateurs de moins de 35 ans, près de 8 sur 10 affirment privilégier régulièrement ces labels environnementaux quand ils choisissent du poisson. On sent vraiment un changement d'état d'esprit. Les distributeurs et les restaurateurs surfent clairement sur cette vague : choisir du durable n'est plus une niche, c'est devenu une vraie attente finale du consommateur.
En Nouvelle-Zélande, la pêcherie de hoki a réussi à inverser la tendance de surexploitation grâce à la certification MSC. Dans les années 1990, la ressource était en chute libre à cause d'une pêche trop intensive. Après l'obtention de la certification, ils ont restructuré leur gestion en fixant des quotas stricts et en protégeant les zones de reproduction. Résultat : aujourd'hui les populations de hoki se sont reconstituées, et la pêche est devenue durable sur le long terme.
Autre exemple concret : la morue en mer de Barents, dans le nord-est de l'Atlantique. Depuis la certification MSC en 2010, des pays comme la Norvège et la Russie suivent des quotas et des contrôles plus rigoureux. Ils ont mis en place des outils plus précis pour suivre les stocks de poissons en temps réel. Bilan, après plusieurs années de gestion sérieuse : la biomasse de morue est remontée à son plus haut niveau depuis des décennies, gagnant près de 40 % d'abondance en seulement quelques années.
Et côté Canada, à Terre-Neuve, une coopérative de pêcheurs de crevettes boréales a adopté les critères MSC en utilisant de nouveaux systèmes de filets très sélectifs qui évitent les captures accidentelles. Avec ces nouvelles pratiques, ils ont réduit drastiquement les impacts négatifs sur d'autres espèces, notamment le cabillaud. Non seulement ces évolutions les ont aidés à garder leur certification MSC, mais ça leur a aussi ouvert de nouveaux marchés à l'international qui exigent de la durabilité.
Grâce à la certification MSC, certaines communautés de pêcheurs ont vu des changements concrets dans leur quotidien. Au Mexique, par exemple, les pêcheurs de homard de la coopérative de Punta Allen, dans la réserve de biosphère de Sian Ka'an, ont pu vendre leurs produits jusqu'à 30% plus cher, parce que les consommateurs savent exactement ce qu'ils achètent : un produit issu d'une pêcherie responsable. Du coup, les revenus ont augmenté, et ça a permis aux familles de pêcheurs de rénover leurs maisons, d'améliorer l'accès à l'éducation et même de diversifier leur économie locale vers l'écotourisme ou d'autres activités moins dépendantes de la pêche intensive. Même chose du côté des Îles Shetland, en Écosse : la pêcherie certifiée MSC pour les moules a entraîné un développement économique local bénéfique. Ils emploient aujourd'hui près de 120 personnes dans une région isolée, offrant des emplois durables, bien payés et attractifs pour les jeunes générations locales — et ça, c'est essentiel pour éviter le chômage ou l'exode rural. En clair, cette certification donne à ces communautés de vraies perspectives à long terme.
Le saviez-vous ?
En choisissant des produits certifiés MSC, les consommateurs soutiennent activement les communautés de pêcheurs locaux en encourageant une meilleure rémunération et des techniques de pêche respectueuses de l'environnement marin.
Le logo bleu MSC est présent sur plus de 20 000 produits dans le monde, ce qui facilite grandement les choix responsables des consommateurs quand ils font leurs courses quotidiennes.
Selon l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), aujourd'hui près de 35 % des stocks de poissons sont surexploités au niveau mondial. La certification MSC aide à lutter contre cette problématique en favorisant une gestion responsable des ressources marines.
Chaque pêcherie certifiée MSC est soumise à un examen strict et régulier par des organismes indépendants afin de garantir que les normes environnementales restent respectées dans le temps.
Obtenir une certification MSC, c'est pas gratuit, loin de là ! Le budget nécessaire varie selon la taille de la pêcherie et le type de poisson, mais en moyenne, une pêcherie doit débourser entre 15 000 et 100 000 euros pour l'évaluation initiale. Ce montant comprend les études scientifiques, la vérification des pratiques de pêche et les coûts administratifs. Derrière, chaque année, il y a aussi les audits de suivi—des frais annuels récurrents d'au moins quelques milliers d'euros. Du coup, c'est vrai que pour une petite coopérative artisanale, ça peut vite devenir un vrai casse-tête budgétaire. Pour pallier ce frein, certaines ONG et structures gouvernementales proposent des aides financières ou techniques aux petits pêcheurs pour faciliter leur accès à la certification MSC. Bref, une démarche plutôt chère au départ, mais heureusement, il y a des dispositifs pour rendre le processus plus accessible à ceux qui en ont besoin.
Pour contrôler concrètement ce qui se passe sur les bateaux, la certification MSC utilise surtout deux méthodes clé : l'imagerie satellite et la surveillance électronique embarquée.
Les outils satellitaires comme Global Fishing Watch permettent de suivre les bateaux en temps réel et de vérifier précisément leur activité : trajet suivi, zones de pêche fréquentées, durée passée en haute mer. Ça permet de repérer rapidement les comportements suspects (du genre, entrer illégalement dans des zones protégées).
La surveillance électronique embarquée, ou Electronic Monitoring (EM), c'est carrément comme avoir des yeux sur le pont. Des caméras HD reliées à des capteurs détectent automatiquement tout : espèces capturées, taille, poids et tri des prises. Par exemple, dans des pêcheries certifiées MSC d'Australie ou du Canada, ces dispositifs EM commencent à remplacer à 100 % les observateurs humains, ce qui permet de gagner en efficacité mais surtout en fiabilité : pas de fatigue ni d'erreurs humaines.
A tout ça s'ajoutent les systèmes AIS (système d'identification automatique) qui permettent aux bateaux d'émettre constamment des signaux d'identité et de localisation. Si un bateau décide soudainement d'éteindre son AIS, c'est direct un red flag et une enquête approfondie assurée.
Ces technologies apportent donc une surveillance franchement solide et vérifiable. L'intérêt ? Moins de triche possible, une traçabilité renforcée et, pour nous consommateurs, une vraie confiance envers le poisson MSC qu’on achète.
En 2019, plus de 200 000 tonnes de produits de la mer étaient vendues avec le label MSC dans le monde.
67% des consommateurs font confiance au label de durabilité MSC pour garantir la provenance des produits de la mer.
La pêche certifiée MSC soutient environ 1,4 million d'emplois dans le monde.
Une partie significative des stocks de morue de l'Atlantique Nord-Est sont considérés comme durables selon certains critères de durabilité.
Critères de certification MSC | Impact sur les pêcheries | Avantages pour les consommateurs | Exemples de pêcheries certifiées |
---|---|---|---|
Gestion durable des stocks de poissons | Prévention de la surpêche | Accès à des produits issus de pêcheries gérées de manière responsable | pêcherie de hareng de l’Atlantique |
Minimisation de l'impact environnemental | Protection des écosystèmes marins | Contribution à la préservation de la biodiversité marine | pêcherie de crevette nordique |
Systèmes de gestion efficaces | Amélioration des pratiques de pêche | Confiance dans l'éthique de la chaîne d'approvisionnement | pêcherie de saumon d'Alaska |
Traceabilité et transparence | Réassurance sur l'origine et les méthodes de pêche | Capacité à prendre des décisions d'achat éclairées | pêcherie de maquereau écossais |
Certains observateurs reprochent au MSC un sérieux problème de transparence. Typiquement, quand une pêcherie postule pour obtenir le label, elle mandate un organisme certificateur extérieur pour évaluer ses pratiques : ça, c'est très bien côté indépendance. Mais le hic, c'est que les rapports détaillés fournis au public sont parfois jugés très techniques, longs et difficiles à comprendre pour les non-spécialistes. Résultat : même les associations environnementales peinent à savoir exactement ce qui se passe derrière la validation d'une certification.
En plus, certaines ONG pointent du doigt un manque d'accès clair aux informations concernant les plaintes et objections déposées lors du processus d'évaluation. Parfois, impossible de savoir précisément comment ces critiques sont traitées ou prises en compte dans la décision finale.
Un exemple parlant est celui de la pêche au thon tropical dans l'océan Indien, certifiée en partie par le MSC. Plusieurs scientifiques marins indépendants avaient soulevé des inquiétudes sur les captures accidentelles (requins ou tortues notamment) durant le processus, mais beaucoup ont dénoncé la difficulté à obtenir des données chiffrées précises et accessibles sur ces incidents, réduisant ainsi la capacité du public à juger pleinement la durabilité réelle de cette pêche.
Ce flou sur certaines pratiques et données peut donc laisser penser à un manque d'ouverture, même si le MSC affirme vouloir renforcer sa transparence.
Certaines associations comme Bloom ou Greenpeace ont souligné que des pêcheries ayant pourtant des impacts environnementaux connus ont tout de même décroché la certification MSC. Par exemple, en 2018, une enquête menée par l'organisation Changing Markets a montré que des techniques de pêche nuisibles comme le chalutage de fond pouvaient obtenir ce fameux label bleu.
Un autre souci relevé par ces associations, c'est que le MSC accorde parfois sa certification avant même que des améliorations concrètes aient été réalisées : ce sont les fameuses conditions d'amélioration future. En clair, on récompense des engagements à changer plutôt que les changements réels. D'ailleurs, d'après une étude publiée en 2020 dans la revue scientifique Marine Policy, un tiers des pêcheries certifiées MSC possédait encore au moment de l'audit des stocks de poisson insuffisamment évalués.
Enfin, des critiques pointent aussi du doigt le fait que ce sont les pêcheries elles-mêmes qui paient pour leur propre certification à des cabinets privés. Cela soulève forcément des questions sur la véritable indépendance et la neutralité du processus. Le système peut sembler un peu juge et partie, ce qui fragilise la confiance envers le label.
Oui, les pêcheries certifiées MSC font l'objet de contrôles réguliers réalisés par des organismes tiers indépendants pour vérifier le maintien et l'amélioration de leurs pratiques durables selon les exigences MSC.
Le label MSC se concentre spécifiquement sur les pratiques de pêche durable selon trois critères clairs et précis : gestion durable des stocks, impact environnemental réduit, et gestion efficace de la pêche. D'autres labels peuvent avoir des critères différents, tels que des normes sociales, biologiques ou de bien-être animal.
Oui, le label MSC concerne uniquement les produits issus de la pêche en milieu naturel (pêche sauvage). Les produits issus d'aquaculture (élevage) possèdent d'autres certifications environnementales spécifiques.
Non, la certification MSC ne garantit pas que le poisson soit biologique. Ce label atteste que le produit provient d'une pêcherie pratiquant une pêche durable, respectueuse des stocks de poissons et limitant l'impact environnemental.
Les produits certifiés MSC ne sont pas nécessairement plus chers. Toutefois, dans certains cas, les coûts liés à une gestion durable et responsable peuvent être légèrement supérieurs, entraînant potentiellement une petite différence de prix.
Les restaurants proposant des produits MSC affichent généralement le label MSC sur leurs menus ou sites internet. N'hésitez pas à demander directement au restaurateur pour connaître l'origine durable des poissons servis.
Oui, le MSC met à disposition une liste complète et à jour des pêcheries certifiées sur son site officiel. Cette liste permet aux consommateurs et entreprises de vérifier facilement l'origine durable des produits de la mer.
Oui, le logo MSC garantit une traçabilité stricte depuis la pêcherie jusqu'au consommateur. Les produits affichant ce logo ont été soumis à des procédures précises et indépendantes de suivi et de vérification.
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Question 1/5