On le sait tous, l’eau est une ressource essentielle qu'on utilise chaque jour sans trop y penser. Pourtant, avec les étés de plus en plus secs et les sécheresses répétées, gérer intelligemment l'eau est devenu indispensable, surtout au jardin. Et bonne nouvelle : économiser de l'eau ne veut pas dire renoncer à un jardin vivant et coloré.
Entre les plantes assoiffées qu’on arrose tous les matins, parfois même à mauvaise heure, et la petite mare où viennent boire oiseaux et insectes, il y a vraiment matière à réfléchir. Parce que oui, une mauvaise gestion de l'eau ça coûte cher—pas seulement au portefeuille, mais aussi à la planète. Une pelouse classique non optimisée côté irrigation peut consommer jusqu’à 1000 litres d'eau par semaine pour seulement 100 mètres carrés ! Ça fait réfléchir tout ça.
Alors pourquoi ne pas partir sur du responsable et penser un jardin où chaque goutte est précieuse ? Entre les plantes résistantes à la sécheresse, les systèmes d'arrosage efficaces comme le goutte-à-goutte et les astuces pour récupérer l'eau de pluie, il y a plein de solutions simples qui font une vraie différence.
Et le bonus quand on fait tout ça : on encourage aussi la biodiversité au jardin. Plus il est accueillant et varié, plus oiseaux, insectes et petits animaux y trouvent refuge. On économise de l'eau tout en favorisant la vie locale : un jardin malin, joli et écologique, ça se tente, non ?
La quantité d'eau utilisée en moyenne par jour par une personne en France
La part de la consommation d'eau attribuée à l'arrosage des jardins en été dans certaines régions
La proportion d'eau potable utilisée pour l'arrosage des jardins et le lavage des voitures en France
La quantité d'eau nécessaire pour produire 1 kg de tomates
Gaspiller l'eau au jardin, c'est pas seulement vider ton porte-monnaie. Ça pompe aussi inutilement dans les nappes souterraines, qui s'épuisent plus vite qu'elles ne se remplissent, surtout pendant les périodes de chaleur. Quand on abuse d'arrosages mal adaptés, ça favorise les maladies cryptogamiques (champignons) et attire certains parasites. Trop arroser fait aussi pousser des mauvaises herbes envahissantes, qui adorent ces conditions humides. Un jardin noyé d'eau perd en diversité : les espèces sensibles à l'excès d'humidité disparaissent, laissant place uniquement aux plantes plus résistantes, souvent invasives, comme le rumex ou le chiendent. Autre truc auquel on ne pense pas forcément : l'eau du robinet contient souvent du chlore et des sels minéraux en excès qui, si on en abuse constamment, s'accumulent dans le sol et altèrent peu à peu son équilibre naturel. Résultat, la terre devient moins fertile, plus compacte, et on doit multiplier les apports externes (engrais, compost) pour compenser. Enfin, utiliser à outrance l'eau du réseau domestique a une empreinte carbone plus élevée qu'on croit. Pomper, traiter, stocker et amener l'eau jusqu'à ta maison demande beaucoup d'énergie. Réduire ta conso au jardin, c'est faire le choix d'une pratique éco-responsable globale : autant écolo qu'économique.
Réduire ta consommation d'eau au jardin permet d'alléger directement ta facture d'eau. Un arrosage raisonné, un récupérateur d'eau de pluie bien installé ou encore un système goutte-à-goutte divise souvent ta consommation par deux ou trois — soit des économies pouvant atteindre 150 à 200 euros par an pour un jardin moyen d'environ 300 m².
En investissant dans des plantes vivaces économes en eau, tu évites aussi d'acheter chaque année de nouvelles plantes saisonnières, qui coûtent souvent cher en pépinière. Par exemple, les lavandes, sedums ou euphorbes ne nécessitent pratiquement aucun entretien ni arrosage une fois installés, ce qui allège aussi la facture en temps et en produit d’entretien.
Certaines communes proposent carrément des subventions locales pour l'installation de récupérateurs d'eau ou l'aménagement d'espaces verts écologiques. N'hésite pas à te renseigner directement auprès de ta mairie, cela peut couvrir jusqu'à 50% des frais dans certaines régions françaises.
Limiter ta conso d'eau au jardin favorise directement une meilleure qualité des sols. Un arrosage excessif lessive les éléments nutritifs, empêche l'air d'atteindre les racines, et tue peu à peu la vie du sol. En gérant mieux l'eau, tu protèges ces micro-organismes essentiels comme les vers de terre ou les bactéries bénéfiques. Résultat : ton jardin est plus fertile sans ajout intensif d'engrais chimiques.
Autre point concret, moins arroser c'est réduire fortement l'apparition de maladies cryptogamiques (champignons qui kiffent vraiment l'humidité abusive), donc une biodiversité végétale mieux préservée, moins fragile, et moins dépendante des traitements.
Dernier truc pratique, miser sur l'économie d'eau permet aux plantes locales parfaitement adaptées à ton climat de prendre le dessus sur les espèces invasives gourmandes en eau. Ça renforce l'équilibre naturel et donne un coup de pouce à toute la chaîne alimentaire : insectes utiles, oiseaux locaux, petits mammifères du coin voient leur habitat protégé et soutenu simplement parce que tu gères mieux ta flotte.
Action | Bénéfice pour l'économie d'eau | Impact sur la biodiversité |
---|---|---|
Installation d'un récupérateur d'eau de pluie | Réduit la consommation d'eau potable pour l'arrosage | Moins de prélèvement dans les ressources naturelles favorise la préservation des écosystèmes aquatiques |
Utilisation de plantes locales adaptées au climat | Diminue le besoin en arrosage fréquent | Encourage la faune locale et maintient l'équilibre naturel |
Paillage du sol | Conserve l'humidité du sol, réduit l'évaporation et le besoin en eau | Crée un habitat pour de nombreux organismes du sol et favorise la santé des plantes |
Opter pour des vivaces économes en eau, c’est se simplifier la vie et faire du bien à la planète. Pense par exemple à l'achillée millefeuille : elle est quasiment imbattable côté sécheresse. Elle pousse facilement dans un sol pauvre, reste jolie même sans arrosage fréquent, et attire les insectes pollinisateurs en bonus.
La sauge de Jérusalem est aussi une super option, elle demande vraiment très peu d'eau une fois installée, résiste au soleil brûlant et offre des fleurs jaunes dorées très sympa pour illuminer ton jardin sans prise de tête.
Autre bon tuyau, fais un tour du côté des sedums et joubarbes. Ces plantes grasses stockent l’eau dans leurs feuilles épaisses, ce qui leur permet de passer à travers les grosses chaleurs sans souci. Juste une astuce : mets-les plutôt dans des sols bien drainés, elles préfèrent éviter d'avoir les pieds dans l'eau.
Tu peux aussi adopter l'euphorbe characias. Cette plante méditerranéenne est très résistante et apporte une belle hauteur et structure à ton jardin sans beaucoup d’entretien.
Pense aussi à regrouper ces vivaces économes en eau ensemble, ça permet de réduire encore plus l’arrosage puisqu'elles auront les mêmes besoins. Moins d’eau, moins de boulot, et un jardin superbe qui plaît autant aux yeux qu’à la biodiversité !
Certaines variétés d'arbres et arbustes sont carrément des champions quand la sécheresse s'installe. Le Micocoulier de Provence, par exemple, c'est l'arbre costaud qu'on oublie souvent, pourtant il pousse tranquille sans trop demander d'eau, même sur des sols ingrats. Dans les tailles plus compactes, le Genêt de l'Etna c'est une vraie pépite : pas besoin de l'arroser constamment, il produit des fleurs jaune d'or super lumineuses.
Pour apporter un peu d'ombre sans consommer des litres, essaie l'Arbre de Judée, rustique et magnifique avec sa floraison rose vif au printemps. Autre arbuste solide comme tout, le Filao (Casuarina), parfait pour terrains sablonneux : il tolère non seulement la sécheresse, mais aussi l'air salin tout en créant une barrière coupe-vent efficace.
Un bon truc en plantant ces arbres et arbustes résistants : évite les engrais forts et réduis les arrosages après la première année pour les forcer à bien s'enraciner profondément. Plus leurs racines vont chercher loin, plus ils seront autonomes face au manque d'eau.
Pour un paillage efficace, oublie les options trop fragiles ou qui s'envolent vite avec le vent. Choisis un truc sérieux, qui tient le coup et économise vraiment ton eau.
Le paillis d'écorces de pin maritime est au top : il protège longtemps, tu peux compter 2 à 3 ans facile avant de devoir en remettre. Il garde l'humidité, limite bien les mauvaises herbes, nourrit progressivement la terre en se décomposant, et bonus cool : il acidifie légèrement le sol, pratique pour les plantes acidophiles comme les hortensias, rhododendrons ou azalées.
Le paillis de miscanthus, lui, est une excellente alternative naturelle au paillis classique, car c'est très léger mais il reste bien en place. Il se compacte suffisamment pour empêcher les herbes indésirables d'envahir ton espace, tout en laissant passer l'eau facilement. En prime, il se dégrade lentement sans appauvri le sol en azote comme peuvent le faire des copeaux plus grossiers.
Pour aller encore plus loin, tu peux opter pour les cosses de cacao : elles forment une couverture compacte qui empêche efficacement l'évaporation et la levée des mauvaises herbes, et en plus, elles ajoutent progressivement des nutriments bénéfiques. Attention juste à ne pas en utiliser si ton chien traîne souvent au jardin car elles peuvent être toxiques pour lui.
Enfin pense à la paille traditionnelle comme le paillis de lin ou de chanvre. Ces types sont hyper légers et assurent une bonne isolation thermique du sol—le sol chauffe moins l'été et gèle moins en hiver—un vrai plus si ton climat est contrasté. Ils tiennent jusqu'à un an environ, largement suffisant pour une saison potagère.
Quelle que soit ta préférence, pose toujours une couche épaisse, au moins 5 à 7 cm, pour avoir un vrai effet protecteur sur les racines et réduire nettement ta consommation d'eau.
Le paillage est une astuce super efficace pour piéger l'humidité tout en limitant sacrément l'évaporation de l'eau du sol. Poser une bonne couche de paillis de 5 à 10 cm permet de garder ton sol frais et humide même en plein été. Par exemple, un paillage avec du BRF (bois raméal fragmenté) diminue l'évaporation du sol d'environ 25 à 40 %, comparé à un sol nu. Et au potager, un paillage en paille ou en foin peut te permettre d'arroser presque deux fois moins souvent certains légumes comme les tomates ou les courgettes. En prime, le paillage empêche la pousse des mauvaises herbes, ce qui évite la concurrence pour l'eau. Et comme le sol garde mieux son humidité, il se tasse moins et tu évites de le labourer sans arrêt. Résultat : t'économises plein d'eau, du temps d'arrosage, et c'est aussi top pour la vie du sol (vers, larves utiles, microorganismes) qui adore ce genre d'environnement stable et protégé.
Installer un système goutte-à-goutte est clairement l'une des meilleures façons d'économiser l'eau tout en prenant soin de tes plantes. En gros, au lieu d'arroser ton jardin à grands jets, ce système distribue exactement la bonne quantité d'eau directement aux racines des plantes, là où elles en ont vraiment besoin. Résultat : tu évites le gaspillage et tes plantes restent saines, parce que leurs feuilles restent sèches, réduisant les risques de maladies comme le mildiou.
Un truc pratique auquel on pense pas toujours, c'est d'associer ce système à un minuteur ou une application contrôlée par smartphone. De cette façon, tu doses facilement l'arrosage selon les besoins de chaque zone du jardin : potager, massif floral, arbustes, etc. Il existe même des installations connectées à des capteurs d'humidité au sol qui activent automatiquement l'arrosage seulement quand c'est nécessaire. Ça permet parfois jusqu'à 60 % d'économies d'eau par rapport à un système traditionnel.
Au niveau équipement concret, mise sur des goutteurs réglables ou autorégulants. Les goutteurs autorégulants libèrent toujours la même quantité d'eau, même en cas de variations de pression. C'est parfait pour garder un arrosage régulier partout, sans prise de tête, même si ton jardin n'est pas parfaitement nivelé.
Petite astuce pratique : si jamais tu as des plantes particulièrement gourmandes (courgettes, tomates, poivrons…), installe deux goutteurs par pied, placés de chaque côté de la base de la plante. Ça garantit un arrosage uniforme et ça limite les risques de racines superficielles.
Arrose plutôt tôt le matin, idéalement entre 5 h et 7 h. La température fraîche limite l'évaporation donc moins d'eau gaspillée. Si jamais tu n'es pas du matin, le créneau du soir vers 19 h à 21 h peut aussi convenir, mais gare à l'humidité nocturne prolongée qui favorise champignons et maladies des plantes.
Côté fréquence, un arrosage copieux mais moins fréquent vaut mieux que plusieurs petits arrosages rapides. Par exemple, mieux vaut arroser généreusement 1 à 2 fois par semaine, en profondeur, au lieu d'un petit coup rapide chaque jour. Ça pousse les racines à descendre chercher l'eau plus profondément dans le sol et rend les plantes moins dépendantes aux arrosages superficiels.
Observe simplement ton jardin régulièrement : si à 5 cm sous terre, c'est sec, il est temps d'arroser ! Un test simple : plonge un doigt ou un crayon dans la terre pour vérifier. Enfin, adapte-toi à la météo : si grosse chaleur annoncée, anticipe un peu ton arrosage, s'il pleut ou fait frais, patiente tranquillement.
Pour installer simplement une cuve de récupération d'eau chez toi, commence d'abord par calculer clairement ton besoin annuel : un jardin de taille moyenne (environ 100-150 m²) nécessite une cuve de minimum 500 à 1000 litres pour un arrosage occasionnel. Un potager conséquent ou une utilisation régulière mérite au moins une cuve 2500 à 3000 litres pour vraiment être utile.
Le placement est important : préfère poser la cuve à l'ombre pour éviter la prolifération d'algues et mise sur un filtre intégré juste après la gouttière, type filtre autonettoyant ou retenant les gros débris comme les feuilles mortes et les brindilles.
Si tu peux, surélève ta cuve à minimum 30-50 cm du sol (une palette bien robuste ou dalle béton fait parfaitement l'affaire). Pourquoi ? Parce que ça facilite nettement la distribution naturelle de l'eau par gravité vers ton tuyau d'arrosage sans avoir à utiliser une pompe électrique coûteuse.
Un truc souvent oublié mais important : choisis une cuve traitée anti-UV ou entièrement opaque. Sinon, à peine quelques semaines de soleil et tu auras droit à une belle eau verte inutilisable.
Exemple sympa : la "cuve murale SLIM", ultra-fine et compacte, parfaite si ton espace est limité. Elle se fixe simplement contre un mur extérieur, offre jusqu'à 650 litres de stockage, tout en prenant très peu d'espace au sol (moins de 60 cm de profondeur). Bien pensée pour les jardins urbains ou petits espaces.
Enfin, installe systématiquement un trop-plein efficace raccordé au réseau des eaux pluviales pour éviter les dégâts en cas de fortes pluies. Pas envie de voir ta cuve se transformer en cascade improvisée le jour d'une grosse averse, pas vrai ?
Pour tirer le maximum de ta cuve à eau, installe-la à l'ombre pour limiter la prolifération d'algues et éloigne-la autant que possible des arbres pour réduire les feuilles mortes qui la bouchent. Pense aussi à rajouter un filtre à mailles fines ou un crapaudine (petite grille en forme de boule) sur la descente de gouttière pour arrêter les mousses, feuilles et autres débris avant qu'ils n'atteignent la cuve.
Si tu veux garder une eau saine utilisable pour arroser tes légumes ou remplir ta mare, choisis de préférence une cuve opaque ou peins-la en noir pour limiter la lumière et donc empêcher les micro-organismes et les algues de se développer dedans.
Installe un robinet situé entre 10 et 15 cm au-dessus du fond de la cuve pour éviter d'entraîner les sédiments lors de l'arrosage; ce n’est pas cher et ça t'évitera de te retrouver avec une eau trouble.
Une astuce en bonus : ajoute de temps en temps un morceau de charbon actif au fond de ta cuve, ça capte une bonne partie des polluants organiques et ça améliore naturellement la qualité de l’eau récupérée.
Enfin, assure-toi de vider totalement et nettoyer ta cuve au moins une fois par an (idéal en hiver quand elle est presque vide), pour éviter l'accumulation de boues et préserver une eau propre toute l’année.
La proportion d'eau économisée grâce à l'utilisation de paillage dans un jardin
Création de l'association Greenpeace, marquant une mobilisation internationale pour la protection de l'environnement et la préservation des ressources naturelles, dont l'eau.
Publication du premier rapport du Club de Rome, intitulé « Les limites de la croissance », alertant sur l'épuisement des ressources naturelles et invitant à une gestion raisonnée de l'eau.
Sommet de la Terre à Rio de Janeiro : adoption de l'Agenda 21, soulignant l'importance cruciale d'une gestion durable de l'eau et de préservation de la biodiversité à l'échelle planétaire.
Adoption par l'Union Européenne de la directive-cadre sur l'eau, fixant des objectifs ambitieux pour préserver la ressource eau et les écosystèmes aquatiques à l'échelle Européenne.
Lancement officiel en France de l'opération « Jardiner autrement » qui encourage l'adoption de techniques jardinage raisonné, favorisant économie d'eau et biodiversité.
Reconnaissance officielle par les Nations Unies de l'accès à l'eau propre et potable comme un droit humain fondamental.
Accords de Paris sur le climat, rappelant notamment l'urgence d'optimiser la gestion des ressources en eau douce pour lutter contre le réchauffement climatique et préserver la biodiversité.
Rapport mondial de biodiversité de l'IPBES (Plateforme intergouvernementale scientifique sur la biodiversité et les services écosystémiques), soulignant les risques majeurs pesant sur la biodiversité aquatique et appelant à une meilleure gestion de cette ressource.
Opter pour des plantes locales, c'est un vrai resto étoilé pour la faune du coin. Certaines espèces végétales nourrissent spécifiquement quelques insectes, oiseaux ou petits mammifères. Par exemple, le sureaux noir attire les oiseaux comme la grive grâce à ses baies très faciles à digérer. Mettre un aubépine ou un prunellier dans ton jardin, c'est inviter tout naturellement les chenilles en début de printemps, et donc fournir un vrai banquet aux oiseaux nicheurs. T'as aussi la vipérine commune : elle fleurit longtemps et rend heureux bourdons et papillons, comme la belle dame ou le moro-sphinx. Niveau graminées, les fétuques et graminées sauvages locales servent de garde-manger et de refuge aux insectes utiles comme les chrysopes ou les coccinelles. Si ton sol est sec, pense au genêt à balai : il attire abeilles et coléoptères pollinisateurs, super efficace en conditions difficiles. Bref, en misant sur les végétaux de ton coin, tu reproduis un mini écosystème équilibré sans t'arracher les cheveux niveau entretien, tout en faisant plaisir aux petites bêtes sympas du jardin.
Créer une mare naturelle ou un bassin biologique chez toi, c'est clairement l'une des meilleures méthodes pour attirer une faune variée tout en gardant une approche responsable vis-à-vis de l'eau. D'abord, choisis un endroit semi-ombragé pour éviter une évaporation excessive. Opte pour une profondeur minimale de 60 cm à 1 mètre au centre afin que les animaux aquatiques puissent s'abriter du froid et de la chaleur.
Utilise uniquement une bâche EPDM (élastomère) ou de l'argile naturelle si ton sol le permet : ces revêtements respectent mieux l'écosystème aquatique. Évite les matériaux en plastique classique ou en béton qui libèrent sur le long terme des substances nocives.
Une fois installé, ajoute un mélange équilibré de plantes aquatiques comme des espèces oxygénantes (myriophylles, élodées), des flottantes (grenouillettes, lentilles d'eau) et des plantes de berges (iris des marais, menthe aquatique) pour filtrer l'eau naturellement. Ces plantes serviront aussi d'abri et de source de nourriture à une grande variété d'espèces locales (grenouilles, libellules, tritons).
Ne cherche pas à trop intervenir, oublie les pompes ou filtres mécaniques, laisse la vie s'équilibrer d'elle-même. Tu peux toutefois introduire quelques poissons adaptés, comme le vairon (si ta mare est assez grande), mais attention à ne jamais mettre de poissons rouges ou de carpes koïs : ces espèces sont voraces et détruisent rapidement l'équilibre biologique naturel.
Un bonus concret : installe quelques pierres semi-immergées ou un petit tas de branches à proximité immédiate, ça offrira un refuge parfait aux jeunes amphibiens fraîchement métamorphosés et à toute une petite faune locale précieuse pour ton jardin.
Si tu veux voir grenouilles, libellules et tritons débarquer chez toi, commence simplement par disposer quelques pierres plates et des branches ou bûches partiellement immergées : ça crée des postes d'observation et des refuges sécurisants pour ces petits habitants aquatiques.
Tu peux aussi miser sur les plantes aquatiques locales, comme la renoncule d'eau, la menthe aquatique ou le potamot nageant : en plus d'aider à oxygéner l'eau, ces végétaux attirent un tas de petites bestioles que la faune aquatique adore manger.
Surtout, assure-toi de laisser certaines zones complètement tranquilles, sans entretien, pour favoriser des cachettes naturelles essentielles aux amphibiens.
Et côté prédateurs, n'hésite pas à créer quelques cavités ou petits tas de bois proches de l'eau pour donner un coup de main aux hérissons, reptiles et autres prédateurs sympathiques qui régulent les populations de moustiques.
Enfin, évite absolument l'introduction de poissons non indigènes ou invasifs, comme les poissons rouges ou gambusies, qui risqueraient de perturber l'équilibre naturel et chasser toute la faune que tu t'efforces d'attirer.
Plutôt que de laisser ton jardin trop net, trop propre, laisse quelques zones un peu sauvages, avec des herbes hautes ou des branchages empilés : ça plaît énormément aux insectes. Par exemple, une petite zone avec des plantes indigènes non fauchées attire plus facilement des pollinisateurs sauvages qu'un gazon tout propre.
Installe une petite zone de sol nu ou sableux exposée au soleil. Plein d'espèces d'abeilles sauvages creusent leur nid au sol et cherchent justement ce type d'environnement. Un aménagement simple, mais super utile pour elles.
Tu peux fabriquer facilement un abri ou hôtel à insectes avec des matériaux naturels simplement assemblés : bois percés de trous de tailles variées, tiges creuses sèches (rosiers, bambou), ou même des briques creuses. Mettre ça dans un endroit ensoleillé, à l'abri du vent, ça cartonne pour les osmies (petites abeilles sauvages) et les chrysopes (alliées efficaces contre les pucerons).
Pense aussi aux coins fleuris continus toute l'année. Plante des espèces dont les floraisons se succèdent d'un mois à l'autre, comme la giroflée au printemps, puis la lavande, la bourrache et ensuite les asters à l'automne. Ça garantit à manger longtemps aux abeilles et papillons, en limitant l'eau puisqu'on trouve facilement des plantes adaptées à la sécheresse favorisant la biodiversité. Idéalement, choisis des variétés simples, aux fleurs grandes ouvertes qui libèrent facilement leur nectar.
Enfin évite à tout prix les pesticides chimiques, même ceux qui semblent anodins. Ils peuvent rester longtemps dans l'eau, le sol, et dans les plantes, nuisant directement aux insectes que tu essaies justement d'encourager.
Absolument. Le paillage naturel, comme les copeaux de bois ou la paille, conserve l'humidité du sol, limite l'évaporation due au soleil et réduit ainsi jusqu'à 40% les besoins d'arrosage. De plus, il améliore progressivement la qualité du sol en se décomposant.
Oui, il est conseillé d'opter pour des plantes vivaces résistantes à la sécheresse telles que la lavande, le thym, l'orpin et certains arbustes méditerranéens comme l'olivier ou le romarin. Ces espèces nécessitent peu d'entretien et s'adaptent facilement aux climats secs.
Privilégiez les systèmes d'irrigation goutte-à-goutte ou microporeux, qui limitent la perte d'eau par évaporation ou ruissellement tout en distribuant uniformément l'eau aux racines des plantes. Ces systèmes réduisent la consommation d'eau jusqu'à 50% par rapport à un arrosage traditionnel.
Une gestion responsable de l'eau permet d'économiser considérablement sur la facture d'eau. Par exemple, l'installation d'un récupérateur d'eau de pluie peut satisfaire jusqu'à 60% des besoins en arrosage d'un jardin domestique traditionnel, réduisant ainsi notablement la consommation d'eau potable.
L'installation de cuves de récupération placées sous les descentes de gouttières permet une collecte optimale. Il est recommandé d'utiliser des filtres pour limiter les impuretés, et de stocker l'eau dans des réservoirs opaques, afin de prévenir la prolifération d'algues et de bactéries.
Non, si elle est bien conçue, une mare naturelle demande peu d'eau d'appoint. Elle se remplit essentiellement avec les précipitations et crée un habitat riche en biodiversité, favorable à de nombreuses espèces locales sans entretien excessif.
Vous pouvez planter différentes espèces mellifères et résistantes à la sécheresse comme la lavande, le trèfle blanc ou la verge d'or. L'installation de petits abris à insectes offre également une solution simple et efficace qui demande très peu d'eau et d'entretien.
Il est idéal d'arroser le jardin très tôt le matin ou tard le soir, lorsque les températures sont plus fraîches. Cela permet de réduire nettement l'évaporation de l'eau et d'optimiser son absorption par les plantes.
Personne n'a encore répondu à ce quizz, soyez le premier ! :-)
Question 1/5