L'éducation environnementale, tout le monde est d'accord, ça part plutôt d'une bonne intention. Sensibiliser les élèves à la protection de l'environnement, leur apprendre à apprécier la nature, à comprendre les enjeux écologiques : ça sonne presque comme une évidence aujourd'hui. Mais ce qu'on ignore parfois, c'est que derrière cette démarche bienveillante existent de vrais enjeux éthiques. La frontière est mince entre enseigner aux enfants comment penser de manière critique et leur imposer subtilement une vision unique du monde. Où commence la sensibilisation et où s'arrête l'endoctrinement ?
Un point essentiel à saisir : l'éducation environnementale peut influencer les valeurs et comportements de manière profonde. Ce n'est pas seulement une matière de plus au programme scolaire. C'est souvent une manière d'aborder les grands débats actuels : changement climatique, protection animale, gestion des ressources naturelles, autant de sujets chauds sur lesquels les opinions divergent. Et lorsqu'on aborde ces thèmes en classe, il faut savoir rester vigilant vis-à-vis des messages, éviter les jugements moralisateurs et les raccourcis simplistes.
Bref, entre vouloir éveiller la conscience écologique des élèves et imposer un discours unique, la différence se situe souvent dans la manière de présenter les informations, dans l'ouverture au dialogue, dans la transparence des démarches pédagogiques, mais aussi dans la prise en compte des différentes sensibilités sociales et culturelles. Les écoles doivent être conscientes des responsabilités éthiques qu'elles ont, aussi bien envers les élèves qu'envers les familles et la société dans son ensemble. Parce que former les jeunes générations à devenir citoyens responsables et respectueux de leur environnement, oui, c'est important. Mais le faire de manière éthique et respectueuse des diversités d'opinions, ça l'est tout autant.
81% des étudiants pensent que l'éducation environnementale est importante pour leur avenir.
En moyenne, les écoles américaines consacrent 23 heures par an à l'éducation environnementale.
Environ 5 millions d'élèves sont concernés par des programmes d'éducation environnementale en Europe.
46% des enseignants estiment manquer de ressources pédagogiques fiables pour enseigner l'éducation environnementale.
Quand les élèves reçoivent une éducation environnementale sérieuse et bien menée, ils adoptent souvent durablement des comportements respectueux de l'environnement comme le tri sélectif ou l'économie d'énergie. Selon une étude menée par l'ADEME en 2021, 83 % des jeunes sensibilisés à l'école à la question écologique conservent au moins une habitude écoresponsable arrivée à l'âge adulte.
Un autre effet observé, c'est que ces élèves deviennent de véritables ambassadeurs du respect de l'environnement, influençant positivement leur entourage familial. Par exemple, ils encouragent leurs familles à réduire leur consommation d'eau ou à préférer le vélo à la voiture sur les petits trajets.
Sur le long terme, l'éducation environnementale renforce également des valeurs comme la solidarité, la responsabilité collective et la prise de conscience globale. Des projets participatifs scolaires comme la création de jardins pédagogiques ou d'ateliers de réparation peuvent concrètement ancrer ces valeurs.
L'exposition précoce à ces thématiques stimule aussi le sens critique face aux informations médiatiques concernant la crise écologique. Les jeunes apprennent à décrypter les discours, à identifier les sources fiables et à éviter les fausses informations. En clair, leur compréhension solide des enjeux écologiques les rend mieux armés pour devenir des citoyens actifs et réfléchis dans une société confrontée à des défis environnementaux complexes.
Lorsqu'une école lance une campagne environnementale, il y a forcément quelqu'un pour s'inquiéter qu'on "endoctrine" les enfants. Et honnêtement, c'est pas toujours farfelu comme idée. Par exemple, des parents britanniques ont exprimé leur inquiétude quand leurs enfants sont revenus de cours d'écologie culpabilisés à mort par leur empreinte carbone personnelle. Le souci, c'est quand les enseignants passent de la sensibilisation responsable à l’imposition d'opinions rigides ou alarmistes.
La différence, concrètement ? La sensibilisation responsable c'est quand une école donne les outils pour réfléchir plutôt que des "vérités absolues" toutes faites. Plutôt que de dire aux élèves que certains comportements sont totalement bons ou mauvais, mieux vaut organiser des débats ouverts, inviter des intervenants aux points de vue variés, ou encore montrer des exemples concrets de projets écologiques réussis sans dramatiser à outrance.
Des écoles scandinaves, comme en Finlande, utilisent typiquement ce genre d'approche équilibrée : ils laissent les gamins comparer eux-mêmes différents modèles environnementaux et discutent franchement des forces et faiblesses de chacun. Ça évite "l'effet tunnel" et ça aide à former des citoyens critiques plutôt que simplement formatés pour penser comme tout le monde.
Moralité : pour éviter le risque d'endoctriner sans s'en rendre compte, il faut privilégier une pédagogie qui valorise l'esprit critique, qui montre plusieurs facettes d'un même sujet, et qui considère les élèves comme capables de tirer eux-mêmes leurs propres conclusions, plutôt que de leur imposer une morale écologique prédéfinie.
Un truc important, c'est d'être super clair sur ce qui relève des faits scientifiques vérifiables et ce qui relève des convictions personnelles. Par exemple, lorsqu'une école aborde le changement climatique, elle doit présenter les données validées par le GIEC ou les grands organismes scientifiques, puis permettre aux élèves d'en discuter librement et d'exprimer leurs idées ou sentiments sans imposer une opinion.
Concrètement, une bonne méthode, c'est d'organiser des ateliers interactifs. Les élèves peuvent décortiquer ensemble des publications, des vidéos ou des ressources documentaires issues de références scientifiques sérieuses (comme celles du CNRS, de l'ADEME ou des revues comme La Recherche), puis engager un débat respectueux où chacun a la possibilité d'exprimer son avis. Ça aide à séparer clairement ce qui est preuve scientifique de ce qui est perception individuelle.
Un autre exemple concret, c'est l'utilisation des études de cas. Prenons celui très concret du retour du loup en France : présenter des données sur l'impact écologique de cette espèce (s'appuyant sur les études de l'INRAE par exemple), mais aussi inviter les élèves à réfléchir aux enjeux sociaux et économiques ressentis sur le terrain par les éleveurs. Le but ici c'est que les élèves comprennent que même si les faits disponibles sont objectifs, la manière d'y réagir peut varier en fonction d'expériences personnelles, de valeurs ou de contexte culturel.
Bref, avec un cadre pédagogique solide, chaque élève apprend ainsi à mieux comprendre ce qui relève du ressenti personnel, tout en étant authentiquement informé sur les faits scientifiques.
Sans forcément le vouloir, l'éducation environnementale peut parfois favoriser certains biais culturels ou sociaux. Par exemple, valoriser à l'excès les modèles d'éco-responsabilité occidentaux, comme le zéro déchet ou le véganisme, sans prendre en compte les réalités économiques ou culturelles diverses des élèves, ça crée un décalage. Concrètement, insister fortement sur une alimentation végétalienne dans une région où l'élevage local est une part essentielle de la tradition et de l'identité culturelle, ça ne passe pas toujours très bien.
Pour agir plus intelligemment, les écoles peuvent intégrer des connaissances locales et traditionnelles aux programmes environnementaux. Par exemple, au lieu de parler systématiquement des pratiques occidentales modernes, une école en Guyane peut mettre à l'honneur les savoir-faire amérindiens dans la gestion durable des forêts. Valoriser plutôt qu'ignorer les pratiques anciennes et locales aide les élèves à se reconnaître dans les approches écologiques proposées.
Enfin, une façon de limiter ces biais, c'est d'opter régulièrement pour des discussions ouvertes autour du thème de l'environnement, au lieu d'imposer des visions toutes faites. Ça permet aux élèves de différentes origines culturelles et socio-économiques de participer activement en partageant leurs propres expériences et ressentis.
Enjeux éthiques | Impact sur les élèves | Responsabilités des écoles | Conseils pour les écoles |
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L'impact sur les valeurs et les comportements | Conscientisation, changement de comportement | Intégration dans le cursus, partenariats | Utiliser des ressources fiables, encourager l'engagement citoyen |
Controverses éthiques | Débats, sensibilisation aux points de vue divergents | Gestion des débats, diversité des partenariats | Promouvoir la pensée critique, assurer la transparence |
Former les élèves dès leur plus jeune âge à la protection de l'environnement les pousse à devenir plus responsables, pas seulement en cours mais aussi dans leur quotidien. Une étude menée en 2019 par l'association Teragir montre que les élèves des établissements engagés dans des programmes environnementaux adoptent des gestes durables comme le tri sélectif, la réduction du gaspillage alimentaire ou encore la diminution de leur consommation d'eau à la maison. Et au-delà des petits gestes, certains montent carrément leurs propres projets écolos : jardins en permaculture, ruches scolaires ou campagnes anti-plastique, par exemple. En 2021, 68 % des écoles françaises labellisées Eco-école déclaraient même avoir lancé au moins une action environnementale initiée par les élèves eux-mêmes. Ce genre d'initiative transforme non seulement le rapport des jeunes à la planète, mais développe aussi leur confiance en soi, leur sens pratique et leur capacité à bosser en équipe. Autre point pas négligeable : cela leur permet de devenir eux-mêmes ambassadeurs auprès de leur famille ou de leur bande de potes, en diffusant concrètement des pratiques écologiques et responsables autour d'eux.
L'éducation environnementale à l'école débouche souvent sur des projets concrets qui profitent directement à la communauté proche. Par exemple, l'école élémentaire Louis Pergaud à Besançon a lancé en 2021 un potager urbain collaboratif qui fournit fruits et légumes frais aux habitants du quartier. Résultats : moins de trajets vers les supermarchés, plus d'activité sociale locale, et une vraie histoire de solidarité autour du jardinage bio. Autre cas : le collège Jean Moulin à Marseille organise depuis trois ans des sorties de nettoyage de plages avec les élèves. Ça développe un sentiment de responsabilité citoyenne très concret chez les ados et aide bizarrement à réduire le rejet sauvage de déchets dans le quartier — effet collatéral sympa. À l'échelle mondiale, des programmes scolaires connectés en réseau comme Eco-Schools permettent aux établissements participants d'échanger leurs bonnes pratiques environnementales — un collège français peut travailler main dans la main avec une école sénégalaise pour réduire ensemble leur gaspillage alimentaire. Ça créé des échanges culturels inattendus : dialogue entre élèves, enseignants et familles qui parlent autrement que par échange académique classique. De quoi vraiment réaliser ensemble que les enjeux environnementaux dépassent toutes les frontières.
Estimation conservatrice des écoles ayant des programmes d'éducation environnementale.
Conférence des Nations Unies sur l'environnement à Stockholm, première grande prise de conscience internationale sur les enjeux environnementaux et le rôle de l'éducation.
Conférence intergouvernementale de Tbilissi, présentant les principes directeurs de l'éducation environnementale avec un accent sur l'éthique et la sensibilisation.
Sommet de la Terre à Rio, Agenda 21 adoptant officiellement l'éducation environnementale en tant que priorité éducative mondiale pour le développement durable.
Sommet mondial sur le développement durable à Johannesburg, réaffirmant l'importance de l'éducation environnementale et son intégration dans les programmes scolaires.
Début de la Décennie des Nations Unies pour l'Éducation en vue du Développement Durable (2005-2014), visant à intégrer les enjeux éthiques et durables dans tous les domaines éducatifs.
Adoption par l'ONU des Objectifs de développement durable (ODD), dont l'objectif 4.7 insiste sur l'importance d'une éducation centrée sur le développement durable et éthique dans les systèmes éducatifs.
Parmi les pratiques pédagogiques inspirantes, les classes extérieures remportent un joli succès. En gros, ça consiste à sortir régulièrement les élèves de la salle, en forêt, dans un jardin pédagogique ou en balade. Par exemple, comme ce que fait l'école élémentaire de la Forêt à Verrières-le-Buisson, qui propose des demi-journées hebdomadaires en extérieur pour manipuler, observer et mieux comprendre la biodiversité locale. Même chose avec le projet "École du dehors" à Strasbourg où les enfants passent chaque semaine au moins une matinée entière hors murs.
Autre idée concrète : créer un potager collaboratif, géré par les élèves. Ils s’y collent pour planter, entretenir, récolter, tout en apprenant directement des notions d'écologie concrète (cycle du compost, biodiversité, importance des pollinisateurs). Typiquement, l'école Paul Langevin à Brest a misé là-dessus, associant cours pratiques, ateliers culinaires avec la récolte du jardin, et vente responsable pour financer des projets scolaires.
Tu peux aussi adopter la simulation de négociations environnementales comme technique d'enseignement active : des débats façon ONU où chaque élève ou chaque groupe représente un pays ou une organisation différente, avec ses intérêts propres. Par exemple, le programme "Simulation COP21" déjà testé par certains établissements de Paris permet aux jeunes de comprendre les négociations internationales sur le climat en jouant concrètement différents rôles. Ça marche fort pour sensibiliser aux enjeux, tout en développant la prise de parole et l'esprit critique.
Enfin, pense à des projets numériques comme les observations citoyennes via applis collaboratives à la "Vigie-Nature École" pilotée par le Muséum national d’Histoire naturelle : les élèves collectent eux-mêmes sur tablette ou smartphone des infos sur les espèces observées dans leur école ou quartier (oiseaux, insectes, plantes sauvages...), avant de transmettre leurs données aux scientifiques et de recevoir un retour personnalisé. Super motivant et concret pour se sentir utile rapidement.
Au lieu de laisser l'éducation environnementale planquée dans son cours de SVT, le plus efficace, c'est de l'intégrer directement à plusieurs matières, façon collaboration. Par exemple, en géographie, les élèves peuvent bosser sur les conséquences du dérèglement climatique à travers l'étude concrète de certaines régions du monde. En mathématiques, on peut traiter des statistiques environnementales, genre calculer la quantité de déchets produits dans l'école pendant un mois ou évaluer la consommation d'eau annuelle. En anglais ou en cours de langues étrangères, pourquoi ne pas débattre ou écrire des essais sur des problématiques globales comme la déforestation ou l'accès à l'eau potable ? À côté de ça, les cours de technologie ou d'arts plastiques se prêtent bien à la création pratique : élaborer des prototypes de récupérateurs d'eau de pluie ou organiser des projets artistiques avec des matériaux recyclés. Mélanger les disciplines, ça rend l'apprentissage plus vivant et concret, et ça permet aux élèves d'avoir une compréhension globale des enjeux actuels tout en gardant les pieds sur terre.
C'est utile, pour les écoles, de monter des projets concrets avec des ONG locales comme Surfrider Foundation, spécialisée dans la protection des océans, ou France Nature Environnement, pour des ateliers ludiques et des sorties ciblées. Certaines collectivités proposent même directement des outils clés en main, comme la métropole de Nantes avec son programme Écopôle, qui aide concrètement à intégrer l'environnement dans les cours. Idem du côté de Strasbourg, où la commune collabore avec des assos pour développer des parcours-découverte urbains autour de la biodiversité locale. Pour que ça marche bien, l'école doit désigner une personne-relais clairement identifiée, responsable du dialogue avec ces partenaires. Et petit conseil pratique : toujours choisir des partenaires qui travaillent de manière transparente, en vérifiant qu'ils respectent des valeurs qui collent avec celles de l'établissement.
Fais gaffe aux intentions réelles des futurs partenaires, toutes les ONG ou entreprises ne sont pas nickel côté éthique. Par exemple, vérifie si l'organisation que tu te prépares à inviter dans ton école reçoit des financements opaques, utilise des méthodes controversées ou a déjà été impliquée dans des polémiques sérieuses. Un coup d'œil rapide au registre de transparence de l'Union Européenne (accessible gratuitement) ou à des observatoires indépendants comme Corporate Europe Observatory aide à repérer ceux qui ont réellement une approche responsable. En gros, évite ceux qui voient les écoles seulement comme un moyen facile pour améliorer leur image. Autre truc : questionne-toi s'il y a une réelle cohérence des valeurs entre l'école et le partenaire envisagé. Tu ne vas pas convier Total à organiser ton atelier sur les énergies renouvelables, même s'ils financent parfois des bonnes actions. Enfin, quand tu t'engages avec une asso, pose-toi clairement la question de la neutralité de leur message pédagogique. Assure-toi qu'ils ne militent pas pour des actions politiques précises ou n'exercent pas de lobbying explicite dans leurs interventions devant les élèves. Faire une petite enquête avant de signer un partenariat, ça prend pas longtemps, mais ça évite pas mal de soucis derrière.
Le saviez-vous ?
Le concept d'éducation à l'environnement est né dès les années 1970, suite à la Conférence des Nations Unies sur l’Environnement Humain à Stockholm en 1972.
D’après une enquête menée par le ministère français de l'Éducation nationale en 2021, moins de la moitié des établissements scolaires intègrent systématiquement l'éducation environnementale de manière transversale dans plusieurs disciplines scolaires.
Selon l’UNESCO, les élèves exposés régulièrement à l’éducation environnementale seraient 35% plus enclins à adopter des comportements responsables envers leur environnement quotidien.
Une étude menée en 2020 par la revue « Environmental Education Research » indique que plus de 70% des élèves apprécient les enseignements pratiques comme les sorties nature ou les projets participatifs plutôt que les cours magistraux traditionnels.
Pour que l’éducation environnementale parle vraiment aux élèves, les écoles gagnent souvent à cibler leur message selon l'âge et les réalités des élèves. Exemple concret : des éco-délégués peuvent être choisis au lycée ou au collège pour encourager directement leurs copains à adopter certains gestes écologiques. Ça marche nettement mieux qu'une longue conférence formelle.
Avec les plus petits, ça fonctionne bien de raconter des histoires sympas où la nature est présentée comme un héros familier, par exemple en suivant l'aventure de déchets perdus qui veulent retrouver leur bac de recyclage. Dans certaines maternelles, des ateliers pratiques comme faire pousser des légumes en classe cartonnent auprès des enfants.
Autre idée plutôt efficace est celle proposée dans certains collèges sensibles : ici, les thématiques environnementales sont reliées directement à la vie quotidienne des élèves (coût des déchets, pollution dans leur quartier, conséquences visibles). La règle est simple : plus t'es proche du vécu, plus ça parle et plus les élèves adoptent spontanément les bons gestes à long terme.
En gros, pas besoin de cours ennuyeux identiques pour tout le monde, juste de bons ajustements en fonction des publics. Chaque niveau scolaire a sa touche personnelle et des petites astuces pédagogiques adaptées peuvent vraiment faire la différence.
L'éducation environnementale touche différemment les élèves selon leur milieu social ou territoire—ville, campagne, quartiers défavorisés—ça change tout. Pour être vraiment équitable, il faut permettre à chacun d'accéder aux expériences pratiques concrètes, comme des sorties nature encadrées ou des ateliers de jardinage urbain gratuits qui cassent les barrières financières. Par exemple, en Seine-Saint-Denis, certaines écoles ont mis en place des partenariats avec des associations locales pour créer des potagers éducatifs accessibles à tous, sans frais. Des initiatives comme ça, accessibles localement et gratuitement, renforcent l'égalité des chances à travers des outils pédagogiques adaptés au quotidien des enfants. Rien ne sert d'expliquer la biodiversité avec des espèces exotiques hors de portée—oriente plutôt les activités vers des exemples familiers que les élèves peuvent observer chez eux ou à proximité immédiate. C'est simple : utilise le milieu quotidien pour rendre l'environnement concret et offrir ainsi à tous un accès réel, pas juste théorique, à l'éducation environnementale.
Expliquer clairement aux élèves dès le départ pourquoi et comment l'éducation environnementale sera intégrée aux activités scolaires est un bon moyen d'établir une relation de confiance. Concrètement, une école peut par exemple organiser une réunion d'information avec les enseignants, les élèves et les parents en début d'année pour détailler les objectifs écologiques visés, la méthodologie employée (ateliers pratiques, sorties sur le terrain, expériences scientifiques, etc.) et parler sans tabou des éventuelles limites ou incertitudes scientifiques. Autre méthode efficace : présenter les supports pédagogiques utilisés (livres, documentaires, vidéos, applications interactives) en toute transparence et permettre aux familles d'y accéder facilement. Une école de Montpellier a ainsi mis à disposition des parents une plateforme en ligne pour consulter directement tout le matériel pédagogique en matière de développement durable. Côté enseignants, une démarche honnête implique aussi d'admettre ouvertement les incertitudes et les débats existants sur certaines questions environnementales, sans vouloir imposer une vision unique mais en encourageant toujours l'esprit critique et la curiosité des élèves.
Un truc simple et efficace : organiser régulièrement des ateliers participatifs en classe avec les parents, pour qu’ils vivent concrètement les méthodes utilisées dans l’éducation environnementale. Exemple sympa : certaines écoles mettent en place des journées "portes ouvertes éco-responsables" où, à travers des démonstrations ludiques et des échanges directs, les familles découvrent exactement ce que font leurs enfants sur ce thème. Autre bonne astuce testée en primaire : lancer des projets environnementaux familiaux comme des défis zéro déchet ou des initiatives de compostage collectif accessibles à toute la communauté éducative. Ça permet aussi à chacun de s’approprier le sujet de manière concrète à la maison et de valoriser les réussites des élèves. Les résultats ? Plus d’implication, moins de résistance, et une vraie dynamique partagée au-delà des murs de l’école.
70% des parents pensent que l'éducation environnementale devrait être une priorité dans le système éducatif.
15% des écoles dans le monde ont mis en place des jardins communautaires pour enseigner l'écologie et l'alimentation durable.
69% des écoles primaires intègrent des initiatives d'éducation environnementale dans leur programme scolaire.
Les enfants ont généralement des cours d'éducation environnementale dès le primaire
Enjeux éthiques | Implication des élèves | Responsabilités des écoles | Conseils pour les écoles |
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L'impact de l'éducation environnementale sur les valeurs et les comportements | Changement de perspective, comportement éco-responsable | Intégrer l'éducation environnementale dans toutes les matières | Adapter les ressources pédagogiques à la diversité des élèves |
Les controverses éthiques liées à l'éducation environnementale | Débats, sensibilisation aux enjeux éthiques | Gérer les débats de manière constructive et inclusive | Promouvoir un dialogue ouvert et respectueux entre les différentes perspectives |
Principes éthiques de l'éducation environnementale | Respect de la diversité et de l'inclusion | Créer des partenariats avec des organisations respectueuses des principes éthiques | Encourager les élèves à agir de manière respectueuse envers l'environnement et autrui |
Privilégiez toujours une pédagogie basée sur des faits scientifiques, ça évite les dérives et les malentendus. Variez les approches pédagogiques : jeux, débats, enquêtes sur le terrain. Les élèves accrochent mieux quand ils participent activement. Encouragez-les à réfléchir par eux-mêmes plutôt qu'à simplement retenir des infos toutes faites. Utilisez leur quotidien comme point de départ, ça rend le sujet plus concret. Attention aux discours catastrophistes. Faites en sorte que les élèves sentent qu'ils ont du pouvoir d'action sans leur mettre toute la responsabilité sur les épaules. Restez neutres politiquement et culturellement : l'éducation environnementale n'est pas un cours de propagande. Respectez les différences d'opinions sans tolérer pour autant les discours basés sur des informations fausses ou biaisées. Impliquez régulièrement parents et communauté locale dans vos démarches pédagogiques. Plus le cercle est large, plus le message passe efficacement. Fixez des objectifs clairs pour chaque activité éducative, et soyez transparents dessus auprès de tous les participants. Chaque message doit être adapté à l'âge et au contexte social des élèves, histoire d'éviter exclusions et incompréhensions. Valorisez toujours l'esprit critique et l'effort plutôt que la simple conformité des comportements.
Il est crucial de collaborer avec des acteurs transparents sur leurs objectifs, dont les actions environnementales sont reconnues et dont les pratiques éthiques correspondent aux valeurs éducatives de l'établissement.
La communication ouverte avec les familles, l'organisation de réunions d'information régulières, ainsi que l'invitation des parents à participer à certains projets ou événements permettent de les associer efficacement dans ces démarches.
Oui, il est recommandé d'offrir aux enseignants des formations adaptées, continues et interdisciplinaires afin qu'ils puissent transmettre efficacement des connaissances actualisées, inspirantes et responsables aux élèves.
Pour éviter ces biais, il est important de diversifier les ressources pédagogiques, de valoriser les différentes cultures et perspectives sur l'environnement et de favoriser un dialogue inclusif avec les élèves venant d'horizons variés.
Des activités telles que le jardinage bio, des projets d'observation de la biodiversité locale, des sorties éducatives dans la nature ou encore la mise en place du tri sélectif au sein de l'établissement s'avèrent efficaces et engageantes.
Il est essentiel de présenter des informations scientifiques vérifiées, d'encourager le débat critique en classe et de respecter les différentes opinions. Fournir aux élèves des outils pédagogiques neutres et variés aide à construire leur propre esprit critique.
L'information environnementale correspond à la diffusion factuelle de connaissances scientifiques et objectives, tandis que la sensibilisation environnementale inclut une démarche plus large et empathique, visant à influencer positivement les attitudes et comportements responsables des individus.
Oui, par exemple, la Finlande qui inclut depuis plusieurs années l'éducation au développement durable dans l'ensemble du cursus scolaire de manière transdisciplinaire ou encore les approches participatives vues dans certaines écoles du Canada associant élèves, enseignants et communauté locale.
Personne n'a encore répondu à ce quizz, soyez le premier ! :-)
Question 1/5