Les défis de l'intermittence des énergies renouvelables et les solutions envisagées

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Les défis de l'intermittence des énergies renouvelables et les solutions envisagées

Introduction

Contexte de l'intermittence des énergies renouvelables

Quand on parle de renouvelables comme l'éolien ou le solaire, un mot revient sans cesse : intermittence. En gros, le vent et le soleil ne sont pas toujours disponibles au moment où on en a besoin. Par exemple, en France, selon RTE, les éoliennes ont produit en moyenne seulement 24 % de leur capacité maximale en 2021. Et quand on passe aux panneaux photovoltaïques, on est à environ 15 % de facteur de charge moyen annuel en métropole.

Ce souci d'intermittence n'est pas nouveau. Ce qui change aujourd'hui, c'est que les renouvelables prennent de plus en plus de place dans le mix énergétique : en Europe, certains pays enregistrent une production d'électricité renouvelable intermittente pouvant dépasser ponctuellement les 60 % (en particulier au Danemark, pays pionnier du secteur éolien). D'où l'urgence de gérer cette production variable, qui bouscule les modèles traditionnels.

Des variations brutales de production, ça crée de réels défis techniques. En Californie, par exemple, ce phénomène est surnommé la "courbe du canard" : en fin de journée, la chute soudaine de la production solaire oblige le réseau électrique à combler rapidement un énorme déficit de puissance. Résultat, il faut démarrer en urgence des centrales fossiles très souples, souvent au gaz, ce qui brouille la promesse d'un réseau vraiment bas-carbone.

Le résultat concret de tout ça ? Sans solution appropriée, on se retrouve avec soit trop peu d'électricité pour couvrir les besoins, soit un surplus énorme difficile à utiliser. C'est cette réalité pratique qui pousse à imaginer et déployer des solutions innovantes.

14%

La part des énergies renouvelables dans la consommation finale brute d'énergie en France en 2019.

17.3 GW Gigawatts

La capacité totale de production d'électricité d'origine éolienne en France en 2020.

9.3 GW

La capacité installée de production photovoltaïque en France en 2020.

376,5 TWh Térawattheures

La consommation brute d'électricité en France en 2020.

Définition de l'intermittence dans le contexte des énergies renouvelables

L'intermittence, pour faire simple, c'est quand une énergie renouvelable n'est pas dispo en permanence, à cause de la météo ou d'autres conditions extérieures. Par exemple, le solaire, c'est nickel quand il fait jour et ensoleillé pour produire de l'électricité. Mais, dès que le soleil disparaît, ou qu'il y a trop de nuages, la production chute. Idem pour l'énergie éolienne : sans vent, pas ou peu d'énergie, point barre.

Cette disponibilité irrégulière pose problème pour assurer une alimentation électrique stable, car les réseaux électriques traditionnels comptent sur une production régulière et prévisible. Ce phénomène oblige à prévoir des alternatives pour que tout continue de fonctionner normalement, surtout en période de forte consommation ou de conditions défavorables. Autrement dit, c'est un défi majeur qu'il faut bien comprendre pour intégrer massivement ces énergies renouvelables à long terme.

Défi de l'Intermittence Impact potentiel Solutions envisagées
Variabilité de la production éolienne Stabilité du réseau affectée, risque de coupures Stockage de l'énergie (batteries, hydroélectricité par pompage)
Prévisibilité de la production solaire Difficultés de gestion de la demande et de l'offre Prévision météorologique avancée, réseaux intelligents (Smart Grids)
Besoin de puissance de pointe Dépendance aux sources d'énergies non renouvelables en période de faible production Centrales d'appoint flexibles (centrales à gaz), demande réponse (Demand Response)

Les sources d'intermittence dans les énergies renouvelables

Variabilité des ressources naturelles

Eh oui, le soleil brille pas toujours pareil et le vent souffle un peu selon ses envies. Prends les panneaux solaires : une couverture nuageuse épaisse peut faire chuter leur production jusqu'à 60 % en quelques secondes à peine ! Côté éoliennes, une baisse même minime de la vitesse du vent peut sérieusement réduire leur rendement, puisqu'une éolienne commence généralement à produire à partir de 3 m/s (11 km/h), atteint son pic autour de 12 à 15 m/s (environ 40–54 km/h), et doit stopper sa production quand les vents dépassent 25 m/s (90 km/h). Résultat : il suffit d'une brise trop faible ou d'un gros coup de vent pour que l'électricité produite fluctue beaucoup. Même les barrages hydroélectriques, pourtant jugés plutôt stables, ne sont pas épargnés : les périodes prolongées de sécheresse peuvent réduire leur production annuelle de près de 30 %, comme observé au Brésil entre 2014 et 2015. Ces fluctuations sont délicates à gérer pour les opérateurs électriques qui doivent alors jongler sans arrêt pour équilibrer production et consommation. Pas étonnant donc que la variabilité des ressources naturelles soit l'une des raisons majeures qui rendent complexe l'intégration massive des énergies renouvelables dans le mix énergétique.

Saisonnalité des productions

Le solaire et l'éolien ne travaillent pas au même rythme durant l'année, et ça change beaucoup selon l'endroit où on les place. Exemple concret : la production solaire d'une installation située dans le sud de la France peut donner deux fois plus d'énergie en été qu'en hiver. À Marseille, par exemple, un panneau solaire produira en moyenne environ 160 kWh en juillet contre à peine 80 kWh en décembre. À l'inverse, les régions proches des pôles voient leur production solaire carrément disparaître plusieurs mois par an.

Côté éolien, même combat mais inversé. En Europe du Nord, les vents soufflent généralement plus fort en automne et en hiver. Une ferme éolienne allemande typique peut fournir environ 35 à 40 % de sa production annuelle rien qu'entre novembre et janvier. Et ce rythme saisonnier, il peut vraiment compliquer la gestion des réseaux. Parce que même si tu as installé plein de capacités renouvelables, à certains moments de l'année, t'auras besoin d'un coup de pouce pour compenser une production faible. À l'opposé, en période de forte production, t'as parfois tellement d'énergie disponible que tu ne sais plus quoi en faire, d'où l'importance du stockage saisonnier de l'énergie.

C'est notamment pour ça que des solutions comme le power-to-gas et les grands réservoirs de stockage thermique souterrain commencent à intéresser de plus en plus d'acteurs du secteur. L'idée étant simple : garder un maximum d'énergie renouvelable lorsqu'elle est abondante, pour l'utiliser plusieurs mois plus tard quand ça manque.

Impact des événements climatiques extrêmes

Les vagues de chaleur prolongées de ces dernières années, comme celle qui a frappé l'Europe en juillet 2022, sont lourdes de conséquences sur la production électrique solaire. À première vue, ça peut sembler paradoxal, mais au-delà d'une certaine température, le rendement des panneaux photovoltaïques chute sensiblement—en général, 0,4% à 0,5% en moins par degré Celsius au-dessus de 25 °C.

Même combat du côté de l'éolien : tempêtes violentes et cyclones peuvent carrément forcer l'arrêt préventif des turbines pour éviter dégâts matériels et sécurité compromise. Tu as peut-être entendu parler de l'ouragan Harvey en 2017 aux États-Unis : des parcs éoliens ont dû être temporairement mis hors tension, réduisant fortement leur production pendant plusieurs jours.

Mais attention, les problèmes ne viennent pas seulement des pics de chaleur ou des tempêtes. L'impact des vagues de froid extrême est aussi important. En février 2021, le Texas s'est retrouvé glacé pendant plusieurs jours, empêchant des milliers d'éoliennes de tourner normalement à cause du gel accumulé. Résultat direct : production éolienne divisée par deux pendant la crise.

Côté hydraulique, la sécheresse prolongée a des conséquences énormes sur les barrages. Rien qu'en 2022, la Norvège a vu la production hydroélectrique baisser de quasiment 18% par rapport à la normale à cause d'une sécheresse record, obligeant le pays—généralement gros exportateur d'électricité—à importer de l'énergie chez ses voisins.

Tous ces exemples montrent à quel point les événements climatiques extrêmes, qui devraient se multiplier dans le futur selon la plupart des modèles climatiques, mettent une grosse pression sur nos stratégies d'intégration des renouvelables. Donc certes, le solaire, l'éolien et l'hydro, c'est génial pour le climat, mais intégrer leur fragilité face aux caprices météorologiques extrêmes impose plus que jamais aux ingénieurs et aux décideurs de prévoir des plans B solides.

Énergies Renouvelables : Innovations Technologiques
Énergies Renouvelables

13.3 GW

La capacité installée de production d'électricité solaire photovoltaïque en France en 2020.

Dates clés

  • 1974

    1974

    Création de l'Agence internationale de l'énergie (AIE) pour promouvoir des politiques énergétiques durables.

  • 2005

    2005

    Adoption du protocole de Kyoto visant à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

  • 2015

    2015

    Signature de l'Accord de Paris engageant les pays à limiter le réchauffement climatique en dessous de 2°C.

  • 2019

    2019

    Mise en service de la plus grande centrale solaire photovoltaïque d'Amérique latine au Mexique, Villa Ahumada (450 MW).

  • 2021

    2021

    Lancement du projet de parc éolien offshore de Dogger Bank au Royaume-Uni, le plus grand projet éolien en mer du monde.

Impact de l'intermittence sur les réseaux électriques

Contraintes techniques et opérationnelles

La gestion d'un réseau électrique à forte part de renouvelables demande une sacrée gestion des flux. Par exemple, lors d'une journée très ensoleillée, une trop forte injection soudaine d’électricité solaire peut provoquer une instabilité dans les lignes. Le courant produit doit donc être absorbé instantanément, ni trop ni trop peu, pile-poil au bon moment. Avec du solaire ou de l’éolien qui dépend directement de la météo, c’est comme jouer aux équilibristes avec une météo parfois imprévisible.

Les réseaux traditionnels sont encore majoritairement structurés pour une production centralisée et régulière, avec des centrales nucléaires ou fossiles. Du coup, envoyer massivement au réseau des quantités fluctuantes d'énergie dans des endroits dispersés, ça les oblige à adapter leurs modes de régulation presque en temps réel. En Allemagne, par exemple, la gestion du réseau demande aux opérateurs près de 8000 mesures de régulation par an pour répondre aux aléas des renouvelables.

Autre contrainte : certains réseaux régionaux atteignent déjà aujourd’hui leurs limites physiques en moments de pics de production renouvelable. Globalement, la France, l’Espagne ou encore le Royaume-Uni ont dû lancer ces dernières années des projets concrets de renforcement et d’extension des infrastructures électriques pour mieux répartir le courant excédentaire et éviter toute perte. Car quand le réseau est saturé, certains producteurs doivent être déconnectés temporairement, ce qu'on appelle le curtailment, et ça, évidemment, personne ne trouve ça génial.

Une chose qu’on oublie souvent : l’inertie du réseau. Concrètement, c’est comme un gros volant mécanique qui protège le système électrique des gros coups durs, des variations brusques. Or, contrairement aux turbines traditionnelles – charbon, gaz ou nucléaire – les panneaux solaires ou les éoliennes ne fournissent presque pas d'inertie. Ça impose de trouver des solutions techniques pour stabiliser le réseau autrement, notamment via des moyens artificiels comme les compensateurs synchrones installés depuis quelques années au Royaume-Uni ou en Australie.

Bref, gérer l'intermittence au quotidien, concrètement, c’est loin d’être simple : des ajustements en permanence, des infrastructures capables d'encaisser de grosses variations, et des réseaux prêts à réagir vite en cas de changement soudain du vent ou du soleil.

Gestion de l'équilibre offre-demande

L'équilibre entre production et consommation est un peu LE casse-tête pour les gestionnaires de réseau électrique depuis qu'il y a plus d'énergies renouvelables variables. Avec pas mal d'imprévus côté soleil et vent, anticiper devient sportif. Pour gérer ça, le truc primordial reste la prévision précise à court terme en se basant notamment sur des modèles météo pointus et les données temps réel des centrales solaires et éoliennes.

Concrètement, quand une baisse soudaine de la production renouvelable arrive (genre gros nuage ou vent qui tombe d'un coup), il y a plusieurs stratégies possibles : soit enclencher vite fait des moyens de production flexibles – comme les centrales à gaz ou hydrauliques –, soit envoyer des signaux tarifaires pour encourager les consommateurs à réduire rapidement leur demande (on appelle ça le pilotage de la demande). Ça marche particulièrement bien avec certains gros consommateurs industriels, qui adaptent leur utilisation d'énergie en échange de tarifs plus intéressants.

Certains réseaux vont plus loin avec des plateformes numériques qui mettent en relation producteurs intermittents et consommateurs prêts à effacer leur demande. Par exemple, aux Pays-Bas ou en Allemagne, tu peux retrouver des systèmes où entreprises, bâtiments et même particuliers ajustent leur consommation en temps réel via des applis intelligentes, en fonction du surplus ou du manque de jus sur le réseau.

Et puis, un truc hyper concret : de plus en plus, les gestionnaires utilisent des batteries de grande taille installées à des points stratégiques du réseau (comme celles de Tesla en Australie-Méridionale) pour ajuster rapidement l'équilibre production-consommation lorsqu'un imprévu survient. Leur gros avantage, c'est de répondre quasi instantanément, contrairement aux centrales conventionnelles qui mettent souvent plusieurs minutes à réagir.

Même si ce type d'ajustement est souvent invisible pour toi consommateur final, sache que derrière chaque fois que t'appuies sans souci sur l'interrupteur chez toi, y'a toute une mécanique complexe secrètement en action pour assurer la stabilité du réseau malgré l'intermittence des renouvelables.

Sécurité et stabilité du réseau électrique

Avec l'arrivée massive des renouvelables, garder un réseau électrique stable ressemble un peu à jongler avec des balles de tailles différentes. Pas simple ! Côté technique, un phénomène clé c'est la fréquence du réseau, normalement pile à 50 Hertz (Hz) en Europe par exemple. Or, l'intermittence des renouvelables peut provoquer des écarts qui se répercutent direct sur les équipements électriques.

Petit exemple parlant : en janvier 2019, une panne sur une ligne à haute tension en Croatie a causé un décrochage temporaire de la fréquence sur tout le réseau européen. Résultat ? Plusieurs pays européens ont eu du mal à maintenir le 50 Hz exact, avec un déséquilibre clairement perceptible sur leurs réseaux locaux.

On utilise alors des méthodes spécifiques comme les réserves primaires, secondaires et tertiaires pour réagir ultra rapidement. La réserve primaire intervient automatiquement en quelques secondes pour limiter les variations initiales, tandis que les secondaires et tertiaires viennent consolider le tout dans les minutes et heures suivantes. En réalité, intégrer massivement des énergies intermittentes exige une gestion très fine de ces réserves.

Il y a aussi la question du contrôle de tension, indispensable pour éviter des coupures et préserver la qualité du courant. Le hic ? L'éolien et le solaire ne sont, à la base, pas faits pour ça. Heureusement, les ingénieurs ont trouvé quelques astuces, comme injecter ou absorber de la puissance réactive à l'aide de dispositifs spéciaux appelés FACTS (Flexible AC Transmission Systems). Ces équipements sont installés à points stratégiques du réseau et facilitent sacrément le job des régulateurs.

Enfin, avec plus d'énergie intermittente, les protections de réseau (disjoncteurs et relais automatisés) doivent constamment être adaptées. Autrement, tu risques un effet domino pas très réjouissant : un petit incident sur une ligne pouvant déclencher une grosse coupure généralisée. C'est du concret, et ça occupe quotidiennement un paquet d'ingénieurs réseau pour garantir que tout cela tourne sans accroc.

Le saviez-vous ?

Le stockage de l'énergie par pompage turbinage est une des technologies les plus répandues pour pallier l'intermittence des énergies renouvelables. En France, par exemple, on compte plus d'une vingtaine de sites de pompage turbinage utilisés pour stocker l'énergie.

La Chine est le pays qui investit le plus dans les énergies renouvelables, avec plus de 83 milliards de dollars dépensés en 2020. Cette tendance à la hausse montre un réel engagement en faveur de la transition énergétique.

L'énergie éolienne offshore, c'est-à-dire produite en pleine mer, est en plein essor. Selon l'Agence internationale de l'énergie, on estime que la capacité installée d'éolien offshore pourrait atteindre 228 GW d'ici 2030.

Les enjeux économiques liés à l'intermittence

Coûts induits pour les gestionnaires de réseaux électriques

Beaucoup pensent que les énergies renouvelables, c'est gratuit après installation. Le vent souffle, le soleil brille, tout roule, non ? Ouais, mais côté gestionnaires de réseaux électriques, ça coûte tout de même un bon paquet d'argent (et de stress !). Par exemple, il faut prévoir tout un arsenal technologique pour gérer l'intermittence et éviter que ça dérape côté réseau. Résultat : des frais techniques bien concrets.

Parmi ces coûts : les fameux systèmes de réserves opérationnelles (des centrales de secours prêtes à démarrer au quart de tour). Selon RTE, en France, la gestion des écarts d'équilibrage liés à l'intermittence représentait déjà environ 350 millions d'euros par an en 2020. Et le coût augmente forcément avec plus de renouvelables dans le mix.

Autre coût précis : la nécessité d'investir dans des infrastructures pour renforcer et adapter le réseau. Typiquement, installer plus de câbles à haute tension ou des compensateurs réactifs pour stabiliser la tension. En Allemagne, on estime que jusqu'à 50 milliards d'euros supplémentaires d'investissements réseau pourraient être nécessaires d'ici 2030, en grande partie à cause de la montée en puissance de l'éolien et du solaire.

Et puis il y a les coûts d'usure anticipée de certains équipements : quand on utilise à fond des centrales classiques de façon intermittente, elles s'usent plus vite. Il faut aussi compter sur du personnel supplémentaire et des logiciels prédictifs de plus en plus complexes pour gérer tout ça en temps réel. Le renouvelable, ça coûte indirectement cher au réseau ; ce n'est pas dramatique, mais c'est bien réel.

Impacts sur la compétitivité des énergies renouvelables face aux énergies fossiles

L'intermittence peut parfois alourdir sérieusement la note côté renouvelables. Par exemple, l'Allemagne, malgré ses énormes investissements dans l'éolien et le solaire, se retrouve régulièrement obligée d'importer de l'énergie fossile pour équilibrer les jours sans vent ni soleil. Résultat : tu payes deux fois ton installation d'énergie verte, une fois pour produire proprement, une autre pour assurer la continuité via du gaz ou du charbon. Pas top pour gagner la bataille économique face aux fossiles, même quand le coût de production direct paraît compétitif sur le papier.

Il y a eu une étude de l'ADEME (Agence française de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie) en 2020 qui montre que le coût complet des renouvelables, si on inclut le stockage et les solutions d'équilibrage du réseau, augmente parfois jusqu'à 30% par rapport au simple coût de production affiché initialement. Ça change tout à la compétitivité quand tu compares aux énergies fossiles qui, elles, tournent en continu.

Le hic pour les renouvelables réside aussi dans la prévisibilité. Les producteurs de solaire et d'éolien doivent prévoir leur production plusieurs jours à l'avance sous peine d'être pénalisés financièrement par les gestionnaires du réseau s'ils se plantent. Ce risque-là, financier autant qu'opérationnel, réduit la marge et donc le rendement économique.

Bien sûr, côté positif, quand les renouvelables tournent à plein régime, elles font chuter les prix du marché spot de l'électricité. Jette un œil au Danemark, où grâce au vent, les prix de gros tombent parfois quasiment à zéro. Mais ce phénomène temporaire, s'il est génial pour les consommateurs sur le court terme, complique sacrément les investissements à long terme : dur de garantir une rentabilité solide quand les prix jouent au yo-yo toute l'année.

Pour vraiment booster leur compétitivité face aux fossiles, les acteurs des énergies renouvelables misent de plus en plus sur deux choses : le progrès technologique côté stockage et gestion intelligente (smart grids, batteries à grande échelle, hydrogène « vert »), et des politiques publiques bien pensées. Certaines pistes comme l'intégration poussée européenne des réseaux ou la taxation carbone coûtant cher aux fossiles pourraient inverser cette tendance économique à l'avenir, mais pour l'instant le défi reste réel.

2.5 %

La part d'électricité produite par l'énergie solaire en 2020 en France.

25.3 GW Gigawatts

La puissance du parc hydroélectrique en France en 2020.

15%

La part d'électricité produite par l'hydroélectricité en 2020 en France.

1,7 GW Gigawatts

Capacité totale de production d'électricité à partir de biomasse en France en 2020.

Défi Description Solution(s) Envisagée(s) Exemple de mise en œuvre
Variabilité Production énergétique non constante due aux conditions météorologiques. Développement de prévisions météo plus précises pour planifier la production. Utilisation de superordinateurs pour des prévisions météo plus précises.
Stockage Difficultés à stocker les surplus d'énergie pour les moments de faible production. Investissement dans des technologies de stockage d'énergie, comme les batteries. Batteries Tesla Powerwall utilisées pour le stockage domestique d'énergie solaire.
Flexibilité du réseau Adaptation du réseau de distribution nécessaire pour intégrer les sources renouvelables. Modernisation du réseau électrique et introduction de smart grids. Projets de smart grids tels que ceux mis en œuvre en France par Enedis.
Équilibrage offre-demande L'alignement nécessaire de la production fluctuante avec la consommation en temps réel. Utilisation de la demande flexible et incitation à la consommation pendant les heures de production élevée. Programmes d'effacement de la demande en électricité chez les consommateurs industriels.

Les solutions actuelles face à l'intermittence des énergies renouvelables

Le stockage de l'énergie

Les technologies de stockage existantes

Aujourd'hui, plusieurs technos de stockage jouent déjà un rôle important face à l'intermittence. Concrètement, la plus courante reste le stockage par barrage hydroélectrique avec pompage-turbinage : pendant les périodes où il y a trop d'électricité renouvelable, on pompe l'eau d'un réservoir inférieur vers un réservoir supérieur ; puis, lorsque la demande explose, on libère cette eau pour générer rapidement du courant. Un exemple précis : la centrale de Grand'Maison en France, avec sa capacité de stockage équivalente à environ 1 800 MW — un des plus gros “tampons énergétiques” en Europe.

Autre techno qui monte vite : les batteries, surtout les batteries lithium-ion, comme celles utilisées par Tesla en Australie du Sud à Hornsdale. Leur avantage majeur : une réactivité quasi instantanée sur le réseau électrique, réglant vite fait les pics de demande ou les chutes de production imprévues. Mais elles restent pour l'instant chères pour du stockage à grande échelle sur de longues durées (typiquement au-delà de quelques heures).

Moins connue mais intéressante aussi, la techno par stockage thermique : on restocke l'énergie sous forme de chaleur dans des matériaux spécifiques (sels fondus, briques réfractaires). Ils libèrent ensuite facilement leur énergie thermique, notamment pour produire de l'électricité via des turbines à vapeur quand on en a besoin. Exemple pratique : la centrale solaire thermique Crescent Dunes aux États-Unis, capable d'assurer une fourniture stable d'énergie renouvelable pendant plusieurs heures après le coucher du soleil.

Enfin, le stockage par air comprimé (CAES) pourrait prendre du sens : on compresse de l'air avec l'électricité excédentaire, on le stocke dans des cavités souterraines, et lorsqu'on a un pic de demande, on libère l'air comprimé pour générer de l'électricité grâce à une turbine.

Chacune de ces technos répond à des besoins différents : certaines parfaites pour du court terme ou des petites installations (batteries lithium-ion) et d'autres plus pertinentes pour gérer de grosses quantités pendant plusieurs semaines ou mois (hydroélectricité par pompage ou stockage thermique). Un cocktail intelligent de toutes ces méthodes permettra dans les années à venir de réduire sérieusement cet obstacle majeur qu'est l'intermittence.

Les avancées en matière de stockage

Côté batteries, y'a du neuf : les batteries lithium-ion nouvelle génération (comme les LFP - lithium-fer-phosphate) tiennent la route bien plus longtemps (plus de 3000 cycles, contre environ 1000 pour une batterie classique), ont moins de risques de s'enflammer et coûtent nettement moins cher. Concrètement, Tesla privilégie maintenant les LFP sur une bonne partie de ses modèles vendus en Europe et en Chine.

Autre truc intéressant : les batteries à flux redox. Elles stockent l'énergie dans des liquides plutôt que dans des électrodes solides, ce qui permet de les recharger rapidement et de stocker de grosses quantités d'énergie. Une société comme VanadiumCorp développe ces solutions au Québec, et plusieurs installations pilotes tournent aujourd'hui en Allemagne.

Enfin, côté stockage saisonnier ou longue durée, les avancées dans le stockage thermique (par exemple, chauffer des sels fondus ou stocker de l'énergie dans des blocs de béton) gagnent du terrain. L'entreprise suisse Energy Vault, par exemple, construit des tours géantes où des blocs en béton sont empilés et descendus pour stocker ou libérer l'énergie : simple, efficace et potentiellement hyper rentable à grande échelle.

L'interconnexion des réseaux

Relier plusieurs réseaux électriques entre eux, c'est une méthode qui a concrètement permis à l'Europe de réduire la galère liée à l'intermittence solaire ou éolienne. Par exemple, le projet de câble sous-marin NordLink, reliant directement la Norvège (riche en barrages hydroélectriques) et l'Allemagne (forte en éolien), échange une capacité de 1 400 MW selon les besoins de chacun. En gros, quand le vent souffle fort côté allemand, l'énergie part vers la Norvège, et quand l'éolien faiblit, ce sont les barrages norvégiens qui prennent le relais.

Autre exemple sympa : le projet Celtic Interconnector entre la France et l'Irlande. Il sera terminé vers 2026 et assurera un transfert électrique réversible jusqu'à 700 MW, notamment pour exploiter les pics de production éolienne côté irlandais et équilibrer les consommations des deux pays. Résultat, l'Irlande pourra davantage utiliser ses parcs éoliens, même par temps variable, et éviter de recourir trop souvent au gaz naturel.

Sur le terrain, l'interconnexion a déjà fait ses preuves : la Suède, grâce à ses connexions avec la Finlande, le Danemark, la Pologne, ou encore l’Allemagne, réussit à parfaitement intégrer sa production abondante d'électricité d'origine renouvelable (hydraulique et éolien). Une étude menée en 2022 par l'ENTSO-E (Réseau européen des gestionnaires de réseaux électriques) a estimé qu'en renforçant encore ces interconnexions, l'Union Européenne pourrait augmenter de près de 40 % sa capacité effective d'intégration des productions intermittentes, sans forcément ajouter de dispositifs de stockage coûteux.

Cela dit, l'interconnexion impose aussi certains défis : elle nécessite des investissements massifs, parfois des années de négociations, et un accord clair entre pays pour gérer qui paie quoi selon qui en tire vraiment profit. Sans oublier qu'une trop forte dépendance à ces échanges peut vite créer des problèmes politiques, comme en période de crise géopolitique ou d'approvisionnement énergétique tendu—on pense évidemment aux récentes tensions avec la Russie. Malgré tout, quand on veut sérieusement résoudre l'épineuse question de l'intermittence, connecter nos réseaux reste efficace et souvent incontournable.

Le recours temporaire aux énergies conventionnelles pour compenser l'intermittence

Quand la production solaire chute subitement, à cause d'un ciel voilé ou de la tombée de la nuit, les gestionnaires de réseaux doivent réagir vite pour compenser la baisse. Un moyen courant, c'est d'allumer temporairement des centrales à gaz naturel ou même à charbon pour combler rapidement le trou. Actuellement, ces centrales dites de "backup" ou "secours" tournent souvent en veille, prêtes à injecter de l'énergie sitôt que les panneaux photovoltaïques ou les éoliennes faiblissent.

En Allemagne par exemple, malgré leur forte progression dans les énergies renouvelables, près de 30 centrales à charbon ont été réactivées ponctuellement en 2022 pour pallier les manques d'approvisionnement lié au gaz russe et aux fluctuations des renouvelables. Pas idéal pour l'environnement, certes, mais efficace à court terme.

Le gros enjeu, c'est de minimiser cette dépendance aux énergies fossiles, même temporairement. Certains pays tentent de basculer progressivement vers des centrales à gaz naturel plus modernes, les fameuses centrales à cycle combiné (CCG). Elles ont pour avantage majeur d'atteindre un rendement énergétique meilleure que les anciennes générations de centrales thermiques classiques (entre 55 et 60 % contre souvent 35-40% auparavant), et d'émettre nettement moins de CO₂. L'étape d'après, c'est de remplacer une partie du gaz naturel classique par du biogaz issu par exemple de la méthanisation des déchets agricoles, solution qui progresse lentement mais sûrement.

Même en Scandinavie, réputée très verte, des centrales thermiques au gaz ou au fioul peuvent être ponctuellement sollicitées pour lisser la production électrique. La Norvège, presque exclusivement hydraulique, importe parfois de l'électricité fossile de ses voisins pendant les épisodes particulièrement secs.

Le recours aux énergies conventionnelles en appoint reste donc actuellement incontournable, mais la tendance lourde, c'est la réduction progressive grâce au stockage massif d'énergie et aux échanges entre réseaux voisins. Le but final est clair : diminuer fortement ces solutions fossiles, mais sans créer de rupture d'approvisionnement.

La gestion intelligente de la demande (smart grids)

Les smart grids sont en quelque sorte des réseaux électriques "intelligents" capables de piloter en temps réel l'offre et la demande d'électricité. Le truc pratique, c'est qu'avec eux, on gère plus finement les pics de consommation, au lieu de simplement produire plus ou risquer le blackout. Imaginez : plutôt que de démarrer une centrale au gaz dès que tout le monde rentre à la maison et branche les appareils à 19h, le réseau va directement signaler à votre ballon d'eau chaude d'attendre une heure ou déclencher la recharge de votre voiture électrique quand la production solaire ou éolienne est optimale.

Par exemple, en 2011, sur l'île de Bornholm au Danemark, un projet pilote baptisé EcoGrid a permis une réduction significative des pics de demande grâce à des maisons équipées de thermostats connectés et pilotables à distance. Résultat : les habitants faisaient automatiquement leurs courses d'électricité pendant les périodes de production éolienne intensive, permettant de mieux absorber les variations de l'offre renouvelable.

À plus grande échelle, la Californie utilise déjà massivement les compteurs intelligents pour réduire la sollicitation du réseau en cas d'urgence climatique extrême. En août 2020, durant une grosse vague de chaleur, les opérateurs réseau californiens ont demandé à près de 100 000 foyers de décaler volontairement certains usages via des applis connectées et des compteurs communicants. Résultat probant : jusqu'à 50 mégawatts économisés, ce qui a permis d'éviter des coupures tournantes.

Autre avantage concret des smart grids : les opérateurs peuvent instantanément intégrer de nouveaux producteurs décentralisés d'énergie solaire, de petites éoliennes privées ou même des batteries domestiques. Chaque foyer équipé devient alors un minuscule acteur du système électrique, capable de consommer intelligemment, mais aussi d'injecter le surplus produit chez soi. De cette façon, certaines régions réussissent à mieux encaisser l'intermittence grâce à des milliers de micro-producteurs réactifs.

Bien sûr, tout ça s'accompagne de défis : côté cyber-sécurité par exemple, avec des risques réels d'attaques, ou côté acceptabilité sociale, car tout le monde n'est pas encore à l'aise avec l'idée de confier à distance le pilotage de ses appareils domestiques. Mais les bénéfices pour la stabilisation du réseau et l'intégration massive des énergies intermittentes restent évidents.

Les pistes de recherche pour améliorer l'intégration des énergies renouvelables

Prédictibilité des ressources renouvelables

Aujourd'hui, il est possible de prévoir de manière ultra précise la production des renouvelables grâce à des modèles météo sophistiqués. Par exemple, pour les éoliennes, les prévisions actuelles à court terme atteignent souvent une fiabilité dépassant les 90 % sur 24 heures à l'avance. Pas mal non ? Le gros boost vient surtout de techniques intelligentes comme les algorithmes d'apprentissage machine (machine learning), capables de reconnaître des schémas climatiques complexes avec une fiabilité accrue.

Côté solaire, des réseaux de caméras observant les nuages en temps réel — tu sais, ces systèmes nommés "sky imaging" — permettent de prévoir précisément les fluctuations sur quelques minutes ou quelques heures à l'avance. Des chercheurs à Hawaï arrivent même à anticiper des baisses brutales de production solaire avec une avance suffisante pour adapter le réseau en temps réel.

Puis y’a des outils comme le "nowcasting" qui donnent des prévisions hyper locales dans un délai super court (quelques minutes). Ça paraît anodin, mais c'est essentiel pour éviter des coupures ou des surcharges réseau ponctuelles dues à un manque soudain de vent ou à l'arrivée inopinée d'un couvert nuageux dense.

Bien sûr, prédire précisément la prod' renouvelable sur plusieurs jours reste délicat à cause des petits aléas météo, mais on progresse vite. Les satellites météo dernière génération, comme ceux du programme européen Copernicus, aident énormément en apportant des données ultra précises sur vents, rayonnement solaire et couverture nuageuse. Le résultat ? Un réseau plus stable, une meilleure intégration des renouvelables, et moins besoin de recourir aux énergies fossiles en backup.

Flexibilité des moyens de production

La flexibilité, c'est un peu la botte secrète des réseaux face aux imprévus du vent ou du soleil. Concrètement, certains moyens de production peuvent rapidement ajuster leur puissance pour compenser les variations. Parmi ces champions de l'adaptation, on trouve les turbines à gaz à cycle ouvert : elles passent de zéro à pleine puissance en parfois seulement 10 à 20 minutes. À noter aussi, les centrales hydroélectriques par pompage-turbinage (STEP), capables d'injecter ou d'absorber l'énergie pratiquement instantanément selon la nécessité.

Un autre système qui monte, c'est la biomasse flexible : on l'utilise surtout en Scandinavie ou en Allemagne, avec des centrales qu'on peut moduler facilement selon les besoins. Un exemple sympa : à Kiel (Allemagne), une centrale hybride gaz-biomasse monte ou descend sa production en quelques minutes, un vrai plus pour stabiliser le réseau face aux caprices météo.

Un enjeu moins connu, ce sont les contraintes techniques sur le nucléaire. Peu de monde sait que les centrales nucléaires modernes comme l'EPR apportent aussi une certaine flexibilité grâce à leur capacité de modulation : en France, une centrale nucléaire classique peut ajuster sa puissance au rythme de 5% par minute, et l'EPR atteint même les 80 MW/min. Plutôt impressionnant quand on pense aux réacteurs plus anciens qui galèrent à s'adapter.

Ces technologies flexibles évitent souvent de recourir à des centrales fossiles moins performantes, genre charbon. Du coup, elles aident à garder une empreinte carbone raisonnable pendant les pics et creux équivalents à des montagnes russes imposés par les énergies renouvelables. Autrement dit, plus ces moyens de production seront souples et réactifs, moins on aura besoin d'activer des solutions coûteuses de dernière minute.

Développement des technologies Power-to-X (hydrogène, méthane de synthèse, etc.)

Le concept Power-to-X c'est une façon intelligente de stocker l'électricité quand elle est produite en excès. L'Allemagne s'y intéresse vachement, avec déjà plus de 30 projets pilotes opérationnels en 2023. Par exemple, l'usine de Werlte, qui utilise du courant renouvelable pour fabriquer du méthane de synthèse, injectable directement dans le réseau de gaz existant.

L'idée c'est de transformer l'électricité renouvelable en d'autres vecteurs, comme l'hydrogène vert, produit par électrolyse de l'eau. Aujourd'hui, le rendement global d'un système Power-to-Hydrogen-to-power est d'environ 30 à 40 %, ce qui reste un défi majeur à relever : clairement, on perd pas mal d'énergie dans l'aventure. Les progrès de l'électrolyse haute température (SOEC) pourraient quand même booster ces chiffres et augmenter le rendement au-delà des 60 % à terme.

Côté économique, le coût de l'hydrogène vert tourne encore autour des 4 à 6 euros/kg actuellement en Europe, ce qui reste cher. Mais selon une étude récente de BloombergNEF, ça pourrait descendre sous les 2 euros/kg d'ici 2030, grâce aux baisses des coûts des électrolyseurs et de l'électricité solaire ou éolienne. Là, on serait sur une vraie compétitivité avec le gaz naturel.

Autre piste intéressante : le Power-to-Ammoniac. Ça permet de stocker l'énergie sous une forme stable et liquide à température ambiante, proche des carburants traditionnels mais avec zéro émission. Plusieurs pays asiatiques (comme le Japon et la Corée du Sud) misent dessus à fond pour remplacer progressivement le charbon importé pour leurs centrales électriques.

Foire aux questions (FAQ)

Les principales sources d'énergies renouvelables intermittentes sont l'énergie solaire et l'énergie éolienne, dont la production dépend directement des conditions météorologiques.

L'intermittence rend difficile la stabilisation de la production et de la demande d'électricité, pouvant entraîner des déséquilibres et des contraintes sur les réseaux électriques.

Le stockage de l'énergie permet de stocker l'électricité produite lors des pics de production pour la réinjecter dans le réseau lors des creux, assurant ainsi une meilleure régularité de l'approvisionnement.

Des avancées significatives ont été faites dans le développement de batteries lithium-ion, de stations de pompage-turbinage ou encore d'installations de stockage d'hydrogène pour répondre aux besoins de stockage de l'énergie renouvelable.

L'interconnexion des réseaux permet de transférer de l'électricité d'une région à une autre en fonction de la disponibilité des sources d'énergie renouvelable, assurant ainsi une meilleure gestion de l'intermittence.

Énergies Renouvelables

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