Comment construire un abri pour la faune forestière dans votre jardin

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Comment construire un abri pour la faune forestière dans votre jardin

Introduction

Vous aimez votre jardin mais vous avez envie de lui donner un petit côté sauvage ? Bonne idée. Accueillir un peu plus de nature chez soi, ça commence simplement par créer un abri pour la faune forestière. Pas de panique, il n’est pas question de transformer votre espace vert en jungle impénétrable ! Juste de lui ajouter quelques refuges bien pensés pour les animaux du coin.

Les villes s’étendent, la campagne perd du terrain, et résultat : les habitats naturels fondent comme neige au soleil. Les oiseaux, hérissons, chauves-souris et autres petites bêtes ont parfois du mal à trouver un petit coin tranquille où se poser. Voilà pourquoi entrer en action devient essentiel. Avec des gestes tout simples et quelques bouts de matériaux récupérés, vous pouvez faire une vraie différence pour la biodiversité.

Pas besoin d’être un pro du bricolage. Pas besoin non plus de dépenser des fortunes. Juste quelques conseils concrets, deux ou trois astuces pratiques et surtout un peu d’envie, c'est tout ce qu’il vous faudra pour installer des abris accueillants et sécurisés chez vous. Les animaux s'y sentiront comme chez eux et vous profiterez du spectacle vivant d’une faune locale heureuse et épanouie.

Allez, c’est parti pour transformer votre jardin en un petit coin paradisiaque pour la faune forestière !

8 millions

Le nombre d'espèces animales qui habitent les forêts du monde.

80 %

Pourcentage de plantes à fleurs dépendant de la pollinisation animale pour leur reproduction.

600 millions oiseaux

Le nombre d'oiseaux tués chaque année par des collisions avec des fenêtres aux États-Unis.

46 %

Pourcentage de déclin des populations de reptiles, d'amphibiens, de poissons et de mammifères entre 1970 et 2014.

Pourquoi construire un abri pour la faune forestière ?

Renforcement de la biodiversité locale

Installer un abri naturel dans son jardin permet d'accueillir des espèces utiles, parfois menacées au niveau local. Quelques structures simples – comme des tas de bois ou des amas de feuilles mortes – attirent par exemple les carabes, ces coléoptères qui dévorent les limaces et participent à contrôler les populations d'insectes nuisibles. Attirer divers prédateurs naturels permet du coup de réduire ou d’éviter complètement l’usage de traitements chimiques au jardin.

Des études montrent que même des petits refuges comme les hôtels à insectes augmentent sensiblement la diversité de pollinisateurs sauvages comme les osmies, des abeilles solitaires hyper efficaces. Une seule abeille sauvage peut polliniser autant que plusieurs dizaines d'abeilles domestiques, donc ça vaut vraiment la peine de leur filer un coup de pouce au jardin avec un coin adapté rien que pour elles.

Planter quelques espèces locales bien choisies à proximité multiplie par deux ou trois la diversité animale de ton jardin, car la faune indigène les reconnaît immédiatement comme ressources alimentaires ou lieux d’abris. Bref, donner à la faune des refuges variés et accessibles encourage clairement une biodiversité locale riche et dynamique.

Contribution à un écosystème équilibré

Installer un abri pour la faune forestière chez toi, c'est filer un petit coup de pouce à la nature. En accueillant par exemple chauves-souris et hérissons, tu favorises le contrôle naturel des insectes nuisibles comme les moustiques ou les limaces. Un seul hérisson peut engloutir jusqu'à 200 grammes d'insectes nuisibles par nuit. Ton potager ne s'en portera que mieux.

Les nichoirs à oiseaux attirent quant à eux des espèces insectivores comme les mésanges, capables de manger jusqu'à 500 chenilles par jour. Moins d'insectes parasites, c'est moins de traitements chimiques dans ton jardin et une meilleure qualité des végétaux, du sol et même de l'eau de surface.

Accueillir des prédateurs naturels permet aussi de réguler harmonieusement les populations animales de proximité. Plus besoin d'intervenir toi-même avec des méthodes parfois agressives ou polluantes. Ton jardin devient naturellement équilibré, autonome et dynamique.

Type d'abri Espèces ciblées Matériaux nécessaires
Hotel à insectes Coccinelles, abeilles solitaires, perce-oreilles Bambou, bois non traité, briques creuses, paille
Niche à oiseaux Mésanges, rouge-gorges, sparrows Bois non traité, clous inoxydables, scie, perceuse
Tas de bois Hérissons, petits mammifères, insectes xylophages Branches, troncs, bois mort non traité

Identifier et comprendre la faune de votre région

Espèces communes en milieu forestier

Dans nos jardins de climat tempéré, tu peux croiser plein d'espèces forestières chouettes, souvent discrètes mais super intéressantes à observer.

Parmi les oiseaux, pense par exemple au rouge-gorge familier, un oiseau petit mais ultra-territorial qui chante toute l'année pour défendre son lopin de terre. Autre coloc' aérien fréquent, la mésange charbonnière, toujours à la recherche d'insectes nichés sous les écorces et capable de visiter plus de 1 000 arbres par jour pour se nourrir.

Côté mammifères, le hérisson d'Europe sort au crépuscule et parcourt facilement plusieurs kilomètres chaque nuit pour se nourrir d'insectes et d'escargots. Le discret écureuil roux, quant à lui, peut cacher jusqu'à 3 000 graines chaque automne et mémorise parfaitement où il les place.

N'oublions pas les amis rampants comme l'orvet fragile, qui ressemble à un serpent (mais en vrai, c'est un lézard sans pattes totalement inoffensif). Il apprécie particulièrement les endroits humides sous les feuilles mortes ou le compost.

Enfin, la vie nocturne inclut aussi les chauves-souris communes, capables de manger entre 500 et 1 000 moustiques chaque soir. Ça fait une bonne raison pour les aimer !

Si ton jardin est accueillant et bien aménagé, tous ces habitants peuvent aisément y élire domicile ou s'y arrêter régulièrement.

Besoins spécifiques des espèces locales

Chaque espèce a des attentes bien précises pour trouver ton jardin accueillant. Prends les hérissons : ils aiment les endroits discrets, un peu sauvages, où ils peuvent creuser et trouver facilement des insectes. Ils ont absolument besoin d'un accès au sol et d'aide pour passer à travers les clôtures (comme une petite ouverture dans les barrières). Les chauves-souris préfèrent loger en hauteur, à au moins 3 ou 4 mètres du sol, orientées plein sud ou sud-est, pour avoir une température interne constante et confortable (idéalement entre 20°C et 30°C en été).

Les petits mammifères, comme les écureuils roux ou les mulots, ont besoin de refuges protégés des prédateurs, placés près des arbres ou des buissons. Prévois des endroits calmes, à l'abri du vent et de la pluie, là où ils peuvent circuler discrètement.

Pour les insectes pollinisateurs (abeilles sauvages, bourdons, papillons...), la clé tient surtout à la variété végétale. Leur fournir des fleurs locales diversifiées, riches en pollen et nectar, aide à les attirer naturellement, tout en assurant leur nourriture au fil des saisons. Évite absolument les pesticides, surtout ceux à base de néonicotinoïdes qui leur sont particulièrement nocifs.

Enfin, les oiseaux nicheurs, comme les mésanges ou les rouges-gorges, recherchent la sécurité contre les prédateurs (chats domestiques notamment). Pour eux, l'idéal est souvent d'installer des nichoirs assez hauts, entre 1,5 et 5 mètres du sol, orientés à l'Est ou au Nord-Est pour éviter la pluie et la surchauffe au printemps. Attention aussi à éviter les matériaux métalliques ou plastiques qui risquent de surchauffer.

Forêts et Sylviculture : Biodiversité Forestière
Forêts et Sylviculture

15,000
hectares

Superficie de forêt détruite chaque jour dans le monde.

Dates clés

  • 1987

    1987

    Création de la Journée internationale de la biodiversité par les Nations Unies

  • 1992

    1992

    Adoption par la communauté internationale de la Convention sur la diversité biologique

  • 2005

    2005

    Mise en place de la Stratégie européenne pour la biodiversité 2020

  • 2010

    2010

    Année internationale de la biodiversité déclarée par l'Assemblée générale des Nations Unies

  • 2020

    2020

    Annonce du plan de relance de la biodiversité par l'Union européenne

Sélectionner l'emplacement idéal dans votre jardin

Critères de choix pour installer un abri

Pour installer un abri, évite les zones trop ventées ou très exposées au soleil l'après-midi : la plupart des animaux recherchent sécurité et douceur climatique. Privilégie un endroit sous couvert végétal modéré comme une haie ou un buisson dense, qui offre un camouflage naturel contre les prédateurs. L'abri doit être posé sur une surface plate, stable et légèrement surélevée pour éviter l'humidité stagnante et les crues soudaines. Oriente toujours l'entrée à l'opposé des vents dominants de ta région (en général façade sud-est), pour garantir une protection maximale face aux intempéries. Pense à prévoir une zone tranquille, loin du passage humain habituel (minimum 4 à 5 mètres sont idéaux). Assure-toi de la proximité d'une source d'eau plutôt fraîche (petit bassin ou point d'eau peu profond) située à quelques mètres maximum, idéale pour attirer la faune. Au niveau végétatif, privilégie une diversité de plantes locales, idéalement mellifères ou à baies, qui permettront d’attirer naturellement insectes et autres espèces nourricières pour enrichir rapidement ton mini-écosystème.

Éviter les erreurs courantes d'installation

Évitez absolument de placer l'abri dans une zone trop exposée au vent dominant. Beaucoup pensent d'abord au soleil et à la pluie, mais oublient que le vent peut refroidir fortement l'habitat, décourager les animaux ou même le détruire en cas de tempête.

Ne choisissez pas non plus un endroit trop proche des passages fréquents, comme les allées ou les zones de jeux. La faune sauvage aime la tranquillité. Un emplacement discret et protégé est essentiel, sinon vous risquez de faire fuir vos invités.

Un autre piège fréquent : planter de la végétation non adaptée autour de l'abri. Par exemple, un buisson exotique qui est joli mais sert à rien pour les espèces locales. Visez plutôt des plantes indigènes qui fournissent nourriture et camouflage.

Ne construisez pas d'abris avec des matériaux lisses comme les plastiques ou les métaux traités. Ça glisse et rend difficile à certains animaux de grimper. Privilégiez des matériaux naturels, rugueux, offrant prise et sécurité.

Faites aussi attention à ne pas installer votre abri directement sur le sol humide. L'humidité excessive crée vite moisissures et champignons, malsains pour la faune. Une légère surélévation permet de bien ventiler et garde l'habitat sec.

Dernière erreur commune à éviter absolument : peindre ou décorer l'abri avec des couleurs flashy. Même si ça part d'une bonne intention esthétique, ça effraie souvent les animaux. Utilisez plutôt des teintes naturelles et neutres qui se fondent dans votre jardin.

Le saviez-vous ?

Le saviez-vous ? Certaines espèces d'oiseaux peuvent aider à contrôler les populations d'insectes nuisibles dans votre jardin, ce qui peut contribuer à réduire ou éliminer le besoin d'insecticides.

Le saviez-vous ? Les hôtels à insectes peuvent abriter une grande diversité d'espèces utiles pour le jardin, telles que les abeilles solitaires, les coccinelles et les chrysopes, qui se nourrissent de pucerons et d'autres insectes nuisibles.

Le saviez-vous ? Certains arbustes et plantes indigènes peuvent attirer naturellement la faune forestière dans votre jardin en fournissant de la nourriture, de l'abri et des sites de reproduction adaptés.

Le saviez-vous ? Les hérissons sont des prédateurs naturels des limaces, et leur présence dans votre jardin peut contribuer à limiter les dommages causés par ces ravageurs des cultures.

Quels matériaux utiliser ?

Matériaux naturels et durables

Les matériaux que tu choisis influencent directement l'attrait et la sécurité de ton abri pour les bestioles locales. Parmi les meilleurs : le bois non traité, comme le pin ou le sapin brut, qui ne relâchent aucune substance chimique nocive. N'utilise jamais de bois verni ou peint, les animaux n'apprécient pas trop les vapeurs toxiques ! Si possible, récupère des chutes ou des palette en bois non traitées : c’est gratuit, c’est solide et ça limite les déchets.

Tu peux aussi miser sur le roseau ou le bambou pour les hôtels à insectes. Ces tiges creuses offrent des petits refuges parfaits pour abeilles solitaires et autres mini-habitants du jardin.

Autre matériau sous-estimé : l'argile naturelle pour certaines niches comme celles destinées aux chauves-souris. Elle régule bien la température, crée une bonne isolation thermique, et apporte autant de robustesse que des matériaux manufacturés.

Et pourquoi pas utiliser des éléments sauvages comme les branches mortes, l'écorce ou les feuilles sèches ? Ils fournissent naturellement cachettes et isolation. En bonus, ils se fondent discrètement dans ton jardin pour un rendu esthétique et écolo vraiment réussi.

Matériaux à éviter absolument

Évite totalement le bois traité chimiquement, comme les traverses de chemin de fer ou les palettes industrielles. Ces matériaux contiennent souvent des traitements bourrés de produits toxiques du genre créosote, arsenic ou encore cuivre, qui vont direct dans le sol et qui polluent ton coin nature. Même chose avec les peintures industrielles ou les vernis synthétiques, qui relâchent lentement des composés organiques volatils (COV) hyper nuisibles à la faune.

On bannit aussi les plastiques en général, notamment les PVC et autres dérivés qui, au soleil, finissent par se décomposer et relâcher des microplastiques partout : pas cool pour tes petits hôtes. De même, attention aux métaux rouillés ou galvanisés. La rouille peut blesser un animal en quête de refuge, et la galvanisation contient du zinc qui est hyper toxique une fois au contact durable avec l'eau ou le sol.

Oublie aussi tout matériau susceptible de générer des morceaux coupants ou des échardes trop épaisses : genre verre cassé, tuiles fissurées ou des bouts de carrelages ébréchés. Ça paraît évident, mais même cachés, ces matériaux peuvent blesser tes visiteurs sauvages, et ce serait vraiment bête de les piéger dans leur propre habitat.

1 trillion

Nombre estimé d'arbres sur Terre.

25%

Pourcentage de plantes et d'animaux menacés d'extinction en raison de la perte d'habitat forestier.

740 millions

Nombre estimé de personnes dépendant des forêts pour leur subsistance.

22 tonnes

Poids moyen de CO2 absorbé par un arbre au cours de sa vie.

Type d'abri Espèce ciblée Matériaux recommandés
Hotel à insectes Abeilles solitaires, coccinelles Bambou, bois non traité, paille
Nichoir à oiseaux Mésanges, rouges-gorges Bois massif, planches de cèdre
Gîte à chauve-souris Chauve-souris européennes Bois non traité, espace de ventilation

Types d'abris adaptés à la faune forestière

Hôtels à insectes

Choix des matériaux pour les insectes

Mise sur des matériaux naturels variés, bruts et sans traitement chimique. Par exemple, sélectionne des tiges creuses de bambou, de roseau ou encore de renouée du Japon (plante invasive, autant en profiter !). Pour attirer particulièrement les abeilles sauvages, ces tubes doivent avoir une profondeur d'environ 10 à 15 cm et des ouvertures de diamètres variés (entre 2 et 10 mm). Pense aussi aux buches de bois dur percées de trous nets, c'est super efficace pour les petits hyménoptères solitaires (surtout évite les bois tendres résineux comme le pin ou l'épicéa qui produisent de la résine). Apporte du confort à tes coccinelles et chrysopes en ajoutant des poignées de paille sèche, herbes sèches et même des fibres végétales comme le chanvre ou l'ortie sèche entre tes modules. Si tu veux aller plus loin, quelques morceaux d'argile séchée ou de terre crue attirent des espèces rares qui adorent creuser. Enfin, oublie les plastiques ou matériaux synthétiques, tu risquerais de condamner ton hôtel à insectes à rester vide !

Méthodes de fabrication simples

Le plus rapide pour créer un hôtel à insectes solide, c’est de partir sur le principe du cube : prends 4 planches de bois non traité, coupe-les à la même longueur (30 à 40 cm par exemple), et assemble-les pour former un cadre carré. Un autre morceau de bois fera le fond pour plus de stabilité. Remplis ensuite ce cadre avec différentes matières naturelles adaptées aux insectes : paille (pour chrysopes et coccinelles), tiges creuses de bambou ou roseaux secs (parfaites pour les abeilles solitaires), rondins percés (trous de diamètres variés entre 3 et 10 mm, profondeur environ 10 cm) pour accueillir différents types d’insectes pollinisateurs.

Petite astuce : pour bien retenir ton remplissage, clipse par-dessus un grillage fin en métal (mailles serrées de préférence entre 1 à 2 cm). Ça permet aussi de protéger ton hôtel à insectes des oiseaux friands de larves. Fixe ensuite l’ensemble à environ 30 cm minimum du sol, exposé au sud ou sud-est de préférence, à l’abri des pluies battantes. Voilà, tu es prêt à accueillir ta petite faune !

Nichoirs à oiseaux

Nichoirs ouverts versus fermés

Les nichoirs ouverts ressemblent à des petites plateformes ou boîtes ouvertes sur une face. Ils sont surtout pratiques pour accueillir certaines espèces qui détestent être enfermées, comme la bergeronnette grise, le rougequeue noir ou le rougegorge. Place les nichoirs ouverts contre des murs, à l'abri de la pluie (sous une avancée de toit par exemple) à environ 2 mètres du sol. Pense surtout à les fixer solidement, parce que comme la façade est ouverte, les prédateurs peuvent avoir plus facilement accès aux oisillons.

Les nichoirs fermés sont conçus spécialement pour attirer les mésanges, les moineaux domestiques ou encore les sittelles torchepot. Leur ouverture réduite limite l'accès aux gros prédateurs ou aux intrus non désirés. Pour dissuader un maximum ces derniers, utilise un trou d'entrée d'environ 28 à 32 mm de diamètre pour les petites espèces, et installe-les hors de portée de chat ou autres prédateurs potentiels, idéalement entre 2 à 4 m du sol. Oriente leur entrée vers l’est ou le sud-est pour éviter les courants d'air, et pense à prévoir une ouverture pratique pour l'entretien une fois par an.

Dimensions selon les espèces d'oiseaux locales

La taille du trou d'entrée d'un nichoir fait toute la différence pour attirer l'espèce que tu vises. Par exemple, pour les mésanges bleues, il faut un trou de 28 mm de diamètre maximum, au-delà c'est trop grand pour elles et d'autres espèces squattent leur nichoir. À l'opposé, la mésange charbonnière préfèrera une ouverture autour de 32 mm. Si tu souhaites accueillir un rouge-gorge, oublie les ouvertures rondes : il aime les nichoirs semi-ouverts, avec une façade avant ouverte sur un tiers de la hauteur, soit environ 50 à 60 mm de hauteur d'ouverture.

Côté profondeur et largeur interne, choisis environ 12 à 15 cm pour les petites espèces comme les mésanges, jusqu'à 20 cm pour des espèces un peu plus grandes comme les étourneaux. Prévois toujours une bonne épaisseur de bois, au moins 15 mm, voire idéalement 20 mm, histoire de protéger des variations températures. Et attention : pas de perchoir devant le trou, ça attire les prédateurs plutôt que les oiseaux que tu veux accueillir.

Abri pour hérissons

Concevoir un refuge sécurisé pour hérissons

Pour fabriquer un abri à hérisson pratique et sûr, choisis du bois naturel non traité (par exemple, du pin ou du sapin) et veille à laisser le bois brut, sans peinture ni vernis. L'abri doit mesurer environ 35 cm de longueur, 30 cm de largeur et 25 cm de hauteur, avec une entrée étroite et basse (environ 12 cm de large et 10 cm de haut) pour limiter l'accès des prédateurs. Couvre le toit avec un revêtement imperméable (ardoise ou toile goudronnée) pour l'isolation.

Installe toujours l'abri dans un endroit calme et bien dissimulé sous une haie ou derrière des buissons, loin de l’activité trop animée du jardin. Mets une légère pente sur le toit pour faciliter l’évacuation de l’eau de pluie. À l'intérieur, n'oublie pas de prévoir une ventilation adéquate en perçant quelques petits trous (moins de 1 cm) près du haut des côtés de l'abri, ça aide à éviter l'humidité sans créer de courants d'air froid. Remplis le fond avec des feuilles mortes, de la paille ou du foin bien sec, mais jamais de tissus ou journaux qui retiennent l’humidité.

Astuce très utile mais souvent oubliée : ajoute un petit tunnel d'accès extérieur devant l'entrée (environ 20 cm de long), construit à partir de planches ou de briques disposées en couloir—ça décourage les prédateurs curieux comme les chats ou les renards d'atteindre facilement l'habitant.

Enfin, assure-toi de ne jamais déranger ton hérisson résident pendant qu'il hiberne (généralement d'octobre-novembre jusqu'à mars-avril) : c'est essentiel pour sa survie hivernale.

Entretien et soins des habitats pour hérissons

Nettoie rapidement l'abri une fois par an, en automne (avant l'arrivée de l'hiver), pour le préparer au mieux à accueillir les hérissons. Retire délicatement la vieille paille, les feuilles mortes humides ou les éventuels parasites. Porte des gants, histoire d'éviter de transmettre des maladies ou de laisser ton odeur, qui pourrait dérouter les hérissons.

Remets ensuite des matériaux frais et secs : feuilles mortes non traitées, paille, foin ou copeaux de bois non résineux. L'objectif : créer une isolation top pour l'hiver. Un truc tout simple : place une petite poignée de feuilles sèches à l'entrée, comme une sorte "d'indicateur d'occupation". Si les feuilles sont déplacées, c'est signe qu'un hérisson squatte les lieux.

Évite absolument l'utilisation de produits chimiques ou d'insecticides près de ces habitats : même une petite quantité peut être fatale aux hérissons (ils sont méga sensibles aux poisons). Et stp, si tu vois des hérissons malades ou blessés, contacte illico un centre de sauvegarde pour faune sauvage.

Lors des grosses périodes de pluie ou de froid intense, check rapidement l'abri : assure-toi qu'il soit bien étanche, isolé et protégé du vent, sans pour autant déranger inutilement les hérissons à l'intérieur.

Bonus sympa : place à proximité une coupelle d'eau peu profonde et renouvelle régulièrement son contenu. Et oublie le lait ou le pain, même si ta grand-mère disait que c'était bien (spoiler : c'est pas du tout adapté). Si tu veux donner un coup de pouce, mise sur des croquettes pour chats ou des pâtées spéciales hérissons qu'on trouve facilement dans le commerce.

Cachettes pour petits mammifères

Tunnels et maisonnettes adaptés

Si tu veux accueillir des petits mammifères, il faut privilégier des aménagements simples mais bien pensés. Pour les hérissons, souris des bois ou campagnols, les tunnels en terre cuite sont top (des bouts de tuyaux ou de pots de fleurs couchés marchent très bien). Tu les enterres légèrement et tu les recouvres de quelques feuilles et branches pour le côté naturel et discret. Le diamètre idéal, c'est aux alentours de 10 à 15 cm. Les petits mammifères aiment aussi les petites maisonnettes en bois brut, sans peinture ni vernis. Pense à mettre du foin ou de la paille sèche à l'intérieur pour leur confort. Petite astuce : n’hésite pas à rajouter plusieurs entrées pour faciliter leurs déplacements et éviter de piéger les animaux à l'intérieur. Simple, naturel et rassurant pour tes visiteurs nocturnes !

Gîtes pour chauves-souris

Emplacement et hauteur conseillés

Le meilleur endroit pour un gîte à chauves-souris, c’est contre la façade d'un bâtiment tranquille, comme un mur de maison, garage ou cabanon. Oriente la sortie du gîte vers le sud ou sud-est pour profiter pleinement du soleil matinal, car les chauves-souris adorent se réchauffer rapidement avant de dormir. Place le gîte entre 3 et 6 mètres du sol pour faciliter leur envol et les protéger des prédateurs. Assure-toi que l’accès est bien dégagé : évite les branches, haies ou câbles à proximité immédiate de l'entrée (au moins 2-3 mètres d'espace dégagé). Si tu peux installer plusieurs refuges côte à côte à différentes hauteurs, c’est un super bonus : ces petits mammifères aiment varier leurs quartiers selon les saisons ou températures. Idéalement, mets une source d'eau (petit bassin, mare ou même gamelle peu profonde renouvelée régulièrement) dans un rayon de 100 mètres : ça attire les insectes, et donc plus facilement tes invités nocturnes.

Critères de conception spécifiques

La première chose importante : les chauves-souris préfèrent souvent les espaces étroits. Prévois un abri avec une entrée en fente, idéalement entre 1,5 et 2 cm de large, pour que ces petites bêtes puissent se faufiler sans que les prédateurs puissent les déranger.

À l'intérieur, pense texturé. Évite définitivement les surfaces lisses ou vernies. Ajoute plutôt des rainures ou un grillage fin en bois brut non traité, pour qu'elles puissent s'agripper facilement et se déplacer sans risque.

Côté ventilation, fais quelques petits trous près de la base, ça évite la condensation excessive et limite l'apparition de moisissures nuisibles. Elles ont besoin d'un abri sec, propre et ni trop froid ni trop chaud.

Essaie d'utiliser un bois dense, comme le chêne ou le douglas (non traité bien sûr). Ils vieillissent bien mieux et résistent aux intempéries sans produit chimique. Éviter absolument les bois traités, le métal ou le plastique, les chauves-souris les évitent souvent ou risquent même de s'y blesser.

Enfin, si tu veux vraiment faire la différence, adapte les dimensions : une hauteur intérieure autour de 40 à 60 cm et une largeur de 25 cm minimum feront très bien l'affaire. Et surtout ne jamais oublier : pas de perchoirs à l'extérieur, ça attirerait plutôt les prédateurs (genre chats et rapaces).

Foire aux questions (FAQ)

La construction d'un abri pour la faune forestière dans votre jardin peut favoriser la biodiversité en offrant un habitat et en encourageant la présence d'espèces variées.

Il est recommandé d'utiliser des matériaux naturels tels que le bois non traité, des branches, des feuilles mortes, de la paille, ou des matériaux recyclés pour favoriser l'intégration de l'abri dans l'environnement naturel.

L'emplacement idéal pour un abri pour la faune forestière dépendra des espèces que vous souhaitez attirer. En général, il est recommandé de choisir un endroit calme, à l'abri du vent, et proche de sources de nourriture et d'eau.

Les abris pour la faune forestière peuvent attirer une grande variété d'espèces, y compris des insectes bénéfiques, des oiseaux, des hérissons, des chauves-souris, et d'autres petits mammifères.

Il est important de vérifier régulièrement l'état de l'abri, de le nettoyer si nécessaire, et de s'assurer qu'il offre toujours un environnement sûr pour la faune qui l'occupe.

Forêts et Sylviculture : Biodiversité Forestière

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