Les forêts sont bien plus que de simples étendues de bois. Pour les peuples autochtones, elles sont au cœur de leur identité, de leur culture et de leur spiritualité. Quand on parle de gestion forestière, il est essentiel d'inclure ces voix ancestrales qui, depuis des siècles, vivent en harmonie avec leur environnement. Ces savoirs traditionnels sont souvent négligés dans le débat moderne sur la durabilité. Pourtant, ils sont la clé pour comprendre comment préserver ces écosystèmes vitaux.
On sait tous que les forêts nous fournissent de l'air pur, régulent le climat et abritent une biodiversité incroyable. Mais pour beaucoup, ces forêts nourrissent aussi leur subsistance, offrant de quoi se nourrir, se soigner et se protéger. Que ce soit à travers la chasse, la cueillette ou l'agriculture, ces pratiques font partie d'une connexion profonde avec la terre. Ignorer cela, c'est risquer de perdre une partie de notre héritage commun.
Les connaissances traditionnelles sur la gestion des forêts ne se résument pas à des recettes anciennes, elles constituent un savoir-faire inestimable. Cela passe par une compréhension intime des cycles naturels et des besoins de la nature. Malheureusement, cette approche est mise à l'épreuve aujourd'hui. Les menaces se multiplient, que ce soit la déforestation, les changements climatiques ou même les politiques d'appropriation des terres.
Il est grand temps de prendre au sérieux ces pratiques ancestrales. Elles offrent des solutions pour lutter contre les défis environnementaux actuels. Alors, comment reconnaître et valoriser ces savoirs ? Quels partenariats mettre en place pour assurer une cohabitation harmonieuse entre modernité et tradition ? La conversation est lancée, et elle mérite d'être entendue.
Environ 7 000 langues sont parlées dans le monde, dont la moitié est parlée par les peuples autochtones.
Les terres et les territoires des peuples autochtones contiennent environ 80% de la biodiversité restante de la planète.
1,6 milliard de personnes dépendent des forêts pour leur subsistance, dont de nombreuses communautés autochtones.
Alors que les peuples autochtones ne représentent que 5% de la population mondiale, ils gèrent 15% des terres, souvent situées dans des zones forestières.
Les forêts sont bien plus que des espaces verts pour les peuples autochtones; elles constituent un véritable sacrifice culturel et un ancrage spirituel. La nature est perçue comme un entité vivante, remplie d'âmes et d'esprit. Des rituels au quotidien, chaque élément forestier a une signification profonde. Par exemple, certaines tribus croient que chaque arbre est le gardien d'une histoire ou d'un ancêtre, ce qui renforce leur relation avec leur environnement.
Dans de nombreuses communautés, les forêts jouent un rôle clé dans les cérémonies spirituelles. Des rassemblements autour de feux de camp, des chants et des danses sont souvent organisés en lien avec des événements naturels, comme les cycles de croissance des plantes. Cela crée une sensation d'appartenance et stimule la transmission des savoirs d'une génération à l'autre. Ces rituels ne sont pas uniquement une question de tradition, mais une façon de célébrer et de solidifier les liens communautaires.
En utilisant les ressources forestières, les autochtones soulignent leur connexion avec la terre. Du respect pour chaque plante à l'utilisation des deux principaux principes : la gratitude et la réciprocité, ils affichent une philosophie de vie prenant soin du monde. Cela se manifeste également par des pratiques comme l'usage de plantes pour les médecines traditionnelles et les rituels qui renforcent ces liens sacrés. Une forte conscience de la nécessité de préserver ces forêts naît de cette relation profonde.
Malheureusement, la modernisation et l'exploitation des ressources mettent souvent ces valeurs en péril. Comprendre ces liens culturels et spirituels est crucial pour apprécier l'importance des forêts aux yeux des peuples autochtones. Ce respect mutuel est une richesse à chérir et à préserver pour un avenir où ces savoirs ancestraux peuvent coexister avec les besoins contemporains de l'humanité.
Les forêts jouent un rôle crucial dans le soutien à la subsistance des peuples autochtones. Elles leur fournissent non seulement des ressources alimentaires, mais aussi des matériaux essentiels à leur mode de vie. Par exemple, de nombreuses communautés dépendent des fruits, légumes, plantes comestibles et animaux qui habitent ces écosystèmes forestiers. Les récoltes de fruits comme les baies ou les noix sont une source importante de calories et de nutriments.
Mais ce n'est pas tout. Les forêts fournissent également des matériaux comme le bois, utilisé pour la construction d'habitations, le bricolage d'outils et la fabrication de meubles. Cela permet aux peuples autochtones d'être autonomes et de maintenir leur mode de vie traditionnel sans avoir à dépendre des ressources extérieures. En plus, certains groupes exploitent des ressources non ligneuses, comme la résine ou le latex, pour générer des revenus.
Il est intéressant de noter que les méthodes de cueillette et de chasse s'établissent souvent selon des pratiques respectueuses de l'environnement. Cela signifie que non seulement les communautés s'assurent d'avoir suffisamment de ressources, mais elles contribuent aussi à la durabilité des écosystèmes dont elles dépendent. La gestion responsable de ces ressources garantit leur retour pour les générations futures, ce qui est un enjeu essentiel dans le contexte de la perte de biodiversité actuelle.
Ainsi, les peuples autochtones témoignent d'un savoir-faire ancestral qui favorise leur subsistance tout en préservant l'intégrité de leurs forêts. C'est un modèle à l'opposé de l'exploitation intensive qui sévit aujourd'hui.
Liens culturels et spirituels | Soutien à la subsistance | Gestion durable des ressources forestières | Utilisation des plantes médicinales et alimentaires |
---|---|---|---|
Les forêts sont au cœur des croyances et des pratiques culturelles des peuples autochtones, et représentent un lien vital avec leur identité. | Les ressources des forêts fournissent nourriture, abris et matériaux pour les habitations, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire et à la santé des communautés autochtones. | Les connaissances transmises de génération en génération permettent une exploitation durable des ressources forestières, préservant ainsi l'équilibre écologique des écosystèmes. | Les plantes des forêts sont utilisées à des fins médicinales et alimentaires, offrant des solutions naturelles et durables pour les besoins de santé et de nutrition. |
Les peuples autochtones ont développé des systèmes de gestion durable des forêts qui s'appuient sur des pratiques séculaires, étroitement liées à leur mode de vie. Ces connaissances ancestrales sont souvent basées sur l'observation minutieuse des écosystèmes locaux. Par exemple, ils utilisent la méthode de la culture sur brulis, où une partie de la forêt est brûlée pour enrichir le sol, mais seulement après avoir pris soin de préserver certaines zones pour éviter la dégradation.
La conception de la propriété collective repousse l'idée de l'exploitation individuelle et favorise une approche collaborative. Pour cela, chaque membre de la communauté joue un rôle actif dans la gestion des ressources, ce qui assure une répartition équitable des bénéfices tout en respectant la santé des forêts. À titre d’exemple, dans certaines communautés d’Amérique du Sud, les villageois planten plusieurs espèces d'arbres, car plus de diversité signifie plus de résilience face aux maladies et aux changements climatiques.
De plus, les techniques de récolte, comme la cueillette sélective, garantissent que seules certaines ressources sont prélevées chaque saison. Cela permet non seulement de préserver les stocks, mais aussi de favoriser la régénération naturelle. Les savoirs autour des cycles de reproduction des plantes et des comportements des animaux sont aussi essentiels. Ces pratiques montrent que l’exploitation n’est pas synonyme de destruction.
La transmission intergénérationnelle de ces savoirs est cruciale. Les ancêtres transmettent leur savoir aux plus jeunes, formant une continuité qui donne un sens à la préservation. Mais ce n’est pas toujours simple, surtout face aux pressions extérieures, comme la déforestation illégale ou l'exploitation minière. La reconnaissance de ces systèmes de gestion durable pourrait donner une légitimité essentielle à ces approches face aux défis modernes.
Quand on parle de gestion durable des ressources forestières, il ne s'agit pas seulement d'une série de pratiques ; c'est un style de vie. Les peuples autochtones rappellent que la forêt n'est pas seulement une ressource à exploiter, mais un écosystème vivant qui mérite d'être respecté et protégé.
Les peuples autochtones ont toujours su exploiter la biodiversité de leurs forêts pour leur santé et leur alimentation. Chaque plante à un usage particulier, et leurs connaissances sont souvent transmises de génération en génération. Par exemple, des plantes comme le sassafras ou l'alchémille sont souvent utilisées dans la médecine traditionnelle pour leurs propriétés anti-inflammatoires et antimicrobiennes.
Les racines, feuilles, fruits et écorces sont tour à tour utilisés pour créer des remèdes ou des aliments. Prenons le prunier sauvage, par exemple. Ses fruits ne sont pas seulement délicieux, mais ils sont également riches en vitamines et en antioxydants. Les peuples autochtones consomment non seulement ces fruits, mais en font aussi des infusions qui aident à la digestion.
Les pratiques agricoles traditionnelles, comme la cultivation en milpa – une méthode d’agriculture sur brûlis utilisée par certaines communautés en Amérique Latine – permettent aussi d'enrichir le sol tout en cultivant diverses plantes médicinales et comestibles. Ce système de culture favorise une variété de plantes qui soutiennent l'écosystème local.
L’usage de la plante de neem, par exemple, révèle leur approche fine avec la nature. Antibactérien et antifongique, le neem est aussi utilisé pour éloigner les insectes nuisibles des cultures. De cette manière, ils intègrent les propriétés médicinales et les besoins alimentaires en un tout harmonieux.
Ces savoirs traditionnels sont précieux, car aujourd'hui, on commence enfin à comprendre les bénéfices de ces pratiques. La phytothérapie, qui fait un retour en force dans nos sociétés modernes, trouve ses racines dans ces connaissances ancestrales. Cela fait réfléchir sur l'importance de préserver ces savoirs et la culture associée. Les plantes ne sont pas juste des ressources, ce sont aussi des éléments culturels et identitaires pour ces peuples.
Environ 50% des forêts tropicales du monde sont situées sur les terres des peuples autochtones.
Arrivée de Christophe Colomb en Amérique, début du déclin des territoires autochtones.
Création de l'Organisation mondiale de la santé (OMS), qui encourage la reconnaissance des pratiques médicinales autochtones.
Adoption de la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones.
Les savoirs traditionnels des peuples autochtones sont confrontés à des menaces sérieuses. D'abord, il y a l'urbanisation. Avec l'expansion des villes, beaucoup de terres ancestrales sont perdues. Les pratiques culturelles qui dépendent de ces terres s'éteignent peu à peu.
Puis, il y a la globalisation. Les cultures dominantes, souvent occidentales, envahissent les espaces autochtones. Les jeunes sont attirés par des modes de vie qui négligent savoirs ancestraux. Ça crée un fossé entre les générations, et certains savoirs risquent de disparaître.
Le changement climatique est aussi un sérieux problème. Les modes de vie traditionnels sont souvent liés aux saisons et aux cycles naturels. Avec des bouleversements climatiques, les ressources sur lesquelles ils comptent deviennent imprévisibles. Ça complique leur capacité à traduire ces connaissances en pratiques concrètes.
Ajoutez à cela la législation souvent désavantageuse. Dans de nombreux pays, les droits fonciers des peuples autochtones ne sont pas reconnus. Cela les empêche de gérer leurs forêts comme ils le souhaitent, mettant ainsi en péril leurs savoirs.
Enfin, la discrimination demeure un frein immense. Les peuples autochtones souffrent de préjugés qui minimisent leur expertise. Ces stéréotypes freinent leur participation dans des discussions cruciales concernant la gestion des forêts et leur avenir.
Tout cela nous montre qu'il est urgent de protéger ces savoirs. Sinon, une partie précieuse de notre héritage culturel risque de s’éteindre.
Le saviez-vous ?
Les peuples autochtones ont contribué à la protection et la conservation d'environ 22 % des terres de la planète, malgré leur population réduite. Ils continuent à être les gardiens de certains des écosystèmes les plus riches en biodiversité.
Une étude menée par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) a révélé que les territoires gérés par les peuples autochtones abritent environ 80 % de la biodiversité restante dans le monde. Cette gestion traditionnelle des terres contribue significativement à la préservation des espèces.
Lorsque les peuples autochtones continuent de pratiquer des méthodes traditionnelles de gestion des forêts, la déforestation et la dégradation des terres sont souvent considérablement réduites. Leurs pratiques ancestrales peuvent offrir des pistes intéressantes pour une gestion durable des forêts à l'échelle mondiale.
Les peuples autochtones jouent un rôle crucial dans la préservation de la biodiversité grâce à leurs méthodes de gestion des écosystèmes. Leur connaissance approfondie des paysages et des espèces locales leur permet de maintenir un équilibre harmonieux avec la nature. Par exemple, certaines communautés utilisent des techniques de chasse et de cueillette sélectives, favorisant ainsi la régénération des espèces. Cela contraste avec les pratiques industrielles, souvent prédatrices, qui entraînent une dégradation rapide des habitats.
Leurs croyances et traditions renforcent cette protection. Beaucoup de ces cultures considèrent des zones spécifiques comme sacrées, interdisant toute forme d'exploitation. Ce lien spirituel avec la terre, comme on le voit chez les peuples amazonien, crée un respect naturel pour les ressources et encourage la cohabitation avec la faune. Des études montrent même que les terres autochtones abritent une diversité d'espèces supérieure à celles des zones sous gestion conventionnelle.
De plus, la gestion des forêts réalisée par les autochtones inclut des pratiques agroécologiques. Ces stratégies agricoles durables, comme les mixités de cultures, renforcent la résilience des écosystèmes. Des plantations d'arbres en rotation, par exemple, enrichissent le sol tout en offrant un habitat à de nombreuses espèces. Les travaux de l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) montrent que les méthodes traditionnelles de culture favorisent la biodiversité en permettant l'interaction entre différentes espèces, tant végétales qu'animales.
Prendre en compte les savoirs ancestraux dans les politiques de conservation pourrait véritablement améliorer nos efforts pour protéger la biodiversité. En intégrant les expériences et les pratiques des peuples autochtones, on pourrait même observer un renouveau de certains habitats dégradés. Leur approche d'une gestion respectueuse et durable représente une voie prometteuse pour l'avenir de notre planète.
Les peuples autochtones jouent un rôle clé dans l'atténuation des effets du changement climatique grâce à leurs méthodes de gestion des forêts. Quand on parle de séquestration du carbone, leur approche ancestrale est souvent très efficace. En maintenant la biodiversité et les écosystèmes sains, ces communautés contribuent à stocker du carbone dans les arbres et le sol. Par exemple, certains peuples comme les Khoïsan en Afrique du Sud pratiquent des techniques de brûlage contrôlé qui revitalisent le sol et réduisent le risque d'incendies majeurs, tout en diminuant la libération de carbone dans l'atmosphère.
Aujourd’hui, environ 80 % de la biodiversité terrestre est gérée par des populations autochtones, ce qui souligne l’importance de leur savoir-faire. Ces communautés sont souvent plus résilientes et adaptables face à des changements rapides, grâce à une connaissance profonde de leur environnement. Cela leur permet de développer des méthodes adaptées aux modifications climatiques, minimisant ainsi les impacts négatifs sur leur mode de vie.
Les forêts et zones humides, que les peuples autochtones gèrent traditionnellement, jouent un rôle crucial pour réguler le climat local et global. Par exemple, les mangroves et les tourbières contribuent non seulement à la protection des côtes, mais elles sont aussi des puits de carbone très efficaces. En préservant ces écosystèmes, les populations autochtones participent fortement à la lutte contre le réchauffement climatique.
D’un autre côté, l’intégration de leurs pratiques dans des initiatives plus larges peut créer un effet synergique puissant. Les gouvernements et organisations internationales commencent à reconnaître la valeur de ces connaissances traditionnelles dans la lutte contre les défis climatiques. Ensemble, avec une approche collaborative, on peut construire des solutions durables qui profitent non seulement à l'environnement, mais aussi à ces communautés, en leur permettant de continuer à pratiquer leurs traditions tout en participant activement à la sauvegarde de la planète.
La reconnaissance des droits des peuples autochtones sur leurs terres a pris de l'ampleur ces dernières décennies. Au niveau international, des instruments comme la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (UNDRIP) présentée en 2007 affichent clairement un soutien à ces droits. Ce texte établit le principe que les peuples autochtones ont le droit de contrôler leurs terres, territoires et ressources.
Dans de nombreux pays, les peuples autochtones ont dû se battre pour la reconnaissance de leurs droits. Parfois, leurs terres ont été légalement reconnaissables, mais souvent, des luttes permanentes sont nécessaires pour faire respecter ces droits face à des intérêts économiques qui privilégient l’exploitation des ressources. Les conflits de terre continuent d'affecter des millions de personnes à travers le monde.
Sur le terrain, la reconnaissance internationale crée un cadre qui peut aider à ce que les peuples autochtones exercent leurs droits. Des campagnes de sensibilisation ont vu le jour, et des ONG jouent un rôle crucial dans cette lutte. Leur travail permet de revendiquer ces droits tout en mettant en avant les connaissances ancestrales de gestion des ressources.
Des organisations, comme la Carter Center ou Amnistie internationale, encouragent cette reconnaissance en aidant à documenter les violations de droits et en soutenant la mise en place de politiques publiques favorables.
Il est clair que, même si des progrès ont été réalisés, le chemin reste semé d'embûches. Les actions collectives, la pression internationale, et un véritable engagement des États sont essentiels pour donner vie à la reconnaissance des droits des peuples autochtones sur leurs terres.
L’un des exemples frappants de coopération entre les peuples autochtones et d'autres acteurs est le projet Panda au Kenya. Ce projet a mobilisé les communautés locales pour protéger les forêts de Mau, essentielles à la biodiversité et à la régulation du climat. Les habitants, grâce à leur connaissance ancestrale des ressources, ont collaboré avec des ONG pour planter des arbres et restaurer les écosystèmes dégradés. Les résultats sont visibles : une augmentation significative du couvert forestier et un retour de la faune.
Autre projet emblématique, on trouve Forests for Life au Brésil. Ce programme facilite la coopération entre les tribus indigènes amazoniennes et les organisations internationales. L'idée? Renforcer les droits fonciers des autochtones tout en monitorant la déforestation via des technologies modernes. Cela a permis de réduire les taux de déforestation dans certaines zones critiques. Les éléments récupérés grâce à cette initiative renforcent la souveraineté des peuples autochtones et attirent l’attention sur la nécessité de préserver ces forêts.
À un autre niveau, le projet Indigenous Guardians au Canada regroupe des communautés autochtones qui surveillent et protègent leurs terres. En travaillant avec des scientifiques et des agences gouvernementales, ces gardiens assurent un suivi rigoureux de l’état de la biodiversité. Ils sont actifs dans la gestion des ressources et prennent des décisions basées sur leurs connaissances traditionnelles. Cela démontre que les savoirs autochtones ont non seulement leur place, mais sont cruciaux pour la durabilité environnementale.
Il existe également l’initiative REDD+ (Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts), où plusieurs pays se sont engagés à protéger les forêts, souvent en impliquant les peuples autochtones. Dans ce cadre, les communautés locales reçoivent des compensations financières pour maintenir les écosystèmes en bonne santé. Ces projets montrent clairement que la coopération entre acteurs traditionnels et contemporains peut apporter des bénéfices concrets pour la gestion durable des forêts.
Environ 476 millions de personnes s'identifient comme autochtones, réparties dans plus de 90 pays.
Environ 80% de l'alimentation mondiale est produite par des systèmes agricoles à petite échelle, dont de nombreux sont gérés par des peuples autochtones.
Préservation de la biodiversité | Atténuation des effets du changement climatique |
---|---|
Les pratiques de gestion forestière traditionnelles des peuples autochtones contribuent à préserver la diversité des espèces végétales et animales dans les forêts, garantissant ainsi l'équilibre des écosystèmes. | La protection des forêts par les peuples autochtones aide à réduire les émissions de gaz à effet de serre et à maintenir des puits de carbone naturels, contribuant ainsi à l'atténuation des effets du changement climatique. |
Reconnaissance internationale des droits | Collaborations et partenariats | Initiatives de préservation |
---|---|---|
Les peuples autochtones revendiquent leurs droits sur leurs terres ancestrales, soulignant l'importance de préserver leurs connaissances en matière de gestion forestière. | Des alliances stratégiques se développent entre les peuples autochtones, les acteurs gouvernementaux et les organisations internationales pour une gestion durable des forêts. | Des programmes de préservation des savoirs autochtones en matière de gestion forestière sont mis en place, visant à documenter et valoriser ces connaissances ancestrales. |
Les approches traditionnelles de gestion forestière des peuples autochtones se heurtent à plusieurs obstacles qui mettent en péril leur préservation. D'abord, il y a souvent le manque de reconnaissance des droits des peuples autochtones sur leurs terres. Même si des progrès ont été réalisés, de nombreux gouvernements continuent d'ignorer les revendications territoriales, ce qui rend difficile l'application de pratiques ancestrales.
Ensuite, on ne peut pas négliger la pression des industries extractives. L'exploitation forestière, l'agriculture intensive et les projets miniers détruisent les forêts et, avec elles, un savoir-faire inestimable. Ces activités souvent soutenues par des intérêts économiques puissants ne laissent que peu de place aux méthodes traditionnelles.
De plus, l'urbanisation croissante et la globalisation entraînent une réduction des zones forestières et affaiblissent les liens culturels des communautés avec leur environnement. Les jeunes générations, attirées par la vie urbaine, perdent peu à peu leurs connaissances ancestrales.
Un autre défi majeur, c'est le changement climatique. Les variations climatiques modifient les écosystèmes, compliquant la gestion des ressources. Les pratiques qui ont fonctionné pendant des siècles peuvent ne plus être efficaces face à ces nouvelles réalités.
Enfin, l'accès à la formation et aux ressources nécessaires pour allier savoirs traditionnels et techniques modernes constitue un enjeu crucial. Les moyens financiers limités et le manque d’infrastructures sont autant de barrières qui rendent difficile l'implémentation de ces pratiques au sein des politiques de gestion forestière.
Face à tout cela, il est impératif d'agir pour soutenir les peuples autochtones et préserver leurs précieuses connaissances.
Les initiatives de préservation et de valorisation des savoirs autochtones en matière de gestion forestière prennent de plus en plus d'ampleur. Des organisations non gouvernementales (ONG) et des gouvernements commencent à reconnaître l'importance de ces connaissances ancestrales. Dans ce cadre, plusieurs projets visent à impliquer les communautés autochtones dans la gestion de leurs terres.
L'un des exemples marquants est la réserve naturelle de Kamchatka en Russie, où les populations autochtones collaborent avec des scientifiques pour préserver la biodiversité. On y utilise les savoirs traditionnels pour développer des stratégies de protection.
Au Canada, le concept de gouvernance écologique est également en plein essor. Les peuples autochtones participent à la réhabilitation des forêts à travers des programmes qui mêlent modernité et traditions séculaires. Cela permet non seulement de préserver des habitats naturels, mais aussi de valoriser des pratiques ayant fait leurs preuves depuis des générations.
Un autre aspect important concerne la transmission des connaissances. Des ateliers sont organisés pour partager les savoirs sur l'utilisation durable des ressources forestières. Ces initiatives visent à sensibiliser les jeunes générations et à assurer la continuité des pratiques traditionnelles.
En somme, ces initiatives illustrent un mouvement vers une reconnaissance croissante des droits et des savoirs des peuples autochtones. C'est un petit pas vers une gestion forestière plus respectueuse et alignée avec l'écologie.
La gestion des forêts par les peuples autochtones est bien plus qu'une simple pratique. C'est un savoir ancestral enraciné dans des liens culturels et une compréhension profonde de l'environnement. Leurs méthodes de gestion ne sont pas seulement efficaces; elles protègent la biodiversité et aident à lutter contre le changement climatique. En respectant leurs droits, on ne préserve pas seulement leurs terres, on favorise aussi la durabilité à long terme des ressources naturelles.
Mais ce patrimoine fait face à de nombreuses menaces. L'urbanisation, l'exploitation des ressources et l'oubli des traditions mettent en péril ces connaissances vitales. Il est crucial de valoriser ces pratiques. En collaborant avec les communautés autochtones, on peut créer un avenir où la justice sociale et la durabilité environnementale vont de pair. La voix des peuples autochtones mérite d'être entendue, et leur savoir, préservé.
Les peuples autochtones entretiennent des liens culturels et spirituels profonds avec les forêts, les considérant comme sacrées et comme un élément central de leur identité.
La déforestation menace directement les modes de subsistance traditionnels des peuples autochtones, qui dépendent des ressources forestières pour leur alimentation, leurs médicaments et leur artisanat.
Les peuples autochtones doivent faire face à des défis tels que l'accaparement de leurs terres, la perte de leurs savoirs traditionnels, ainsi que les pressions économiques et politiques extérieures.
Les pratiques de gestion forestière des peuples autochtones, axées sur le respect de la biodiversité et des écosystèmes, ont un impact positif sur la préservation de la diversité biologique.
Les connaissances traditionnelles des peuples autochtones sur les écosystèmes forestiers sont précieuses pour l'atténuation des effets du changement climatique, notamment la résilience aux phénomènes météorologiques extrêmes.
Personne n'a encore répondu à ce quizz, soyez le premier ! :-)
Question 1/5