En 2019, environ 50 millions de tonnes de déchets électroniques ont été générées dans le monde.
En moyenne, chaque personne dans l'Union européenne a généré 17,4 kg de déchets électroniques en 2019.
Environ 85% des composants contenus dans les appareils électroniques peuvent être recyclés.
Seulement 20% des déchets électroniques sont recyclés de manière appropriée dans le monde.
Chaque année, les entreprises doivent gérer une quantité croissante de déchets électroniques, ou DEEE (Déchets d'Équipements Électriques et Électroniques). Ce sont tous les appareils électroniques hors d'usage : vieux ordinateurs, smartphones cassés, imprimantes obsolètes, écrans HS, etc. Le problème, c'est que beaucoup de ces équipements contiennent des composants dangereux pour l'environnement : plomb, mercure, lithium... mais aussi des matières précieuses comme l'or, l'argent ou le cuivre qui peuvent être recyclées efficacement. On estime qu'en France, à peine 45 % des DEEE collectés suivent une filière de recyclage appropriée, c'est trop peu.
Pour une entreprise, recycler correctement ses DEEE, ce n'est pas juste bon pour l'image, c'est aussi une obligation légale. Si elle ne respecte pas les règles, les sanctions financières tombent. Et puis franchement, c'est aussi un geste logique pour l'environnement et l'économie circulaire : pourquoi gaspiller des ressources précieuses en les laissant moisir dans une cave ou finir dans une décharge, alors que ces matériaux peuvent clairement servir de nouveau ?
Du coup, la mise en place d'une gestion efficace des DEEE devient une priorité dans les entreprises modernes : collecte organisée, choix d’un prestataire spécialisé compétent et respect des réglementations. Recycler ses déchets électroniques, c'est tout simplement agir intelligemment, concrètement et tranquillement pour réduire son impact écologique.
Les déchets électroniques sont blindés de substances pas très sympas pour l'environnement, comme le mercure, le plomb, ou le cadmium. Une fois jetés n'importe comment, ces trucs pénètrent le sol en profondeur puis migrent vers les nappes phréatiques, contaminant la flotte qu'on utilise quotidiennement. Rien que pour te donner une idée, une simple batterie d'ordi portable pourrait suffire à polluer jusqu'à 600 m³ d'eau potable si elle finit dans la nature. Au niveau du sol, c'est pareil : les métaux lourds s'incrustent durablement, bouleversant directement l'écosystème et rendant le terrain impropre pour l'agriculture pendant des décennies. Pire, certains polluants, appelés retardateurs de flamme bromés, très efficaces pour protéger des incendies, deviennent un véritable cauchemar environnemental lorsqu'ils s'infiltrent dans eaux et sols. On les retrouve ensuite dans la chaîne alimentaire, c'est-à-dire qu'ils terminent aussi dans ton assiette. C'est bien le drame : jeter un vieux smartphone ou un écran usagé au mauvais endroit, c'est impacter réellement et concrètement ta santé et celle des générations futures.
Jeter tes vieux appareils électroniques dans une benne à ordures peut avoir des conséquences graves et sournoises sur ta santé. Dans les vieux écrans plats, par exemple, t'as du mercure, du plomb ou encore du cadmium. Ça peut infiltrer tranquillement les sols et les nappes phréatiques, puis finir par polluer tes légumes ou atteindre ta consommation d'eau. Tu ingères ça lentement sans même le savoir, et, à terme, bonjour les effets sur le système nerveux ou les reins.
Et c'est pas que ta santé personnelle qui est concernée : économiquement, ces déchets oubliés coûtent cher. Selon une étude publiée par l'ONU en 2020, les métaux précieux gaspillés dans les déchets électroniques représenteraient près de 57 milliards de dollars chaque année dans le monde. 57 milliards ! Rien qu'en or, argent, platine ou cuivre jetés à la poubelle parce qu'on a la flemme de recycler. En France, seuls 35% des DEEE (Déchets d'Équipements Électriques et Électroniques) sont correctement recyclés. Autant dire que des milliards d'euros en matières premières partent chaque année à la poubelle.
Sans parler des coûts de dépollution : nettoyer un site contaminé par des déchets électroniques peut vite atteindre plusieurs centaines de milliers d'euros pour les entreprises. Y'a nettement mieux pour investir ta trésorerie, crois-moi. Recycler correctement, ce n'est pas qu'une histoire de vertu écolo : ça protège aussi ta santé et ton compte bancaire.
Étape | Description | Exemple de pratique |
---|---|---|
Collecte | Regroupement des équipements électroniques en fin de vie. | Des bacs de collecte sont mis à disposition dans l'entreprise pour rassembler les appareils hors d'usage. |
Triage | Séparation des éléments selon leur type et leur potentiel de réutilisation ou de recyclage. | Les déchets sont triés manuellement ou par des machines pour séparer les métaux, les plastiques, etc. |
Dépollution | Élimination des composants nocifs pour l'environnement. | Retrait sécurisé des batteries, des condensateurs contenant des polluants ou des écrans à tube cathodique. |
Recyclage | Transformation des matériaux récupérés en nouvelles matières premières. | Fondre les métaux pour les réintroduire dans la chaîne de production ou broyer les plastiques pour créer de nouveaux objets. |
Au niveau européen, c'est la Directive DEEE (Déchets d’Équipements Électriques et Électroniques) 2012/19/UE qui encadre le recyclage. Elle impose aux pays membres des taux minimum de collecte : depuis 2019, chaque État doit atteindre au moins 65 % en poids moyen des équipements vendus ou 85 % des déchets électroniques générés sur son territoire.
La France applique cette directive via le décret n°2014-928, qui renforce pas mal la responsabilité des entreprises dans la gestion de leurs appareils électroniques usagés. Côté français toujours, le Code de l'environnement, notamment ses articles R543-172 à R543-206, précise les obligations pratiques : inscription auprès de registres spécifiques, déclaration annuelle du poids des déchets collectés, et gestion scrupuleuse des filières autorisées.
Un détail moins connu : la réglementation inclut aussi des spécifications précises sur les installations de stockage provisoire en entreprise. Par exemple, les zones doivent être aménagées sur un sol imperméable, protégées contre la pluie pour éviter la contamination potentielle des terrains ou des eaux.
Même chose côté transport : là aussi, des règles précises sont à respecter, notamment en termes d'emballage et de traçabilité du matériel (bon de suivi des déchets, bordereaux spécifiques, etc.). Non-respect ? Ça peut coûter cher : amendes administratives allant jusqu'à plusieurs dizaines de milliers d'euros, voire des sanctions pénales en cas de récidive grave.
Enfin, petit bonus concret : depuis janvier 2022, une nouvelle réglementation oblige les producteurs et prestataires à afficher de façon claire et publique leur indice de "réparabilité", bientôt complété par un indice de "durabilité". Objectif ? Encourager les choix responsables dès l'achat pour réduire à la source la quantité globale de déchets.
Les entreprises ont la responsabilité légale de gérer leurs DEEE (Déchets d'Équipements Électriques et Électroniques). En clair, dès que tu génères des déchets électroniques dans ton activité, c'est à toi de t'en occuper correctement. Tu dois assurer leur collecte, leur recyclage ou leur élimination via une filière agréée, interdiction formelle de les balancer dans des poubelles classiques ou en déchetterie grand public.
Il y a aussi une obligation concrète de tenue de registre : chaque boîte doit conserver pendant au moins trois ans des documents précisant la quantité, la nature et les destinations des DEEE traités. C'est important en cas de contrôle de l'inspection environnementale ou des autorités compétentes.
Autre élément souvent oublié : la responsabilité étendue du producteur (REP). Si ton entreprise fabrique, importe ou met sur le marché français du matériel électronique, tu deviens responsable de l'organisation et du financement de la fin de vie de ces produits. Ça signifie adhérer obligatoirement à un éco-organisme, comme Ecologic ou ecosystem, ou assurer toi-même la gestion des déchets produits, ce qui implique beaucoup de paperasse et d'obligations techniques complexes à respecter.
Attention, il faut aussi informer concrètement tous les employés concernés sur les bonnes pratiques de tri interne. Et ça, ça fait partie intégrante de tes obligations réglementaires, pas d'option possible. Enfin, garde en tête que si tu ne respectes pas ces obligations clairement définies, les conséquences ne plaisantent pas : amendes parfois salées pouvant grimper jusqu'à 75 000 euros pour une personne morale, voire des sanctions pénales selon la gravité du manquement.
La valeur totale des matières précieuses contenues dans un million de téléphones jetés est estimée à environ 5000 dollars.
Première directive européenne relative aux déchets : marque le commencement d'une sensibilisation et réglementation au niveau européen.
Convention de Bâle : Entrée en vigueur en Europe, encadrant le transfert transfrontalier des déchets dangereux, dont les déchets électroniques.
Entrée en vigueur en France de la directive DEEE de l'Union Européenne (Déchets d'Équipements Électriques et Électroniques), instaurant une obligation légale pour les producteurs et distributeurs d'assurer la collecte et le recyclage de ces déchets.
Mise en place de l'éco-contribution en France, permettant de financer précisément le traitement des DEEE.
Refonte et durcissement de la directive DEEE (Directive 2012/19/UE), élargissant les obligations et augmentant les taux de collecte et de recyclage requis.
Élargissement des catégories de produits concernés par la réglementation sur les DEEE en Europe, renforçant les responsabilités des entreprises en termes de recyclage.
Entrée en vigueur en France de nouvelles exigences européennes sur la gestion des DEEE, renforçant les objectifs de recyclage à atteindre et clarifiant les processus de traçabilité.
Adoption du cadre européen pour l'économie circulaire (Green Deal européen), renforçant l'ambition environnementale de l'UE et incluant des objectifs spécifiques sur la réutilisation et le recyclage des matériaux issus des DEEE.
Faire l'inventaire des équipements obsolètes, c'est pas juste compter combien de vieux ordinateurs ou imprimantes prennent la poussière. L'inventaire permet surtout d'avoir une vision claire des équipements concernés, ce qui facilite ensuite leur recyclage ou leur élimination conforme. Concrètement, tu commences par identifier chaque équipement : type, marque, modèle, numéro de série. Le top, c'est d'utiliser une appli dédiée qui référence tout ça directement dans une base de données. Pense aussi à noter leur emplacement précis et leur état général (fonctionnel, défectueux, endommagé), voire même à joindre une photo rapide pour une vraie traçabilité. Point souvent zappé : précise si l'équipement contient ou non des données sensibles (genre disques durs, clés USB, smartphones professionnels), ça va compter beaucoup au moment de la destruction sécurisée des données.
Un inventaire bien fait, ça aide à regrouper les appareils ayant des composants similaires pour optimiser les coûts et méthodes de traitement. Par exemple, les écrans LCD contiennent des produits chimiques très différents des moniteurs à tube cathodique anciens qui hésitent encore à quitter ton local technique. Et un truc tout bête mais essentiel : n'oublie pas d'établir des dates précises pour actualiser régulièrement ton inventaire. Sans ça, dans six mois tu repars à zéro. L'idéal étant une mise à jour tous les trimestres, histoire de rester à jour quand les auditeurs débarquent.
Dans les déchets électroniques d'entreprise, tu vas trouver des trucs super intéressants comme l'or et l'argent, mais aussi des métaux rares style tantale, indium ou néodyme. Ces éléments, t'en trouves surtout dans les composants de cartes électroniques, connexions, écrans plats ou batteries. Par exemple, une tonne de cartes électroniques peut contenir jusqu'à 200 grammes d'or, soit largement plus concentré que dans le minerai extrait d'une mine classique. Concrètement, recycler ces métaux offre deux gros avantages : ça évite d'extraire des matières premières qui sont coûteuses écologiquement et économiquement, et ça permet potentiellement de récupérer une partie de ton investissement initial grâce à leur valeur sur le marché. Pour maximiser cette récupération, c'est important de bien trier et séparer ces composants dès le départ, puis de bosser avec des entreprises spécialisées capables de les isoler efficacement.
Les plastiques des équipements électroniques ne sont pas tous identiques, certains contiennent des additifs ignifuges genre retardateurs de flamme bromés (RFB), super courants dans les coques d'ordinateurs portables ou écrans TV. Ces composés, s'ils ne sont pas correctement recyclés, peuvent relâcher des substances toxiques lors du traitement thermique. Donc niveau recyclage, mieux vaut isoler ces plastiques chargés en RFB des autres plastiques standards. Ce que tu peux faire en pratique : identifier à l'avance les appareils concernés (genre vieilles TV, moniteurs CRT ou certains modèles de PC) pour préparer un tri spécifique. Cherche le marquage type ou code plastique sur les coques ou demande l'info au fabricant. En entreprise, pense aussi à bien prévenir ton prestataire recyclage que certains équipements contiennent ce genre de plastiques pour qu'il adapte sa méthode de traitement, sinon tu pourrais flinguer ta démarche écoresponsable sans le vouloir. Certains recycleurs spécialisés ont développé des procédés permettant d'extraire les retardateurs de flamme, ce qui autorise une réutilisation du plastique dans de nouvelles applications industrielles, donc autant choisir ces prestataires-là.
Certains déchets électroniques contiennent des substances que tu ne peux absolument pas jeter n'importe comment. Par exemple, les écrans plats renferment souvent du mercure, toxique pour le système nerveux, et du plomb, présent encore dans certaines soudures, qui peut contaminer gravement les sols. Tu peux aussi croiser du cadmium, fréquent dans les batteries rechargeables, ultra nocif même à petites doses car cancérigène. Autre truc pas cool : les retardateurs de flamme bromés (présents dans beaucoup de plastiques d'ordinateurs ou de vieux téléviseurs) qui perturbent le système hormonal humain et l'environnement aquatique. Dès que tu vois passer ce genre de composants, une bonne pratique, c'est de les isoler clairement pour éviter toute contamination, et de prévenir ton prestataire spécialisé afin qu’il applique les filières spécifiques adaptées. Là-dessus, pas moyen de bricoler : la réglementation est super stricte pour éviter les risques sanitaires, donc documente systématiquement ces déchets et conserve bien les bordereaux de suivi pour prouver que tout a été fait dans les règles.
Le saviez-vous ?
La réglementation européenne sur les DEEE impose aux entreprises de recycler au minimum 65 % du poids moyen des équipements électroniques mis sur le marché chaque année.
Un seul téléphone portable recyclé peut permettre de récupérer jusqu'à 50 mg d'or, ce qui réduit considérablement l'impact écologique lié à l'extraction minière de ce métal précieux.
Selon l'ADEME, chaque année en France, un employé de bureau produit en moyenne 16 à 20 kg de déchets électroniques, dont moins de la moitié est correctement recyclée.
D'après un rapport de l'ONU, seulement environ 17 % des 53 millions de tonnes de déchets électroniques produits dans le monde en 2019 ont été recyclés correctement. Autrement dit, plus de 80 % des déchets électroniques mondiaux sont encore mal gérés ou abandonnés.
Pour le traitement des DEEE en entreprise, les coûts dépendent surtout du volume traité, du type d'équipements concernés (ordinateurs, imprimantes, serveurs...) et des services optionnels souscrits (collecte sur site, effacement sécurisé des données sensibles). Concrètement, compte autour de 200 à 400 euros HT par tonne pour une prestation classique chez les professionnels du secteur comme Ecologic ou Veolia.
Certains prestataires vont te faciliter la tâche en proposant des formules "clé en main", qui incluent audit préalable, mise à disposition des containers, collecte régulière et certificats détaillés sur les opérations menées. Regarde bien si ces services complémentaires sont inclus dans la prestation ou s'ils génèrent des coûts additionnels.
Fais attention aux possibles frais cachés, notamment ceux liés au transport: certains facturent en supplément le déplacement ou l'enlèvement sur ton site, surtout en cas de localisation éloignée.
Enfin, tu gagneras à privilégier des acteurs qui assurent une transparence totale sur les coûts et te fournissent des devis détaillés item par item (collecte, tri, traitement spécifique des composants dangereux). N'hésite pas à demander systématiquement un devis personnalisé pour comparer différents scénarios.
Les prestataires sérieux pratiquent généralement le démantèlement manuel ou semi-automatique des équipements électroniques : ça permet de récupérer séparément les composants importants, comme les cartes électroniques ou les batteries, sans endommager ce qui peut encore être utile. Une fois triés, ces éléments passent souvent par un broyage mécanique, histoire de récupérer efficacement les métaux (cuivre, or, argent), le plastique ou le verre. Certaines entreprises utilisent aussi des technologies plus avancées comme la séparation magnétique ou par courants de Foucault : concrètement, ça permet d'isoler précisément chaque matière, surtout quand t'as plein d'éléments mélangés ensemble.
Pour une vraie transparence, assure-toi que le prestataire offre une traçabilité complète et en temps réel, généralement via une plateforme en ligne dédiée ou carrément une API intégrée au système de suivi de ton entreprise. Concrètement, chaque appareil doit recevoir un code-barres ou QR-code qui permet un suivi précis, de la collecte jusqu'au recyclage final. Certains prestataires fournissent même un certificat de destruction ou de valorisation, qui prouve légalement que les opérations de recyclage ont été réalisées en conformité avec les normes environnementales en vigueur.
Quand tu sélectionnes un prestataire pour recycler tes déchets électroniques, vérifie qu'il détient bien les certifications ISO 14001 et ISO 9001. Pourquoi c’est important concrètement ? Simple : une certification ISO 14001 te garantit que l’entreprise a mis en place un véritable management environnemental, c’est-à-dire un cadre précis pour contrôler son impact sur l’environnement (réduction des déchets, utilisation responsable des ressources, prévention de la pollution). Par exemple, un recycleur certifié ISO 14001 devra suivre précisément les quantités de matières récupérées, optimiser ses opérations pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et établir une vraie stratégie pour diminuer sa consommation énergétique.
Pour l’ISO 9001, c’est plutôt ta garantie de qualité opérationnelle : procédures claires, traçabilité parfaite et suivi strict des déchets électroniques depuis leur prise en charge chez toi jusqu’au recyclage final. Un recycleur certifié ISO 9001 sera, par exemple, capable de te fournir des rapports détaillés, de garantir un processus transparent, ou encore d'avoir des actions correctives rapides en cas de pépin. L’idée, c’est d’avoir zéro tracasserie pour toi et l’assurance de bosser avec un prestataire sérieux qui sait exactement ce qu’il fait.
Pour tes déchets électroniques, cherche des prestataires qui détiennent la certification WEEELABEX. C'est un peu la référence en Europe pour assurer que les équipements électriques et électroniques sont recyclés selon des normes strictes et concrètes : tests réguliers sur les procédés, vérifications poussées sur la traçabilité des composants, et respect rigoureux des standards environnementaux. Autre label à surveiller : la certification E-Stewards. Là encore, c'est une garantie solide. E-Stewards empêche tes appareils usagés de finir n'importe où dans le monde (genre décharge illégale en Afrique ou en Asie). Ils contrôlent que tout est traité respectueusement, à la fois côté environnement et humain. Donc, vérifie bien ces deux certifications, tu auras une assurance plus que sérieuse que ton matériel ne termine pas en pollution massive à l'autre bout de la planète.
Environ 80% des déchets électroniques collectés en Europe sont exportés en dehors de l'Union européenne pour y être traités.
Le marché mondial du recyclage des déchets électroniques devrait atteindre 56 milliards de dollars d'ici 2026.
Pour chaque tonne de déchets électroniques recyclée, environ 15 000 dollars de matières premières sont économisés.
En 2020, le nombre de téléphones portables vendus dans le monde s'est élevé à 1,48 milliard d'unités.
En 2020, 68% des téléphones mobiles était recyclés de manière appropriée en Europe.
Étape | Description | Responsable | Exemple de matériel |
---|---|---|---|
1. Collecte | Rassemblement des équipements électroniques usagés au sein de l'entreprise. | Entreprise / Service interne | Ordinateurs, imprimantes |
2. Tri | Séparation des déchets selon leur type et leur potentiel de recyclage. | Entreprise / Prestataire spécialisé | Batteries, écrans LCD |
3. Démantèlement | Désassemblage des appareils pour en extraire les composants recyclables et les substances dangereuses. | Prestataire spécialisé | Cartes mères, composants électroniques |
4. Recyclage | Transformation des composants en nouvelles matières premières. | Usine de recyclage | Métaux (cuivre, aluminium), plastiques |
Utilisez des conteneurs sécurisés, adaptés au type d’équipement : par exemple des bacs renforcés clairement étiquetés pour les piles en lithium ou les composants avec risque chimique élevé. Misez sur des couleurs spécifiques pour chaque catégorie : rouge pour objets dangereux, vert pour appareils informatiques courants (souris, claviers, câbles) et bleu clair pour écrans plats. Cela permet aux employés de repérer vite et bien où déposer chaque appareil. N'oubliez surtout pas de prévoir des kits anti-fuite et anti-incendie placés à proximité immédiate des points de collecte, avec des instructions simples visibles au-dessus. Prévoyez aussi assez d'espace libre autour de chaque zone pour faciliter les mouvements lors des retraits des équipements. Si possible, installez un dispositif de contrôle d'accès électronique (badge, code personnel) pour éviter que des personnes extérieures à l'entreprise ne déposent ou ne retirent illégalement du matériel. Enfin, indiquez clairement les numéros d’urgence environnementaux à joindre en cas d’incident, ainsi que les coordonnées du responsable interne en charge des déchets électroniques.
Pour impliquer efficacement les équipes dans la gestion des déchets électroniques, tu peux démarrer par un atelier de sensibilisation concret, avec démonstrations visuelles à l'appui. Par exemple, montrer clairement qu'un seul smartphone recyclé permet d'économiser jusqu'à 70 kg de ressources naturelles. Tu peux aussi diffuser des chiffres marquants sur l'impact du recyclage : récupérer seulement 100 ordinateurs portables suffit à éviter l’émission d’environ 1250 kg de CO₂.
Mais le plus important, c’est d'intégrer ça au quotidien des employés via quelques bonnes astuces concrètes :
Certaines boîtes comme Orange ou BNP Paribas le font déjà et constatent une augmentation significative de volume des appareils collectés. Plus l'employé se sent concerné personnellement, meilleures seront tes stats de recyclage !
Pour transporter des déchets électroniques en toute légalité, il faut absolument un bordereau de suivi des déchets (BSD), obligatoire en France. C’est simple : tu remplis ce document qui précise la nature exacte des produits, leur quantité, l'expéditeur, le transporteur, et bien sûr, la destination finale. Et attention, le BSD doit être signé à chaque étape du trajet.
Si tu transportes des équipements dangereux, par exemple des batteries lithium-ion usagées issues d’ordinateurs portables ou téléphones, là ça devient encore plus précis. Tu dois spécifiquement respecter la réglementation ADR (Accord européen relatif au transport international des marchandises Dangereuses par Route). Ça implique un emballage spécial homologué, souvent renforcé et ignifugé, bien identifié avec des étiquettes précises qui indiquent clairement les risques associés.
Concrètement, pour les batteries lithium-ion, l’étiquette codée UN 3480 ou UN 3481 est exigée, selon qu'elles soient seules ou intégrées dans des appareils. Et n'oublie pas : ton transporteur doit avoir suivi une formation ADR à jour, c’est obligatoire aussi.
Niveau contrôles, la DREAL (Direction Régionale de l’Environnement, de l’Aménagement et du Logement) ne plaisante pas sur ça. En cas de non-respect, attends-toi à des amendes salées, qui peuvent atteindre plusieurs milliers d’euros selon la gravité et la récidive. Donc, garde tous les documents à jour, accessibles, et bien renseignés en permanence.
Pour assurer la sécurité et la traçabilité des déchets électroniques, les entreprises utilisent souvent un registre des mouvements, qui note précisément chaque transfert et opération réalisée sur les équipements collectés (dates, intervenants, quantités précises). Pratique concrète : attribuer à chaque équipement ou lot un QR code d'identification, ce qui permet en un coup de scan de gérer les entrées, sorties, et toutes les étapes intermédiaires du recyclage.
Niveau sécurité, pas le choix, il faut stocker les DEEE dangereux (comme les batteries lithium-ion, lampes contenant du mercure ou écrans avec tubes cathodiques) dans des contenants clairement signalés, séparés physiquement du reste des déchets. Ça réduit clairement les risques d'accident ou de contamination.
Des systèmes informatiques spécialisés (comme E-Dechet ou WasteTracking de Technodigit) facilitent énormément la traçabilité en centralisant les archives numériques, les justificatifs légaux et les historiques des opérations effectuées. Une vraie tranquillité en cas de contrôle ou de vérification de conformité réglementaire.
Autre exemple malin : certaines boîtes ajoutent une géolocalisation en temps réel sur les transports sensibles. En clair, tu suis ton camion de déchets électroniques en direct pour détecter rapidement une situation bizarre type retard inexpliqué ou détournement de cargaison.
Enfin, conserver tous les justificatifs écrits fournis par ton prestataire (documents CERFA, rapports de traitement, certificats de destruction). C’est important pour être irréprochable en cas d'audit environnemental.
Une fois collectés, les équipements électroniques passent d'abord par une phase de tri manuel. À cette étape, les objets facilement recyclables ou réutilisables sont directement mis de côté. Bien souvent, certains appareils sont encore fonctionnels ou réparables, ils partent donc vers une filière de réemploi directement.
Ensuite, les appareils non réutilisables sont soumis à une première étape de désassemblage : on retire batteries, câbles, cartouches d'encre ou autres composants dangereux. Ces derniers requièrent une prise en charge spéciale à cause des risques pour la santé ou l'environnement.
Après ce démontage initial, on passe à la dépollution du matériel. Ça implique d'extraire systématiquement les composants potentiellement toxiques ou polluants, comme le mercure présent dans certains écrans LCD ou les fluides frigorigènes dans les équipements réfrigérants.
Enfin, les appareils dépollués sont prêts pour les étapes suivantes : broyage, séparation mécanique et récupération des matières valorisables. Le traitement initial permet donc de sécuriser toutes ces opérations ultérieures tout en limitant directement les risques environnementaux.
Un bon prestataire devrait au minimum être certifié ISO 9001 et ISO 14001. Idéalement, trouvez-en un qui possède aussi des certifications spécifiques à la gestion et au traitement des déchets électroniques, telles que la certification WEEE Label of Excellence ou équivalent.
Les entreprises françaises sont tenues par la réglementation DEEE (Déchets d'Équipements Électriques et Électroniques). Elles doivent assurer la collecte sélective, le traitement et la traçabilité de leurs déchets électroniques, et doivent pouvoir fournir les justificatifs de leurs actions. Des sanctions financières peuvent être appliquées en cas de non-respect de ces obligations.
En entreprise, il est possible de recycler une grande diversité d'équipements électroniques tels que les ordinateurs, les écrans, les smartphones, les imprimantes, les cartouches d'encre, les piles et batteries, mais aussi les équipements de réseau comme les routeurs ou les serveurs.
Les déchets électroniques contiennent des matériaux toxiques comme le plomb, le mercure ou le cadmium. Une mauvaise gestion entraîne leur diffusion dans les sols et nappes phréatiques, provoquant des risques sanitaires à long terme. Par conséquent, il est capital de suivre une filière spécialisée et réglementée pour leur collecte et recyclage.
Les coûts sont variables selon le volume et le type d'équipements à recycler, mais en moyenne, pour une PME française, comptez entre 200 et 500 euros par tonne d'équipements électroniques traités par un prestataire agréé. Certains organismes proposent également des solutions de reprises avantageuses ou gratuites en fonction du type et de l'état des équipements concernés.
Il est efficace de mettre en place des campagnes internes de sensibilisation avec des supports simples (affiches, réunions courtes régulières) expliquant les impacts environnementaux et économiques liés aux DEEE. Mettre à disposition des points de collecte clairement identifiés et facilement accessibles facilite également l’implication active du personnel.
Oui, certains déchets électroniques, notamment les équipements relativement récents ou encore fonctionnels, peuvent être revendus ou repris par des entreprises spécialisées dans le reconditionnement. Cela permet de générer un bénéfice économique tout en réduisant directement les volumes de déchets à traiter.
Personne n'a encore répondu à ce quizz, soyez le premier ! :-)
Question 1/5