L'importance des transports en commun dans la lutte contre le changement climatique

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L'importance des transports en commun dans la lutte contre le changement climatique

Introduction

Quand on parle de changement climatique, on pense souvent aux usines, à la déforestation ou encore à l'agriculture intensive. Pourtant, le secteur des transports compte énormément : en France, selon le Ministère de la Transition écologique, il représente près de 30 % des émissions totales de gaz à effet de serre (GES). Et devine quoi ? Une grosse partie de ces émissions vient directement de nos voitures individuelles, ces fameuses bagnoles auxquelles on est tellement attachés.

Eh oui, c'est tentant de prendre sa voiture pour faire juste dix bornes. Sauf qu'en réalité, si chacun remplaçait ces petits trajets en voiture par les bus, trams ou autres métros, on pourrait faire chuter drastiquement les émissions de polluants dans l'air, améliorer notre santé et aider la planète. Parce que les transports en commun, en moyenne, produisent beaucoup moins de gaz à effet de serre par passager et sont bien plus économes en énergie.

Le truc, c'est qu'on ne pense pas toujours aux transports collectifs comme solution prioritaire pour protéger l'environnement. Pourtant, c'est l'un des leviers écologiques les plus efficaces et simples à mettre en place pour réduire rapidement notre impact carbone. Prendre le bus plutôt que la voiture, c'est aussi simple que ça, et pourtant ça fait une énorme différence.

Il y a quand même quelques obstacles à surmonter, c'est sûr. Tout le monde n'a pas forcément accès facilement aux transports en commun, ou alors ils sont trop chers ou pas pratiques. Mais ça, avec des politiques publiques intelligentes et des investissements ciblés, on peut clairement améliorer la situation.

L'objectif de cet article, c'est justement de comprendre comment les transports en commun peuvent devenir un levier central dans la lutte contre le dérèglement climatique, et comment, en faisant quelques choix intelligents, chacun peut faire bouger les choses dans le bon sens.

2.6 kg

Les émissions de CO2 par personne pour un trajet en voiture de 16 kilomètres, contre seulement 0,92 kg pour le même trajet en bus.

65 %

La réduction potentielle des émissions de gaz à effet de serre par passager lorsqu'il passe d'un trajet en voiture à un trajet en transport en commun.

200 000 décès prématurés

Le nombre de décès prématurés évités chaque année dans le monde grâce à l'utilisation des transports en commun.

14 %

La part des émissions mondiales de CO2 provenant des transports.

Les émissions de gaz à effet de serre dans les transports

Les émissions des voitures individuelles

Une voiture particulière essence rejette en moyenne 120 grammes de CO₂ par kilomètre, tandis qu'un modèle diesel grimpe facilement à 132 grammes environ. Pourtant, avec environ 38 millions de voitures qui roulent en France, l'impact global sur le réchauffement climatique monte très vite. Selon l'INSEE, en moyenne, une personne seule utilise quotidiennement un véhicule conçu pour transporter cinq passagers, ce qui signifie en clair beaucoup de sièges vides et de carburant gaspillé. Autre réalité peu connue : une grosse partie des émissions des voitures provient des courts trajets urbains de moins de 5 kilomètres, là où le moteur froid consomme davantage et pollue bien plus. Sans oublier que fabriquer une seule voiture individuelle, c'est déjà rejeter près de 7 à 12 tonnes de CO₂ avant même son premier kilomètre. Enfin, un embouteillage augmente de 30 à 50 % les émissions par véhicule à cause du régime moteur irrégulier et répété.

Les émissions des transports en commun

Ok, voilà ce qu'on sait vraiment : même si les bus, métro, tramways ou trains émettent aussi du CO2, ils restent bien meilleur élèves que les voitures individuelles. Concrètement, on estime en France que prendre un métro génère environ 4 grammes de CO2 par kilomètre parcouru, contre plus de 130 grammes pour une voiture classique roulant à essence. Et un bus ? Là, c'est plus nuancé : en moyenne autour de 90 grammes de CO2/km, mais ça dépend carrément du remplissage ! Un bus bien rempli descend facilement sous la barre des 30 grammes par kilomètre et par passager. À choisir, les trains régionaux (TER) tirent aussi très bien leur épingle du jeu, grâce à une énergie majoritairement hydraulique ou nucléaire en France : à peine entre 5 et 30 grammes de CO2 par kilomètre par passager en fonction du taux d'occupation. À l'inverse, les transports en commun fonctionnant entièrement à l'électricité verte, comme certains tramways alimentés par éoliennes ou panneaux solaires, tombent pratiquement à zéro émission directe en roulant. Donc oui, les transports collectifs émettent du CO2, mais l'intérêt écologique, c'est surtout leur efficacité quand ils tournent à plein régime.

Transport Émissions de CO2 par passager/km Personnes transportées en 2019
Voiture individuelle 142 g 3,520,000,000
Autobus 101 g 480,000,000
Métro 48 g 160,000,000
Tramway 30 g 320,000,000

Avantages des transports en commun pour l'environnement

Réduction des émissions totales de GES

Si on compare directement, un trajet en métro émet en moyenne environ 5 grammes de CO2 par passager et par kilomètre, contre plus de 120 à 140 grammes pour une voiture thermique individuelle. En gros, pour chaque kilomètre parcouru, si tu abandonnes ta voiture pour les transports en commun, tu réduis jusqu'à 95 % tes émissions réelles de gaz à effet de serre. Pour donner une idée concrète, une ville comme Paris, en poussant fortement l'usage des transports collectifs, a déjà économisé près de 2 millions de tonnes de CO2 par an. La raison est simple : chaque bus rempli remplace en moyenne une trentaine d'automobiles sur la route, et un tramway peut même remplacer jusqu'à 150 voitures. Et quand on combine métro, bus et tramway, comme dans beaucoup de grandes villes européennes, le gain énergétique global est évident : moins de voitures, moins de combustion de carburant, moins de pollution directe en centre-ville. Avec les modes électriques — tramway, métro — alimentés par une électricité de plus en plus renouvelable (hydraulique, solaire ou éolien), le bilan est encore meilleur. Même un bus diesel récent génère moins de pollution par personne transportée que trente voitures thermiques. Résultat : une vraie baisse des émissions globales dans les centres urbains, là où la pollution fait vraiment mal.

Optimisation de l'utilisation de l'énergie

Quand tu prends le bus ou le tram au lieu de ta bagnole, tu participes à une meilleure gestion de l'énergie consommée en ville. La raison est simple : un bus rempli à moitié utilise bien moins d'énergie par personne qu'une dizaine de voitures roulant chacune avec leur conducteur unique. Par exemple, un tramway moderne consomme environ 6 à 10 fois moins d’énergie par passager-kilomètre qu'une voiture individuelle classique. De même, les métros utilisent des systèmes de récupération d'énergie au freinage : quand le métro ralentit, l'énergie dégagée ne part plus dans le vide, elle est captée et réutilisée pour accélérer à nouveau. Ça paraît simple, mais ce type d'astuce permet de réduire jusqu'à 30 % la consommation d'énergie d'un réseau entier. Sur une grande ville, ça fait toute la différence. Autre point sympa à savoir : quand les transports collectifs sont alimentés par l’électricité produite à partir d'énergies renouvelables, leur efficacité énergétique grimpe en flèche. Par exemple, Amsterdam fait tourner ses tramways entièrement grâce à de l'énergie éolienne depuis 2017. Ces solutions pratiques et intelligentes montrent comment les transports collectifs peuvent aider concrètement notre consommation globale d'énergie à rester sous contrôle.

Diminution de l'empreinte carbone par habitant

Opter régulièrement pour le bus ou le tram au lieu de sa voiture, ça réduit fortement la quantité de CO2 que chacun produit au quotidien. Par exemple, un trajet réalisé en métro génère en moyenne seulement 3 à 6 grammes de CO2 par kilomètre et par voyageur ; pour une voiture thermique classique, c’est plutôt 120 à 250 grammes par kilomètre. Quand beaucoup de personnes laissent leurs voitures au garage, l'empreinte carbone individuelle chute radicalement : on passe facilement d'environ 2,5 tonnes à moins de 1 tonne de CO2 par an liées aux déplacements quotidiens. Une comparaison concrète : à Paris, un usager régulier qui privilégie les transports publics émet près de quatre fois moins de gaz à effet de serre sur ses trajets quotidiens que quelqu'un qui utilise systématiquement son véhicule personnel. Résultat, à l'échelle d'une ville ou d'une région entière, ça fait vite des milliers de tonnes de gaz économisées chaque année simplement grâce à ce réflexe collectif. Moins de voitures circulent, moins on gaspille de carburant, moins chacun surcharge son bilan carbone personnel. Un vrai cercle vertueux.

Mobilité et Transports
Mobilité et Transports : Transports Publics Écologiques

20
millions

Le nombre de litres de carburant économisés chaque jour par les usagers des transports en commun en France.

Dates clés

  • 1827

    1827

    Mise en circulation des premiers omnibus publics à vapeur en France, précurseurs des transports en commun modernes.

  • 1863

    1863

    Ouverture du premier métro au monde à Londres, introduisant un moyen de transport urbain dense et rapide.

  • 1900

    1900

    Inauguration du métro de Paris, facilitant considérablement les déplacements urbains et limitant l'utilisation individuelles des véhicules.

  • 1972

    1972

    Première prise de conscience publique majeure des enjeux climatiques lors de la Conférence des Nations Unies sur l'environnement à Stockholm.

  • 1997

    1997

    Signature du protocole de Kyoto, premier accord international majeur visant à la réduction des émissions de gaz à effet de serre.

  • 2007

    2007

    Inauguration du tramway de Bordeaux équipé d'une alimentation électrique au sol, symbole de modernisation écologique des transports urbains français.

  • 2015

    2015

    Accord de Paris lors de la COP21, soulignant notamment l'importance des transports durables dans la lutte contre le changement climatique.

  • 2020

    2020

    Gratuité des transports en commun rendue effective au Luxembourg, premier pays au monde à adopter cette mesure au niveau national pour favoriser les déplacements durables.

Réduction de la congestion urbaine

Impact environnemental de la congestion

Les bouchons, c'est pas seulement énervant : c'est hyper mauvais pour la planète. Lorsqu'une voiture roule au ralenti ou s'arrête fréquemment, elle consomme plus de carburant. La plupart des véhicules consomment presque deux fois plus en circulation dense par rapport à une conduite fluide. Conséquence directe : davantage de gaz polluants rejetés, notamment des oxydes d'azote (NOx) et des particules fines. Et là, on atteint vite des concentrations dangereuses pour la santé humaine et la qualité de l'air urbain. Par exemple, à Paris, une étude d'Airparif a montré qu'en moyenne, les automobilistes coincés dans les embouteillages sont exposés à un niveau de pollution jusqu'à 60 % supérieur par rapport aux piétons qui circulent au même endroit. Autre truc pas super évident mais tout aussi problématique : à cause de l'usure accélérée des freins et des pneus lors des accélérations et freinages constants, tu augmentes la diffusion de particules métalliques dans l'environnement. Ces poussières fines finissent dans l'eau et les sols urbains, perturbant directement les écosystèmes. Aux États-Unis, rien que dans les grandes agglomérations, on a estimé que la congestion fait gaspiller plus de 11 milliards de litres de carburant chaque année. Un beau gâchis, non ? Sans parler du bruit généré par les véhicules accumulés, qui a aussi des effets néfastes concrets sur la santé des citadins (stress, troubles du sommeil, maladies cardiovasculaires). Bref, le trafic intense, c'est loin d'être seulement une histoire de perte de temps.

Contribution des transports en commun à la fluidité du trafic

Dans une ville comme Paris, un seul métro transporte en moyenne autant de monde que 600 voitures. Rien qu'imaginer tout ça sur les routes donne une idée claire du bazar que ça provoquerait sans les transports collectifs. Quand on améliore les lignes de bus ou de tram et qu'on ajoutent des trajets fréquents et rapides, la ville respire mieux : selon un rapport d'Ile-de-France Mobilités, l'extension du tramway T3 à Paris a entraîné une baisse du trafic automobile de 25 % sur le boulevard périphérique à proximité. Autre exemple à Nantes : l'arrivée du Busway (bus rapide en site propre) a permis de diviser par deux le nombre de voitures circulant sur certains axes principaux. Les transports en commun dégagent aussi de l'espace au sol. Avec leurs couloirs réservés, ils occupent moins de place que des centaines de voitures individuelles alignées côte à côte, ce qui libère de la place pour des pistes cyclables et des trottoirs élargis. Hors heures de pointe, les villes avec de meilleurs réseaux de transports collectifs ont aussi une circulation plus fluide et plus prévisible. Une étude à Genève a montré que quand les gens utilisent plus les bus et les trams, la vitesse moyenne sur les routes principales augmente jusqu'à 15 %. Moins de voitures, c’est aussi moins d’accidents et moins de ralentissements imprévus sur les grands axes. Bref, lorsque les transports en commun fonctionnent bien, ça aide toute la ville à mieux rouler.

Le saviez-vous ?

Les embouteillages urbains peuvent augmenter la consommation de carburant et ainsi entraîner une hausse d'environ 30 % des émissions de gaz à effet de serre. Utiliser les transports en commun contribue fortement à la réduction de ce phénomène.

Selon l'Ademe, la simple utilisation du covoiturage ou des transports en commun deux fois par semaine permettrait d’économiser près de 700 kg de CO₂ par an et par personne, l’équivalent d’un vol aller-retour Paris–Rome.

Un trajet en métro ou en tramway émet en moyenne seulement 3 à 4 grammes de CO₂ par kilomètre et par passager, contre environ 120 à 150 grammes pour une voiture particulière.

En France, près de 40 % des émissions de gaz à effet de serre issues du secteur des transports proviennent des trajets du quotidien, souvent courts et facilement réalisables en transport collectif ou modes doux (marche, vélo, etc.).

Les défis des transports en commun

L'accessibilité

Accessibilité géographique

Si un arrêt de bus ou une gare est à plus de 10 minutes à pied, beaucoup préfèrent prendre la voiture. À Paris ou à Lyon, plus de 95% des habitants vivent à moins de 400 mètres d'un arrêt de transport en commun. En revanche, dans les zones rurales françaises, seulement 20% des gens ont accès à une offre semblable. Du coup, dans ces territoires, on pourrait envisager des alternatives comme les services de transport à la demande (TAD), du type "mobibus" ou "taxibus", déjà testés dans des départements comme la Creuse ou la Drôme. Autre option efficace : développer des réseaux de covoiturage adaptés aux déplacements quotidiens, que certaines communes bretonnes expérimentent déjà avec succès. L'idée, c'est de bosser sur cette question de densité géographique, pas seulement sur le nombre total de lignes ou leur fréquence. Cibler précisément les endroits mal desservis est important pour pousser un max de monde à lâcher la voiture pour les transports en commun.

Accessibilité économique

Prendre les transports en commun peut coûter cher, surtout en comparaison avec le confort personnel de la voiture qu'on a déjà payée. Plusieurs villes jouent donc la carte de la tarification plus maligne, histoire de changer cette équation économique.

Un exemple concret, c'est l'abonnement mensuel illimité à 9 euros mis en place temporairement en Allemagne en 2022. Ça a cartonné : environ 52 millions d'abonnements vendus en trois mois et une baisse significative de l'utilisation des voitures individuelles pendant cette période.

Certaines municipalités françaises expérimentent le ticket unique pas cher pour tous les modes de transport (bus, tram, vélos publics...) comme à Dunkerque, où les transports en commun sont même carrément gratuits depuis 2018. Là-bas, le succès est au rendez-vous avec 85% d'usagers en plus en semaine et une bonne réduction du nombre de voitures en ville.

Autre approche sympa : offrir un tarif réduit automatiquement en période de pollution ou de pics de trafic pour pousser les gens à laisser leur bagnole au garage. C’est ce que fait ponctuellement l’agglomération lyonnaise.

Bref, quand les transports coûtent enfin vraiment moins cher qu'une voiture, tout le monde y gagne—porte-monnaie, santé et planète compris.

Accessibilité pour les personnes à mobilité réduite

Pour améliorer concrètement l'accès des transports en commun aux personnes à mobilité réduite, plusieurs villes mettent en place des actions très précises. Lyon développe par exemple des rampes automatiques déployées directement par le conducteur pour mieux intégrer les fauteuils roulants dans ses bus récents, une solution rapide et efficace. À Nantes, le réseau Tan équipe toutes ses lignes de tramways avec des annonces vocales et visuelles claires, ce qui aide vraiment les usagers avec une déficience auditive ou visuelle. De même, les quais des stations de métro à Paris – surtout les plus récentes sur la ligne 14 – sont conçus au même niveau que les rames pour supprimer totalement les obstacles physiques.

Des villes plus petites comme Grenoble testent aussi l’usage d’applications mobiles simples, très pratiques, permettant aux personnes concernées de signaler à temps réel les problèmes d’accessibilité rencontrés pendant leur trajet (ascenseur en panne, trottoir inaccessible...). Résultat : la collectivité obtient des infos précieuses pour cibler ses interventions. Autre idée utile : former le personnel directement en contact avec le public à accompagner au mieux les voyageurs avec des difficultés de mobilité, les chauffeurs étant souvent les premières personnes à pouvoir réellement rendre service.

Enfin, niveau concret et actionnable, diffuser auprès des usagers à mobilité réduite une carte interactive – mise à jour régulièrement – des stations et arrêts accessibles leur permet de prévoir tranquillement leurs déplacements à l'avance. Cela rassure, facilite l'autonomie, et encourage au final une utilisation régulière des transports collectifs.

La fiabilité

Respect des horaires et fréquence des passages

Des applis mobiles comme Citymapper ou Transit permettent désormais aux utilisateurs de suivre précisément, en temps réel, la position des bus, métros et tramways. À Paris, par exemple, la RATP met en place des systèmes de géolocalisation en direct, permettant de savoir exactement dans combien de minutes le prochain bus arrive. Résultat : moins d'attente et plus de confiance des voyageurs.

Certaines villes misent sur des initiatives concrètes, comme des voies dédiées exclusivement aux tramways ou bus (Bus à Haut Niveau de Service, BHNS). À Nantes, environ 80 % de la ligne chronobus C5 circule sur des voies réservées : fréquence respectée, ponctualité garantie, les gens prennent davantage les transports puisqu'ils deviennent vraiment pratiques. Un autre exemple : à Strasbourg, les feux automatiquement synchronisés avec les horaires du tramway lui donnent la priorité totale sur le trafic automobile. Bilan : plus de régularité et des horaires respectés sans effort supplémentaire.

L'amélioration de la fréquence est aussi une stratégie payante : Londres a lancé le projet "Turn-up-and-go" sur les principales lignes du métro, les trains passent toutes les 2-3 minutes aux heures de pointe sans avoir à consulter d'horaires — une façon simple mais efficace de booster le nombre d'usagers tout en simplifiant leur quotidien.

Gestion des pannes et incidents techniques

Les transporteurs utilisent aujourd'hui des systèmes de maintenance prédictive, qui anticipent les pannes techniques grâce à des données en temps réel remontées par les véhicules eux-mêmes. C'est un peu comme quand ta voiture te prévient à l'avance avant que ton moteur te lâche, sauf qu'ici ça évite d'impacter des milliers de passagers d'un coup. Par exemple, à Paris, la RATP teste ce genre de techno pour anticiper les soucis techniques sur les lignes de métro.

Autre piste concrète : former régulièrement le personnel technique et conducteur à la gestion précise des incidents, pour éviter l'affolement ou la confusion le jour J. Certaines villes, comme Nantes avec la SEMITAN, organisent des exercices grandeur nature pour simuler différents scénarios d’incidents techniques et être prêts à réagir efficacement et rapidement.

La sécurité

Sécurité des usagers dans les transports

Pour limiter les accidents ou les agressions, plusieurs villes testent des stratégies hyper concrètes : présence renforcée des agents de sécurité, notamment dans les bus nocturnes ou sur certaines lignes sensibles (par exemple, à Lyon avec des équipes mobilisées le soir). Autre piste efficace, le développement de l'éclairage amélioré à bord des véhicules, qui rassure les voyageurs et aide les conducteurs à mieux surveiller leur espace intérieur. Les caméras de vidéosurveillance jouent également un rôle clé : à Paris, la RATP utilise près de 50 000 caméras réparties entre bus, rames de métro et tramway. Mais la technologie seule ne suffit pas, l'humain compte beaucoup : les formations régulières pour les employés des transports (chauffeurs, contrôleurs, agents) sur la gestion des conflits ou l'assistance rapide aux passagers en difficulté sont importantes. Enfin, certaines villes comme Bordeaux expérimentent l'installation de bornes d'appel d'urgence directement accessibles aux usagers dans les véhicules, pour réagir immédiatement en cas de danger ou de malaise à bord.

Sécurité dans les stations et arrêts de transport en commun

Pour pousser les gens à utiliser davantage les transports en commun, sécuriser les stations et arrêts, c'est primordial. D'abord, l'éclairage : installer des lampes LED bien puissantes, ça rassure les voyageurs et ça dissuade les incidents. Des villes comme Strasbourg ou Lyon mettent en place des éclairages automatiques la nuit pour faciliter la visibilité et la sécurité des usagers.

Autre point concret : la vidéosurveillance intelligente. Londres, par exemple, combine caméras HD et logiciel d'analyse comportementale pour détecter immédiatement tout comportement louche ou anormal, que ce soit une agression potentielle ou quelqu'un qui aurait besoin d'aide.

Côté infrastructure pratique, installer des bornes d'appel d'urgence à chaque quai ou arrêt fréquenté pour contacter rapidement les secours ou le personnel du réseau, comme c'est le cas à Montréal, est super efficace.

Enfin, la présence humaine. Les agents de médiation ou patrouilles régulières (comme le dispositif GPSR de la RATP à Paris) apaisent naturellement le climat. Les passagers se sentent nettement plus à l'aise avec quelqu'un à proximité en cas de problème. Autant de solutions concrètes qui poussent concrètement les voyageurs à prendre le bus, le tram ou le métro plutôt que la voiture.

1,7 milliards

Le nombre de voyages en transport en commun par an à Londres.

20 minutes

L'économie de temps en moyenne par déplacement pour les usagers des transports en commun par rapport aux automobilistes.

27 %

La part des émissions de gaz à effet de serre provenant des transports individuels, tels que les voitures, motos et scooters, en France.

1500 €

L'économie annuelle moyenne par ménage utilisant les transports en commun en France.

Impact des transports en commun sur les émissions de CO2
Type de transport Émissions de CO2 par passager/km Nombre annuel de voyages
RER (Réseau Express Régional) 15 g 1,230,000,000
Trains régionaux 22 g 850,000,000
Trains intercités 19 g 440,000,000
Bus à haut niveau de service (BHNS) 68 g 280,000,000
Tram-train 38 g 130,000,000

Les solutions pour encourager l'utilisation des transports en commun

Investissements publics

Aujourd'hui, en France, à peine plus de 27 % des investissements publics en transport sont dédiés précisément aux transports en commun, contre près de 50 % affectés aux infrastructures routières. Ce déséquilibre explique pourquoi il reste tentant pour beaucoup d'utiliser leur voiture perso plutôt que les bus, métros ou tramways. Pourtant, des cas concrets montrent l'intérêt financier d'un investissement boosté vers les transports urbains : par exemple, le prolongement du tram T3 à Paris, financé à hauteur de 650 millions d'euros, a permis une réduction estimée de près de 5 000 tonnes de CO2 par an, en diminuant nettement le trafic automobile local.

En plus, chaque euro investi dans ces réseaux rapporte souvent davantage en retombées économiques indirectes : hausse de l'activité commerciale locale, revitalisation des quartiers desservis, sans parler de l'emploi induit par les gros chantiers. Concrètement, pour 1 milliard d'euros investi en transports collectifs urbains, l'UITP (Union Internationale des Transports Publics) estime une création moyenne de 20 000 à 30 000 emplois. Et ça, sans compter les gains indirects liés à une meilleure santé publique grâce à la baisse de pollution de l'air.

Bref, quand on finance sérieusement les transports en commun, c'est bon pour les gens, bon pour la planète, mais aussi bon pour l'économie locale. Le vrai défi aujourd'hui : pousser davantage l'enveloppe budgétaire nationale et régionale vers ces projets, histoire qu'ils prennent enfin la place qu'ils méritent dans nos villes et nos vies.

Amélioration des infrastructures

Modernisation du matériel roulant

Passer à des véhicules roulants électriques ou hybrides, c'est un super coup à jouer pour le transport public. Par exemple, la RATP remplace progressivement ses vieux bus diesel par des modèles électriques ou au gaz naturel, avec pour objectif 100% d'énergies propres en 2025 à Paris. Grâce à cela, moins de bruit, presque zéro émission directe, et un air nettement plus respirable en ville. Pareil avec le métro : de nouvelles rames capables de récupérer l'énergie au freinage permettent de réduire jusqu'à 25% la consommation électrique. À Lyon, le tramway flambant neuf utilise des matériaux plus légers, ça économise encore de l'énergie au quotidien. Concrètement, acheter du matériel récent et éco-efficace, c'est moins de pollution, moins de pannes, et aussi une expérience passager bien plus agréable.

Extension des réseaux existants

Ajouter de nouvelles lignes de métro ou de tramway vers les zones périphériques des villes permet de rendre les transports en commun vraiment compétitifs par rapport à la voiture individuelle. Par exemple, à Lyon, l'extension du tram T6 vers le nord a permis de raccourcir considérablement le temps de trajet pour des milliers d'habitants d’arrondissements auparavant mal desservis, les incitant à abandonner leur voiture au quotidien. Pareil à Bordeaux, l’extension de la ligne C du tram vers le sud a connecté des zones résidentielles en forte croissance, ce qui s’est traduit directement par moins de circulation routière aux heures de pointe. Etendre les réseaux existants, c’est aussi renforcer les connections intermodales, en ajoutant par exemple des gares multimodales où bus, tramway et vélo se rejoignent, comme ce fut fait à Strasbourg avec la Gare de Strasbourg-Neuhof. Un réseau dense et bien conçu donne envie d'utiliser les transports collectifs parce qu’on gagne du temps et de la tranquillité. Concrètement, c’est ce genre d'extension ciblée et bien étudiée qui a réussi à baisser jusqu'à 10 à 15% le nombre de voitures circulant quotidiennement dans plusieurs métropoles françaises.

Tarification incitative

Tarifs réduits et abonnement attractifs

Proposer des tarifs super avantageux, ça marche, et ça pousse clairement les gens vers les transports en commun. Des villes comme Strasbourg ou Dunkerque ont tenté l'abonnement gratuit ou très réduit, résultat : la fréquentation a décollé rapidement, jusqu'à +85 % d'usagers supplémentaires à Dunkerque les week-ends, et une diminution nette du trafic auto en ville. À Paris, l'offre Imagine R à 350 euros par an (soit moins d'un euro par jour) séduit les jeunes qui lâchent plus facilement la voiture.

Autre piste concrète : adapter le tarif à la fréquence d'utilisation. À Toulouse par exemple, ils proposent la formule « Pastel+ », un abonnement simplifié qui facture automatiquement au meilleur tarif en fonction du nombre de trajets effectués dans le mois. Tu paies uniquement ce que tu consommes vraiment, impossible de gaspiller ton argent.

Instaurer des réductions pour les groupes, familles ou covoiturages en transports collectifs est aussi une bonne astuce. Rennes offre des tarifs préférentiels pour les groupes le week-end ou les jours de manifestations importantes. Résultat : déplacements moins chers, attractifs et collectifs. Ce type d'approche super concrète séduit rapidement ceux qui hésitent encore à lâcher leur voiture individuelle.

Foire aux questions (FAQ)

Oui, en général les transports en commun sont adaptés à tous et spécialement aménagés pour accueillir les personnes âgées ou à mobilité réduite ainsi que les familles avec enfants. Cependant, les conditions de sécurité peuvent varier selon les réseaux et stations, il est donc conseillé de consulter les réglementations et équipements spécifiques de votre ville.

Dans la plupart des cas, oui. En prenant en compte l'essence, l'entretien, l'assurance, les frais de parking et autres coûts liés à un véhicule personnel, utiliser régulièrement les transports en commun s'avère souvent plus économique, particulièrement dans les grandes agglomérations proposant des abonnements et tarifs préférentiels.

En permettant plus de personnes de se déplacer ensemble et en réduisant le nombre de véhicules individuels qui circulent, les transports en commun contribuent à diminuer la congestion urbaine. Cela améliore la fluidité du trafic et réduit les émissions polluantes provenant des embouteillages.

Les transports en commun électriques, tels que les métros, les tramways et les bus électriques, restent globalement les moyens les moins polluants. Ils génèrent peu ou aucun gaz à effet de serre en fonctionnement direct et peuvent être alimentés par une énergie renouvelable.

Plusieurs approches peuvent être envisagées: investissements pour améliorer le confort et la rapidité des services, mise en place de tarifs attractifs, sensibilisation à l'impact environnemental ou encore régulation de la circulation automobile par des mesures restrictives telles que les zones à faible émission.

Les principaux obstacles concernent l'accessibilité géographique (zones non desservies), l'accessibilité économique (faible attractivité tarifaire), la fiabilité du service (retards fréquents, incidents techniques), ainsi que la sécurité perçue dans les véhicules et les stations.

Un bus a généralement une empreinte carbone beaucoup plus faible par passager qu'une voiture individuelle, surtout s'il transporte plusieurs passagers. Par exemple, un bus rempli à moitié environ permettrait de réduire les émissions de CO2 par passager de près de 60 à 80 % comparé à une voiture où une seule personne voyage.

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