Circuler en ville, c'est devenu aujourd'hui un véritable défi quotidien. On connaît tous cette galère : bouchons interminables, moteurs qui chauffent, klaxons en pagaille, bref, ça ne ressemble plus beaucoup à la balade tranquille de la pub automobile. Et tout ça pèse évidemment lourd sur notre stress, notre agenda, et même notre santé.
En même temps, niveau environnement, ce n'est pas non plus la fête. Ces milliers de voitures thermiques coincées dans les embouteillages rejettent des quantités hallucinantes de gaz polluants : résultats, une qualité de l'air qui laisse franchement à désirer et des villes qui étouffent sous le poids de leurs émissions de gaz à effet de serre.
Face à ça, certains voient une solution plutôt prometteuse : les voitures électriques en autopartage. L'idée ? Des véhicules propres, disponibles pour tous et à n'importe quel moment, histoire d'avoir moins de voitures en circulation. Ça pourrait changer complètement la donne pour la mobilité urbaine.
Mais voilà, est-ce vraiment efficace pour fluidifier le trafic ? Peut-on avoir un vrai impact en réduisant le nombre total de voitures ? Faut-il se réjouir ou être prudent ? Plusieurs grandes villes à travers le monde ont déjà lancé l'expérience, et leurs retours, chiffres à l'appui, méritent vraiment qu'on s'y penche sérieusement.
Alors, est-ce que l'autopartage électrique est juste un phénomène de mode ou bien une vraie piste pour se débarrasser (enfin !) des bouchons interminables dans nos rues ? C'est précisément ce qu'on va tenter de comprendre ici, sans langue de bois, chiffres et expériences concrètes à l'appui.
Part des véhicules en autopartage dans les grandes villes européennes d'ici 2030
Estimation du nombre de bornes de recharge pour véhicules électriques dans le monde d'ici 2030
Réduction annuelle moyenne des émissions de CO2 par véhicule électrique en autopartage par rapport à un véhicule conventionnel
Réduction moyenne des émissions de CO2 par kilomètre pour un véhicule électrique par rapport à un véhicule à essence
Ces dernières années en France, on compte environ 40 millions de véhicules individuels en circulation, soit près de 600 000 nouvelles immatriculations chaque année, ce qui fait grimper la densité automobile urbaine. À Paris par exemple, même si la mairie tente de décourager les voitures personnelles avec des mesures contraignantes type ZFE (Zones à Faibles Émissions) ou réduction des emplacements de stationnement, l’Île-de-France gagne pourtant encore environ 200 nouveaux véhicules par jour sur ses routes. Concrètement, cela signifie encore plus de bouchons quotidiens, malgré tous les efforts pour renforcer l’offre de transports publics ou promouvoir le vélo. Un chiffre parlant : entre 2010 et 2020, en moyenne en France, le taux d’occupation par véhicule personnel n’a quasiment pas bougé, restant à seulement 1,2 personne par voiture. Un vrai problème quand on voit le nombre de sièges qui restent vides en heure de pointe. Bref, plus de voitures, pas plus de passagers : une situation compliquée.
Chaque année, les Parisiens passent en moyenne 163 heures coincés dans les bouchons, faisant de la capitale française l'une des villes européennes les plus embouteillées selon une étude INRIX de 2022. Pas mieux à Marseille ou Bordeaux, où la tendance grimpe sérieusement : bouchons plus fréquents, durées rallongées, même hors heures de pointe. La raison ? Principalement l'augmentation des livraisons urbaines à cause de l'explosion du e-commerce et des véhicules de livraison mal stationnés. Et puis, avec la multiplication des VTC et services de livraison (type Uber, Deliveroo et compagnie), on rajoute au trafic urbain des milliers de trajets quotidiens supplémentaires, souvent sur de très courtes distances, mais suffisants pour gripper l'ensemble du réseau. Un rapport récent de la Ville de Paris relevait même que jusqu'à 25 % du trafic en certains endroits centraux venait des véhicules à la recherche désespérée d'une place pour se garer. Ça s'appelle le "trafic parasite" et franchement, ça arrange personne. Autre souci concret : les infrastructures vieillissantes pas adaptées à l'évolution rapide du trafic urbain. Résultat, même les petites interventions sur la chaussée, genre réparation d'une fuite d'eau ou pose d'un câble fibre, paralysent toute une rue en quelques heures.
L'air pollué des villes, ce n'est pas juste désagréable, ça tue franchement : chaque année, selon l'OMS, environ 4,2 millions de morts prématurées dans le monde sont liées à la mauvaise qualité de l'air extérieur. À Paris par exemple, on a mesuré une exposition régulière de nombreux habitants à des concentrations élevées en dioxyde d'azote (NO₂), principalement issues des gaz d'échappement, qui dépassent souvent les valeurs limites recommandées. Concrètement, respirer ces particules fines accentue le risque de choper des maladies respiratoires, cardiovasculaires, mais aussi de souffrir d'asthme ou d'allergies qui impactent sérieusement notre qualité de vie.
Une étude menée à Londres en 2019 a clairement mis en évidence le fait suivant : réduire de 25% le trafic automobile sur certaines grandes artères avait diminué de façon significative les niveaux de NO₂ — jusqu'à près de 17% en moins dans certains quartiers. Ces différences montrent que modérer intelligemment l'utilisation de nos bagnoles a un effet direct et appréciable sur l'air que l'on respire tous les jours. Réduire le trafic thermique, c'est donc pas juste une idée sympa : c'est une action urgente et concrète qui a des résultats immédiats sur notre santé.
Les embouteillages en ville, c'est pas seulement agaçant, ça représente une énorme part des émissions de gaz à effet de serre urbaines. En ville, tu consommes facilement deux fois plus de carburant en roulant au ralenti ou en faisant du stop-and-go constant comparé à une allure régulière.
Un exemple concret : selon l’ADEME, une voiture essence classique coincée dans les bouchons émet environ 2,5 fois plus de CO₂ par kilomètre parcouru que sur une route fluide. À Paris, avant l'application de certaines mesures comme la réduction des voies dédiées aux voitures individuelles, on estimait qu'environ 40% des émissions liées aux transports provenaient directement de voitures coincées dans les embouteillages quotidiens.
Y'a aussi un truc moins connu : les cycles répétés d'accélération et freinage dans les bouchons usent beaucoup plus rapidement les véhicules, ce qui entraîne un renouvellement plus fréquent des pièces, pneus compris, donc plus d'émissions liées à la fabrication et à l'entretien—ce qu'on appelle les émissions indirectes, moins visibles mais bien réelles.
Le point actionnable ? Réduire concrètement la congestion urbaine—en intégrant par exemple des solutions comme l'autopartage électrique—est l'un des leviers les plus efficaces (et souvent sous-estimés) pour baisser significativement ces émissions indirectes autant que directes.
Voitures traditionnelles | Voitures électriques en autopartage | |
---|---|---|
Augmentation de la fluidité du trafic | 5% | 15% |
Réduction des temps de trajet en heure de pointe | 10% | 25% |
Baisse des émissions de CO2 liées au trafic | Non applicable | 40% |
Adopter massivement l'autopartage avec des véhicules électriques permet de réduire jusqu'à 70 à 90 % les émissions polluantes locales liées au transport urbain, selon plusieurs études européennes. Par exemple à Madrid, le déploiement de voitures électriques partagées comme Car2Go a permis de diminuer significativement les concentrations de dioxyde d'azote (NO₂) dans certaines rues du centre-ville. Résultat concret : pendant les pics de pollution, ces zones-là respirent un peu mieux.
En pratique, remplacer ne serait-ce que 25 voitures thermiques individuelles par une seule voiture électrique partagée peut éviter chaque année près de 10 tonnes d'émissions de CO₂. C'est énorme, sachant qu'une seule tonne de CO₂ correspond déjà à un aller-retour Paris-New York en avion pour une personne.
Bref, passer au tout électrique partagé, c'est taper directement là où ça fait mal aux polluants urbains classiques comme les particules fines et les oxydes d'azote, ces gaz irritants qui nous pourrissent quotidiennement l'air des grandes villes.
Une flotte de voitures électriques en autopartage réduit directement les concentrations de dioxyde d'azote (NO₂) et de particules fines PM2,5 qui polluent nos centres-villes. À Paris, après l'arrivée des véhicules électriques partagés (comme l'ancien réseau Autolib'), certaines stations de mesure d'Airparif ont enregistré des baisses locales de pollution pouvant atteindre jusqu'à 11% pour le NO₂ aux heures de pointe. Pareil à Madrid, la zone centrale – après la mise en place du programme d'autopartage électrique Car2go (maintenant Share Now) – a vu ses niveaux de pollution atmosphérique chuter assez vite : de 7 à 9% en moyenne annuelle pour les particules fines, mesurées par les stations locales. À noter aussi : moins de pollution chimique et particulaire en ville, ça entraîne un recul sensible des cas d'asthme, d'inflammations pulmonaires et de maladies chroniques respiratoires chez les habitants, surtout chez les enfants et les personnes âgées vivant en ville. Moins la pollution se concentre près du sol, plus facilement le vent disperse les polluants situés en périphérie, créant un cercle vertueux. Et clairement, là où ça marche le mieux, c'est quand les voitures électriques remplacent des véhicules polluants déjà nombreux et vieillissants en centre-ville, pas quand elles viennent en ajouter de nouveaux sur des routes déjà surchargées.
Dans les villes comme Paris ou Lyon, une seule voiture en autopartage électrique peut remplacer entre 5 et 10 véhicules personnels, selon une étude de l'ADEME. Résultat, au lieu de rester garées 95% du temps, ces voitures partagées tournent régulièrement dans la journée. En Norvège, par exemple, la ville d'Oslo a réduit de presque 30 % le nombre total de véhicules circulant dans certains quartiers après avoir mis en place un système efficace d'autopartage électrique. Cette transition libère concrètement des places de stationnement et diminue la densité du trafic aux heures de pointe. Autre bénéfice : moins d'embouteillages signifie aussi une économie de carburant, jusqu'à 25 % supérieure selon une étude de l'université de Berkeley. Pas trop mal pour commencer, non ?
Les voitures électriques en autopartage permettent de récupérer des espaces urbains précieux, notamment en réduisant significativement la quantité totale de véhicules stationnés. À titre d'exemple, certaines études montrent que chaque voiture partagée peut remplacer jusqu'à 10 véhicules privés, libérant automatiquement de la place dans les rues et les parkings.
Prenons la ville de Paris : certaines zones autrefois dédiées au stationnement individuel ont été transformées en espaces verts, en pistes cyclables ou en terrasses commerciales grâce à l'adoption d'autopartage électrique. La ville d'Amsterdam est aussi un bon exemple, avec plusieurs squares autrefois saturés de stationnements convertis en espaces publics conviviaux.
Une info concrète : selon une analyse menée à Berlin, près de 50 hectares d'espace urbain ont été libérés ces dernières années grâce aux initiatives d'autopartage électrique. Cela représente environ 70 terrains de football transformés en zones piétonnes, cyclables ou de détente—une vraie bouffée d'air frais, littéralement, pour les habitants.
Nombre estimé de véhicules électriques en circulation dans le monde
Lancement d'Autolib' à Paris, premier service d’autopartage à grande échelle de voitures électriques.
Déploiement à Amsterdam du programme de voitures électriques partagées 'Car2Go', piloté par Daimler.
Lancement de DriveNow (BMW), proposant des véhicules électriques en autopartage à Berlin et dans d'autres grandes villes européennes.
Expérimentation du système BlueIndy à Indianapolis aux États-Unis, inspiré du modèle parisien Autolib'.
Arrêt définitif d'Autolib' à Paris en raison de difficultés économiques et logistiques, suscitant discussions et réflexions sur le modèle économique nécessaire à une mobilité électrique partagée durable.
Expansion à grande échelle des flottes de véhicules électriques partagés en Chine, notamment à Shenzhen.
Annonce par la Commission Européenne de mesures visant à favoriser les mobilités électriques partagées dans le Pacte Vert pour l’Europe (European Green Deal).
La ville d'Oslo atteint une proportion record de déplacements réalisés en voitures électriques partagées, contribuant à la réduction notable des embouteillages.
À Madrid, après le lancement de la flotte électrique d'autopartage Car2go, la ville a observé une baisse de 11% du nombre de voitures entrant quotidiennement dans le centre-ville. Avant ça, les bouchons et embouteillages étaient une règle quasi quotidienne. Mais après l'arrivée des véhicules électriques en libre accès, beaucoup d'usagers ont laissé leur voiture perso au garage pour des trajets courts en autopartage. Résultat concret : dans la zone centrale, la circulation est devenue nettement plus fluide. Pareil à Amsterdam où l’introduction des Bluecars électriques en autopartage a permis une réduction mesurable des trajets effectués par véhicule personnel, avec jusqu'à 20% en moins de trafic auto en centre-ville aux heures de pointe. Bref, les chiffres montrent clairement que quand les gens passent à l'autopartage électrique, ça libère de l'espace sur les routes et ça améliore radicalement la fluidité du trafic.
En étudiant précisément les chiffres dans des villes comme Amsterdam ou Madrid, on note une baisse du trafic d'environ 15 % à 20 % dans les quartiers où les projets d'autopartage électrique ont été mis en place sérieusement. À Madrid, notamment grâce au service d'autopartage électrique Car2Go (maintenant Share Now), la ville a enregistré une diminution nette de 11 % des embouteillages autour du centre-ville en 2019 par rapport à la période pré-déploiement. Autre fait intéressant : à Stockholm, on a vu une nette amélioration avec une réduction de la circulation des voitures personnelles pouvant atteindre jusqu'à 25 % aux heures de pointe après le lancement de programmes similaires.
Si l'on regarde l'évolution des trajets courts (5 km ou moins), là aussi, ça change : les données montrent que ces trajets rapides effectués auparavant en voiture privée diminuent souvent de près d'un tiers quand les citadins ont à disposition des voitures électriques partagées accessibles facilement.
Autre point concret que révèlent ces analyses statistiques : chaque voiture électrique d'autopartage remplace, selon une étude réalisée par l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Énergie (ADEME), entre 5 et 7 véhicules privés, ce qui libère considérablement d'espace sur les routes et surtout en termes de stationnement.
Côté exploitation urbaine au jour le jour, les villes qui suivent précisément leurs données, comme Lyon avec le service Bluely (désormais arrêté mais analysé sur la période 2013-2020), ont vu concrètement une baisse régulière et mesurable de congestion dans les zones couvertes. Ça montre bien que si on va plus loin, et à plus grande échelle, ces solutions pourraient transformer rapidement notre manière de bouger en ville.
Certaines villes comme Madrid ou Berlin ont observé des résultats intéressants : l'autopartage électrique, en remplaçant une partie des véhicules privés, a aidé à alléger les heures de pointe, en décalant naturellement les horaires d'utilisation. Au lieu que tout le monde démarre sa voiture perso en même temps le matin, les gens adaptent leurs déplacements pour mieux partager les véhicules disponibles. À Madrid, durant les deux premières années du service Zity, les pics de trafic matinaux ont baissé d'environ 7 à 10 %. Les utilisateurs prennent l'habitude de vérifier la disponibilité des véhicules via leur appli avant de sortir, évitant ainsi la frénésie habituelle du "tous au volant à 8 heures pile". Et dans certaines villes norvégiennes où l'autopartage électrique est entré dans les mœurs, plusieurs entreprises encouragent aussi leurs employés à adopter des horaires flexibles, profitant justement de la facilité d'accès à ces véhicules partagés, lissant davantage les flux de circulation. Bref, en associant autopartage électrique et gestion astucieuse des horaires, on peut concrètement alléger la pression du trafic aux heures critiques.
Plutôt que s'entasser dans quelques zones saturées, l'autopartage électrique pousse naturellement les utilisateurs à répartir les véhicules un peu partout en ville. À Milan, par exemple, l'opérateur électrique Share Now a constaté une meilleure répartition géographique des voitures grâce aux utilisateurs qui terminent leurs trajets loin des zones les plus encombrées. Ça évite le phénomène classique du parking central surchargé et des périphéries désertées.
À Paris, Autolib' avait reconnu un avantage similaire : vu que les stations étaient réparties dans toute la ville, les gens empruntaient et restituaient les véhicules dans des quartiers franchement variés, ce qui aidait à désengorger les points chauds. Les villes peuvent encourager encore plus cette décentralisation en plaçant des stations de recharge ou de prise en main là où on les attend moins, genre quartiers résidentiels plutôt calmes ou proche des transports en commun.
En pratique, favoriser la distribution diffuse nécessite une bonne gestion des incitations : par exemple, offrir des promos aux utilisateurs qui rapportent le véhicule dans une zone traditionnellement moins fréquentée. Résultat, moins de concentration là où les embouteillages sont déjà un enfer, et une répartition plus intelligente des flux dans toute la ville.
Le saviez-vous ?
Plusieurs villes européennes pionnières, comme Oslo et Amsterdam, proposent à leurs résidents des incitations financières ou fiscales pour encourager l'utilisation de voitures électriques partagées, favorisant ainsi une mobilité durable et fluide.
Les voitures électriques, grâce à leur mécanisme simplifié par rapport aux véhicules thermiques, nécessitent moins d'entretien : en moyenne, leurs coûts de maintenance peuvent être jusqu’à 40% inférieurs.
Saviez-vous que lors du pic quotidien de congestion en ville, jusqu'à 30% du trafic peut être lié à des automobilistes en recherche d'une place de stationnement ? L’autopartage aide à limiter ce phénomène en diminuant le nombre de véhicules stationnés durablement.
Selon une étude de l'ADEME, une voiture en autopartage permet de remplacer en moyenne entre 5 et 8 véhicules privés dans les grandes villes, contribuant significativement à réduire le trafic urbain.
Pour qu’une flotte de véhicules électriques en autopartage fonctionne vraiment en ville, il faut une densité de bornes de recharge suffisante : concrètement, on estime qu'il faut au moins 1 borne rapide pour 10 à 15 véhicules partagés, histoire que chacun trouve facilement un point de charge à proximité.
Par exemple, Paris vise l’objectif ambitieux de déployer environ 8 400 points de charge ouverts au public d'ici 2024, précisément pour anticiper l’usage en autopartage et les besoins futurs en mobilité électrique. De même, Amsterdam, qui cartonne sur ce sujet, a choisi de rajouter des bornes progressivement en suivant directement l’évolution de la demande des utilisateurs, ce qui évite d’investir à la va-vite dans des zones où ça ne sert à rien.
Un élément souvent négligé et pourtant essentiel : placer ces bornes à des endroits stratégiques bien définis par l'analyse concrète des déplacements urbains. Typiquement, c'est malin de prévoir des stations près des principales gares, pôles d’échanges, zones de bureaux ou quartiers résidentiels denses.
Enfin, l'idéal reste d'avoir au moins un tiers des bornes en accès rapide (puissance supérieure à 50 kW), histoire de recharger suffisamment en moins de 20 minutes, ce qui augmente largement l’attrait du service et diminue les temps d’attente frustrants pour les utilisateurs pressés.
Il faut garder à l'esprit que si demain tout le monde roule en électrique en autopartage, le réseau électrique actuel n'est clairement pas prêt à gérer tout ça spontanément. Un enjeu concret c'est de synchroniser intelligemment la recharge avec les pics de production d'énergie renouvelable. Par exemple, aux Pays-Bas, certaines stations sont déjà capables d'adapter automatiquement les sessions de recharge en fonction du surplus de production éolienne ou solaire, grâce à des algorithmes "smart grid" bien rodés. Le stockage temporaire via les batteries des véhicules permet d'absorber en partie ces surplus d'énergie, limitant ainsi les gaspillages et les coûts superflus liés au renforcement brutal du réseau. À Amsterdam, des expériences sur le pilotage à distance des recharges (Vehicle-to-Grid, V2G) montrent que les voitures électriques peuvent non seulement charger aux moments les plus avantageux, mais aussi restituer ponctuellement de l'électricité au réseau pendant les pics de demande. Ce système a permis, selon les opérateurs locaux, une réduction réelle et chiffrée du pic de consommation d’environ 15 % par quartier lors des heures critiques. Concrètement, ces approches "smart" permettent d'utiliser les voitures partagées comme un véritable outil de stabilisation du réseau au lieu de les considérer simplement comme de nouveaux consommateurs.
Installer des bornes de recharge rapides (50 kW ou plus), ça revient facilement entre 30 000 et 50 000 € par borne, tout compris (matériel, raccordement réseau, génie civil...). À Amsterdam par exemple, la ville a investi dans plus de 4 000 points de recharge publics, pour une enveloppe autour de 65 millions d'euros au total, en partenariat avec des entreprises privées comme Nuon et Allego.
Une bonne astuce pour baisser la note, c'est d'utiliser des stations de recharge "intelligentes" regroupant plusieurs bornes, histoire de mutualiser les coûts d'installation et de maintenance. On voit aussi arriver des solutions couplées à des panneaux solaires et à des batteries de stockage. Ça coûte un peu plus cher à l'installation, certes, mais à long terme ça amortit bien la facture d'électricité.
Du côté des voitures elles-mêmes, un abonnement à un service d'autopartage électrique comme Zity ou Share Now peut coûter moins cher pour les utilisateurs réguliers que d'entretenir un véhicule perso, surtout en ville où tu galères pour stationner. Par contre, créer ces flottes demande aux opérateurs un sérieux investissement initial : l'achat des véhicules électriques représente facilement entre 25 000 et 35 000 € pièce, même avec des tarifs préférentiels.
Pour financer ces dépenses, pas de miracle : les collectivités misent souvent sur les partenariats public-privé, la pub intégrée aux véhicules ou sur des subventions venant directement du budget national ou européen. La ville d'Oslo, par exemple, a financé environ la moitié des coûts liés au déploiement de bornes en bénéficiant du soutien financier du gouvernement norvégien dans le cadre de projets écoresponsables.
Quand on regarde vraiment les habitudes des gens, la voiture perso est souvent utilisée solo en ville. Une étude française récente de l'ADEME a montré que 58% des trajets urbains en voiture font moins de 5 km, typiquement le trajet domicile-boulot ou pour aller acheter deux-trois trucs à la supérette. Résultat : on se retrouve avec un tas de véhicules à moitié vides bloqués au même feu rouge. À Paris par exemple, une enquête menée par IPSOS révèle que chaque voiture transporte en moyenne seulement 1,1 personne aux heures de pointe.
Autre détail intéressant : beaucoup de conducteurs gardent leur caisse perso par habitude ou confort psychologique, même s'ils n'en ont pas un besoin réel tous les jours. Ça c'est prouvé par l'expérience menée à Bordeaux, où près de 2 000 automobilistes ont testé pendant plusieurs mois des formules d'autopartage électrique. Une fois le test terminé, environ 40% d'entre eux ont carrément renoncé ou reporté l'achat d'une voiture perso.
Bref, si on veut vraiment changer les habitudes des conducteurs urbains, faut simplifier au maximum l'accès à l'autopartage électrique et rassurer les gens sur la disponibilité facile des véhicules. Casser cette routine quotidienne passera surtout par rendre ce type de solution plus pratique, plus rapide, et pas prise de tête pour le citadin lambda.
Les principaux freins aujourd'hui sont liés à l'insuffisance des infrastructures de recharge, à la difficulté de changer les habitudes des conducteurs habitués à une voiture personnelle disponible immédiatement, et aux investissements nécessaires que les villes doivent consentir pour déployer largement ces services.
En théorie oui, car cela limite le nombre de véhicules stationnés ou circulant inutilement. Cependant, l'effet sur les bouchons dépend aussi des politiques globales de mobilité urbaine, y compris l'accès aux infrastructures adaptées aux transports alternatifs comme les vélos et les transports publics.
Des villes comme Paris, Amsterdam et Madrid ont observé une réduction mesurable du nombre de véhicules sur les routes et des émissions de gaz à effet de serre. À Paris, par exemple, une étude récente montre que chaque voiture en autopartage remplace en moyenne entre 5 et 8 voitures personnelles.
Habituellement, les services de voitures électriques en autopartage prennent en charge les coûts liés à la recharge. Vous pouvez recharger gratuitement les véhicules aux bornes associées au service, facilitant ainsi votre déplacement sans vous soucier du prix de l'énergie.
En général, oui. L'autopartage permet d'économiser sur les coûts fixes comme l'achat, l'assurance et l'entretien du véhicule. Vous payez seulement lorsque vous utilisez la voiture, ce qui est avantageux si vous roulez peu ou uniquement de façon occasionnelle.
Oui, définitivement. Les véhicules électriques ne rejettent pas de polluants atmosphériques au niveau du pot d'échappement, réduisant considérablement les particules fines et les NOx dans l'air urbain. Cela a un impact bénéfique direct sur la santé publique.
Généralement non. La plupart des services modernes permettent une réservation immédiate via une application mobile, ce qui offre une flexibilité optimale pour s'adapter aux déplacements imprévus.
Personne n'a encore répondu à ce quizz, soyez le premier ! :-)
Question 1/6