La réduction des emballages plastiques dans les cantines scolairesEnjeux et solutions

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La réduction des emballages plastiques dans les cantines scolaires : enjeux et solutions

Introduction

Les emballages plastiques sont partout, et si tu as déjà mis les pieds dans une cantine scolaire, tu vois très bien le souci. Chaque jour, des milliers de barquettes en plastique, de couverts jetables ou d'emballages individuels finissent direct à la poubelle. Rien qu'en France, une école moyenne génère facilement plusieurs centaines de kilos de déchets plastiques par an, ce qui n'est franchement pas rassurant.

Le problème, c'est pas juste une question de poubelle trop pleine. Ces déchets plastiques ont des effets lourds sur la planète, notamment sur les océans, les sols et même le climat. Pire encore, ils peuvent avoir un impact direct sur la santé des enfants, à cause de produits chimiques comme les fameux perturbateurs endocriniens. Sans oublier que côté finances, entre les achats réguliers et la gestion des déchets, le plastique coûte cher aux établissements scolaires.

Mais la bonne nouvelle, c'est qu'il existe déjà plein de solutions pour en finir ou en tout cas diminuer nettement ces emballages plastiques. Certaines écoles françaises y arrivent très bien grâce au vrac, aux consignes et aux emballages biodégradables. Des pays voisins expérimentent aussi des pistes intéressantes qui valent clairement le coup d'œil.

Et pour rendre ces solutions durables, il ne suffit pas de changer le matériel. Il faut aussi miser sur l'éducation et la sensibilisation des élèves, du personnel scolaire et des parents. Bref, repenser complètement nos habitudes pour que manger à la cantine ne rime plus avec gaspillage plastique.

45 kg

Quantité moyenne de déchets par an, par élève, dans les cantines scolaires en France

80 %

Pourcentage des déchets produits dans les cantines scolaires qui peuvent être recyclés ou compostés

1,2 million

Nombre d'euros économisés annuellement en France si le gaspillage alimentaire dans les cantines scolaires était réduit de 30%

90 %

Pourcentage des produits utilisés dans les cantines scolaires qui sont des emballages à usage unique

Les enjeux liés aux emballages plastiques dans les cantines scolaires

Impact environnemental des emballages plastiques

Pollution des océans et des sols

Chaque jour, rien qu’en France, les cantines scolaires génèrent environ 30 tonnes de déchets plastiques, dont une bonne partie finit directement ou indirectement dans les océans et les sols. Ça donne concrètement des microplastiques qui entrent dans la chaîne alimentaire des animaux marins, puis finalement dans nos assiettes. En Méditerranée, jusqu'à 90% des déchets marins collectés lors des campagnes de nettoyage sont des déchets en plastique, beaucoup provenant d'emballages alimentaires. À terre, c'est pareil : le plastique se fragmente lentement en micro particules et pollue durablement les sols, perturbant la croissance végétale et affectant la biodiversité locale. Des initiatives simples à mettre en place, comme passer aux contenants réutilisables ou instaurer un système de consigne pour les barquettes de repas, permettraient de couper à la source une bonne partie de ce flux polluant depuis les cantines.

Contribution au changement climatique

Les emballages plastiques des repas scolaires participent bien au dérèglement du climat, et pas juste à cause des déchets qu'ils génèrent. Pour produire 1 kg de plastique, ça libère jusqu'à 6 kg de CO₂ environ, à travers l'extraction du pétrole, la fabrication et le transport. Et comme ces emballages jetables sont renouvelés constamment, ça finit par créer une sacrée empreinte carbone sur une année scolaire entière. Concrètement, une cantine moyenne qui sert 500 repas par jour peut générer plus de 15 tonnes de CO₂ par an, rien qu'en utilisant des emballages plastiques à usage unique.

Autre chose concrète à savoir : la combustion de plastiques non recyclés dans les incinérateurs entraîne aussi des rejets de gaz à effet de serre, sans parler des substances chimiques toxiques relâchées au passage.

Pour agir dessus, les cantines peuvent déjà privilégier les contenants réutilisables et les circuits d'approvisionnement courts pour réduire directement leur impact. La mise en place d'un système de consigne, par exemple, divise l'émission de CO₂ liée aux emballages d'au moins 60% selon certaines études. Pas mal comme économie climatique !

Durée de vie et recyclabilité du plastique

La plupart des emballages plastiques qu'on utilise dans les cantines, genre barquettes jetables ou films étirables, c'est souvent du polypropylène ou du polystyrène. Problème : ces trucs peuvent mettre plusieurs centaines d'années avant de vraiment disparaître. Pire, même quand on fait l'effort de recycler, tous les types de plastiques ne sont pas égaux face au recyclage. Le PET (tu sais, celui des bouteilles d'eau) se recycle plutôt bien, mais le polystyrène, typique des plateaux-repas jetables, souvent utilisé en cantine, est nettement plus problématique à gérer.

En réalité, moins de 30 % du plastique utilisé en Europe finit recyclé, car soit il est mélangé à d'autres matériaux difficiles à séparer (genre emballages multicouches), soit sa qualité initiale rend la réutilisation compliquée. Certaines communes françaises, comme Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes), ont compris l'astuce : elles privilégient des emballages uniques, faciles à recycler ou encore mieux, réutilisables directement, comme des contenants en inox. Concrètement, pour vraiment réduire l'impact, mieux vaut carrément quitter le jetable que de vouloir absolument recycler à tout prix !

Conséquences sur la santé des enfants

Risques liés aux perturbateurs endocriniens

Les perturbateurs endocriniens sont des substances chimiques présentes dans certains emballages plastiques qu'on utilise au quotidien, notamment dans les cantines. Le problème principal, c'est leur capacité à jouer les imitateurs : ils se font passer pour nos hormones naturelles et peuvent chambouler sérieusement le système hormonal des enfants.

Par exemple, le Bisphénol A (BPA), interdit en France dans les contenants alimentaires depuis 2015, était régulièrement utilisé dans les plastiques alimentaires. Même aujourd'hui, certains remplaçants comme le Bisphénol S (BPS) soulèvent des inquiétudes identiques. Ces substances peuvent provoquer des troubles de croissance chez les plus jeunes, influencer négativement le développement du cerveau, et même entraîner une puberté précoce.

Un geste simple et concret : privilégier dans les cantines scolaires des contenants alimentaires certifiés sans perturbateurs endocriniens. Des labels existent, notamment le logo "sans BPA", mais attention, il faut aussi vérifier l'absence d'autres perturbateurs comme les phtalates ou le BPS. Enfin, passer à des alternatives en inox, verre ou céramique reste encore le choix le plus sûr pour éviter complètement l'exposition à ces substances.

Exposition à la contamination chimique

Les emballages plastiques en restauration collective, c'est pas seulement une question de déchets mais aussi de contamination chimique directe. Ça peut surprendre, mais certains composés chimiques, comme les phtalates, les bisphénols (dont le célèbre Bisphénol A) ou les composés perfluorés, migrent du plastique vers la nourriture. Typiquement, si tu chauffes un plat dans un emballage plastique au micro-ondes, tu augmentes le risque que ces substances passent dans l'aliment consommé par les enfants. Plusieurs études scientifiques montrent clairement que cette migration augmente significativement avec la température et la durée de chauffe. Et chez les enfants, l'organisme est plus fragile : une exposition régulière même à faible dose pourrait perturber le système hormonal ou immunitaire à long terme.

Des analyses récentes en France ont par exemple révélé des traces significatives de bisphénol A et ses substituts (comme le bisphénol S ou F) dans des plats et contenants à usage alimentaire destinés aux cantines scolaires. Le truc concret et simple à faire ici : éviter autant que possible tout réchauffage ou service chaud en emballage plastique, préférer des contenants en inox, verre ou céramique, et surveiller la présence du logo indiquant que le plastique utilisé est garanti sans bisphénols ou phtalates (labels "sans BPA", "sans phtalates"). Ce petit réflexe peut vraiment diminuer le risque de contamination chimique pour les enfants.

Coûts économiques associés aux emballages plastiques

Gestion des déchets

Actuellement, dans pas mal de cantines scolaires françaises, le coût de gestion d'une tonne de déchets plastiques se situe entre 200 et 400 euros selon l'ADEME. Sachant qu'une cantine moyenne peut produire jusqu'à plusieurs tonnes de déchets par an, ça fait vite grimper l'addition. Trier, transporter et traiter tout ça revient très cher pour les écoles et, finalement, pour les communes concernées.

Pour réduire ces frais, quelques établissements ont déjà sauté le pas vers des composteurs collectifs, qui transforment directement sur place les déchets compostables (comme les récipients biodégradables ou les restes alimentaires) en engrais utilisable ensuite pour leur propre potager éducatif. Par exemple, à Mouans-Sartoux, dans les Alpes-Maritimes, certaines cantines ont réduit leurs déchets cantine de près de 80 % grâce à une gestion intelligente sur place : moins de plastique jetable, plus de compost, moins de coûts pour la collectivité.

Investir dans ce type de solution locale peut permettre aux écoles de faire des économies significatives à moyen et long terme, tout en responsabilisant les élèves sur la gestion durable des ressources.

Achats réguliers et dépenses inutiles

Chaque année, les établissements scolaires dépensent des sommes importantes pour l'achat régulier d'emballages plastiques à usage unique. À court terme, ce n'est peut-être pas frappant, mais fais le calcul : une assiette jetable coûte environ 10 à 15 centimes pièce, alors qu'une assiette réutilisable en inox ou porcelaine rentabilise son coût initial en moins d'un an. Par exemple, une cantine à Bordeaux a économisé près de 3000 euros par an en supprimant simplement les emballages jetables au profit de vaisselle durable. En plus, moins d'achats réguliers, ça simplifie sacrément la gestion des stocks et ça réduit les besoins en espace de rangement. Bref, remplacer le jetable par du durable, ça libère des sous pour des projets pédagogiques ou des améliorations structurelles au service des élèves.

Enjeux Statistiques Solutions Exemple de mise en pratique
Réduction des déchets Environ 300 tonnes de plastique par an dans les cantines françaises Utilisation de vaisselle réutilisable Cantines de la ville de Grenoble
Éducation à l'environnement Plus de 12 millions d'élèves sensibilisés en France Ateliers éducatifs sur le recyclage Programmes éducatifs dans les écoles de Lille
Diminution de la pollution 9% de baisse de pollution plastique liée aux emballages en 2020 Introduction de composteurs pour les déchets organiques Installation de composteurs à Nantes

Les initiatives actuelles de réduction des emballages plastiques

Exemples de bonnes pratiques

Initiatives locales réussies en France

À Strasbourg, depuis 2018, certaines cantines scolaires sont passées au zéro plastique, utilisant uniquement des contenants réutilisables en verre ou inox en partenariat avec des producteurs locaux. Résultat : environ 3 tonnes de déchets plastiques évitées chaque année par cantine. À Mouans-Sartoux, dans les Alpes-Maritimes, la cantine municipale s'est engagée dans le 100% bio et sans plastique jetable. Ils ont mis en place une régie agricole communale qui alimente directement la cantine en circuits courts, permettant d’éviter les emballages et économisant environ 20 centimes par repas sur les dépenses liées aux emballages. À La Rochelle, des systèmes de consignes pratiques ont été mis en place dès 2020 dans certaines cantines et établissements éducatifs : les élèves utilisent des boîtes repas consignées en inox qu'ils ramènent après utilisation pour nettoyage et réutilisation. Là-bas, c'est jusqu'à 90% de réduction des emballages jetables constatée. Ces exemples montrent que des collectivités locales peuvent efficacement et simplement réduire le plastique dans leurs cantines, avec des résultats concrets.

Projets internationaux ou européens pertinents

Le projet européen Life RECYPACK est une initiative concrète qui mérite d'être connue. L'objectif est clair : développer des solutions pratiques pour remplacer les emballages plastiques à usage unique par des alternatives réutilisables ou recyclables dans la restauration collective. Plusieurs écoles en Italie et en Espagne ont déjà testé ce modèle, en remplaçant les contenants jetables par des emballages en plastique recyclé, en inox ou en verre. Résultat, moins de déchets produits et un tri facilité.

Autre exemple sympa : le réseau Eco-Schools, présent dans plus de 70 pays, a lancé des campagnes ciblées pour aider les cantines scolaires à réduire leur consommation de plastique. Certaines écoles britanniques comme celles du comté de Dorset ont ainsi mis en place des "zero-waste lunch days", journées dédiées où les emballages plastiques sont remplacés par des boîtes réutilisables ou des conditionnements compostables.

Enfin, le projet international Plastic-Free Campus mené par Break Free From Plastic accompagne concrètement les établissements scolaires pour éradiquer totalement les emballages plastiques à usage unique sur leur campus. Grâce à leur boîte à outils détaillée et actionable, des dizaines d'écoles en Europe, aux USA et en Asie, ont réussi à éliminer pailles, couverts jetables et autres gobelets plastiques, avec à la clé des économies sur les coûts d'achat réguliers et une belle réduction des déchets.

Pollution
Pollution : Gestion des Déchets

30 %

Pourcentage des émissions de CO2 associées aux emballages plastiques dans les cantines scolaires

Dates clés

  • 1997

    1997

    Lancement du 'continent plastique', découverte par l'océanographe Charles Moore d'une vaste zone d'accumulation de déchets dans le Pacifique Nord, sensibilisant pour la première fois l'opinion publique internationale à la pollution plastique océanique.

  • 2002

    2002

    Interdiction en France des sacs plastiques légers dans les commerces alimentaires, marquant un premier pas national significatif pour la réduction des emballages plastiques.

  • 2008

    2008

    Directive européenne 2008/98/CE sur les déchets promouvant la prévention et le recyclage des déchets, influençant aussi la gestion des déchets plastiques dans les collectivités et les établissements scolaires.

  • 2015

    2015

    Loi de transition énergétique pour la croissance verte en France prévoyant notamment l'interdiction de certains plastiques jetables, impactant directement l’approvisionnement en emballages pour restauration collective comme les cantines scolaires.

  • 2016

    2016

    Entrée en vigueur en France de l'interdiction des contenants alimentaires plastiques jetables (gobelets, assiettes et couverts) issue de la loi de transition énergétique.

  • 2018

    2018

    Adoption par le Parlement européen d’une directive interdisant certains plastiques à usage unique à partir de 2021, visant à réduire de manière notable la pollution plastique.

  • 2019

    2019

    Mise en place en France de la loi EGALIM qui impose aux établissements scolaires l'utilisation progressive de vaisselle réutilisable et limite drastiquement l'utilisation de plastiques à usage unique dans les cantines scolaires d'ici 2025.

  • 2021

    2021

    Entrée en vigueur à l’échelle européenne de l'interdiction des plastiques à usage unique : pailles, couverts en plastique, cotons-tiges et certains contenants alimentaires, renforçant la pression pour une réduction des emballages plastiques.

Solutions possibles pour réduire les emballages plastiques dans les cantines scolaires

Utilisation d'emballages biodégradables

Exemples de matériaux et alternatives disponibles

Parmi les alternatives qui fonctionnent vraiment bien, on retrouve les emballages à base d'amidon de maïs ou de fécule de pomme de terre, souvent utilisés pour les barquettes et les couverts jetables. La marque française Vegware, par exemple, propose déjà des contenants biodégradables fabriqués à partir d’amidon végétal et de PLA (acide polylactique), issu de fermentation du sucre.

Un autre matériau super prometteur, c’est la feuille de palmier Areca. Résistantes, compostables en quelques mois seulement, elles ne nécessitent même pas l'abattage d’arbres puisque ce sont des feuilles tombées naturellement. Certaines cantines scolaires, notamment dans le sud de la France, s’en servent déjà avec succès pour remplacer les assiettes jetables en plastique.

On a aussi la pulpe de canne à sucre, appelée bagasse : c’est solide, étanche aux graisses et compatible avec le micro-ondes – idéal donc pour réchauffer les repas des élèves. Des entreprises comme Dinovia distribuent ce genre d'emballages écolo aux écoles.

Enfin, dans le domaine des films alimentaires, des marques comme Bee's Wrap proposent des alternatives lavables et réutilisables à base de cire d’abeille, de coton biologique et d'huile de jojoba. C’est idéal pour emballer les sandwichs ou couvrir les plats sans utiliser de film plastique jetable. De plus en plus de cantines françaises adoptent cette idée simple mais efficace.

Avantages et limites des emballages biodégradables

Les emballages biodégradables ont quelques atouts sympas : leur principal intérêt c'est que contrairement au plastique classique, ils se décomposent naturellement. Certains, comme ceux issus de PLA (acide polylactique à base de maïs ou de fécule de pomme de terre), peuvent carrément disparaître dans un compost industriel en 90 à 180 jours environ. Pas mal pour réduire l'empreinte écologique des cantines ! En plus, leur fabrication émet généralement moins de CO₂ que celle du plastique traditionnel issu du pétrole.

Mais attention, ces contenants ne sont pas non plus une solution miracle : certains produits dits "biodégradables" nécessitent des conditions spécifiques, genre compost industriel avec température élevée, humidité contrôlée, etc. Dans ton compost à la maison ou dans la nature, le processus peut prendre beaucoup plus longtemps ou même ne jamais vraiment se terminer correctement.

Autre souci, la production massive d'emballages à base d'amidon (comme le maïs) peut poser problème côté agriculture : monocultures intensives, pesticide, irrigation excessive, concurrence avec la production alimentaire, etc.

Exemple concret, la ville de Rennes a testé en 2018 l'utilisation d'emballages compostables dans les cantines, mais s'est vite rendu compte que sans filières locales adaptées pour le compostage industriel derrière, ben la démarche tombait un peu à l'eau.

Bref, même si c'est une avancée cool par rapport au plastique jetable classique, vaut mieux réfléchir à deux fois aux conditions locales (gestion des déchets, compostage industriel dispo, filières agricoles soutenables) avant de foncer tête baissée vers les emballages biodégradables.

Promotion du vrac et des contenants réutilisables

Systèmes de consigne et organisation pratique

Mettre en place un système de consigne, ça veut juste dire filer des contenants réutilisables aux élèves contre une petite somme d'argent remboursable quand ils rapportent le contenant. Une cantine scolaire à Strasbourg a déjà fait ça avec des boîtes repas durables consignées à 1 euro pièce : résultat, environ 80 % des emballages jetables éliminés dès la première année. Ça motive forcément les élèves à ramener les récipients et ça réduit direct le gaspillage de plastique.

Pratiquement, il faut juste prévoir des bacs ou des bornes dédiées au retour des contenants à l'entrée ou à la sortie de la cantine. Petite astuce concrète : penser à mettre quelqu'un en charge du suivi des retours (comme un éco-délégué parmi les élèves ou un membre du personnel cantine), sinon ça part vite en bazar.

Autre avantage sympa : ces systèmes permettent même d'économiser sur les achats réguliers de vaisselle jetable, et l'argent économisé peut être réinvesti ailleurs dans l'école. Simple, concret, et franchement efficace !

Études de cas de cantines adoptant le vrac

Dans la ville de Mouans-Sartoux (Alpes-Maritimes), les cantines scolaires ont sauté le pas vers le zéro plastique en adoptant progressivement le vrac et les contenants réutilisables. Dès 2012, cette commune a instauré un approvisionnement local bio à près de 90 %, avec des plats proposés en libre-service dans des plats en inox réutilisables. Résultat : une réduction notable des déchets, près de 30 kg par an et par élève économisés, sans surcoût pour les familles.

À Strasbourg, plusieurs établissements scolaires tentent une démarche similaire depuis 2019 avec des distributeurs alimentaires vrac en self-service. Les élèves apportent leur propre contenant réutilisable, ce qui a permis une diminution remarquable des emballages jetables de l'ordre de 25 % dès la première année de mise en place.

Plus à l'étranger, en Belgique, l'école communale de Molenbeek-Saint-Jean ()Bruxelles) a carrément imposé un modèle 100 % vrac au déjeuner. Résultat concret : environ 12 000 emballages plastiques économisés chaque année rien qu'en remplaçant le lait, les jus et les yaourts par des distributions en vrac conditionnées dans des bocaux en verre consignés. Facile à reproduire, écolo, rentable sur le long terme, cette initiative fait des petits dans les écoles voisines.

Éducation et sensibilisation des élèves et du personnel

Campagnes éducatives et ateliers pratiques

On constate que les campagnes éducatives les plus efficaces dans les écoles passent par des trucs très concrets et parlants, genre ateliers DIY ou défis pratiques. Par exemple, certaines cantines scolaires organisent des ateliers "Zéro Déchet" où les élèves apprennent à confectionner leurs propres emballages réutilisables en cire d'abeille pour remplacer films plastiques et aluminium. À Rennes, la ville a mis en place des ateliers réguliers où les élèves déterminent eux-mêmes le poids de plastique gaspillé chaque semaine, et se fixent ensuite des objectifs de réduction à atteindre. Autre exemple intéressant, des petits défis du type "Lundi sans plastique" sont menés ponctuellement dans plusieurs écoles en Occitanie : les élèves préparent leur propre repas sans aucun emballage jetable et voient concrètement le volume d'emballage évité en une journée. Le mieux, c'est d'impliquer directement les enfants, parce qu'ils deviennent ensuite eux-mêmes moteurs auprès de leur entourage. Un truc qui marche bien aussi, c’est des interventions interactives d’associations comme Zero Waste France ou encore Surfrider Foundation, qui débarquent avec des démonstrations concrètes, comme la préparation de goûters zéro déchet ou des expériences pour visualiser l'impact des déchets plastiques dans l'environnement aquatique. Ces ateliers parlent directement aux jeunes, qui prennent conscience de façon ludique du rôle primordial qu'ils peuvent jouer personnellement chaque jour.

Intégration au programme scolaire

Inclure la réduction des emballages plastiques dans les cours, ça marche du tonnerre si c'est concret et ludique. Par exemple, certaines écoles primaires utilisent les cours de sciences naturelles pour faire fabriquer aux élèves des emballages à partir de matériaux biodégradables genre amidon de maïs ou feuilles de bambou. Côté collège, des profs d'arts plastiques organisent des challenges créatifs façon DIY où les élèves réutilisent des contenants pour créer des œuvres artistiques. On voit aussi des profs intégrer ce sujet en maths, en faisant calculer aux élèves les volumes de déchets qu'ils évitent en passant au vrac. Un collège à Rennes donne même des responsabilités aux élèves dans la gestion directe du tri et de la réduction plastique à la cantine, façon comité environnement junior. Résultat : les élèves apprennent par l'action et deviennent naturellement conscients des enjeux écologiques.

Foire aux questions (FAQ)

La réduction des emballages plastiques dans les écoles permet de diminuer la production de déchets non recyclables, limite la pollution des sols et océans, et contribue à la réduction de gaz à effet de serre liés à la production et à l'incinération du plastique. À l'échelle d'une école d'environ 300 élèves, cela pourrait représenter jusqu'à une tonne de déchets plastiques évités annuellement.

En règle générale, les alternatives écologiques aux emballages plastiques peuvent coûter légèrement plus cher au départ, de l'ordre de 10 à 30 % supplémentaires en moyenne selon les matériaux. Toutefois, ces coûts peuvent être compensés par une meilleure gestion des déchets, des achats en plus grande quantité, et des systèmes de réutilisation efficaces mis en place dans les cantines.

Parmi les matériaux biodégradables efficaces, on trouve les emballages à base d'amidon de maïs, de canne à sucre, le carton compostable ou encore les feuilles de palmier. Ils peuvent se décomposer en quelques mois seulement sous certaines conditions de compostage industriel, réduisant ainsi considérablement l'impact environnemental.

Parmi les solutions simples et rapides à adopter figurent l'utilisation généralisée de gourdes réutilisables pour les boissons, la mise à disposition de couverts en acier inoxydable ou bambou, ainsi que la suppression des portions individuelles emballées au profit de grands récipients avec service au comptoir ou en vrac.

Les élèves peuvent être impliqués grâce à des campagnes de sensibilisation et des ateliers pratiques au sein même de l'école. Des challenges éco-responsables, des projets de recyclage créatifs ou l'intégration de contenus liés à l'écologie dans les cours peuvent également favoriser leur engagement actif.

La durée de dégradation dépend du type de plastique. En général, un emballage plastique met entre 100 et 1 000 ans pour se désagréger complètement dans la nature, avec une moyenne située autour de 400 ans. Même dégradés, les plastiques se fragmentent souvent en microplastiques persistants qui contaminent durablement l'environnement.

Oui, certains plastiques peuvent libérer des substances chimiques potentiellement dangereuses, dont des perturbateurs endocriniens comme le bisphénol A, les phtalates ou encore certains composés perfluorés. Ces substances peuvent entrainer des troubles hormonaux, de croissance ou encore neurologiques, surtout chez les enfants en pleine croissance.

Oui, il existe des subventions et dispositifs d'aide financière mis en place par différents acteurs publics comme l'ADEME, les régions ou encore certaines collectivités locales. Ces aides permettent souvent de financer une partie des investissements nécessaires pour acheter des matériaux alternatifs ou installer des systèmes permettant de supprimer les emballages plastiques.

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