On parle souvent de la pollution de l'air, des sols, mais la pollution marine, elle, passe souvent sous les radars. C'est pourtant l'un des plus gros soucis environnementaux actuels. Et ça dégomme des écosystèmes marins entiers, mettant à mal poissons, mammifères marins, coraux et bien d'autres espèces.
Entre le plastique qu'on balance chaque jour par tonnes dans l'océan, les rejets chimiques peu ragoutants des usines ou encore les marées noires, autant dire que les mers dégustent. C'est simple : les océans recouvrent à peu près 70 % de notre planète, ils génèrent plus de la moitié de l'oxygène que t'es en train de respirer, et voilà comment on les remercie.
Les conséquences sur la biodiversité marine sont clairement flippantes : on voit apparaître des zones mortes où plus rien ne survit, des animaux bouffent du plastique en pensant que c'est de la nourriture, sans parler de toutes ces pollutions chimiques invisibles qui s'accumulent tranquillement dans les organismes, remontent la chaîne alimentaire, et finissent gentiment... dans nos assiettes.
Bref, si tu pensais que la pollution marine, c'était juste quelques sacs plastiques sur la plage pendant les vacances, tu vas vite voir qu'on est face à un problème bien plus costaud, complexe et urgent. C'est ce qu'on va détailler ensemble ici, histoire que quand t'auras fini de lire, t'auras une bien meilleure idée de pourquoi protéger nos mers et océans devient essentiel pour chacun de nous.
Quantité de plastique déversée dans les océans chaque année
Nombre moyen d'objets en plastique retrouvés par kilomètre carré sur les plages
Pourcentage de la pollution marine d'origine terrestre (agriculture, déchets urbains, etc.)
Quantité de pétrole rejetée lors de la marée noire de l'Exxon Valdez en 1989
La pollution chimique, c'est loin d'être juste l'affaire de grosses catastrophes spectaculaires comme les marées noires. Prends les pesticides agricoles, par exemple : certains produits, comme l'atrazine, finissent dans la mer et bousillent carrément l'équilibre hormonal des poissons et amphibiens, rendant leur reproduction super compliquée.
Un autre exemple pas joyeux, c'est celui des métaux lourds genre mercure ou plomb. Ils s'accumulent dans les tissus des animaux marins, en remontant progressivement la chaîne alimentaire jusqu'à nos assiettes. Le mercure, on le sait, cause pas mal de soucis neurologiques, autant chez l'humain que chez les animaux—souviens-toi du désastre de Minamata au Japon, où des tonnes de mercure déversées dans l'eau ont empoisonné toute une communauté locale ainsi que la faune marine des années durant.
Même des produits du quotidien, comme certains médicaments ou produits de beauté qu'on utilise innocemment chez nous, finissent dans la mer par les eaux usées. Les hormones contraceptives, par exemple, peuvent perturber les cycles reproductifs des poissons en très faibles quantités. Un geste tout bête ? Opter pour des produits bio-dégradables et bien recycler nos déchets chimiques : deux actions simples mais réellement utiles.
Quand on parle de pollution marine, les déchets plastiques et microplastiques, c'est juste le fléau numéro un. Chaque année, environ 8 millions de tonnes de plastique finissent dans les océans — c'est comme vider un camion-poubelle en pleine mer toutes les minutes !
Un problème majeur, c'est les microplastiques. Ce sont des morceaux de plastique minuscules, souvent invisibles à l'œil nu (moins de 5 mm). On les retrouve partout, même à des milliers de mètres de profondeur, comme dans la fosse des Mariannes, la fosse océanique la plus profonde du monde. Et ces minuscules particules ne viennent pas seulement de gros morceaux dégradés avec le temps. Des habits synthétiques aux cosmétiques (comme les exfoliants et dentifrices), des tonnes de microplastiques se déversent directement depuis nos lavabos et machines à laver jusqu'à l'océan.
Un exemple frappant : en Méditerranée, on trouve jusqu’à 1,25 million de fragments de microplastiques par kilomètre carré (WWF, 2019). Ces déchets minuscules entrent facilement dans la chaîne alimentaire et se retrouvent dans l’estomac des poissons, crustacés, et finalement, dans nos assiettes. Oui, on avale sans doute du plastique sans s'en rendre compte — on estime environ une carte de crédit entière (en poids) chaque semaine par personne (selon WWF).
Alors concrètement, que peut-on faire ? Voici quelques petits gestes actionnables pour réduire la quantité de plastique rejeté : acheter moins d’emballages plastiques à usage unique, installer des filtres spéciaux anti-microplastiques adaptés pour machine à laver (déjà dispo sur le marché), se tourner vers des alternatives naturelles plutôt que des produits cosmétiques contenant des microbilles, ou encore participer aux opérations bénévoles de nettoyage des plages près de chez soi. Chaque petit geste compte vraiment.
Quand tu imagines la pollution marine, tu penses probablement aux plastiques ou aux marées noires, mais il existe une autre menace invisible et carrément perturbante : le bruit. Les activités humaines comme les moteurs de bateaux, les sonars militaires, ou encore les travaux sous-marins génèrent une cacophonie qui trouble sérieusement la vie marine.
Par exemple, les baleines et les dauphins utilisent l'écholocation — une sorte de radar naturel — pour se nourrir, communiquer et s'orienter. Mais le bruit constant perturbe ce moyen de communication vital. Des études ont observé que certaines baleines à bec peuvent carrément paniquer à cause des sons intenses des sonars militaires, plongeant trop profondément ou remontant trop vite, ce qui entraîne parfois la formation mortelle de bulles d'azote dans leur corps.
Autre exemple parlant : selon une étude menée en 2021, même les poissons sont sensibles aux perturbations sonores. Exposés régulièrement au bruit des moteurs, certains poissons comme le cabillaud peuvent souffrir d'un stress accru, avoir du mal à se reproduire ou fuir leurs habitats préférés.
Le truc le plus direct qu'on puisse envisager pour réduire ce vacarme sous-marin ? Ralentir la vitesse des bateaux dans les zones sensibles et imposer des périodes silencieuses lors des migrations ou des périodes de reproduction. Ces initiatives concrètes permettraient de diminuer sensiblement la perturbation sonore marine.
La pollution thermique, c'est typiquement le truc dont on parle moins, mais qui fait de gros dégâts sous l'eau. Imagine une centrale nucléaire ou thermique qui balance de l'eau chaude directement en mer après refroidissement : la température locale grimpe brusquement, et ça chamboule tout, depuis les petits organismes planctoniques jusqu'aux poissons et mammifères marins.
L'eau chaude contient moins d'oxygène dissous, les poissons galèrent pour respirer, ça cause des pertes de biodiversité importantes. Par exemple, à proximité de certaines centrales électriques côtières comme à Diablo Canyon en Californie, on a observé une chute significative des populations de kelp et de poissons locaux à cause du rejet d'eau trop chaude.
Autre problème : un léger changement de température suffit à perturber les cycles de reproduction de créatures comme les coraux, qui sont super sensibles. Résultat concret : le récif corallien de la baie de Biscayne en Floride souffre clairement à cause de ce type de rejet thermique chronique.
Le truc actionnable derrière tout ça, c'est que les systèmes de refroidissement en circuit fermé ou les étangs artificiels permettent de limiter grandement ces impacts : ça coûte plus cher à l'installation, ok, mais ça évite de flinguer toute une portion d'écosystème marin bêtement. L'effort technologique existe déjà, il faut juste une bonne volonté politique et industrielle pour passer à l'action.
Les carburants fossiles industriels libèrent des métaux lourds comme le mercure et le plomb, directement dans les rivières puis la mer. Résultat : poissons et mammifères marins avec taux élevés de toxines. Exemple concret ? Au Japon, dans les années 50 et 60, la catastrophe de Minamata : rejets industriels de mercure ont contaminé la baie, intoxiquant hommes et animaux aquatiques, et décimant la biodiversité locale.
Côté agriculture, l'utilisation excessive d'engrais azotés et phosphorés provoque l'eutrophisation : reproduction massive d'algues qui consomment l'oxygène marin et créent des "zones mortes". Exemple frappant : la zone morte du Golfe du Mexique, environ 16 000 km² de fonds marins sans oxygène, principalement causée par les engrais agricoles drainés par le Mississippi.
Les déchets urbains non traités (plastiques, médicaments, cosmétiques) finissent dans les océans, menaçant la survie des espèces marines. Les filtres de cigarettes, par exemple, sont une galère car pleins de substances chimiques persistantes : une étude a estimé que chaque mégot peut contaminer jusqu'à 500 litres d'eau. Sans parler des microparticules de plastique issues de nos vêtements synthétiques qui arrivent dans la mer via nos machines à laver, que l'on peut réduire efficacement en utilisant des filtres spéciaux sur les lessives.
La navigation maritime largue chaque année des quantités énormes de polluants comme les hydrocarbures, métaux lourds et produits chimiques issus des peintures antifouling sur les coques des bateaux. Ces produits se libèrent progressivement dans l'océan, polluant directement les eaux et menaçant les organismes marins sensibles, notamment par accumulation toxique.
Dans la pêche commerciale intensive, les filets abandonnés ou perdus, surnommés filets fantômes, représentent un drame écologique invisible mais violent. Plusieurs centaines de milliers d'animaux marins, comme les tortues, dauphins et phoques, meurent chaque année, coincés dans ces pièges flottants. À titre concret, en mer Baltique, on estime que des dizaines de tonnes de ces filets dérivent et continuent inlassablement à piéger une faune déjà vulnérable.
Quant à l'exploitation offshore (plateformes pétrolières et gazières, exploitation minière sous-marine), elle contribue à la pollution marine par le rejet accidentel ou opérationnel de gaz toxiques, de pétrole brut et d'eaux usées contaminées. Exemple frappant : en 2021, une fuite sur une plateforme pétrolière offshore au large de la Californie (plateforme Elly) a déversé plus de 500 000 litres de pétrole dans l'océan Pacifique, dégradant gravement les habitats côtiers alentours.
Ces activités ont un impact immédiat sur les écosystèmes locaux et contribuent de façon massive à altérer durablement la biodiversité marine.
Type de pollution | Conséquences sur la faune | Conséquences sur la flore | Impacts sur les écosystèmes |
---|---|---|---|
Pollution par le plastique | Ingestion et enchevêtrement d'animaux marins, blessures internes, mort. | Réduction de la lumière sous-marine, altération de la croissance des plantes aquatiques. | Perturbation des chaînes alimentaires, réduction de la biodiversité. |
Pollution chimique (hydrocarbures, pesticides) | Empoisonnement, dommages au système reproducteur, mortalité accrue. | Diminution de la photosynthèse, toxicité du sol et de l'eau, perturbation de la reproduction. | Destruction de l'habitat, contamination de la chaîne alimentaire. |
Pollution par les métaux lourds | Intoxication, troubles du comportement, mortalité. | Accumulation dans les tissus, effet toxique sur la physiologie végétale. | Altération de la diversité génétique, zones mortes. |
Pollution sonore | Perturbation de la communication, du comportement migratoire, stress accru. | Moins étudiée, mais potentielles perturbations des processus physiologiques. | Modification des habitats, impact sur la structure des communautés. |
Chaque année, environ 1 million d'oiseaux marins et plus de 100 000 mammifères marins meurent après avoir avalé des déchets souvent confondus avec de la nourriture. Prenons par exemple l'albatros: il confond fréquemment les capsules en plastique avec ses proies traditionnelles, comme le calmar. Résultat ? De nombreux jeunes albatros meurent dès la naissance, le ventre rempli de briquets, bouchons de bouteilles et autres pièces de plastique.
Chez les tortues marines, la confusion entre les méduses et les sacs plastiques flottants provoque des milliers de morts inutiles chaque année. Les déchets ne sont pas seulement indigestes: ils bloquent le système digestif, empêchant tout apport nutritif, menant ainsi à une longue agonie par famine.
Certains défis semblent insurmontables, mais en réalité il y a des actions très concrètes à mettre en place: participer à des opérations locales de nettoyage des plages, éviter absolument les objets en plastique à usage unique, utiliser les applications mobiles qui référencent les déchets observés pour aider les scientifiques à cibler les zones à prioriser, et favoriser toujours les marques engagées dans le sans plastique. Chaque geste individuel est loin d'être inutile quand on voit les chiffres catastrophiques auxquels nous sommes confrontés aujourd'hui.
Les substances chimiques qu'on déverse en mer, comme les métaux lourds (mercure, plomb, cadmium) ou les pesticides et hydrocarbures, ne disparaissent pas gentiment dans l'eau : elles finissent par se retrouver dans la chaîne alimentaire marine, accumulées dans les organismes vivants. On appelle ça la bioaccumulation.
Par exemple, les grands prédateurs marins comme le thon rouge, les dauphins et les orques subissent particulièrement l'effet grossissant de cette accumulation : concrètement, ça signifie que le mercure ou autres toxines ingérées via les proies restent stockées dans leurs tissus graisseux pendant longtemps, parfois toute leur vie.
Pour donner une idée, des recherches ont révélé que certaines orques auraient atteint des niveaux de PCB (un polluant toxique industriel interdit depuis des décennies) tellement élevés qu'elles en deviennent stériles ou souffrent d'un système immunitaire très affaibli — ce qui met directement leur survie en danger. Autre exemple choc : certains dauphins échoués près des côtes présentent des concentrations de mercure ou de pesticides 100 fois supérieures à ce qui serait jugé toxique pour un humain.
Chez les poissons, on trouve aussi régulièrement des niveaux élevés de mercure, en particulier dans certaines espèces appréciées dans nos assiettes, comme l'espadon ou le requin. Du coup, c'est directement problématique aussi pour nous, consommateurs, car ces toxines peuvent nous causer de sérieux soucis de santé (problèmes neurologiques notamment).
Clairement, limiter l'utilisation de produits chimiques polluants en agriculture ou dans l'industrie reste une action urgente et concrète pour lutter contre cette accumulation toxique dans les océans. Dans notre consommation quotidienne, choisir du poisson issu de pêcheries durables ou de sources peu contaminées peut être une première étape à ne pas négliger.
La pollution marine modifie clairement le comportement de nombreux animaux marins, de manière parfois bizarre. Les poissons-clowns, par exemple, exposés à des substances chimiques toxiques (issues notamment des pesticides agricoles qui finissent à la mer), perdent leur capacité à détecter correctement les prédateurs, deviennent insouciants et ont ainsi plus de chances de finir au menu des prédateurs.
De même, les microplastiques ne provoquent pas seulement des dégâts physiques : ils affectent directement la reproduction. Chez les huîtres, par exemple, on a observé qu'une exposition répétée aux microplastiques entraîne une baisse notable de la fertilité, un développement ralenti des larves et une diminution significative du nombre d'individus pouvant atteindre l'âge adulte. Moins d'huîtres adultes, ça signifie perte d'un filtrage naturel de l'eau et affaiblissement de tout l'écosystème marin.
La pollution sonore pose aussi des soucis réels côté comportements reproductifs. Les bruits constants générés par la navigation et les travaux offshore empêchent certaines espèces, comme les baleines ou les dauphins, d'entendre les appels de partenaires potentiels ou les avertissements en cas de danger. Cela se répercute directement sur leur capacité à se reproduire efficacement et même à survivre.
Autre exemple inquiétant : les produits chimiques perturbateurs endocriniens rejetés en mer modifient les signaux hormonaux de certains animaux. Comme chez les poissons, où l'exposition à ces substances peut carrément provoquer des changements de sexe inattendus chez les mâles. Du coup, on se retrouve à devoir gérer des déséquilibres dans les populations, avec des effets en chaîne sur tout l'écosystème marin.
Pour agir concrètement et limiter ces effets, on peut veiller à mieux traiter les eaux usées, utiliser des alternatives écologiques aux pesticides, ou encore privilégier des matériaux biodégradables ou réutilisables pour éviter la prolifération des plastiques en mer.
Les coraux, c'est le genre de trucs super sensibles, et la pollution marine leur rend la vie bien compliquée. Ce sont surtout les polluants chimiques et les déchets plastiques qui font des dégâts concrets.
Prenons par exemple les crèmes solaires. Tu savais que chaque année, environ 14 000 tonnes de crème solaire finissent dans les océans ? Certaines ont des composants chimiques très nocifs comme l'oxybenzone, le butylparabène ou l'octinoxate, qui ralentissent la croissance des coraux ou provoquent carrément leur blanchissement. D'ailleurs, Hawaï et certaines îles comme Palau ont carrément interdit les crèmes solaires contenant ces substances pour protéger leurs récifs. Donc, petit conseil pratique : choisis des crèmes solaires respectueuses des coraux, sans oxybenzone ni octinoxate.
Autre point : l'excès de nutriments provenant principalement des engrais agricoles. Ça provoque la prolifération d’algues, et ces algues envahissantes étouffent les récifs en bloquant la lumière essentielle aux coraux.
Enfin, les débris plastiques, comme sacs ou filets de pêche abandonnés, provoquent une destruction mécanique directe en recouvrant ou en cassant les coraux.
Les récifs coralliens représentent à peine 0,2 % des océans, mais offrent un abri et une ressource alimentaire à près de 25 % de toutes les espèces marines ! Alors oui, agir concrètement en réduisant les produits polluants au quotidien ou en évitant d'acheter des emballages plastiques inutiles, ce n’est peut-être pas si négligeable.
Les mangroves disparaissent à une vitesse folle, on perd environ 1 à 2 % par an à l’échelle mondiale, principalement à cause des polluants chimiques agricoles et industriels qui ruissellent jusqu'aux côtes. Moins connues mais tout aussi importantes, les herbiers marins prennent aussi cher : par exemple, depuis les années 1930, on estime avoir perdu près de 30 % des surfaces mondiales d'herbiers marins. Et quand on sait que ces écosystèmes servent de nurseries essentielles aux poissons, leur recul frappe très fort sur la biodiversité marine.
Un exemple frappant : en Floride, la baie de Tampa a perdu près de 80% de ses prairies sous-marines entre les années 1950 et 1980, principalement en raison des pollutions venant des rejets agricoles riches en nitrates et phosphates qui favorisent la prolifération des algues. Autre exemple : dans le delta du Mékong au Vietnam, la moitié des forêts de mangroves ont été rasées en quelques décennies seulement à cause des rejets chimiques et surtout de l'élevage intensif de crevettes, dont les produits toxiques finissent directement à la mer.
En clair, chaque fois qu'on perd une mangrove ou un herbier marin, c’est tout un écosystème qui trinque, avec des tonnes d'espèces marines en moins, une érosion côtière décuplée, une capacité de stockage du carbone réduite et une biodiversité locale lourdement amputée. Restaurer ces zones passe concrètement par une réduction immédiate et drastique des rejets chimiques agricoles et industriels, couplée à des politiques de protection plus strictes et des opérations locales de replantation et réhabilitation.
Nombre d'oiseaux marins tués chaque année à cause de la pollution plastique.
Échouement du pétrolier Torrey Canyon près des côtes britanniques, premier événement majeur de pollution marine dû à une marée noire.
Conférence des Nations Unies à Stockholm : sensibilisation internationale officielle aux enjeux de la pollution marine.
Marée noire de l'Exxon Valdez en Alaska, considérée comme l'une des catastrophes écologiques majeures ayant lourdement affecté la biodiversité marine.
Découverte scientifique documentée concernant la présence de la grande plaque de déchets dans le Pacifique Nord (Great Pacific Garbage Patch).
Marée noire de Deepwater Horizon dans le golfe du Mexique : catastrophe ayant causé d'importants dommages aux écosystèmes marins et côtiers.
Étude scientifique démontrant que près de 90% des oiseaux marins ont ingéré du plastique, alerte majeure sur l'ampleur du problème.
Lancement du programme 'Clean Seas' par l'ONU, visant la réduction de la pollution plastique des océans.
En mars 1989, le pétrolier Exxon Valdez s'échoue sur un récif dans la baie du Prince-William, en Alaska, libérant environ 41 millions de litres de pétrole brut dans l'océan. Cette catastrophe flingue directement au moins 250 000 oiseaux marins, 2 800 loutres, 300 phoques communs, 250 pygargues à tête blanche, et des milliers d'autres animaux marins. Le pétrole souille près de 2 000 km de côtes, touchant des habitats hyper fragiles et importants économiquement comme les zones de pêche aux saumons.
Ce qu'il faut retenir et qu'on oublie un peu trop souvent : trois décennies plus tard, certaines espèces comme les harengs ne se sont toujours pas totalement remises. Pour être clair, niveau biodiversité marine, ce désastre a réduit durablement les populations de poissons indispensables à l’écosystème entier. L'accident a aussi poussé les autorités à revoir complètement leurs procédures, imposant désormais l'obligation d'avoir des coques doubles sur les pétroliers naviguant vers les États-Unis.
Si on veut éviter que l’histoire ne se répète, retenir une vraie leçon concrète du Exxon Valdez, c'est de renforcer systématiquement nos standards et d’investir dans des protocoles d'urgence réellement efficaces pour nettoyer les côtes rapidement avant que les dégâts deviennent irréversibles.
Cette catastrophe pétrolière, c'est la pire de l'histoire américaine : elle a déversé quasiment 800 millions de litres de pétrole dans le Golfe du Mexique pendant presque 3 mois. Résultat hyper concret : des milliers d'oiseaux marins, de tortues et de mammifères comme les dauphins ont été tués ou intoxiqués. Ce qu'on sait moins, c'est qu'encore aujourd'hui, des impacts subtils mais réels subsistent. Par exemple, chez les dauphins de Barataria Bay, une zone particulièrement touchée, les scientifiques ont constaté que près de 17 % des femelles enceintes subissaient une fausse couche après l'accident—un taux très supérieur à la normale. Du côté des poissons, le thon rouge juvénile du Golfe a souffert sévèrement; des études montrent des anomalies cardiaques causées par l'exposition au pétrole qui ont diminué leur survie à long terme. Sur le terrain, ce qu'on peut retenir en enseignement très clair : après une catastrophe de cette ampleur, il est indispensable de suivre sur plusieurs années l'état sanitaire des animaux marins les plus sensibles, pour identifier rapidement les effets durables, même ceux invisibles au premier regard.
Située entre Hawaï et la Californie, cette énorme plaque de déchets occupe environ 1,6 million de km², plus de deux fois la taille de la France. Contrairement à une île de plastique solide comme certains l'imaginent, cette zone ressemble plutôt à une soupe trouble composée de morceaux plus ou moins gros de plastiques flottants, mais aussi d'une quantité impressionnante de microplastiques, ces petites particules quasiment invisibles à l'œil nu, issues de la dégradation lente des déchets.
L'un des gros soucis souvent ignoré, c'est que ces microplastiques deviennent de véritables pièges à toxines comme les PCB ou le DDT présents dans l'eau—et ces substances toxiques finissent fatalement dans la chaîne alimentaire. Des études réalisées dans le Pacifique ont montré que certaines espèces marines, comme les poissons-lanternes (myctophidés), en ingèrent massivement, contaminant ensuite les gros prédateurs tels que le thon ou les dauphins, et potentiellement nos assiettes.
Pour apporter du concret, l'expédition de l'organisation non-profit The Ocean Cleanup en 2018 a estimé qu'environ 1,8 trillion de morceaux de plastique flottaient dans cette zone, représentant près de 80 000 tonnes de déchets. Parmi les déchets collectés figuraient un nombre important de filets de pêche abandonnés, connus sous le nom de "filets fantômes", responsables chaque année de la mort d'un nombre important de tortues marines, phoques, baleines et oiseaux marins.
Action concrète à retenir : selon l'organisation The Ocean Cleanup, près de 46% de ces déchets plastiques seraient composés de restes et de matériel lié à l'industrie de la pêche. Faire pression pour un contrôle renforcé et une meilleure responsabilité des industries maritimes pourrait représenter une étape majeure pour lutter efficacement contre ce phénomène.
Oui, la pollution sonore est un problème méconnu mais réel. Les sons provenant du trafic maritime, des opérations industrielles offshore ou encore de l'exploration pétrolière perturbent gravement les animaux qui utilisent le son pour se nourrir, communiquer et naviguer. Ainsi, baleines, dauphins et crustacés peuvent présenter des comportements anormaux et même échouer sur les plages à cause de cette pollution sonore.
Cela dépend du type de plastique, mais en moyenne, un sac plastique peut mettre jusqu'à 20 ans pour se décomposer complètement, tandis qu'une bouteille plastique peut demeurer dans le milieu marin pendant près de 450 ans. Certains plastiques ne disparaissent jamais totalement, se fragmentant simplement en microparticules appelées microplastiques.
Les tortues de mer, les oiseaux marins, les mammifères marins (comme les baleines ou les dauphins) et de nombreuses espèces de poissons sont particulièrement vulnérables. Ces animaux ingèrent souvent des plastiques qu'ils confondent avec de la nourriture, ce qui peut entraîner leur mort ou nuire à leur reproduction.
On peut adopter plusieurs gestes quotidiens, comme réduire sa consommation de plastique jetable, privilégier les produits réutilisables, participer à des nettoyages de plages ou soutenir les associations de protection marine. Chaque geste, même le plus petit, peut faire une différence pour limiter la pollution des océans.
Effectivement, les microplastiques présents dans les océans se retrouvent dans la chaîne alimentaire marine, accédant ainsi indirectement à notre alimentation, par le biais des poissons et des fruits de mer. Bien que l'impact sur la santé humaine fasse encore l'objet de recherches, la présence croissante de microplastiques dans les aliments est préoccupante.
Hélas oui, la mer Méditerranée possède une très forte concentration de polluants, notamment en raison de sa situation géographique et de sa faible capacité de renouvellement des eaux. Ajouté à cela, des taux élevés de tourisme, d'urbanisation et d'activités industrielles contribuent à aggraver la pollution marine locale.
Une marée noire peut avoir des conséquences désastreuses sur l'écosystème marin : mortalité massive des oiseaux marins, poissons et mammifères marins, destruction des habitats marins tels que mangroves et récifs coralliens, et effets à long terme perturbant les cycles de reproduction et l'accès aux zones d'alimentation.
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Question 1/5