Les températures qui battent tous les records, les tempêtes de neige monstrueuses, on dirait que la météo devient complètement folle ces dernières années. Il suffit d'allumer la télévision ou de scroller les actus météo pour voir qu'on passe très vite du bonnet aux lunettes de soleil, avec des extrêmes à couper le souffle.
Dernière décennie : les événements météo extrêmes ont carrément explosé en nombre et en intensité. On parle ici de tempêtes de neige qui paralysent des villes entières, et de périodes de canicule où sortir dehors ressemble à ouvrir un four géant. Ces phénomènes impactent directement notre quotidien, mais aussi notre portefeuille, notre sécurité et notre santé.
Derrière ces sautes d'humeur climatique, il y a évidemment la nature qui joue un rôle ; mais aussi – sans surprise – l'activité humaine avec ses décharges massives de gaz à effet de serre et ses changements radicaux de paysages. Le réchauffement climatique, ce n'est plus une éventualité lointaine : c'est ici et maintenant, à notre porte.
Depuis les années 80, d'après les chiffres du GIEC, le nombre d'événements météo extrêmes aurait presque triplé au niveau mondial. Et ça risque de continuer de grimper. Pourtant, tout n'est pas perdu : des stratégies existent pour nous adapter et réduire ces impacts, que ce soit avec des politiques publiques solides comme les plans nationaux ou internationaux, ou simplement en changeant nos habitudes.
Alors, comment passe-t-on concrètement d'une tempête de neige record à une canicule brûlante ? Qu'est-ce qui cause vraiment cette météo extrême ? Et surtout, comment ça évolue ces derniers temps et comment on peut éviter le pire dans les années à venir ? Voilà exactement ce qu'on va explorer ensemble ici.
Coût économique moyen annuel des événements météorologiques extrêmes entre 2000 et 2019.
Augmentation prévue des événements météorologiques extrêmes d'ici 2050.
Élévation moyenne des températures lors des vagues de chaleur extrêmes en comparaison avec les températures habituelles.
Nombre de personnes déplacées chaque année en raison des événements météorologiques extrêmes.
Les événements météo extrêmes, comme les grosses tempêtes de neige ou les canicules interminables, deviennent clairement plus fréquents ces dernières décennies. Le climat change vite, et on le ressent partout dans le monde. Depuis les années 70, la fréquence des épisodes de chaleur intense a presque triplé dans certaines régions. En France, les cinq années les plus chaudes jamais enregistrées ont eu lieu après 2015. Quant aux vagues de froid extrêmes, elles deviennent moins fréquentes mais souvent plus intenses quand elles se produisent. Ces changements bouleversent les écosystèmes et frappent durement l'économie mondiale. Par exemple, la canicule européenne de l'été 2022 a coûté plusieurs milliards d'euros à cause des incendies, sécheresses et pertes agricoles. Et c'est toujours les plus fragiles qui en prennent le plus gros coup : personnes âgées, enfants, ou populations moins aisées ont plus de mal à supporter ces extrêmes. Aujourd'hui, c'est devenu essentiel d'agir vite. L'enjeu majeur, c'est donc d'être capable de gérer ces phénomènes extrêmes, pour protéger chacun tout en limitant les pertes économiques et écologiques.
Événement | Description | Année |
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Tempête de neige | La tempête de neige du siècle, une tempête qui a frappé l'Est des États-Unis, avec des chutes de neige record atteignant jusqu'à 127 cm en Virginie-Occidentale. | 1993 |
Canicule européenne | Une vague de chaleur intense qui a touché l'Europe, provoquant des températures sans précédent et des décès massifs dus à la chaleur, notamment en France. | 2003 |
Ouragan Katrina | L'un des ouragans les plus dévastateurs de l'histoire des États-Unis, ayant entraîné des inondations catastrophiques et des pertes humaines et matérielles considérables, en particulier à La Nouvelle-Orléans. | 2005 |
Une tempête de neige, c'est pas juste quelques flocons sympas qui tombent : pour qu'on parle vraiment de tempête, il faut trois critères précis. D'abord, une chute de neige importante, généralement au moins 10 à 15 cm en moins de 12 heures. Ensuite, des vents forts qui vont souffler à plus de 55 km/h, entraînant des rafales qui réduisent énormément la visibilité, parfois à moins de 400 mètres : là, clairement, on n'y voit rien, on ne peut même pas distinguer une voiture devant soi. Enfin, pour qu'on classe officiellement ça en "vraie" tempête de neige (type blizzard), ces conditions météo doivent durer au moins 3 heures d'affilée. C'est exactement ce qu'il s'est passé lors de la célèbre tempête de neige "Snowzilla" à Washington D.C. en 2016 : des vents de folie, près de 70 centimètres de neige accumulés en deux jours, visibilité quasiment nulle, transports paralysés et une ville complètement à l'arrêt. Voilà, les critères sont précis, ils permettent aux météorologistes et aux autorités de déclencher des alertes très en amont pour protéger efficacement les populations concernées.
Une forte tempête de neige peut complètement paralyser une région pendant plusieurs jours : routes bloquées, coupures d'électricité prolongées et même parfois arrêt des réseaux téléphoniques. Concrètement, en France, comme lors de l'épisode neigeux de mars 2013 dans le Nord-Pas-de-Calais, plusieurs milliers d'automobilistes se sont retrouvés coincés dans leurs véhicules pendant la nuit, entraînant des opérations de secours massives. Dans des pays habitués comme le Canada, les fortes chutes entraînent régulièrement la fermeture complète d'écoles et entreprises, avec des centaines de vols annulés chaque hiver.
L'impact sur les réseaux électriques est souvent lourd, puisque les lignes, plombées de glace et de neige, cassent sous le poids. Exemple concret : lors de la grande tempête de verglas de 1998 au Québec, plus de 4 millions de personnes se sont retrouvées sans courant, certaines pendant près de trois semaines !
Côté économique, une journée de paralysie totale liée à une tempête peut représenter des pertes de plusieurs millions d'euros, affectant commerçants, entreprises, et exploitations agricoles. Les communes doivent souvent engager des frais énormes en matériel de déneigement, en interventions d'urgence et en salage.
Niveau santé publique, ce type d'événement entraîne souvent une hausse d'hospitalisations liées aux chutes sur la glace, aux accidents hypothermiques et aux intoxications au monoxyde de carbone dues à une mauvaise utilisation de chauffages d'appoint. En clair, quand une tempête pointe le bout de son nez, mieux vaut bien s'organiser et anticiper : réserves alimentaires, piles, eau potable à disposition et vigilance maximale sur les équipements domestiques pour limiter les accidents.
Une canicule n'est pas définie simplement par le fait qu'il fasse très chaud sur une journée isolée. Pour qu'on parle officiellement de canicule en France, il existe des seuils précis établis par Météo-France : par exemple, à Paris, une canicule se déclenche quand les températures minimales restent au-dessus de 21°C la nuit et les maximales dépassent 31°C pendant au minimum 3 jours et 3 nuits consécutifs. Et ces seuils varient selon les régions françaises : à Marseille, le seuil est plus élevé (nuit à 24°C et journée à 35°C) alors qu'à Brest, dans une région moins habituée aux fortes chaleurs, ce seuil est fixé à 18°C la nuit et 28°C le jour.
En pratique, ces seuils permettent une alerte claire à déclencher auprès des autorités locales pour mettre en place des plans de prévention spécifiques (distribution d'eau gratuite en ville, ouverture de lieux climatisés, déclenchement du plan canicule dans les hôpitaux et établissements pour personnes âgées ou vulnérables).
À l'international, la manière de déterminer les seuils varie : aux États-Unis, par exemple, on utilise souvent le Heat Index, aussi appelé Indice Humidex, qui combine la température et l'humidité pour connaître la chaleur ressentie par l'organisme. Un indice supérieur à 40°C est considéré comme dangereux, notamment pour les enfants et les personnes âgées.
Concrètement, pour savoir facilement s'il y a un risque, tu n'es pas obligé de connaître les seuils exacts par cœur : Météo-France met à disposition une carte interactive où chacun peut voir rapidement si sa région dépasse les seuils caniculaires établis. Pratique pour anticiper et prendre ses précautions.
Une canicule peut vite virer au gros problème de santé, surtout pour les plus vulnérables : enfants, personnes âgées ou malades. Quand il fait très chaud, notre corps galère à réguler sa température, pouvant vite causer des coups de chaleur ou une déshydratation sévère. Par exemple, durant la terrible canicule en France en 2003, on a dénombré environ 15 000 décès directement liés aux chaleurs extrêmes.
En fait, la chaleur intense ne se limite pas qu'à ces risques immédiats. Elle peut aussi provoquer ou aggraver des troubles respiratoires ou cardiovasculaires. Une étude récente indique même que chaque degré au-dessus de la température habituelle augmenterait le risque d'infarctus d'environ 5%. C'est loin d'être négligeable.
Autre souci concret : la nuit, si la température ne baisse pas assez (ce qu'on appelle parfois des "nuits tropicales"), le sommeil devient très perturbé. Or, un sommeil court ou mauvais affaiblit le système immunitaire et dégrade les fonctions cognitives, ce qui peut indirectement provoquer des accidents ou chutes chez des personnes déjà fragiles.
Action concrète pour mieux gérer ces périodes chaudes : penser à aménager des "îlots de fraîcheur", comme végétaliser davantage certains espaces urbains, utiliser des brumisateurs d'eau en extérieur, et s'assurer d'avoir accès à des endroits climatisés où faire des pauses. Des mesures simples, mais capables de réduire les hospitalisations liées aux canicules.
Réduction des précipitations annuelles dans les régions touchées par les tempêtes de neige au cours des dernières décennies.
Année sans été : des chutes de neige ont été enregistrées en juin en Nouvelle-Angleterre, causant des récoltes désastreuses en Amérique du Nord et en Europe.
Canicule en France : l'été 1889 a été marqué par une vague de chaleur intense en France, notamment à Paris.
Canicule en Europe : l'été 1976 a été exceptionnellement chaud en Europe, avec des températures élevées et des sécheresses prolongées.
Tempête parfaite : une tempête météorologique extrêmement puissante s'est développée dans l'océan Atlantique nord en octobre 1991, affectant le Royaume-Uni et d'autres régions d'Europe.
Canicule en Europe : l'été 2003 a été marqué par une canicule dévastatrice en Europe, causant des milliers de décès dus à la chaleur.
Les phénomènes naturels comme El Niño et La Niña jouent un rôle énorme dans les météos extrêmes. Par exemple, un épisode marqué d'El Niño peut engendrer des sécheresses prolongées en Australie et en Indonésie, tout en arrosant copieusement la côte ouest de l'Amérique du Sud. À l'inverse, La Niña intensifie souvent les précipitations vers l'Asie du Sud-Est et favorise les hivers froids en Amérique du Nord, avec des tempêtes de neige plus sévères et fréquentes sur le nord-est américain.
Autre phénomène naturel concret : l'activité solaire. Le cycle solaire dure environ 11 ans, et suivant qu'on soit au pic ou au minimum, ça influence légèrement la température moyenne sur Terre. Moins d'activité solaire veut dire un rayonnement réduit, et ça peut contribuer à des périodes fraîches, voire exceptionnellement froides dans certaines régions, comme on l'a vu historiquement avec le "Minimum de Maunder" entre 1645 et 1715, période surnommée "petit âge glaciaire".
La circulation atmosphérique joue elle aussi sa partition. Prenez le fameux jet-stream : cette bande de vents puissants, lorsqu'elle devient instable et ondulée en hiver, peut causer des descentes d'air polaire aux latitudes moyennes, donnant des vagues de froid intenses et soudaines, accompagnées de fortes chutes de neige. En été, ces mêmes perturbations peuvent se bloquer en place, piégeant alors des masses d'air chaud persistantes sur une région, amplifiant les épisodes caniculaires comme ceux observés récemment en Europe et en Amérique du Nord.
Côté océans, les phénomènes tels que l'oscillation de l’Atlantique Nord (NAO) et l'oscillation décennale du Pacifique (PDO) redistribuent la chaleur et modifient les régimes de précipitations sur de longues périodes. Par exemple, une NAO négative conduit souvent à des hivers froids et neigeux en Europe de l'Ouest. D'ailleurs, en décembre 2010, cette oscillation a contribué à bloquer des masses d'air froid sur une partie de l'Europe, causant une série de tempêtes de neige particulièrement marquantes au Royaume-Uni et en France.
Tu sais déjà que les émissions humaines libèrent des gaz à effet de serre comme le dioxyde de carbone (CO₂), mais côté concret, ce qui mérite ton attention, c'est d'où viennent exactement ces émissions. Par exemple : un seul aller-retour Paris-New York en avion rejette environ 1 tonne de CO₂ par passager, l'équivalent de ce qu'un Français devrait émettre en 6 mois pour respecter l'objectif climatique. Autre chiffre parlant, les data centers du numérique consomment aujourd'hui près de 1 à 2 % de l’électricité mondiale, soit autant que certains grands pays.
Ce que beaucoup ignorent encore, c'est l’impact caché dans leur alimentation : produire 1 kilo de bœuf, ça libère entre 15 et 30 kilos de CO₂. Si demain t’échanges ce steak de bœuf pour des lentilles ou pois chiches, ton assiette génère d'un coup environ 90 % d’émissions en moins.
Côté logement, concrètement, isoler ta maison pour réduire le chauffage peut éviter près de 500 kg de CO₂ chaque année. Pareil pour le transport : choisir un véhicule électrique plutôt qu’un thermique peut réduire tes émissions d’environ 70 % en Europe, même avec le mix électrique actuel.
Dernier point surprenant : le ciment. Construire engendre environ 8 % des émissions mondiales de CO₂. Choisir de rénover ou d'utiliser des matériaux bas carbone (comme le bois, la terre crue ou le chanvre) peut clairement changer la donne.
Des gestes concrets, des choix précis, pas besoin d’être parfait, mais comprendre d'où viennent vraiment tes émissions, c'est déjà un grand pas pour agir.
Le fait de remplacer des forêts ou des prairies naturelles par des villes ou des zones agricoles a clairement des effets sur les phénomènes météo extrêmes. Par exemple, le déboisement massif en Amazonie accentue localement les sécheresses car les arbres ne sont plus là pour renvoyer de l'humidité dans l'air. Autre cas typique : les surfaces urbaines très bétonnées accumulent de la chaleur en journée et la relâchent la nuit, créant des îlots de chaleur urbains qui intensifient les épisodes de canicule en ville (comme à Paris, où la différence de température peut monter jusqu'à 10°C entre le centre-ville et la campagne). D'un autre côté, certaines pratiques plus intelligentes existent déjà pour alléger ces impacts : réintroduire des espaces verts urbains, utiliser des revêtements plus réfléchissants pour éviter d'accumuler trop de chaleur, ou encore favoriser l'agroforesterie qui combine arbres et cultures agricoles pour maintenir un meilleur équilibre dans nos sols. Faire attention à comment on aménage notre territoire, ce n'est clairement pas du superflu : c'est même une des clés pour limiter les dégâts météo, que ce soit les canicules ou les pluies extrêmes !
Le saviez-vous ?
Le saviez-vous ? Les tempêtes de neige peuvent être accompagnées de vents violents atteignant jusqu'à 100 km/h, provoquant des conditions de blizzard particulièrement dangereuses.
Le saviez-vous ? Les vagues de chaleur extrêmes peuvent entraîner des niveaux élevés de pollution de l'air, affectant la santé des populations, en particulier les personnes âgées et les enfants.
Le saviez-vous ? Les tempêtes de neige peuvent causer des pannes d'électricité massives en raison du poids de la neige sur les lignes électriques et des vents forts renversant les pylônes.
Historiquement, les grosses tempêtes de neige étaient fréquentes surtout dans les pays nordiques, au Canada, en Russie ou dans le nord des États-Unis. Genre la grande tempête de neige de 1978 qui a paralysé l'Est américain avec des accumulations monstrueuses de plus d'un mètre de neige par endroits. Plus près d'ici, rappelle-toi les hivers 1946-47 ou 1985 en Europe où les gens ont littéralement vu leur quotidien s'arrêter avec de gigantesques cumuls neigeux.
Aujourd'hui, ce qui est intéressant, c'est que l'évolution n'est pas homogène : au niveau mondial, on constate un changement dans la répartition géographique et la fréquence de ces épisodes. Par exemple, certaines régions traditionnellement touchées commencent à en voir moins souvent, mais paradoxalement avec une intensité parfois plus forte. Aux États-Unis, dans la région des Grands Lacs, le nombre de tempêtes intenses de type "lake-effect snow" (neige due à l'effet des lacs) s'intensifie franchement ces dernières décennies, avec des épisodes très marqués comme celui de novembre 2022 à Buffalo où il est tombé quasi 2 mètres de neige en quelques jours seulement.
À l'inverse, dans les régions au climat océanique tempéré, par exemple en France ou au Royaume-Uni, les tempêtes hivernales de neige se raréfient nettement. En France métropolitaine, les statistiques montrent que les épisodes neigeux significatifs en plaine diminuent de manière marquée depuis les années 80, leur fréquence ayant été divisée au moins par deux comparée au milieu du 20ème siècle. Aujourd'hui, une grosse tempête de neige en plaine, comme celle de mars 2013 dans la moitié nord du pays qui avait bloqué des milliers d'automobilistes, devient franchement exceptionnelle.
Bref, actuellement on a plutôt affaire à une redistribution : moins de neige fréquente en plaine sous nos latitudes européennes, plus rare mais parfois plus intense dans les régions nordiques et nord-américaines. Les experts mettent ça en lien avec l'affaiblissement du vortex polaire dû au réchauffement climatique, qui génère des descentes d'air glacial ponctuelles et extrêmes là où on ne s'y attend pas forcément.
Les épisodes de tempêtes de neige vraiment violentes touchent principalement les régions au climat continental froid. En Amérique du Nord, c'est surtout le Nord-Est des États-Unis et le Sud-Est du Canada qui en prennent pour leur grade, avec des villes comme Montréal, Boston ou New York fréquemment paralysées par le phénomène appelé "blizzard". Le Midwest américain déguste aussi régulièrement : Chicago et Minneapolis font souvent face à des neiges abondantes et des vents violents, causant des transports complètement bloqués et des dégâts sur les réseaux électriques.
En Europe, le phénomène reste typiquement concentré sur les régions scandinaves et une partie de l'Europe centrale et orientale. La Russie, bien entendu, connaît régulièrement des situations extrêmes, notamment la région de la Sibérie occidentale, où il arrive que des villes entières soient isolées par d'impressionnants cumuls de neige atteignant parfois plusieurs mètres.
Plus étonnamment, certaines régions du Japon comme Hokkaido ou les montagnes de l'île principale (Honshu) se font régulièrement ensevelir sous des mètres de neige, ce qui explique la réputation incroyable du pays pour les sports d'hiver.
Dernière chose intéressante, les tempêtes de neige ne concernent pas seulement les régions froides typiques : Il arrive exceptionnellement que certains pays méditerranéens, comme le Sud de la France ou l'Italie, subissent des épisodes brefs mais très intenses, avec un impact soudain et marquant sur les populations peu préparées à ce genre de climat extrême.
Ces dernières années, les scientifiques observent une nette hausse de la fréquence et de l'intensité des canicules. D'après Météo France, entre 1947 et 2022, les vagues de chaleur recensées se sont considérablement accélérées : sur les 45 épisodes de chaleur extrême enregistrés depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, plus de la moitié ont eu lieu après 2010. Et parmi les plus sévères, l'été 2022 a marqué les esprits, avec des pics à plus de 42°C enregistrés à Nantes, du jamais vu dans cette région auparavant.
Les modèles climatiques du dernier rapport du GIEC annoncent clairement la couleur : si rien ne change côté émissions de gaz à effet de serre, ces épisodes exceptionnels risquent de devenir la nouvelle norme avant 2050. Pour donner une idée précise, une étude récente affirme que la France pourrait vivre jusqu'à 20 à 35 jours de chaleur extrême chaque année, contre seulement 3 à 5 jours en moyenne dans les années 1980.
Autre point qui surprend : les vagues de chaleur deviennent plus précoces. Juin 2019 par exemple a vu une canicule historique très tôt dans la saison. D'ailleurs, les projections montrent que ces épisodes anticipés deviendront fréquents.
Bonne nouvelle quand même : agir rapidement et sérieusement pour réduire nos émissions pourrait stabiliser l'évolution. Selon les experts, diminuer rapidement notre empreinte carbone pourrait réduire de moitié le nombre de jours extrêmes d'ici la fin du siècle. Concrètement, adopter une alimentation plus végétale, développer massivement les énergies renouvelables ou encore végétaliser nos villes sont des façons concrètes de limiter l'ampleur du phénomène sur le long terme.
Les épisodes de canicule ne se contentent plus de frapper les régions du sud traditionnellement exposées ; désormais, ils remontent vers des zones comme le nord de l'Europe, atteignant par exemple la Scandinavie où des vagues de chaleur ont récemment touché la Suède, dépassant localement les 30°C pendant plusieurs jours. Même phénomène observé au Canada : en 2021, la ville de Lytton, pourtant habituée à des étés tempérés en Colombie-Britannique, enregistre plus de 49°C, battant tous les records nationaux précédents. Ce déplacement spatial donne aussi lieu à des phénomènes longue durée : historiquement, une période de canicule s'étendait sur 2 à 3 jours. Aujourd'hui, on atteint souvent facilement les 7 jours, voire davantage dans certains cas, augmentant ainsi nettement les risques pour la santé.
À titre pratique, surveiller l'évolution spatiale permet aux collectivités locales auparavant peu concernées par ces épisodes de se préparer proactivement avec des mesures concrètes, telles que des plans de fraîcheur dans les villes, végétaliser davantage pour apporter de l'ombre naturelle ou bien prévoir assez tôt des réserves d'eau potable supplémentaires.
Augmentation du niveau moyen de la mer depuis 1901, aggravant les conséquences des tempêtes et inondations côtières.
Nombre de vies humaines perdues à cause des tempêtes de neige et des blizzards au cours des 20 dernières années.
Quantité actuelle de glace perdue chaque année en Antarctique, augmentant le risque d'élévation du niveau de la mer et d'ouragans.
Vitesse moyenne du vent lors des tempêtes de sable et de poussière, provoquant des conditions météorologiques dangereuses.
Proportion des espèces végétales et animales menacées par les tempêtes, les sécheresses et les canicules.
Type d'événement | Date | Lieu | Impact |
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Tempête de neige | Hiver 1999 | France | Perturbations majeures, des centaines de milliers de foyers sans électricité |
Canicule | Été 2003 | Europe | Plus de 70 000 décès prématurés en Europe, sécheresses sévères |
Tempête de neige | Hiver 2011 | États-Unis | Des villes entières paralysées, pannes de courant importantes |
Canicule | Été 2019 | France | Records de température battus, alertes sanitaires, impacts sur l'agriculture |
Avec la multiplication récente d'épisodes extrêmes comme les grosses canicules ou les tempêtes de neige massives, la biodiversité prend cher. Par exemple, quand une canicule débarque, on constate une grosse mortalité chez certaines espèces animales sensibles : pendant la vague de chaleur de 2019 en Australie, plus de 23 000 renards volants à tête grise, une espèce de chauve-souris déjà menacée, sont morts en seulement deux jours.
D'autres espèces doivent migrer en catastrophe vers des régions plus supportables pour survivre. On a vu certains poissons de rivière se réfugier vers l'amont pour trouver des eaux plus fraîches lors des étés très chauds.
Côté végétal, les forêts trinquent également sérieusement : les sécheresses prolongées et les canicules à répétition affaiblissent les arbres, les rendent plus vulnérables aux maladies ou aux parasites. Après la sécheresse record en Europe en 2018, environ 400 000 hectares de forêts allemandes ont été sévèrement endommagés ou détruits.
Pendant ce temps, les tempêtes de neige extrêmes ne sont pas sans conséquences non plus. Quand une couche épaisse de neige bloque la lumière du soleil, certaines plantes qui ont besoin de lumière rapidement pourrissent et meurent. Dans l'Arctique, un phénomène appelé "pluie sur neige", où la pluie gèle sur la neige, empêchant les rennes de creuser leur nourriture, a causé la mort de milliers d'individus en quelques semaines.
Tout ça mène à des bouleversements rapides dans les écosystèmes, où certaines espèces invasives profitent de ces perturbations pour s'installer. Résultat : des équilibres naturels complètement chamboulés en un temps record.
Les événements météo extrêmes pèsent lourd sur le porte-monnaie, et les montants engagés grimpent chaque année. À titre d'exemple, la canicule de 2003 a coûté à la France environ 15 milliards d'euros, dont près d'un milliard rien que pour l'agriculture, avec des baisses importantes de rendement notamment dans les céréales et les vignobles. Pareil pour les tempêtes hivernales : la tempête Xynthia de 2010 a entraîné à elle seule des dégâts estimés à 2,5 milliards d'euros, dont une bonne partie couverte par les assurances, mais avec des retombées inévitables sur les primes payées par les assurés eux-mêmes.
Côté entreprises, ce genre d'événement météo peut vite tourner à la galère : fermeture temporaire d'usines, interruption des chaînes logistiques, perte de marchandises périssables et indemnités de chômage technique. Et derrière, ce sont aussi des hausses de prix dans les supermarchés : par exemple, suite à la sécheresse exceptionnelle de 2022, le prix de certaines denrées alimentaires comme les fruits et légumes a augmenté de façon significative (+11 % en moyenne cet été-là en comparaison avec l'année précédente selon l'INSEE).
Pour préparer les finances face à ces situations, un bon moyen est de miser sur la prévention et l'adaptation. Des investissements dans le renforcement des infrastructures, la mise en place de systèmes d'alerte rapide et une meilleure planification urbaine coûtent certes cher aujourd'hui, mais peuvent éviter des pertes bien plus lourdes à l'avenir. Selon la Banque mondiale, pour chaque euro investi en prévention, ce sont en moyenne 4 à 7 euros économisés en pertes évitées quand un événement extrême survient.
Les personnes âgées, les enfants et les individus souffrant de maladies chroniques comme l'asthme ou les maladies cardio-vasculaires sont aux premières loges lorsque surviennent des épisodes extrêmes. Concrètement, lors de la canicule de 2003 en France, près de 15 000 décès supplémentaires ont été recensés, majoritairement chez des personnes âgées isolées, peu informées ou manquant de soutien. Côté tempêtes hivernales, celles-ci posent des soucis notamment pour les personnes à mobilité réduite ou sans-abri qui peinent à rejoindre rapidement des lieux protégés. Aux États-Unis, pendant une tempête hivernale majeure comme celle du Texas début 2021, ce sont souvent les quartiers les moins aisés, mal isolés et avec des systèmes de chauffage déficients, qui ont subi de plein fouet les conséquences (blackouts massifs et une vingtaine de victimes directement imputables au froid). Concrètement, renforcer les systèmes communautaires d'entraide, rendre les infrastructures véritablement "résilientes" (isolation thermique, gestion de l’eau potable), et identifier clairement en amont quelles personnes nécessitent absolument un suivi, peuvent littéralement sauver des vies lorsque les éléments se déchaînent.
La France applique depuis 2020 sa Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC), objectif : atteindre la neutralité carbone en 2050. Concrètement, ça implique de réduire drastiquement les émissions dans tous les secteurs, avec des feuilles de route précises par secteur (transports, bâtiment, énergie).
En Europe, le Pacte vert pour l'Europe (Green Deal) se fixe comme objectif de rendre l’Union Européenne neutre sur le plan climatique en 2050. L’un des moyens concrets d’y arriver est d’améliorer la performance énergétique des bâtiments anciens, par exemple en rénovant massivement l’habitat, avec un financement dédié : 100 milliards d’euros prévus, ça rigole pas.
Au niveau mondial, franche avancée avec l'Accord de Paris signé par 195 pays en 2015 : chaque pays doit soumettre sa propre feuille de route, actualisée tous les 5 ans, pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et limiter le réchauffement sous +2°C (si possible +1,5°C). Exemple concret : la Chine, premier émetteur mondial, s’est engagée à atteindre un pic carbone avant 2030, puis à décarboner progressivement after ça.
Autre initiative concrète, la COP26 de Glasgow (2021) où 137 pays ont promis de stopper complètement la déforestation d'ici 2030. Le Brésil et l’Indonésie (qui concentrent une grosse partie des forêts mondiales à préserver) se sont engagés concrètement à mettre en place des moyens financiers et juridiques pour protéger ces zones.
Côté actions locales : de nombreuses communes lancent leur propre plan climat (PCAET en France, Plan Climat Air-Énergie Territorial) qui oblige les collectivités locales à des engagements hyper précis sur la mobilité propre, le chauffage collectif bas-carbone, les énergies renouvelables locales et la prévention des épisodes extrêmes type canicule. Exemple de bonne pratique concrète : Lyon avec son engagement à baisser de 20% sa circulation automobile dès 2026 grâce à des actions pragmatiques comme l'accélération des pistes cyclables sécurisées et 10 fois plus d’abris-vélos protégés sur tout le territoire.
Les événements météorologiques extrêmes les plus fréquents en France sont les tempêtes, les inondations, les vagues de chaleur et les sécheresses.
Les événements météorologiques extrêmes peuvent être exacerbés par le changement climatique, qui peut augmenter l'intensité des tempêtes, des précipitations extrêmes et des vagues de chaleur.
Les tempêtes de neige et les canicules peuvent entraîner des pertes économiques importantes, notamment en raison des dommages aux infrastructures, des pertes de récoltes, des arrêts de production et des coûts de réparation.
Les mesures d'adaptation aux canicules recommandées incluent la limitation des activités extérieures pendant les heures les plus chaudes, la consommation régulière d'eau, et le maintien d'une pièce fraîche à domicile.
Les politiques publiques visent à réduire les risques liés aux événements météorologiques extrêmes en mettant en place des mesures de prévention, de surveillance et d'alerte, ainsi que des plans d'adaptation et de gestion de crise.
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Question 1/5