Quand on conduit tranquillement sur l'autoroute, on pense rarement à combien coûte réellement tout ce beau bitume lisse sous nos roues. Pourtant, derrière chaque kilomètre d'autoroute, il y a un paquet d'argent dépensé chaque année rien que pour entretenir tout ça. Entre les autoroutes classiques qu'on connaît bien, faites surtout avec du bon vieux béton et du goudron, et celles dites "durables" ou "écologiques", officiellement plus sympas pour la planète, la différence en termes de coûts de maintenance mérite qu'on y regarde de plus près.
Les autoroutes classiques existent depuis des dizaines d'années, et franchement, leur coût global d'entretien en France représente une sacrée somme, estimée en milliards d'euros par an. Eh oui, il faut sans arrêt réparer les fissures, reboucher les trous, rénover les marquages, sans compter les dégâts causés par les conditions météo extrêmes et l'usure due aux milliers de voitures et poids lourds qui roulent dessus tous les jours.
D'un autre côté, les autoroutes durables débarquent doucement sous différentes formes un peu partout en Europe, et elles promettent d'être à la fois plus résistantes, plus vertes, et finalement, moins chères à entretenir. Grâce à l'utilisation de matériaux innovants et recyclés, censés mieux résister aux changements climatiques et au trafic intense, elles devraient durer plus longtemps avant d'avoir besoin de grosses réparations.
Bref, est-ce que miser dès maintenant sur ces infrastructures un peu plus écolo ferait vraiment économiser de l'argent à long terme ? C'est exactement ce qu'on va examiner ici, en comparant point par point les coûts concrets et les contraintes réelles de maintenance pour ces deux modèles d'autoroutes.
Durée de vie moyenne des autoroutes classiques.
Réduction des émissions de CO2 sur les autoroutes durables par rapport aux autoroutes classiques.
Coût annuel de maintenance des autoroutes classiques en France.
Coût annuel de maintenance des autoroutes durables en France.
Les premières autoroutes françaises apparaissent dans les années 1950, avec la mise en chantier dès 1956 de l'autoroute du Sud (ce qu'on appelle aujourd'hui l'A6). À l'époque, on cherche avant tout la vitesse et la sécurité, moins la durabilité écologique. Dans les années 1960 et 1970, c'est l'âge d'or : gros investissements, béton et bitume à tout-va, et création du réseau principal actuel. Exemple concret : entre 1967 et 1972, c'est près de 400 km par an qui sortent de terre. Gros boom économique, gros trafic en prévision, alors on ne réfléchit pas vraiment aux matériaux renouvelables ou innovants. Les critères étaient surtout la vitesse de construction et des coûts maîtrisés sur le moment — peu importait la facture future pour l'entretien. Résultat, des structures aujourd'hui vieillissantes, qui nécessitent des grosses opérations régulières de rénovation, particulièrement depuis les années 2000. À titre d'illustration, l'autoroute A7, construite en majeur partie dans les années 60-70, subit des rénovations presque chaque été depuis les années 90, générant des embouteillages monstres entre Lyon et Marseille. À l'époque, personne n'avait imaginé ni planifié cette hausse de coûts constante.
Aujourd'hui, la France dispose d'un réseau autoroutier d'environ 11 600 kilomètres, quasiment tout asphalté de manière classique. Sur ce total, la grande majorité est privatisée et confiée à des concessionnaires comme Vinci Autoroutes, APRR ou encore Sanef. Ces géants gèrent les péages et assurent l'entretien régulier, financé principalement par le tarif des péages, qui augmente régulièrement et suscite de fréquentes polémiques.
Niveau environnemental, la situation actuelle reste très classique : bitume conventionnel, infrastructures lourdes en béton et acier, éclairages énergivores. Quelques initiatives isolées existent, par exemple des revêtements recyclés expérimentés sur de petits tronçons dans les régions Rhône-Alpes ou Île-de-France, mais ça reste marginal.
Côté coûts, l'entretien classique absorbe environ 90 000 euros par kilomètre chaque année, voire plus sur des tronçons très fréquentés comme l'A7 reliant Lyon à Marseille. Le réseau vieillit aussi : une bonne partie remonte aux années 70 à 90, ce qui entraîne aujourd'hui un besoin accru de réfection et un alourdissement progressif des coûts. On commence à peine à ressentir le poids financier réel de cette obsolescence.
Finalement, même si on parle beaucoup d'autoroutes plus propres, le modèle classique prédomine toujours largement, faute d'alternatives concrètes généralisées.
Types d'autoroutes | Coût de construction (par kilomètre) | Coût annuel d'entretien (par kilomètre) |
---|---|---|
Autoroutes classiques | 1 000 000 € | 10 000 € |
Autoroutes durables | 1 200 000 € | 5 000 € |
Une autoroute durable, c'est clairement autre chose qu'une simple route enrobée : ça repose sur des matériaux écologiques comme les bitumes recyclés ou même les bétons drainants (tu sais, ceux qui laissent passer l'eau pour éviter les flaques). Ça intègre aussi des principes intelligents, genre des panneaux solaires intégrés à la chaussée — super ambitieux, mais déjà testé en France avec le projet Wattway, par exemple.
Un autre truc concrètement sympa que proposent ces routes, c'est leur capacité à s'auto-réguler côté température. Avec des revêtements clairs ou réfléchissants, elles chauffent moins au soleil, moins de fissures prématurées donc moins de réparations. Certains revêtements intelligents ont aussi la faculté d'autoréparation : de petites fissures peuvent ainsi se combler naturellement grâce à des additifs spéciaux dans l'asphalte, ce qui diminue significativement la fréquence des interventions.
Les autoroutes durables misent également sur plus de végétation aux abords immédiats, un détail qui n'en est pas vraiment un : cela limite l'érosion et protège vraiment l'infrastructure. Le choix d'espèces végétales locales aide à stabiliser les sols, réduisant ainsi l'entretien lié aux coulées de boue ou autres joyeusetés naturelles.
Enfin, pour la sécurité et l'efficacité, ces routes nouvelle génération embarquent souvent des capteurs connectés. But du jeu : détecter rapidement les dégradations, voire anticiper les travaux de maintenance avant qu'un vrai pépin n'arrive, histoire d'être toujours un coup d'avance. Ces dispositifs permettent de planifier les interventions au moment vraiment optimal : ça économise temps, argent et ça limite l'impact des réparations sur le trafic quotidien. Pas bête, hein ?
Les Pays-Bas font figure de pionniers avec la Smart Highway, une autoroute durable qui absorbe la lumière du jour pour briller la nuit. Elle utilise une peinture photoluminescente, diminuant beaucoup le besoin en éclairage artificiel. En France, la Normandie accueille depuis quelques années une autoroute expérimentale équipée de dalles photovoltaïques sur une portion limitée de route départementale. Ces dalles génèrent de l'électricité destinée à alimenter les infrastructures environnantes, notamment l'éclairage public. Moins souvent cité mais aussi prometteur : une route en Suède, près de Stockholm, teste actuellement un système qui recharge les véhicules électriques à travers des rails intégrés dans la chaussée, réduisant potentiellement la taille et le coût des batteries embarquées. L'Espagne expérimente une approche basée sur l'incorporation de matériaux recyclés comme les pneus usagés, permettant d'améliorer l'adhérence et de réduire significativement le bruit de la chaussée. Ces projets, encore minoritaires aujourd'hui, ouvrent la voie à une généralisation réaliste d'autoroutes plus durables dans un futur proche.
Temps moyen de congestion par an sur les autoroutes classiques.
Début de la construction des premières autoroutes modernes en France.
Création du réseau autoroutier français concédé et développement massif des autoroutes classiques.
Sommet de la Terre à Rio : émergence d'une prise de conscience écologique globale, y compris dans les infrastructures de transport.
Lancement officiel en Europe des premiers programmes de recherche sur les infrastructures routières durables et écologiques.
Inauguration aux Pays-Bas de la première autoroute durable intégrant des panneaux photovoltaïques intégrés à la chaussée.
Expérimentation en France du projet Wattway, première route photovoltaïque française, visant à tester les infrastructures routières durables.
La France adopte sa 'Stratégie nationale bas-carbone' qui encourage le développement d'infrastructures routières durables et peu émettrices de CO2 d'ici 2050.
Alors, pour les autoroutes classiques, on utilise principalement du béton bitumineux (en gros, c'est du gravier mélangé à du bitume), posé en plusieurs couches sur un support préalablement compacté. Les couches inférieures assurent la portance, tandis que la couche de roulement en surface protège des intempéries et des charges du trafic. Niveau technique, la pose se fait souvent par étalement à chaud, avec des températures autour des 150-180°C, ce qui assure une bonne compacité du revêtement.
Autre option répandue : les couches en béton hydraulique, plus résistantes mais plus longues à poser, idéales pour les zones particulièrement fréquentées par les poids lourds. Petit exemple concret : l'autoroute A1 près de Roissy utilise justement ce type de revêtement béton pour supporter les flux élevés de camions.
On intègre également des matériaux géotextiles sous la chaussée classique pour éviter les infiltrations d'eau et limiter les dégradations rapides du sous-sol. Ces géotextiles, qui ressemblent à du tissu synthétique très épais, servent de protection et assurent une meilleure stabilité.
Côté technique d'application, on fait souvent appel au fraisage lors du renouvellement de couches superficielles endommagées. On enlève la couche usée, puis on réapplique une couche neuve par-dessus avec des engins spécialisés. Un fraisage régulier permet de prolonger la durée de vie de l'autoroute sans avoir à refaire entièrement la chaussée.
Une autoroute classique, conçue avec du bitume traditionnel, tient généralement 15 à 20 ans avant qu'une réfection complète ne devienne absolument nécessaire. Certaines portions dites "sensibles", très sollicités par le trafic lourd voire par conditions météo extrêmes (pluie, gel fréquent), nécessitent souvent de sérieux travaux de réparation dès la 10ème année. Par exemple, l'autoroute A6 (axe Paris-Lyon), à cause d'un trafic poids lourds particulièrement élevé, nécessite régulièrement des opérations conséquentes de rénovation autour des 12 ans de son revêtement initial pour éviter crevasses et fissures dangereuses. À l'inverse, certains tronçons à trafic modéré, protégés des intempéries sévères, dépassent facilement les 25 ans sans intervention majeure. Le gros facteur déterminant reste donc l'intensité du trafic camions et les aléas climatiques (notamment cycles gel-dégel répétés).
Sur les autoroutes classiques, l'entretien consiste principalement à réparer ou remplacer les couches superficielles en enrobés bitumineux (usure rapide due au trafic lourd ou climat extrême), remettre en état les accotements, remplacer les équipements routiers comme les glissières de sécurité ou les poteaux de signalisation endommagés, et assurer le marquage régulier des bandes blanches. Il faut aussi traiter rapidement les fissures pour éviter les infiltrations d'eau qui risquent d'abîmer les couches profondes. Concrètement, ça veut dire utiliser souvent des produits étanches pour obturer rapidement les trous ou les fissures éventuelles. Un truc concret peu connu du public, c'est le rabotage et reprofilage du revêtement : des machines spécialisées viennent enlever une couche de bitume abîmé, puis une nouvelle couche est appliquée par-dessus, histoire d’avoir une chaussée nickel sans trop dépenser. Au-delà de la route elle-même, les canalisations ou les systèmes de drainage sous les autoroutes, comme les fossés filtrants ou les bassins de décantation, doivent aussi être entretenus périodiquement pour éviter les accumulations et assurer une bonne évacuation des eaux.
La fréquence moyenne des interventions sur les autoroutes classiques tourne généralement autour d'une fois tous les 2 à 4 ans pour les réfections importantes du revêtement. Mais tu peux compter sur des interventions ponctuelles de réparation, comme le rebouchage des nids-de-poule ou le remplacement des glissières de sécurité, plus régulières, voire chaque année selon l'état du trafic.
Par exemple, sur l'A6 entre Paris et Lyon, avec un trafic quotidien qui dépasse souvent les 80 000 véhicules, les équipes interviennent plus d'une fois par an. À l'inverse, sur des tronçons moins fréquentés, comme certaines parties de l'A20 au centre du pays avec moins de 25 000 véhicules par jour, les grosses manutentions peuvent attendre 6 ou 7 ans.
Le climat joue aussi beaucoup : les autoroutes au nord du pays, comme l'A1 reliant Paris à Lille, avec des hivers plus rudes, nécessitent du sel de déneigement, ce qui accélère l'usure du revêtement. Du coup, ça oblige à augmenter la fréquence d'entretien, souvent tous les 2 ans maximum. À l'inverse, au sud, sur des axes comme l'A9 vers Perpignan, les interventions lourdes sont un peu plus espacées.
Le saviez-vous ?
Saviez-vous que les matériaux utilisés sur les autoroutes traditionnelles, comme l'asphalte classique, peuvent atteindre une température dépassant 60°C en été ? A contrario, les matériaux innovants mis en œuvre dans les autoroutes durables permettent de réduire significativement cet effet d'îlot de chaleur urbain.
Les autoroutes durables ne se limitent pas uniquement à des matériaux écologiques. Certains projets incluent également la récupération de l'énergie vibratoire provenant de la circulation automobile. Cette énergie peut être utilisée par exemple pour alimenter l'éclairage public ou les panneaux de signalisation.
Aux Pays-Bas, l'autoroute durable SolaRoad utilise des panneaux photovoltaïques intégrés dans la chaussée afin de produire de l'énergie renouvelable. En seulement six mois, cette route intelligente de 70 mètres a généré plus de 3 000 kilowattheures, soit la consommation annuelle d'un foyer moyen en électricité.
Chaque kilomètre d'autoroute classique en France génère en moyenne entre 10 000 et 20 000 euros de coûts de maintenance annuels. En adoptant des solutions durables, ces coûts pourraient potentiellement être réduits de 20 % à 30 % sur le long terme.
On voit de plus en plus apparaître des autoroutes intégrant du béton recyclé provenant de gravats d'anciennes infrastructures et de démolitions. Certains tronçons utilisent aussi du bitume tiède, chauffé à température réduite (~120°C au lieu des 180°C habituels), permettant d'économiser jusqu'à 30 % d'énergie, tout en limitant les émissions polluantes. Autre innovation sympa : l'intégration de granulats issus de pneus recyclés dans les couches routières, ce qui améliore l'amortissement sonore (moins de bruit pour les riverains !) et offre une meilleure élasticité à la route, la rendant du coup plus résistante aux craquelures ou à la fissuration. Des essais en Europe, notamment aux Pays-Bas avec la Smart Highway, utilisent même des revêtements qui absorbent la lumière du jour et restituent un éclairage nocturne doux, histoire de moins dépendre des lampadaires et faire des économies d'énergie. Autre chose concrète : certains matériaux contiennent des micro-algues, capables d'absorber une partie du CO₂ atmosphérique. Bref, on est loin des routes classiques : ces matériaux écolos et innovants offrent déjà des impacts mesurables et concrets sur l'environnement et les coûts d'entretien.
Les autoroutes durables utilisent souvent des matériaux comme l'enrobé tiède, le béton drainant ou des revêtements intégrant des pneus recyclés. Résultat, leur durée de vie dépasse régulièrement les 25 à 30 ans, parfois même jusqu'à 40 ans, contre environ 15 à 20 ans pour les autoroutes classiques. Aux Pays-Bas, la route durable N329 près d'Oss, construite avec des revêtements spéciaux et des solutions de drainage optimisées, affiche une durabilité prévue autour de 35 ans. En France, des projets utilisant du béton fibré à ultra-hautes performances (BFUP) visent explicitement les 30+ ans sans réparations lourdes. Ce gain en durabilité réduit de manière concrète et quantifiable les interventions d'entretien à long terme.
Pour l'entretien des autoroutes durables, on retrouve souvent des inspections techniques régulières ciblées vers les structures qui récupèrent et filtrent les eaux pluviales, comme les bassins de rétention écologique. Ces bassins demandent un entretien spécifique avec nettoyage des végétaux et sédiments accumulés pour maintenir leur efficacité. Les revêtements drainants écologiques, conçus pour absorber l'eau et diminuer les risques d'inondation, doivent aussi être surveillés fréquemment : on y nettoie les pores au moyen de jets haute pression afin de préserver la bonne infiltration de l'eau.
Autre exemple très concret : pour les tronçons autoroutiers ayant des panneaux photovoltaïques intégrés en bord de voie ou directement dans la chaussée (comme l'expérience du tronçon solaire réalisé en Normandie), une surveillance constante est obligatoire, avec nettoyage régulier des cellules solaires et remplacement rapide des modules en cas de panne. Même logique avec les éclairages LED intelligents qui doivent être vérifiés périodiquement pour s'assurer que les détecteurs de mouvement fonctionnent correctement.
Enfin, les zones de biodiversité aménagées le long de ces autoroutes ne sont pas simplement esthétiques : leur entretien inclut la gestion régulière de la flore sauvage locale et la protection active des habitats, ce qui implique moins de tontes traditionnelles mais plus de monitoring écologique, avec souvent l’appui d'écologues spécialisés. L'objectif final : une gestion durable permettant à long terme de diminuer globalement le coût et l'impact environnemental de la maintenance.
Les autoroutes durables nécessitent généralement moins d'interventions régulières par rapport aux routes classiques. Par exemple, l'utilisation de bétons drainants ou de revêtements intégrant des déchets plastiques recyclés permet des réparations beaucoup plus espacées dans le temps, souvent espacées de 8 à 12 ans contre environ 3 à 5 ans pour l'asphalte traditionnel. Aux Pays-Bas, la piste cyclable Solaroad, équipée de panneaux photovoltaïques intégrés, a montré que les installations nécessitent principalement des contrôles périodiques, une à deux fois par an de manière préventive, limitant ainsi les gros travaux coûteux. Concrètement, cela signifie un gain en confort utilisateurs, moins de perturbations de circulation et une réduction notable des coûts liés aux fermetures fréquentes des voies. En clair, investir dans ces matériaux et technologies innovants réduit la fréquence des interventions lourdes tout en améliorant la durabilité générale des infrastructures.
Les autoroutes durables peuvent réduire le temps de congestion grâce à une meilleure gestion du trafic.
Réduction de la consommation d'eau pour l'entretien des autoroutes durables.
Augmentation annuelle moyenne du coût de maintenance des autoroutes classiques.
Réduction du risque d'accidents mortels sur les autoroutes durables.
Taux de recyclage des matériaux lors de la construction des autoroutes durables.
Types d'autoroutes | Coût de construction (par kilomètre) | Coût annuel d'entretien (par kilomètre) | Coût total sur 10 ans (par kilomètre) |
---|---|---|---|
Autoroutes classiques | 1 000 000 € | 10 000 € | 100 000 € |
Autoroutes durables | 1 200 000 € | 5 000 € | 50 000 € |
En France, entretenir une autoroute classique coûte environ 80 000 à 120 000 euros par kilomètre chaque année. Ce montant peut monter facilement à 150 000 euros/km pour les axes les plus fréquentés, comme l'autoroute A1 entre Paris et Lille, où le trafic intensif accélère l'usure. À titre de comparaison, une autoroute moins sollicitée comme la A75 en Auvergne demande parfois à peine 60 000 euros/km par an. Pour te donner une image concrète : réparer un kilomètre d'enrobé traditionnel peut coûter près de 40 euros par mètre carré, et ça chiffre vite vu que la chaussée fait souvent entre 10 et 12 mètres de large. En gros, le budget varie fortement en fonction de la circulation, du climat local et des matériaux utilisés à l'origine.
En France, les coûts de maintenance des autoroutes classiques représentent chaque année environ 1,5 milliard d'euros. Cette somme englobe principalement l'entretien courant (genre réparations mineures, marquages au sol), les interventions lourdes (rénovation des chaussées tous les 10 à 15 ans) et les opérations hivernales spécifiques comme le salage et déneigement, surtout dans les zones montagneuses. Par exemple, Vinci Autoroutes consacre à lui seul environ 300 millions d'euros par an à la maintenance de son réseau français. Au total, selon l'ASFA (Association des Sociétés Françaises d'Autoroutes), ça représente environ 30 % des recettes globales issues des péages autoroutiers chaque année.
Les grosses réparations viennent souvent du bitume et de la couche de revêtement routier, qui se fissurent et finissent par former des nids-de-poule. Par exemple, une simple fissure non réparée peut s'étendre rapidement en raison des passages fréquents de véhicules lourds. L'intervention classique : boucher avec un enrobé à chaud ou à froid. Problème ? Ça tient seulement quelques années maximum, puis rebelote.
Un autre point sensible, c'est au niveau des joints de chaussée, souvent présents sur les ponts et viaducs. Ces joints sont vulnérables et, quand ils lâchent, il faut parfois changer toute la pièce plutôt que bricoler des réparations superficielles, ce qui coûte vite très cher.
Exemple concret : En 2020, l'autoroute A7 du côté de Lyon a nécessité des rénovations majeures parce que les joints d'étanchéité avaient lâché prématurément, notamment à cause des cycles gel/dégel. Ce genre d'incident ajoute considérablement au budget maintenance, sans parler du temps perdu dans les embouteillages que ça provoque.
Ce qui accélère aussi pas mal la dégradation : les sels de déneigement, agressifs pour le bitume et le béton, font vieillir la chaussée beaucoup plus vite, forçant des interventions fréquentes, particulièrement dans les régions montagneuses comme les Alpes ou les Pyrénées.
Les épisodes de gel-dégel, fréquents en hiver, sont l'une des principales causes de fissures et d'éclatement des structures routières classiques. Chaque printemps, ça génère des réparations coûteuses et pousse à refaire certaines portions délicates. À titre d'exemple, lors de l'hiver particulièrement rude de 2012, les coûts de réparation sur le réseau autoroutier français avaient bondi de près de 20 %. Autre problème : les canicules estivales provoquent une dégradation accélérée du bitume classique qui ramollit au point de parfois nécessiter des interventions urgentes. L'usure liée au trafic est également significative, notamment sur les axes très fréquentés tels que l'autoroute A1 entre Paris et Lille, où le passage fréquent de poids-lourds augmente sensiblement la détérioration des surfaces et nécessite une maintenance continue. Pour limiter ces coûts, certaines sociétés d'autoroutes ajustent maintenant la composition des enrobés en fonction des conditions climatiques et du trafic prévu sur chaque tronçon.
Le coût moyen estimé à l'année pour maintenir une autoroute durable tourne autour de 4 500 à 7 500 euros par kilomètre, contre environ 10 000 euros par kilomètre pour les autoroutes traditionnelles. Concrètement, sur des projets récents en Europe comme aux Pays-Bas avec leur "Route solaire" près d'Amsterdam, le coût annuel de maintenance atteint environ 5 500 euros par kilomètre. Grâce à l'usage de matériaux durables comme l'asphalte recyclé, les revêtements drainants ou autonettoyants, et l'intégration de technologies comme les capteurs intelligents connectés, une bonne partie des entretiens traditionnels est réduite voire supprimée. Par exemple, moins besoin d'aller refaire les marquages routiers chaque année ou de traiter les accumulations d'eau grâce aux revêtements perméables. Autre point intéressant : ces nouvelles techniques permettent souvent une détection précoce des zones fragiles, réduisant ainsi les grosses réparations qui coûtent cher sur le long terme.
Les autoroutes durables diminuent les risques environnementaux grâce à l'utilisation de matériaux durables réduisant les pollutions, à la gestion efficace des eaux pluviales limitant les risques d'inondation et à l'intégration d'aménagements paysagers qui améliorent la biodiversité locale.
Les coûts d'entretien des autoroutes classiques augmentent principalement sous l'effet de la détérioration des matériaux due à l'usure du trafic routier, des intempéries régulières (pluie, gel-dégel, fortes chaleurs), ainsi que de réparations et rénovations structurelles nécessaires plus fréquentes.
Oui, plusieurs pays européens, dont la France, les Pays-Bas et l'Allemagne, expérimentent déjà des tronçons d'autoroutes durables intégrant des technologies telles que la récupération d'énergie solaire, le recyclage des eaux pluviales et l'utilisation de revêtements écologiques.
La durée de vie moyenne d'une autoroute classique est d'environ 20 à 30 ans avec un entretien régulier, tandis qu'une autoroute durable, grâce à ses innovations techniques, peut atteindre une durée d'exploitation de 35 à 50 ans, réduisant ainsi sensiblement les coûts à long terme.
Parmi les matériaux écologiques utilisés figurent des revêtements recyclés, des liants végétaux, des bétons à faible empreinte carbone, ainsi que des enrobés perméables permettant la gestion optimale des eaux de pluie.
Initialement, les coûts de construction des autoroutes durables peuvent être légèrement supérieurs à ceux des autoroutes classiques en raison des matériaux écologiques innovants utilisés. Cependant, leur durabilité accrue diminue potentiellement les coûts globaux à long terme, notamment en termes d'entretien et de réparations.
Une autoroute durable est conçue pour réduire son impact environnemental grâce à l'utilisation de matériaux écologiques, de techniques de construction innovantes et d'une gestion optimale des ressources énergétiques et naturelles sur le long terme.
Oui, plusieurs gouvernements européens, dont la France, encouragent à travers des législations spécifiques l'implémentation de solutions durables dans les infrastructures routières afin de répondre aux impératifs environnementaux et climatiques actuels.
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Question 1/5