Les émissions de CO2 par kilogramme pour le transport aérien de fruits et légumes.
La proportion de la consommation d'eau agricole dans le monde.
La surface nécessaire pour produire 1 kg de bœuf en France, incluant la production de fourrage.
La réduction des pertes alimentaires avec une distribution en circuit court.
On ne s'en rend pas forcément compte, mais chaque bouchée qu'on avale a un impact réel sur la planète. Notre façon de manger crée environ 25 à 30 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Impressionnant, non ? Entre la production agricole, le transport, les emballages et le gaspillage alimentaire, il y a clairement matière à faire mieux. Aujourd'hui, choisir ce qu'on met dans son assiette, c'est aussi choisir quelle planète on laisse derrière nous. En privilégiant des aliments produits près de chez nous, non seulement on agit de manière écoresponsable, mais on encourage aussi un modèle économique plus durable. Manger local, c'est concrètement diminuer les trajets des aliments, réduire les besoins en conservation artificielle et éviter des emballages inutiles. C'est aussi remettre du sens dans notre alimentation quotidienne. Pas besoin d'être un héros écolo, quelques gestes simples suffisent pour changer la donne.
La production alimentaire représente environ 26 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Ça surprend, mais c'est plus que toutes les voitures, avions et trains combinés. Produire de la viande rouge, surtout du bœuf et de l'agneau, a une empreinte particulièrement costaud, avec jusqu'à 27 kilos de CO₂ émis par kilo de viande produit, principalement à cause de la méthanisation lors de la digestion des animaux et de la gestion du fumier. À côté, les légumes, céréales et autres aliments d'origine végétale émettent généralement moins de 2 kg de CO₂ par kilo produit. Autre précision peu connue : la phase agricole elle-même, avant même le transport ou l’emballage, est responsable en moyenne de plus des deux tiers des émissions totales de la filière alimentaire. L'utilisation intensive d’engrais chimiques génère aussi du protoxyde d'azote, moins médiatisé que le CO₂ mais environ 300 fois plus puissant en tant que gaz à effet de serre. Réduire sa consommation de produits animaux et privilégier des techniques agricoles durables, c'est concret, simple à comprendre, et ça fait vraiment la différence pour ton impact écologique.
Tu tournes ton robinet et hop, l'eau coule en un clin d'œil, mais sais-tu combien de litres il faut pour remplir ton assiette ? Prends juste 1 kilo de bœuf : environ 15 400 litres d'eau sont nécessaires pour le produire depuis la pousse du fourrage jusqu'à ta fourchette. Faramineux, non ? Si on compare, un kilo de légumes demande à peine une fraction de ça, par exemple, autour de 300 litres pour les pommes de terre ou encore aux alentours de 250 litres pour les carottes.
L'eau utilisée par l'agriculture provient majoritairement de nappes phréatiques, ces réserves souterraines qui peinent souvent à se renouveler assez vite. Sur consigne mondiale, l'usage agricole engloutit environ 70 % des prélèvements d'eau douce — un chiffre énorme quand on voit que certaines régions craignent sérieusement la pénurie d'eau.
Plus tes produits alimentaires viennent de zones éloignées ou sèches, plus leur bilan hydrique risque d'être lourd. Exemple typique : les avocats du Mexique, où l'irrigation massive des plantations provoque le tarissement d'importantes réserves souterraines locales. Résultat : les communautés locales manquent régulièrement d'eau potable.
Choisir une alimentation locale et de saison aide à miser sur des cultures mieux adaptées au climat local et donc moins gourmandes en ressources en eau. Acheter local diminue ainsi ta contribution au stress hydrique global. Chaque geste compte réellement.
Quand on consomme essentiellement des aliments importés, on contribue indirectement au déclin des écosystèmes locaux. Prenons l'exemple de l'avocat : la forte demande européenne génère une culture intensive au Mexique qui met en danger les forêts locales et les populations de papillons monarques, qui dépendent de ces habitats. Autre cas concret : les monocultures intensives comme le soja, souvent destiné à l'alimentation animale, détruisent les habitats naturels en Amérique du Sud. Résultat, dans les régions très exploitées du Brésil ou d'Argentine, les oiseaux et les insectes pollinisateurs disparaissent progressivement. A l'inverse, se fournir localement favorise généralement une agriculture diversifiée. D'après une étude menée par le CNRS en 2021, les fermes diversifiées typiques d'agriculture locale abritent jusqu'à 30 % plus d'espèces végétales et animales que les cultures intensives. Acheter local, c'est aussi encourager ceux qui préservent d'anciennes variétés de fruits et légumes, riches en saveurs et en patrimoine génétique. Au lieu de la standardisation industrielle, on redonne une place à des variétés comme la pomme Reinette Clochard ou la carotte de Colmar, qui maintiennent une biodiversité essentielle pour des écosystèmes résistants et en bonne santé.
Quand tu penses à la déforestation, tu imagines souvent les bois précieux comme le teck ou le bois exotique. Mais en vérité, presque 80 % de la déforestation mondiale est liée directement à l'agriculture intensive. Tu vois ces grandes surfaces forestières détruites pour laisser place au soja, au palmier à huile, ou aux pâturages pour le bétail ? Chaque année, on perd environ 10 millions d'hectares de forêt dans le monde, soit l'équivalent de la surface du Portugal.
Au Brésil, par exemple, l'avancée du soja et de l'élevage industriel de bovins entraîne une perte massive de forêt amazonienne. Au total, près de 90 % de la déforestation en Amazonie serait due à une production intensive agricole.
Pas juste les forêts tropicales ! En Indonésie aussi, on assiste à la disparition rapide des forêts pour planter du palmier à huile à grande échelle. Les plantations de palmiers à huile représentent aujourd'hui environ 20 % de tout le couvert végétal perdu en Indonésie depuis 2001.
Sans forêts, on perd aussi toutes les espèces qui y vivent. Moins de biodiversité, moins de capacité à absorber le CO2. En fait, la déforestation à elle seule représente environ 10 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. En privilégiant des aliments locaux, tu participes directement à réduire la demande de produits importés issus de ces pratiques destructrices.
Aliment local | Saisonnalité | Impact carbone (g CO2/kg) | Produit importé équivalent |
---|---|---|---|
Pommes | Automne | 50 | Pommes (Nouvelle-Zélande) |
Tomates | Été | 200 | Tomates (Maroc) |
Carottes | Printemps - Automne | 30 | Carottes (Israël) |
Salade | Printemps - Automne | 20 | Salade (Espagne) |
Acheter local, c'est concret : une tomate cultivée près de chez toi génère environ 90 % d'émissions de CO₂ en moins liées au transport comparée à celle importée d'Espagne ou du Maroc. Sur une année, privilégier régulièrement des aliments locaux peut éviter de produire environ 300 kg d'équivalent CO₂ par foyer. L'avion, le transport le plus polluant, émet jusqu'à 50 fois plus de gaz à effet de serre par kilogramme de produit alimentaire transporté que la livraison locale par camionnette. Et contrairement à une idée répandue, même les camions frigorifiques génèrent une empreinte carbone conséquente : en moyenne 30 % de gaz à effet de serre supplémentaires par rapport à un camion standard. En clair, privilégier une pomme récoltée à 50 km de chez toi au lieu d'une autre qui a traversé 1 500 km, c’est moins de pollution dans l'air, moins de particules fines — et on respire mieux !
En consommant local, on économise pas mal sur l'énergie nécessaire à la réfrigération et au stockage prolongé. Quand les aliments viennent de très loin, par bateau ou avion, ils nécessitent une chaîne logistique énergivore, avec réfrigération intensive et entreposage prolongé dans des chambres froides. Selon l'ADEME, des fraises importées en hiver consomment jusqu'à 24 fois plus d'énergie que celles cultivées localement en saison. Acheter près de chez soi veut aussi souvent dire favoriser des méthodes de production aux ressources énergétiques maîtrisées : circuits plus courts, installations plus modestes, moins de machines ultra-énergivores. Petit bonus sympa : les fermes locales tendent souvent à utiliser des énergies renouvelables, comme le solaire ou la méthanisation à partir des déchets agricoles, ce qui réduit leur consommation énergétique traditionnelle.
Acheter local, c’est souvent acheter en vrac ou avec très peu d’emballages inutiles. Les producteurs locaux privilégient souvent la consigne : les contenants en verre comme les bouteilles de lait, pots de yaourt ou bocaux à légumes sont récupérés et réutilisés. Résultat : tu évites le plastique jetable et réduis considérablement tes déchets à la maison. Aujourd'hui en France, les emballages représentent environ 30% du poids des poubelles domestiques—donc viser le vrac et les achats directs chez les producteurs permet d’agir concrètement sur ce chiffre. Les marchés locaux et AMAP proposent régulièrement produits frais dans des paniers en osier ou des sacs réutilisables, éliminant ainsi complètement les emballages superflus. Choisir du local aide donc clairement à une consommation plus sobre en emballages, et c'est bon à la fois pour la planète et tes poubelles.
Consommer local limite l'étalement urbain en maintenant les terres agricoles actives et rentables. Les exploitations vendant en circuits courts sont souvent de taille modérée mais très intensives dans l'utilisation de l'espace : sur 1 hectare cultivé en maraîchage local, on obtient parfois jusqu'à 4 à 5 fois plus de revenus qu'une monoculture céréalière industrielle classique. Cela préserve les surfaces agricoles menacées par l'urbanisation, car les agriculteurs à échelle humaine résistent mieux aux pressions immobilières lorsque leur activité est économiquement viable. Dans les dernières décennies en France, environ 20% des terres agricoles situées en périphérie urbaine ont disparu, absorbées par des projets de construction. Soutenir les producteurs locaux, c'est donc renforcer concrètement la protection de l'espace rural proche des villes, et favoriser l'économie circulaire. Non seulement on garde ces sols fertiles libres du béton, mais on protège aussi la biodiversité locale, assurant des habitats naturels durables pour la faune et la flore environnantes.
La distance en kilomètres parcourue en moyenne par un repas avant d'arriver dans l'assiette.
Création du premier label d'agriculture biologique en France, signe précurseur de l'intérêt pour une agriculture durable et locale.
Création du réseau des AMAP (Associations pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne), favorisant le lien direct entre producteurs locaux et consommateurs.
Introduction du terme 'locavore' dans l'Oxford American Dictionary, symbolisant l'intérêt croissant pour les aliments locaux et leur impact réduit en termes de food miles.
Parution du rapport de la FAO alertant sur le rôle majeur du secteur alimentaire dans les émissions mondiales de gaz à effet de serre, encourageant des choix alimentaires responsables.
Signature de l'Accord de Paris sur le climat, insistant sur la nécessité de réduire l'empreinte carbone, notamment en revisitant les systèmes alimentaires locaux.
Adoption de la loi EGALIM en France, favorisant une alimentation durable, saine et locale dans les cantines scolaires.
Crise sanitaire liée au Covid-19, provoquant un regain d'intérêt pour les circuits courts et la consommation de produits locaux.
Faire venir sa mangue ou son avocat de l'autre bout du monde, ça coûte cher à la planète. Transporter un kilo de fruits exotiques par avion génère jusqu'à 30 fois plus de gaz à effet de serre qu'une production locale acheminée par camion. Même par bateau (qui est pourtant beaucoup moins polluant que l'avion), les aliments traversant les océans doivent être conservés dans de gros conteneurs réfrigérés. Pas top : ces équipements peuvent consommer jusqu'à 19% de l'énergie totale utilisée lors du transport maritime. Et puis, ces navires contribuent aussi à la pollution par le soufre : rien que les 15 plus gros bateaux de transport maritime au monde polluent autant que toutes les voitures de la planète réunies ! Un chiffre complètement fou. Acheter des aliments livrés du bout du monde amplifie les émissions de particules fines, les rejets toxiques dans les océans et aggrave l'acidification marine. Choisir local, c'est éviter des kilomètres inutiles, de l'énergie gaspillée et préserver concrètement notre environnement.
Les aliments qui voyagent beaucoup passent souvent par des méthodes de conservation énergivores comme la réfrigération intensive, la congélation prolongée ou encore l'atmosphère contrôlée. Pour exemple, une pomme venue de Nouvelle-Zélande est stockée près de 6 mois en chambre froide, où l'air est modifié pour ralentir sa maturation. Ce procédé augmente nettement l'empreinte énergétique. Les haricots verts ou asperges importés hors saison exigent une conservation sous froid dès la récolte et jusqu'à la livraison, qui peut durer plusieurs semaines, impliquant une consommation électrique élevée. Même chose pour les produits frais très périssables (poissons, fruits rouges, légumes fragiles), souvent transportés en avion avec une chaîne du froid drastique qui multiplie leur impact écologique. Ces conservations artificielles ne garantissent d'ailleurs pas forcément le maintien intégral des qualités nutritionnelles : au fil des semaines, vitamines et antioxydants déclinent doucement. Privilégier le local, c'est donc aussi éviter ces traitements gourmands en énergie et profiter pleinement des bénéfices nutritionnels d'aliments plus frais.
Le saviez-vous ?
D'après l’ADEME, consommer des fruits et légumes locaux et de saison peut réduire jusqu'à quatre fois les émissions de CO₂ par rapport à des produits importés hors saison ou cultivés sous serre chauffée.
En moyenne, un aliment parcourt environ 2 400 km avant d'arriver dans votre assiette. Privilégier les producteurs locaux permet de réduire radicalement cette distance et donc votre empreinte carbone !
Créer un potager urbain de seulement 10 mètres carrés peut produire près de 60 kg de légumes frais par an, tout en réduisant fortement votre impact environnemental.
Acheter localement permet non seulement de réduire les émissions dues au transport, mais aussi d’éviter le gaspillage alimentaire en encourageant la consommation rapide d’aliments plus frais.
L’agriculture bio, c’est pas juste une histoire de pesticides en moins. Elle stocke vraiment du carbone dans le sol : selon plusieurs études, les sols cultivés en bio stockent jusqu'à 25% de carbone supplémentaire comparé à ceux de l'agriculture conventionnelle. Comment ? Pas sorcier : en utilisant des fertilisants naturels comme le fumier ou le compost, on booste la vie microbienne du sol. Résultat, meilleure capacité à fixer le carbone atmosphérique.
Côté engrais synthétiques, moins on en utilise, mieux c'est pour le climat. Pourquoi ? Parce que fabriquer ces engrais demande beaucoup d’énergie fossile, particulièrement azote et phosphore. En bio, on utilise surtout des rotations de cultures astucieuses comme intégrer des légumineuses (lentilles, pois, haricots...) pour enrichir naturellement le sol en azote.
Autre avantage malin : les sols biologiques retiennent mieux l’eau parce qu’ils contiennent davantage de matières organiques. Un sol riche en humus peut retenir jusqu’à 20 fois plus son poids en eau qu'un sol appauvri par la culture intensive. Ça réduit le besoin en irrigation, et limite aussi l’érosion des terres pendant les grosses pluies.
Enfin, moins de produits chimiques, ça préserve la biodiversité environnante : on favorise naturellement oiseaux, insectes pollinisateurs et auxiliaires. Toute cette faune aide à maintenir des cycles naturels équilibrés, qui, au final, rendent l’agriculture plus résistante face aux aléas climatiques.
La permaculture, ce n'est pas qu'une histoire de potagers en pagaille. C'est une démarche globale fondée sur l'observation attentive de la nature pour concevoir des écosystèmes alimentaires autonomes et hyper efficaces. En clair, on arrange les cultures pour que chaque plante aide sa voisine, créant des interactions bénéfiques naturelles. Par exemple, planter du basilic près des tomates repousse les parasites et booste le goût des fruits. Des choix malins comme ça font qu'en permaculture, on utilise jusqu’à 70 % d'eau en moins par rapport aux cultures traditionnelles. Niveau rendement, bonne surprise : une parcelle en permaculture bien pensée peut souvent dépasser la productivité à surface égale d’une agriculture conventionnelle—mais sans pesticides ni engrais chimiques. En France, certaines fermes permacoles démontrent cet avantage, comme la célèbre ferme du Bec Hellouin en Normandie, qui produit énormément sur une surface réduite, servant même de référence en agroécologie. Autre plus concret : ces micro-fermes favorisent la biodiversité locale, en recréant des habitats pour les pollinisateurs et autres insectes utiles. Adopter la permaculture à proximité de chez soi, c'est donc renforcer l'autonomie alimentaire d'un territoire tout en préservant sa biodiversité.
Un potager urbain communautaire, c'est souvent un espace inutilisé en pleine ville transformé en coin sympa où les habitants plantent ensemble fruits, légumes et herbes aromatiques. À Paris, par exemple, les Jardins du Ruisseau réhabilitent les talus près d'une voie de chemin de fer à l'abandon. Les résidents du quartier peuvent y cultiver leurs légumes, organiser des ateliers pratiques et récupérer des conseils précieux d'autres jardiniers. Ces endroits favorisent une vraie solidarité : tu peux rejoindre facilement une asso locale, participer activement, apprendre comment faire pousser tes propres tomates ou courgettes bio en échangeant avec tes voisins. De plus, produire localement contribue concrètement à réduire les émissions liées au transport alimentaire et aide à préserver la biodiversité urbaine, attirant même les insectes pollinisateurs comme les abeilles. Pour démarrer ton propre potager collectif, repère d'abord des espaces disponibles auprès de ta mairie ou via des plateformes associatives locales, et regroupe quelques voisins motivés : souvent, un petit groupe suffit pour obtenir rapidement l'accord municipal.
Ces fermes urbaines superposées permettent de cultiver légumes, herbes aromatiques et même fruits au cœur des villes, souvent dans des bâtiments rénovés ou spécialement conçus. Un exemple concret ? La startup Agricool, qui utilise des conteneurs recyclés dans Paris pour produire des fraises sans pesticides toute l'année. Grâce à cette méthode, une ferme verticale utilise jusqu'à 90 % moins d'eau qu'une ferme traditionnelle, tout en éliminant presque totalement les besoins en transports. Autre bonus, la production est constante et protégée des aléas climatiques. À Lyon, la société FUL développe même des fermes urbaines éclairées aux LED, alimentées par énergie renouvelable pour zéro émission carbone. Côté pratique : près du consommateur, moins d’emballage, produits ultra-frais et récolte à maturité parfaite pour un goût top.
La part de l'empreinte carbone totale des aliments due à la production et à la transformation.
La quantité d'eau nécessaire pour produire un hamburger de bœuf.
La quantité de CO2 émise pour la production de 1 kg de bœuf.
La part des émissions de gaz à effet de serre liées à l'alimentation provenant de la production agricole.
La réduction des émissions de gaz à effet de serre associée à l'achat de produits locaux par rapport aux produits importés.
Aliment | Origine | Transport (km) | Empreinte carbone (kg CO2/kg) |
---|---|---|---|
Pommes | Local | 30 | 0.2 |
Pommes | Importé | 2000 | 1.2 |
Tomates | Local | 50 | 0.3 |
Tomates | Importé | 3000 | 2.1 |
Aller directement à la ferme ou au marché fermier du coin aide à réduire massivement les intermédiaires. Ça veut dire que tu assures un revenu plus juste au producteur, qui peut toucher entre 60 % à 90 % du prix final, contre seulement 15 à 25 % quand tu passes en supermarché classique. T'échanges aussi directement avec celui ou celle qui cultive ta nourriture. Par exemple, tu apprends quelles variétés de légumes ils cultivent et pourquoi, quelles pratiques agricoles ils utilisent – bio, permaculture ou agroécologie. Certains proposent même des journées portes ouvertes ou des ateliers participatifs, ça donne du concret et met carrément plus d'humain dans ton assiette.
Tu peux t’abonner à une AMAP (Association pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne) : tu réserves à l'avance ta production à un producteur local, il produit sereinement et toi, tu reçois ton panier chaque semaine. Pas de gâchis, pas de surproduction inutile. L'avantage bonus ? Ça réduit ton empreinte carbone puisque la distribution se fait localement, à des kilomètres raisonnables. Presque pas d'emballage plastique repris chaque semaine non plus, tout est en vrac ou réutilisable. Plus transparent, tu meurs.
Acheter local, c'est booster directement l'économie près de chez toi, en soutenant des producteurs du coin engagés dans des pratiques durables. Par exemple, selon la FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique), un emploi agricole conventionnel occupe environ 20 hectares alors que l'agriculture biologique en occupe en moyenne moitié moins. Ça signifie tout simplement plus d'agriculteurs pour une même surface. Et ces jobs-là, tu les protèges vraiment, car ils ne sont pas délocalisables. Mieux encore, chaque euro investi dans une ferme locale génère entre 2 et 4 euros de richesse au niveau régional, bénéfices qui restent directement dans ton quartier ou ta région. Acheter directement auprès du petit producteur du marché ou de l'AMAP, ça pérennise le métier agricole en lui donnant les moyens de continuer à produire sainement et efficacement. Des études montrent que ces circuits courts créent deux à trois fois plus d'emplois locaux que la grande distribution classique à chiffre d'affaires équivalent. Faire tourner l'économie locale, ça maintient aussi la vie des bourgs ruraux, attire les jeunes générations vers ces métiers agricoles attractifs, et redonne du sens au travail paysan.
Consommer local signifie concrètement moins d’attente entre le champ et ton assiette. Un concombre acheté directement chez un producteur local peut être ramassé quelques heures avant l’achat, contre une dizaine de jours de transport et stockage pour celui d'un supermarché classique. Moins de temps passé en chambre froide, c’est aussi une meilleure préservation des nutriments sensibles comme la vitamine C, qui, dans certains fruits et légumes, peut diminuer de moitié durant de longs transports ou séjours en entrepôts. Ça se ressent aussi clairement côté goût : l’arôme et la texture sont nettement supérieurs, car les produits ont le temps de mûrir à leur rythme, sans subir de procédés artificiels pour prolonger leur durée de conservation. Par exemple, une tomate mûrie au soleil contient plus d’antioxydants et de saveur que celle forcée en serre chauffée à distance, cueillie verte puis mûrie artificiellement par éthylène. Le résultat ? Ton alimentation gagne en qualité nutritive et gustative, tu gaspilles moins puisque les produits locaux se conservent naturellement mieux chez toi, et tu redécouvres des variétés anciennes parfaitement adaptées à ton environnement immédiat.
Pas forcément. Cela dépend souvent des saisons et des cycles de production. En pleine saison, les aliments locaux peuvent être aussi bon marché voire moins chers que les produits importés car ils nécessitent moins de coûts liés aux transports et aux emballages.
Les marchés paysans, AMAP (Associations pour le Maintien d'une Agriculture Paysanne), coopératives de producteurs, mais également certains commerces de proximité ou magasins bio proposent généralement des aliments locaux et frais.
Le plus simple est de dialoguer directement avec les vendeurs ou les producteurs. Vérifiez également les étiquetages qui indiquent l'origine précise du produit, soit au niveau régional, soit au niveau national.
Il est particulièrement intéressant d’acheter localement les fruits et légumes frais, ainsi que les viandes, œufs et produits laitiers. Ces aliments perdent vite leurs propriétés nutritionnelles durant les longs transports et sont souvent emballés dans de nombreux emballages non recyclables.
Non, pas nécessairement. Acheter local signifie simplement consommer des produits cultivés ou élevés à proximité. Toutefois, beaucoup d’agriculteurs locaux adoptent des pratiques de production durables ou biologiques même sans certification officielle, n’hésitez pas à demander directement aux producteurs leurs méthodes !
Chaque action individuelle compte. Par exemple, privilégier les produits locaux peut considérablement réduire les émissions de CO₂ associées au transport alimentaire, lesquelles représentent jusqu'à 11% des émissions totales du secteur agroalimentaire.
Consultez les sites internet des communes, associations locales écologiques, plateformes numériques spécialisées dans l’économie sociale et solidaire ou encore les réseaux sociaux dédiés à la consommation responsable qui recensent souvent des initiatives locales en agriculture durable.
Même localement, certains produits peuvent avoir une empreinte écologique élevée. Par exemple, des fruits et légumes locaux hors saison cultivés sous serre chauffée consomment parfois énormément d’énergie. Privilégiez donc toujours les produits de saison pour réduire au maximum votre impact.
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Question 1/5